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A ce jour, la république est en France le système de gouvernement incarnant la conséquence de la rupture avec Dieu depuis la désastreuse révolution de 1789. Cette révolution ne fut que la phase terminale de la trinité infernale de notre déclin, à savoir les 3 R : la Renaissance, la Réforme et la Révolution.
« Ces fameux « 3 R » sont la marque de la Révolte, du Refus, du Rejet, du Ressentiment, … de l’Homme face à Dieu, de la créature face à son Créateur. Ces trois évènements théologico-politico-historiques forment comme des repères, et sont autant de ruptures, de cassures, et de fractures dans la longue durée de l’Histoire humaine. » écrivait Christophe Lacroix dans « Ripostes au politiquement correct » Tome 3 – p36
Ces fameux « 3 R » ont au final donné naissance à une autre société n’ayant plus rien à voir avec celle qui émergea du Sacre de Clovis. Car ce qu’il faut bien comprendre, c’est que s’il est totalement faux de dire que la France est née en 1789, comme aime à le rappeler certains révolutionnaires, il n’en demeure pas moins qu’UNE certaine France est bel est bien née cette année-là ! Le remplacement de la vie communautaire dans toute l’acceptation du terme avec la société matérialiste et superficielle, ce que nous résumerons dans l’abandon de l’invisible au profit du visible ! Voir pour cela les travaux de Marie Madeleine Martin et Régine Pernoud…
Mais l’erreur des révolutionnaires a été justement de garder le nom de France comme représentatif de leur idéologie, alors que la France n’a pas attendu 1789 pour exister, bien loin de là ! Les révolutionnaires de 1789 ont voulu faire table rase du passé, et dans cette logique, il fallait tout changer. C’est ce qu’ils firent mais pas pleinement. Ils avaient changé les noms des Provinces d’Ancien Régime tout en redécoupant ces dernières en départements. Les noms de ces départements n’avaient plus une connotation historique, mais étaient et sont toujours, ceux de rivières, de fleuves, de reliefs géologiques etc. Pour la première fois également, ces départements étaient, et sont toujours, numérotés. Les premières formes de déshumanisations administratives apparaissaient, avant que ce ne soit les habitants de ces départements qui soient également numérotés administrativement… Ce que Proudhon bien plus tard dénoncera dans sa révolte : « … endoctriné, contrôlé, censuré, exploité, pressuré, volé ; puis, à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, emprisonné, fusillé, jugé, condamné, trahi… Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale ! »
Les révolutionnaires avaient également changé le drapeau national, fini l’étendard fleurdelisé, qui pourtant comportait déjà les trois couleurs faisant parties de la livrée Royale… Voici qu’apparaît de simples couleurs : bleu, blanc et rouge ! Ils ont aussi parfois renommé des villes ou des bourgs (environ 1 200 villes ou villages). Ce changement de nom était voulu par les autorités révolutionnaires : ils changèrent les noms des communes commençant par « Saint » ou « Sainte », en raison de la déchristianisation, et ceux qui évoquaient la féodalité et les symboles de l’Ancien Régime. Le décret de 1793 « invitait » les communes qui souhaitaient changer les noms pouvant « rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou de la superstition, de s’en occuper incessamment. » Ainsi Lyon devient « Commune-Affranchie », Saint-Germain-des-Prés devient « Prés-Fleuris », Saint-Tropez devient « Héraclée »…etc. Mais dans cette logique de tout renommer afin d’effacer les traces de l’ancienne civilisation chrétienne, les révolutionnaires n’ont jamais changé le nom du pays et ont gardé le nom de France. Ils avaient trop conscience du prestige et de l’impact qu’avait ce nom aux yeux du reste du monde, comme pour des raisons de communication et pour la diffusion de leurs idées, ils calqueront leur idéologie sur le nom France. Et c’est depuis cette période, que la France est qualifiée de « pays des Droits de l’Homme » alors qu’elle n’a rien à voir avec cette idéologie anthropocentrique rejetant Dieu. Paradoxalement, les révolutionnaires bolchéviques, enfants de la révolution de 1789, n’auront pas cet état d’âme lorsqu’ils prendront le pouvoir en 1917 et c’est en 1922 que la Sainte Russie se fera connaître désormais sous l’appellation du tristement célèbre acronyme : URSS (Union des Républiques Socialistes Soviétiques). Malheureusement les révolutionnaires de 1789, contrairement à leurs fils de 1917, créeront volontairement l’amalgame en confondant leur France idéologique avec la vraie France historique, culturelle et religieuse. Bref être républicain, c’est défendre la première et rejeter la seconde : le drapeau bleu blanc rouge, la Marseillaise, la devise liberté égalité fraternité, les principes républicains et ses pseudo-valeurs, les Droits de l’Homme etc. Tout cela n’a rien à voir avec la France. Il s’agit d’une autre société qui a usurpée le nom de France, et qui a engendré une sous France, dans les deux sens phonétiques du terme. C’est d’ailleurs cette distinction que le général Charette avait su mettre en évidence lors de son discours à ses officiers durant des Guerres de Vendée. Il disait :
« Notre Patrie à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont aimé avant nous. Notre Patrie, c’est notre Foi, notre terre, notre Roi… Mais leur Patrie à eux, qu’est-ce que c’est ? Vous le comprenez, vous ? Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition… Alors, qu’est-ce que cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ? Cette Patrie de billebaude et d’irréligion ? Beau discours, n’est-ce pas ? Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous, elle est une terre. (…) Il est vieux comme le diable leur monde qu’ils disent nouveau et qu’ils veulent fonder dans l’absence de Dieu… Vieux comme le diable… On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions ; faut rire ! Mais en face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu. La jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur… »
Et c’est cette Patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour, de billebaude et d’irréligion qu’on veut nous imposer comme étant la France ! Se revendiquer de cette patrie, ce n’est pas se revendiquer de la France, mais seulement de la république, ce qui n’a rien à voir. Comme il y eu deux Rome dans l’histoire de l’Europe, l’une capitale d’un empire antique païen, l’autre siège de la Papauté, il y a depuis la révolution de 1789, deux France, l’une historique, catholique et monarchique, et l’autre idéologique, républicaine et Droits-de-l’Hommiste. Mais ces deux France sont totalement différentes et incompatibles, car la France catholique a su engendrer une grande civilisation, alors que celle des Droits de l’Homme, issue de l’anthropocentrisme des « Lumières », n’a fait que nous plonger dans le déclin ! Ce qui explique en partie l’hostilité constante de la république envers le catholicisme qui fut le moteur de la civilisation française depuis le Sacre de Clovis vers 496. Le catholicisme est aux yeux de la république, ce qu’il fut également aux yeux de l’Empire païen de Rome. A savoir une religion concurrente. Et cette concurrence implique indéniablement l’élimination de l’adversaire, d’où les persécutions aussi bien par l’Empire romain que par les républiques successives depuis 1792, mais avec des méthodes différentes. C’est ce qui faisait dire assez justement à l’historien libéral et anticlérical Jules Michelet : « La vie du catholicisme, c’est la mort de la république. La vie de la république, c’est la mort du catholicisme. » Jules Michelet : Histoire de la révolution française – Tome 6 – Livre XIV – Chap IV – P397.
Pourtant, cette distinction entre ces deux France, ces deux Patries, était parfaitement acquise par les contre-révolutionnaires depuis la révolution. Le discours du général Charette le montre bien lorsqu’il dit : « Pour eux, la Patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous, elle est une terre. » Mais malheureusement depuis la guerre de 14, les choses ont changé. Lors du déclenchement de la première guerre mondiale, la France est sous domination républicaine. La troisième république très exactement. Le Président de la République, Raymond Poincaré, dans son message aux Assemblées du 4 août 1914, parlera pour la première fois d’Union sacrée entre tous les français. Le but étant de faire disparaître les nombreuses divisions existantes entre les français, divisions politiques, syndicales, religieuses…etc. Afin de renforcer le gouvernement républicain dans sa gestion du conflit. Dans la logique du patriotisme révolutionnaire, le gouvernement imposera la mobilisation générale, alors inexistante pour la France d’avant 1789 ! Car au nom de l’égalité républicaine, chaque citoyen à le devoir de se battre pour la France (volontairement confondue avec la république). Principe totalitaire issu du rousseauisme : Jean-Jacques Rousseau écrivait : « Tout citoyen doit être soldat par devoir, nul ne doit l’être par métier. » « Considérations sur le gouvernement de Pologne et sur sa réformation projetée » par J.-J. Rousseau, en avril 1772, Collection complète des œuvres de J.-J. Rousseau, Citoyen de Genève, tome second Contenant les Ouvrages de Politique, À Genève, 1782, p. 380.)
Ce qu’Anatole France en réponse dira : « La honte des républiques et des empires, le crime des crimes sera toujours d’avoir tiré un paysan de la paix doré de ses champs et de sa charrue et de l’avoir enfermé entre les murs d’une caserne pour lui apprendre à tuer un homme »
Souvenons-nous également des paroles du refrain du Chant du départ écrit en 1794 :
« La République nous appelle
Sachons vaincre ou sachons périr
Un Français doit vivre pour elle
Pour elle un Français doit mourir. »
Et malheureusement, même les catholiques qui subissaient depuis plusieurs décennies les outrages de cette troisième république anticléricale, se firent une joie d’aller se faire tuer pour elle ! Jean de Viguerie dans son excellent « Les deux Patries » mit en évidence ce sacrifice étrange de la part des catholiques au service de leur adversaire de toujours : « C’est toutefois dans l’exaltation du « Pro Patria mori » que les catholiques et les nationalistes rejoignent le mieux le patriotisme révolutionnaire. Tels de vrais sans-culottes ils divinisent la patrie et réclament pour elle les sacrifices humains. Ils divinisent la patrie, puisqu’ils la confondent avec Dieu. » Jean de Viguerie – « Les deux Patries » p203
Ce qu’il faut comprendre c’est que depuis plus d’un siècle, et surtout depuis l’avènement de la Troisième république, tout une propagande fut mise en place pour faire croire aux hommes de la Tradition que le patriotisme révolutionnaire se confondait parfaitement avec celui de la vraie France. Et certains grands penseurs catholiques, nationalistes ou royalistes en ce début du XXème siècle étaient malheureusement totalement imprégnés de cet amalgame. Ce fut le cas de Maurice Barrès, d’Albert de Mun mais aussi de Charles Maurras. Ce dernier était à la tête du principal mouvement royaliste et nationaliste de l’époque : « l’Action française ». Mais contrairement aux chouans et aux vendéens qui 121 ans plus tôt, refusèrent la conscription et préférèrent s’attaquer directement à la république plutôt que de faire la guerre à l’Europe, Maurras lui, acceptera la mobilisation générale dans le cadre de l’Union Sacrée, qu’il qualifia de « compromis nationaliste », et refusera de s’attaquer à la république le temps du conflit. Pour comprendre cette distinction stratégique entre ces deux générations de contre-révolutionnaires, il suffit simplement d’observer que les chouans et les vendéens étaient pour leurs parts catholiques et royalistes. Ce qui suffisait amplement au développement du patriotisme traditionnel au service de la vraie France, d’autant que le patriotisme était inutile parce qu’incarné alors par la monarchie. Ce fut le cas de Jeanne d’Arc en son temps ! Alors que Maurras était quant à lui, nationaliste, agnostique et royaliste par simple conclusion politique, qu’il qualifiait de nationalisme intégral ! On comprend dès lors son manque d’intransigeance dans ses choix stratégiques face à la république, sachant que depuis plus d’un siècle le chant des sirènes du patriotisme révolutionnaire se firent omniprésentes et Maurras n’y fut pas insensible ! Néanmoins ses décisions ne furent pas sans conséquences et il n’en demeure pas moins que les catholiques et les nationalistes imprégnés de patriotisme révolutionnaire de cette époque eurent une lourde responsabilité dans le déroulement dramatique de ce premier conflit mondial. L’Action française y perdit d’ailleurs à ce moment-là l’adhésion sympathisante des milieux anarchistes et « révolutionnaires », las d’une république policière et capitaliste (Cercles Proudhon, contacts…)
Jean de Viguerie en précisa les conséquences : « La pensée nationaliste et la pensée catholique se sont engagées à fond dans la « guerre du droit », et ont obtenu des familles le consentement que tous les politiciens réunis n’auraient jamais réussi à leur arracher, le plein consentement à l’immolation de leurs enfants. Nous disons « plein consentement » : les familles en effet n’ont pas seulement accepté la mort de leurs enfants, elles l’ont offerte en sacrifice à la patrie. Elles ont réalisé ainsi l’idéal du patriotisme révolutionnaire. C’est bien à cela que les politiciens républicains, héritiers des « grands ancêtres » voulaient arriver, mais ils n’y seraient jamais arrivés sans les nationalistes et sans les catholiques. » Jean de Viguerie – « Les deux Patries » p211
Le résultat sera de 1,5 millions de morts pour la France en à peine quatre ans ! Ce qui permettra à la république d’imposer son triomphe en considérant cette victoire comme étant celle de ses valeurs, sans se soucier de la religion et de la pensée réelle de ceux qu’elle envoya au front se faire tuer. Le but étant de faire croire que tout le monde s’était battu pour les valeurs républicaines. Et voilà donc comment la république a su se renforcer, en affaiblissant la France dans le sacrifice de ses fils. Ce qui rejoint la phrase de Jules Michelet citée précédemment. Elle remerciera par la suite Charles Maurras et son « compromis nationaliste » en assassinant méthodiquement des personnalités de l’Action française… Charles Maurras ainsi que tous les penseurs nationalistes et catholiques de son époque qui acceptèrent l’Union Sacré, auraient dû tirer les leçons de l’expérience du camp de Conlie lors de la guerre de 1870. La toute jeune Troisième république venait d’être proclamée le 4 septembre 1870 par Léon Gambetta après le désastre de Sedan et l’abdication de Napoléon III. Gambetta alors ministre de la Guerre du nouveau gouvernement républicain, décida de former de nouvelles armées et de poursuivre la « guerre à outrance ». Il fit mobiliser les bretons sur la demande du général Émile de Kératry. Mais après réflexion il prit peur, car dans son esprit étroit de jacobin, un Breton était par définition un chouan et 80 000 chouans mobilisés sous la conduite d’un général chouan (fut-il député de gauche) étaient un péril pour la République. A défaut de les démobiliser et les inciter à rentrer chez eux désarmés, il conçut un projet abominable : profiter de ce que les 60 000 hommes représentant les forces vives de la Bretagne étaient concentrés dans un camp à Conlie près du Mans, pour s’en débarrasser. Il suffisait de les laisser dépérir sans soins en arrière des lignes, d’en faire la proie des épidémies, de les exposer sans armes à la mitraille prussienne.
Il mit son projet à exécution avec une habilité diabolique. Contrairement à ce que l’on croit, ce ne fut ni les nazis ni les anglais durant la guerre des Boers (1902-1905) qui inventèrent les camps de concentration mais Gambetta qui enferma 60 000 innocents à Conlie.
Le camp de Conlie ne fut que le laboratoire de ce que les républicains réitèreront 40 ans plus tard à grande échelle lors du premier conflit mondial. C’est-à-dire profiter du conflit pour se débarrasser physiquement de ceux qu’ils estiment être des adversaires sérieux en temps de paix. Voilà qui aurait pu mettre la puce à l’oreille à bien des chefs issus de la contre-révolution !
Le ralliement à la république a toujours été désastreux de la part des forces traditionnelles de la vraie France. Comme nous l’avons vu, ça a coûté très cher aux royalistes et nationalistes de s’être rallié à la république par le biais de l’Union Sacré en 1914. Le résultat se lit encore aujourd’hui sur tous les monuments aux morts parsemant chaque ville et village de France. De même que le coût fut fort cher aussi aux catholiques d’avoir accepté le ralliement en 1892, aboutissant au final, après une désastreuse condamnation de l’Action française en 1926 au concile Vatican II ouvert le 11 octobre 1962. Le cardinal Suenens qualifiait le Concile ainsi : « Le Concile, c’est 1789 dans l’Église ». Et comme nous l’avons dit, 1789 marque la distinction entre deux sociétés totalement différentes mais se revendiquant du même nom de France, le Concile Vatican II marque la distinction entre deux religions tout aussi différentes et se revendiquant du même nom de catholicisme. Sauf qu’avant le concile et même plus précisément avant le ralliement de 1892, il s’agissait du vrai catholicisme. Celui pratiqué depuis les premières communautés chrétiennes de l’empire de Rome, celui de l’épopée des Croisades, celui défendu corps et âme par Jeanne d’Arc. Bref ! Celui qui fit la vraie France, celle de la civilisation chrétienne. L’autre catholicisme, celui d’après le Ralliement et plus précisément d’après le Concile Vatican II, c’est celui d’une sous-religion totalement affaiblit face à la république, dépourvu d’une réelle spiritualité, engendrant des messes dites « modernes » avec pour conséquence le vide total de nos Eglises et un recul particulièrement prononcé de la pratique religieuse au fil des années. Vide compensé par la société de consommation et d’autres religions exotiques… Bref, un catholicisme d’apparence afin que puisse s’épanouir l’anthropocentrisme de la religion des Droits de l’Homme et ses valeurs maçonniques, c’est-à-dire celle de la fausse France d’après 1789.
Pour les générations de français, d’aujourd’hui comme ceux de demain, qui veulent œuvrer pour le redressement de la France et sa gloire, ils devront d’abord apprendre à faire la distinction entre les deux France. Car ce n’est pas en propageant l’erreur ou en interprétant cette dernière comme une tradition, qu’on pourra changer les choses. Si en 2 siècles les forces nationalistes et contre-révolutionnaires ont échoué, c’est parce qu’il y a dans leurs principes ou leurs interprétations des erreurs émanant du patriotisme révolutionnaire. Nous l’avons bien vu entre autre avec Maurras…
Certains culpabiliseront en rétorquant « Oui mais que faites-vous de tous ceux qui sont morts sous le drapeau républicain ? » Notre réponse est très simple. Nous nous devons de respecter ces morts qui de leur vivant, ont cru se sacrifier pour la vraie France. Ils méritent notre respect. Mais pensez-vous vraiment que ces combattants se soient sacrifiés pour voir émerger une France comme la nôtre en ce début du XXIème siècle ? Si le soldat inconnu sous l’arc de Triomphe à Paris se réveillait et voyait la France d’aujourd’hui, croyez-vous vraiment qu’il estimerait que sa mort fut réellement utile ? Bien évidemment que non ! Alors, devant le sacrifice de ces morts sous la bannière républicaine qui les a trahit, nous ne pouvons que combattre l’erreur qu’elle incarne, et offrir à ces combattants une France forte et glorieuse qui naîtra automatiquement de la déchéance de la république. C’est notre responsabilité vis-à-vis d’eux et même notre devoir ! Ayons toujours à l’esprit que la France n’est pas une civilisation à inventer. Elle est née du baptistère de Reims lors du Sacre de Clovis par Saint Rémi. Et ce dernier à sceller son destin par ces paroles :
« Apprenez mon Fils que le Royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise Romaine, qui est la seule véritable église du Christ. Ce Royaume sera un jour grand entre tous les royaumes et il embrassera toutes les limites de l’Empire Romain et il soumettra tous les peuples à son sceptre, il durera jusqu’à la fin des temps. Il sera victorieux et prospère tant qu’il sera fidèle à la loi romaine, mais il sera rudement châtié toutes les fois qu’il sera infidèle à sa vocation. »
Et les 1500 ans d’histoire qui succèderont au Sacre démontreront la véracité de ces paroles. Chaque fois que la France a dévié de sa vocation chaque foi elle fut châtiée ! Nous l’avons vu avec les défaites successives de la Guerre de Cent-ans, les 8 guerres de religions dû à l’arrivé du protestantisme, la révolution de 1789, les républiques etc… Chaque fois que la France a dévié de sa vocation en reniant ses fondements, la monarchie ou la foi en l’Eglise romaine, elle fût châtiée, et la Vème république n’est qu’un énième châtiment issu de notre reniement de la vraie France. Monseigneur Henri Delassus disait :« La France est née, elle a vécu catholique et monarchique, sa naissance et sa prospérité ont été en raison directe du degré où elle s’est rattachée à son Église et à son Roi. Toutes les fois qu’au contraire ses énergies se sont exercées à l’encontre de ces deux idées directrices, l’organisation nationale a été profondément, dangereusement troublée. D’où cette impérieuse conclusion que la France ne peut cesser d’être catholique et monarchique sans cesser d’être la France » Monseigneur Henri Delassus, L’esprit familial, page 210.
Il en est ainsi et que cela plaise ou non, que l’on soit protestant, musulman, juif, athée, païen ou autre, ce n’est pas à nous simples petits mortels ici-bas sur terre de décider de ce que doit être la France en fonction de notre bon vouloir, ou de nos caprices du moment ! Il ne tient qu’à nous d’avoir l’humilité de l’admettre et de rejeter l’orgueil improductif que les démocraties ont développé en nous, en nous faisant croire que nous étions souverains. N’oublions pas non plus que le catholicisme médiéval n’a rien à voir non plus avec ce que l’on pourrait qualifier d’intégrisme, ressemblant aujourd’hui à une bigoterie puritaine protestante. Il faut pour cela se replonger dans l’histoire afin d’y voir combien notre religion était très libre et souriante…
Désirons-nous une France comme celle de l’époque de Clovis ? Bien sûr que non ! Nous ne faisons pas dans la nostalgie ni dans la reconstitution historique à grande échelle. Ce que nous voulons dire c’est qu’il faut retrouver les principes qui ont régie la grandeur de notre civilisation. Le poète philosophe français Paul Valéry disait : « La véritable tradition, ce n’est pas de refaire ce que les autres ont fait, mais de retrouver l’esprit qui a fait ces choses et qui en ferait d’autres, dans d’autres temps » Nous faisons nôtre ce principe-là. Pour tous les nationalistes républicains et autres militants politiques qui aiment la France, si vous voulez le redressement de la France il vous faudra renier la république et ses pseudos valeurs. Car la France n’est pas la république, et la république n’est pas la France. Et la mort de l’un c’est la vie de l’autre. Soyons tous les enfants de Clovis et non ceux de Rousseau ou de Robespierre. N’oublions jamais la phrase de Bossuet : « Mais Dieu se rit des prières qu’on lui fait pour détourner les malheurs publics, quand on ne s’oppose pas à ce qui se fait pour les attirer. Que dis-je ? Quand on l’approuve et qu’on y souscrit, quoique ce soit avec répugnance. » Bossuet – Histoire des variations des églises protestantes. Tome premier – Livre IV (1688) – P190
Il vous faudra faire ce que Saint Rémi avait dit à Clovis lors de son Sacre marquant la naissance de la civilisation française : « brûle ce que tu as adoré et adore ce que tu as brûlé »
Et notre jour viendra !
P-P Blancher et Frédéric Winkler