Nous étions réunis dimanche dernier pour le 45ème banquet. Un banquet réussi ne serait commencé sans un bon rappel sur l’éthique et la ligne directrice du GAR par Frédéric Winkler. Le thème majeur de ce banquet était les colères paysannes. En effet, nous avons pu voir dans les médias ces dernières semaines et depuis le début de cette année que la tension monte au sein du monde agricole ! Cependant ce n’est pas nouveau, ces derniers soulèvements ne sont qu’une suite à une longue série de protestations dont nous sommes les témoins depuis plus d’une dizaine d’années.
C’est ce que Jean-Philippe Chauvin a tenu à nous rappeler, à juste titre. Les médias ont fait de ces évènements de quelque chose d’exceptionnel mais il n’en est rien, chaque jour ces agriculteurs courageux sont un peu plus menacés. L’Europe et les grandes firmes transnationales ne font qu’empirer la situation. Le consommateur a voulu acheter toujours moins cher et cela arrange bien les patrons de ces firmes qui, grâce à l’espace Schengen, entre autres, achètent à celui qui produit le plus et vend le moins cher ! Autant dire que devant les serres chimiques d’Espagne nos agriculteurs français subissent une concurrence déloyale ! Et pourtant les firmes transnationales et le capitalisme qui ont poussés les agriculteurs à s’endetter pour rentrer dans la danse de la mondialisation promettaient une concurrence pure et parfaite …
Je pense que l’on peut conclure avec deux chiffres ; en 1988 nous avions encore 1 million d’agriculteurs en France, aujourd’hui il en reste environs 500 000. Le capitalisme au fil des années s’est finalement retourné contre les pays Occidentaux ou plutôt les dirigeants de nos pays qui en avait tant vanté les soi-disant bienfaits économiques que cela pourrait nous apporter. Mais voilà, aujourd’hui nous connaissons un taux de chômage que l’on n’avait encore jamais atteint en France et, la classe ouvrière a presque complètement disparu puisque nous avons délocaliser toutes nos usines. Finalement nous avons aidé des pays à se développer et à devenir de réelles puissances économiques sur le marché, ce qui a pour conséquence qu’aujourd’hui nous ne contrôlons plus rien, nos politiques sont totalement dépassés. Cette situation me rappelle cette citation de Jacques-Bénigne Bossuet « Dieu se rit des hommes qui se plaignent des effets dont ils chérissent les causes ».
En effet, avant de rentrer au sein du processus du capitalisme les politiques ne savaient pas où ils emmenaient leur peuple. Olivier Tournafond a tenu à nous rappeler que le capitalisme nous a permis d’atteindre notre niveau de vie actuel, si nos politiques avaient été capable de contrôler ce processus nous aurions pu en éviter les dérives que nous connaissons actuellement. Nous sommes aujourd’hui sacrifiés par nos politiques qui nous ont totalement abandonné aux mains de la finance et d’une économie complètement dérégulée. Remercions enfin Marion Sigaut et Claire Colombi de leur présence. Chers amis, notre jour viendra et, il est proche !
Aurélie.