Et voilà ! Nous avons un enfant de la finance internationale à la tête de notre pays. Emmanuel Macron, le petit banquier hystérique en réunion et habile en débat, qui est en quelque sorte l’antithèse parfaite d’un Saint Louis. D’un autre côté, qu’attendre de plus comme gouvernant pour une démocratie qui a renié toute espérance spirituelle pour se complaire en une société matérialiste et hédoniste ?
Néanmoins, le vote Macron suscite une multitude d’interrogations. Emmanuel Macron est apparu du jour au lendemain sur la scène politique au sein du gouvernement Hollande, alors que personne n’en avait entendu parler jusqu’à présent, du moins sur la scène proprement politique. Le 6 avril 2016, il créé son propre parti « En Marche », dont les initiales rappellent les siennes personnelles. Et à peine un an plus tard, lors d’une présidentielle 2017 qui semblait promise à d’autres, il passe le premier tour aux côtés de Marine le Pen, et est élu président au second tour ! Etrange et fulgurante ascension. Surtout lorsque l’on voit la campagne médiocre qu’il a fait. Lui qui qualifiait la Guyane, « d’île », lui qui se disait un jour socialiste et le lendemain avouait qu’il ne l’était plus. Il n’a d’ailleurs aucune réelle expérience politique. Diplômé de l’ENA en 2004, il devient inspecteur des finances avant de commencer en 2008 une carrière de banquier d’affaires chez Rothschild & Cie. Membre du Parti socialiste entre 2006 et 2009, il est nommé secrétaire général adjoint au cabinet du président de la République française auprès de François Hollande en 2012 puis ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique en 2014 dans le gouvernement Manuel Valls II. Bref, voilà un personnage qui ne connaît rien à la vie quotidienne des Français en général, de ce « pays réel » dont il semble être l’antithèse même.
Mais ce qu’il y a de particulièrement étrange avec ce personnage, c’est le ralliement improbable qu’il a suscité avant les résultats du premier tour. Voici quelques noms : François Bayrou, Daniel Cohn-Bendit, Dominique Perben, , Bertrand Delanoë, Bernard Kouchner, Robert Hue et tant d’autres encore aussi bien de droite de gauche du centre que parmi les bobos du show biz, ces éternels bien-pensants que, en son temps, dénonçait déjà le royaliste Bernanos…
Sans oublier ce cher Manuel Valls qui, au lieu de soutenir son clan politique en la personne de Benoît Hamon, soutiendra plutôt lui aussi Macron. On aurait pu comprendre aisément ces soutiens après les résultats du premier tour pour faire « barrage à la haine » comme ils aiment à le répéter depuis des décennies en se prenant pour des combattants quand ils ne sont que des conformistes… Mais ces soutiens à Macron se sont fait avant les résultats du premier tour. Comme s’ils avaient su par avance qu’il allait gagner l’élection présidentielle. Dans cette logique, on comprend dès lors que Macron fasse office de bouée de sauvetage pour tous ces tocards et revenants de la politique, suscitant de ce fait ces soutiens improbables, qui ressemblent plus à un sursaut du Système qu’à un élan populaire !
Complotisme, penserez-vous ou allez-vous nous dire ? Pas vraiment, à bien y regarder.
Si nous n’avons à ce jour aucune preuve concrète permettant de confirmer que les jeux étaient faits avant même les élections, il n’en demeure pas moins qu’au-delà du constat des soutiens improbables à Macron avant le premier tour, plusieurs défaillances étranges sont apparues lors de ces élections. Même s’il peut s’agir de simples incidents administratifs, comme ces 500.000 électeurs qui auraient reçu deux cartes de vote chacun, à la faveur d’un changement d’adresse. De ce fait, ils pouvaient voter deux fois en deux lieux différents… De quoi susciter quelques soupçons de tricherie !
Sans oublier ceux qui ont été littéralement radiés des listes électorales, sans avoir été averti et qui l’ont su seulement le jour même de l’élection. À Strasbourg, ils étaient 16.046 radiés, à Clichy 3.500, au Havre 5.000… Aux quatre coins de la France, ce phénomène fut observé, ce qui laisse un goût un peu amer à nombre de nos concitoyens privés de leur possibilité de vote…Ainsi, quelques doutes peuvent légitimement planer…
Néanmoins, si on considère qu’il n’y a pas eu tricherie, alors c’est peut-être encore plus grave car cela voudrait dire que les Français dans leur grande majorité ont bel et bien voté pour Macron… De ce fait voilà un formidable argument contre la démocratie présidentielle car cela semble bien prouver qu’il suffit que les médias officiels surmédiatisent un candidat, leur préféré, pour qu’il soit élu contre toute logique au regard du lourd héritage gouvernemental de l’ère Hollande qu’il pouvait représenter. Un peu comme le principe d’une publicité pour un produit quelconque qui tourne en boucle à la télé, sur internet et les panneaux d’affichage, pour avoir l’assurance qu’il se vende bien. Macron a été particulièrement surmédiatisé, voilà un fait difficilement contestable. Le pire c’est lorsque l’on demande à ceux qui le soutiennent, la raison pour laquelle ils veulent voter pour lui. Vincent Lapierre, journaliste amateur pour le site E&R, s’est amusé à faire des interviews parmi les supporters de Macron. Les réponses sont assez effarantes. Ils votent pour lui parce qu’il est jeune, qu’il a du charme, parce que ça change de l’ancienne clique, etc. Le pire c’est lorsqu’on leur demande de présenter le programme de Macron : là, c’est à l’image du programme en question : le vide abyssal. En somme, ils votent pour lui pour des raisons futiles ou peu crédibles sans se soucier des conséquences que cela pourrait avoir dans les 5 années à venir. Voilà qui rappelle la fameuse citation de Churchill : « Le meilleur argument contre la démocratie est une conversation de cinq minutes avec l’électeur moyen. » Force est bien de constater que le vieux vainqueur de la bataille d’Angleterre n’avait pas tout à fait tort sur ce point-là…
Mais d’un autre côté, c’est aussi dans la logique du système qui veut qu’à l’âge de 18 ans nous ayons le droit d’aller voter, mais sans se soucier de savoir si oui ou non nous avons une réelle conscience politique ou si les enjeux mêmes nous sont connus. Nous entendons par conscience politique : « la présence chez un individu d’une culture, d’une expérience et d’une maturité politiques, autorisant, notamment en matière électorale, des choix réfléchis. » Ce qui est une bonne définition issue de l’encyclopédie universelle. Combien ne savent pas pour qui voter arrivé à 18 ans et souvent bien au-delà ? Avoir une conscience politique ou une culture politique n’apparait pas du jour au lendemain. En cinquième république, les jeunes n’ont que les cours d’éducation civique (l’EMC) pour les familiariser avec la politique. Mais ces cours-là visent plus à faire d’eux de futurs citoyens dociles, à qui l’on fait croire qu’ils s’expriment parce qu’ils votent pour des représentants, et qu’ils sont souverains parce qu’ils votent pour un président tous les cinq ans : éducation civique ne rime pas vraiment avec esprit critique !
Si l’on croit que la démocratie est le choix des meilleures compétences (ce dont il est possible de douter, au regard de l’histoire), donner le droit de vote pour ce genre d’élection politicienne à une personne qui n’a aucune conscience politique c’est comme donner le permis de conduire à une personne n’ayant jamais passé les examens nécessaires à cet effet.
Ainsi, avant d’avoir le droit d’aller voter il faudrait que tous les votants arrivés à 18 ans connaissent toutes les idéologies, comme le libéralisme, le socialisme, le communisme, le nationalisme, le royalisme, etc. Il faudrait également une culture historico-politique approfondie et également que chacun ait le réflexe de se renseigner sur chaque candidat, sur son passé et ses activités… Un vrai travail d’étude civique !
Mais qui maîtrise réellement ces choses-là hormis quelques érudits, eux-mêmes très divisés sur les doctrines évoquées et leur mise en pratique ?
Est-ce pour autant que nos « élites » s’en inquiètent ? Bien évidemment que non et on peut comprendre à quel point cela les arrange : le système électoral présidentiel n’est pas fait pour autre chose que pour légitimer ceux qui se servent du système pour asseoir leur pouvoir, économique autant qu’idéologique.
Pour conclure, dans cette pseudo-démocratie de la cinquième république, ce système qui nous empêche de pouvoir décider de nos affaires locales et professionnelles et qui veut nous obliger à confirmer un choix orienté et déjà fait par d’autres, qu’il y ait tricherie ou pas, dans les deux cas, ce système est affligeant et obsolète.
La solution à tous nos problèmes institutionnels n’est pas et ne peut être dans les urnes présidentielles. En fait, il faut bien plutôt « verrouiller » la place suprême de l’Etat avec une institution stable et responsable. Pour nous, cette institution c’est la Monarchie. Pourquoi la Monarchie ? Parce qu’un Roi est un spécialiste, un professionnel de la politique sans être un politicien, car dès son plus jeune âge, il est initié à tous les détails du métier qu’il doit exercer un jour. Il est par là même beaucoup plus apte à gouverner que tous les politicards des partis politiques de la république, obligé par sa naissance et habitué par son éducation à servir et non pas à se servir !
Ce qui fait du Roi un homme étant le plus capable de gouverner, c’est justement l’Hérédité dynastique qui est un apprentissage perpétuel de la fonction royale. Pourquoi cela ? Tout simplement parce que l’Hérédité dynastique lie le sort du Roi à la fortune de l’Etat. Assuré de laisser à son fils l’administration du bien national, le Roi sent par la force des choses son intérêt particulier se confondre avec celui du pays ; il est ainsi intéressé à la prospérité publique comme le cultivateur est intéressé à la bonne culture de son champ, l’industriel au développement de son industrie, etc.
Et pour ce qui est de la démocratie, elle pourra s’épanouir véritablement dans le cadre d’une vaste décentralisation du pouvoir. Cette décentralisation consistera à laisser les Familles, les Professions, les Communes et les Provinces (ou régions) s’organiser librement dans la société et assurer tout ce que l‘Etat tentaculaire (et souvent kafkaïen) s’est arrogé : l’enseignement, la formation professionnelle, la protection sociale, la gestion locale… Les collectivités locales, communes et provinces, décideraient alors elles-mêmes de leur mode de représentation, de leurs compétences (sans que la loi votée à Paris dise ou interdise), de leurs financements… Quant à l’État, recentré sur ce que l’on appelle ses compétences régaliennes (de « rex », le roi, le gouvernant), il se consacrerait à ce pourquoi il est indispensable, et là où il est bon et à sa juste place : la représentation diplomatique, la défense nationale, la grande justice et l’ordre public général, les grandes réglementations de protection (sanitaire par exemple), l’incarnation de l’unité française…
Mais ça c’est une autre histoire, et ce n’est pas ce soir ni demain matin, mais aux royalistes de travailler à préparer, pour le plus tôt, le recours royal. Dans l’immédiat, nous avons encore cinq prochaines années d’une présidence Macron qui s’annonce prometteuse en démagogie et sans doute socialement malheureuse, le nouveau président préférant les intérêts de la Finance plutôt que ceux de la France…
Alors, retroussons nos manches, le combat social et royaliste ne fait que commencer, et, plus nécessaire que jamais, il mérite l’attention et le soutien de tous ceux qui aiment la France et espèrent en son avenir…
Notre jour viendra !
G.A.R.