Chaque banquet du Groupe d’Action Royaliste est une fête : fête de l’amitié, et les rires et les chants entonnés en cœur, la joie de se revoir et d’accueillir en sont de flagrantes preuves, mais aussi fête politique, car le sérieux des idées n’empêche pas le bonheur de les transmettre, et cela s’est senti à chacune des interventions de ce banquet du samedi 30 septembre, dans ce restaurant qui nous est désormais, comme l’est la France entière, un paysage familier.
Les orateurs du jour s’en donnèrent à cœur joie pour dénoncer les préjugés et les fausses vérités, ces erreurs historiques qui deviennent, la malhonnêteté des médias de la République aidant, des fautes politiques qu’il nous revient de combattre, encore et toujours.
Les historiennes Claire Colombi (auteur d’un remarquable livre sur « La légende noire du Moyen âge ») et Marion Sigaut s’employèrent à « remettre les idées à l’endroit », la première en rappelant les qualités d’un Moyen âge souvent décrié à défaut d’être compris par les tenants de l’histoire républicaine (ceux-ci abandonnant, dans le même temps, notre patrimoine millénaire), tandis que la seconde dénonçait l’expérience libérale de 1763 qui a provoqué des émeutes de la faim et celle de Turgot qui a débouché sur la guerre des farines, mais aussi les conséquences d’une guerre d’Amérique désastreuse pour les caisses du royaume… et pour le roi Louis XVI lui-même, devenu prisonnier d’un libéralisme dont il ne voulait pas…
Quant à Frédéric Winkler, il a rappelé le rôle historique de la Monarchie française et sa politique américaine de long terme face à la thalassocratie anglaise, politique bien éloignée de l’idéologie d’un Voltaire mauvais connaisseur de la géopolitique de son temps. Auparavant, il avait évoqué le travail et les objectifs de notre Groupe d’Action Royaliste, et les moyens que celui-ci engage pour diffuser les idées monarchistes dans le pays réel, et Jean-Philippe Chauvin, dans une brève intervention, a souligné les devoirs du militant du quotidien qui, tous les soirs, se pose la rituelle question de Bernanos : « Qu’ai-je fait, aujourd’hui, pour le Roi ? ».
Pierre Maire de l’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc rappela l’importance de la mémoire comme il salua le travail efficace de Frédéric Winkler l’ayant aidé à numériser les collections de la revue sur jeanne…
Dans son désormais rituel discours d’actualité, Jean-Philippe Chauvin traita du thème du banquet, la rentrée sociale, en remarquant combien la République est, « en même temps », oublieuse des réalités sociales et trop libérale, par principe, pour être capable de s’opposer aux féodalités de la mondialisation et aux tentations de l’Argent. Les prochains mois vont aussi permettre aux royalistes de faire entendre une voix différente sur les grands thèmes du moment et de demain, de la défense des droits sociaux des travailleurs aux enjeux environnementaux et régionaux, entre autres.
Durant tout le banquet, les convives présentes n’ont cessé, entre deux discours, de converser à la fois sérieusement et joyeusement, bousculant les idées reçues du « politiquement correct » et évoquant les stratégies royalistes possibles, et d’entonner des chants de tradition, entre souvenir des chouans et combat des camelots du roi. Beaucoup repartirent les bras et les sacs chargés d’affiches, d’autocollants et de brochures, de livres utiles au combat royaliste contemporain : car le royalisme n’est pas nostalgie, il est « vive espérance » pour la France et le Roi…
Olivier Sombrorgueil.
Frédéric Winkler a rappelé le rôle historique de la Monarchie française et sa politique américaine de long terme face à la thalassocratie anglaise.
Pierre Maire de l’Association Universelle des Amis de Jeanne d’Arc
Les historiennes Claire Colombi (auteur d’un remarquable livre sur « La légende noire du Moyen âge ») et Marion Sigaut s’employèrent à « remettre les idées à l’endroit »
Jean-Philippe Chauvin traita du thème du banquet