« Un homme qui travaille à assurer sa dynastie, qui bâtit pour l’éternité est moins à craindre que des parvenus pressés de s’enrichir et de signaler leur passage par quelque action d’éclat. »
« Il faut avoir vécu dans cet isoloir qu’on appelle Assemblée nationale, pour concevoir comment les hommes qui ignorent le plus complètement l’état d’un pays sont presque toujours ceux qui le représentent. »
P-J Proudhon
Quel type de monarchie voulez-vous ? Constitutionnelle ? Parlementaire ? Absolue ? Ou comme en Angleterre ? Voilà le genre de questions récurrentes et somme toute légitimes que l’on nous pose assez souvent !
Pour y répondre, faisons dans un premier temps une petite analyse critique du fonctionnement dit démocratique, du système républicain actuel :
En cinquième république, les français en âge de voter, votent tous les cinq ans pour un président de la république, représentant la fonction suprême de cette institution.
Pour cela, les français choisissent leurs partis politiques un peu comme on choisit son club de foot, le but étant de « gagner » sur les autres partis afin de voir son candidat à la plus haute fonction de l’Etat. Ce mode de fonctionnement, parfaitement acquis aux yeux d’une grande majorité, n’est pourtant pas sans conséquences. C’est cette logique qui crée l’instabilité républicaine qui se donne pour but de mettre au pouvoir un parti pour 5 ans, pour ensuite refaire des votes afin de laisser la chance aux autres partis : terrible alternance quand elle prend la forme de la revanche d’un camp sur l’autre.
Conséquences : La place suprême suscite la convoitise, donc engendre des partis et des chefs de partis qui pour la plupart n’ont pas forcément l’éthique ni la carrure d’homme d’état digne de ce nom. Pour que ces chefs de partis aient un maximum de votes, ils doivent donc dévaloriser leurs concurrents. Donc créer des divisions entre français à cause de leurs idées politiques respectives. Il faut, dans cette logique, se battre contre d’autres français afin d’accéder au pouvoir suprême, ou tous les coups-bas sont permis. Une division souvent regrettable des Français, division qui prend la place de la discussion indispensable à tout exercice politique… De plus, ces partis vivent des problèmes des français. Donc à quoi bon résoudre ces problèmes concrètement si ce n’est d’en créer des supplémentaires, afin de pouvoir alimenter un futur programme politique pour les prochaines élections ? Ne croyez-vous pas que les problèmes des cités, de l’immigration, du chômage, de l’insécurité…etc. auraient pu être résolus depuis bien longtemps déjà ? En politique tout est possible pourtant ! Mais ça ne sera jamais dans la logique des partis, pour qui, ces problèmes en sont le moteur. C’est ce que le vieux maître de Martigues dénonçait lorsqu’il écrivait :
« Tant que les ambitieux et les intrigants trouveront dans les perturbations sociales le moyen légal et facile de pénétrer dans les assemblées et les ministères, les lois même seront forgées en vue de provoquer et faciliter ces perturbations. »
En d’autres termes, un cercle vicieux sans fin qui prend en otage la vie quotidienne de tous les français !
De ce fait, qu’attendre de plus de la part des partis politiques ? Pour ceux qui s’accrochent encore viscéralement à leur parti politique, voyant en lui la vraie solution possible pour sortir la France de son état actuel, posez-vous la question : techniquement est-ce réellement possible au sein de la Vème république ? Nous savons qu’il est plus facile de détruire que de construire. Dès lors comment supposer qu’en l’espace de cinq ans, un parti ayant éventuellement les compétences et la maîtrise d’une politique de Salut-Public, puisse réellement y parvenir ? Comment en cinq ans peut-on relever un pays dont la destruction s’est amorcée depuis 1789 ? Et quand bien même ce parti en question y parviendrait, comment être sûr que dans cinq ans il reprendra le pouvoir ? Si les français ne désirent pas, comme à l’accoutumé, voter pour l’opposition, afin de punir pour quelques réformes maladroites ! Sans parler des lois qui auront été votées, puis annulées afin d’en voter d’autres coïncidant avec l’idéologie du nouveau parti au pouvoir, etc. etc. Sans oublier que la république n’est pas indépendante. Qu’elle est soumise à une poignée de lobbies puissants qui mettront un frein à toute évolution concrète d’une politique de Salut-Public. Quelques soit les idées politiques salvatrices, elles ne pourront être efficaces qu’en dehors de tout système électoral visant l’accession au pouvoir suprême d’une idéologie incarnée au sein d’un parti. Il faut une politique stable et durable sachant œuvrer efficacement de façon pragmatique. Et la Vème république en est l’antithèse la plus parfaite ! Pas de salut possible avec le règne des partis !
De plus, c’est un régime qui coûte très cher, ce qui explique souvent des financements obscurs de certains partis politiques qui comme par hasard accèdent au pouvoir, car beaucoup d’argent, signifie plus de moyens de communications. La conséquence de ces financements obscurs est que le parti qui accèdera au pouvoir, grâce à ceux qui l’auront financé, devra en retour rendre service à ces financiers. De ce fait, il mènera une politique qui ira dans leurs sens et non dans le sens des demandes des citoyens qui auront voté pour ce parti en question.
Face à ce triste constat d’un fonctionnement institutionnel devenu inutile et inefficace, quelles sont les solutions que nous proposons ?
L’institution qui nous paraît la plus à même de répondre aux critères d’une politique de Salut Public c’est la Monarchie. Quel type de Monarchie ? Nous vous répondrons une Monarchie à la française au pouvoir décentralisé, une Monarchie nouvelle adaptée à notre époque et répondant aux problèmes quotidiens de tous les français.
(A suivre…)