Ecoutons le biologiste Konrad Lorenz dans son livre L’agression : une histoire naturelle du mal :« Dans la pensée occidentale, il est devenu courant de considérer comme étranger au monde des valeurs tout ce qui peut être expliqué par les lois de la nature. Être scientifiquement explicable équivaut à une dévalorisation ».
La société de consommation, aux ordres du mondialisme néglige notre environnement, dans un silence complice. Cette volonté du profit à outrance, détruit le monde rural et agricole, au nom d’un soi-disant progrès industriel, afin d’éliminer en assouvissant les derniers métiers encore libres. Les » ripoux » qui nous gouvernent, falsifient l’histoire en faisant de notre passé « des temps obscurs » pour ainsi installer leur « prêt à penser » dans une société d’esclaves, délocalisables pour un enfer mondialiste. Il ne faut pas que le peuple comprenne la lente robotisation qui s’installe. Notre écologisme est fondé sur le drame de l’homme déraciné, la dégradation des rapports humains, l’inhumanité des villes, la destruction de la nature n’est que la partie visible de cette tragédie…
Afin de mieux contrôler le monde agricole, on brevette les graines, de telle sorte qu’il deviendra impossible d’ensemencer sans passer par les grands groupes agroalimentaires qui détiendront les semences et empêcheront toute initiative personnelle de culture, comme cela se fait depuis la création. Imagine-t-on un catalogue de semences autorisée ? Peut-on breveter le vivant et de quel droit ? Alors que les semences appartiennent à l’humanité ? Seule une invention peut l’être, jusqu’où iront-ils ? Puis vient l’ère des OGM, semences, fertiles qu’une fois, permettant au monde agro-alimentaire de contrôler définitivement toute production mondiale. Une question vient à l’esprit, qui gouverne ? La France était autrefois autosuffisante. Depuis l’industrialisation du monde agricole, fin des années 50, elle est devenue importatrice de nourriture, qu’elle produisait avant ! Comme l’Europe d’ailleurs. « Il n’y a plus de sécurité alimentaire, le devoir d’un Etat c’est de nourrir sa population ? S’insurge l’ingénieur agronome Claude Bourguignon, spécialiste de la microbiologie des sols, puis il poursuit : « On a fait disparaitre 92% de nos agriculteurs depuis 1950, grave constat de faillite. Un phénomène de désertification des campagnes a suivi, la diversité des légumes a fait place aux grandes terres ensemencées pour une seule culture. Ces surfaces énormes furent industrialisés à coup de fertilisants et pesticides sortant des usines qui en temps de guerre fabriquent les gaz de combat. Pour éliminer les petits producteurs fabriquant des fromages fermiers, on fait imposer à l’Europe par du lobbying des normes d’hygiène extrêmes… afin d’être dans les normes, comme le petit fermier ne peut suivre, il disparait et des zones se désertifient…En un siècle nous avons détruit autant de terres qu’en 6000 ans d’agriculture qui nous ont précédées ».
Il dénonce la mort des terres étouffées par les engrais chimiques, comme par un profond labourage devenu destructeur. Ces affirmations inquiétantes, nous laissent présager un avenir dramatique quant à la survie de l’humanité. Quant aux produits sortis de cette industrie alimentaire, quelles sont les conséquences à plus ou moins longue échéance sur le métabolisme humain ? Lorsque nos sols appauvris ne pourront plus donner le nécessaire vital, que ferons-nous ? Selon Claude Bourguignon :« L’état désastreux des sols ne nous permet déjà plus de faire vraiment de la culture, pour autant que cela consiste encore à faire pousser des plantes saines. Tout ce que nous sommes actuellement capable, c’est d’essayer, par des moyens chimiques, « de maintenir en vie des plantes qui ne demandent qu’à mourir tellement elles sont malades »
Le réchauffement climatique risque de changer la face du monde, dans sa géographie, comme dans ses multiples conséquences environnementales. Il est important que l’homme soit à l’écoute de ce qui l’entoure car la disparition d’une espèce pourrait avoir de graves conséquences pour notre survie. On est proche de la catastrophe avec les abeilles, mais on continu à traiter les champs jusqu’à quand ? Ne faut-il pas sortir d’un monde consumériste nous entraînant vers une faillite risquant de nous être fatal ? Ne faudrait-il pas retrouver les valeurs de notre civilisation qui pendant des siècles produisait dans l’esprit de la qualité et du beau, dans le soucis du consommateur, en respectant le rythme des saisons ? Comment continuer à soutenir une agriculture intensive et consommer des produits qu’il faut traiter avec des combinaisons et des masques ? Existe-t-il des gens pour croire qu’ils n’absorbent pas cette chimie et qu’elle ne les rendra pas malade à plus ou moins brève échéance, voir les tuer. Mais désire-t-on la santé des citoyens, le business compte plus, alors que la nourriture, le disait Hippocrate, reste la première médecine ! La dégradation de l’environnement, la déforestation, les migrations des peuples, la pollution et le gaspillage, tout cela va changer non seulement les sociétés mais tout l’écosystème.
C’est la vie de l’homme à travers les espèces, d’abord, qui est en danger, l’environnement, saccagé aura de graves conséquences… Notre destin n’est-il pas de préserver et d’enrichir au lieu de détruire ? L’écologie, c’est transmettre le respect des hommes et de toute vie dans le cycle de l’ordre naturel. N’est-il pas préférable de produire moins mais de meilleure qualité ? Nous préserverions alors l’écosystème dans une gestion plus responsable des denrées alimentaires. Au-delà des questions de gâchis, se posent celles d’une société de consommation produisant à outrance et appauvrissant les sols. N’est-il pas urgent au nom de l’expérience positive, de renouer avec les temps où nous vivions mieux et plus sainement. Le relèvement souhaitable implique de renouer ce qui fut dénoué, de ramener ce qui fut éloigné, de rappeler ce qui fut oublié, bref, de faire une révolution vers la richesse de notre passé et de se réenraciner dans l’essentiel de la vie communautaire, l’humanisme de notre identité. Je garde à l’esprit que dans toute souffrance humaine ou animale, il y a le regard qui vous transperce, l’appel à l’aide et à la charité. Que pour être vraiment ce que nous devons être, telle l’ancienne chevalerie, nous devons aider, soutenir, défendre, bref répondre à l’appel. Tout cela ne peut se faire qu’avec humilité et détachement.
Notre résistance sera celle d’hommes désirant retrouver les libertés contre ce monde de robots. Nous reprendrons notre destin face à ce monde vieillissant. Bref des citoyens retrouvant toute l’étendue autonome de leurs droits sur les affaires des communautés proches. Une sorte d’anarchie où plutôt une autonomie, laissant au sein de l’Etat, une famille qu’une couronne écologique semée de lys représentera mieux, comme elle le fit jadis, notre destinée… Alors
Libérons-nous ! Notre jour viendra…
Frédéric Winkler