Français n’oublie jamais ce que tu es :

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Le chevalier Charette s’exclamait en 1793 :

« NOTRE PATRIE à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont semé devant nous. Notre Patrie, c’est notre Foi, notre Terre, notre Roi. Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ?… Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ?… Pour eux, la patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous, elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous, nous l’avons sous les pieds, c’est plus solide !… On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions… Faut rire ! En face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu, la jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver, pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur. »

Interrogeons l’Histoire :

Français, souviens-toi que vers l’an 496, tu étais un Franc et tu te fis baptiser auprès de celui qui était ton Roi : Clovis 1er. Ce jour-là tu adoras ce que tu avais brûlé, et brûlas ce que tu avais adoré, tu étais un de ces fiers Sicambres qui allaient engendrer ce qui deviendra la France.

De gaulois, comme des celtes, gallo-romain, ou arrosé du soleil de Grèce dans les colonies du sud, Burgonde ou Wisigoth, ton sang est déjà le creuset de plusieurs peuples…

Tu ramassas la Corne de Roland, mort près d’Olivier, dans la passe de Roncevaux, à l’endroit où sa forte épée Durandal brisa le rocher, les vers de sa chanson raisonnent encore au creux de nos oreilles, sous les mailles de nos casques d’acier…

Avec Charles Martel, tu avais la francisque à la main lorsque tu mis un terme à l’expansion musulmane en Europe en 732 à la bataille de Poitiers face à l’armée d’Abd al-Rahman.

Tu sortais de St Denis ta bannière rouge immaculée à chaque péril rencontré et jamais celle-ci ne sera tachée du sang de tes semblables comme le sera celle des trois couleurs de la révolution…

Tu étais la détermination lorsque de 885 à 886 tu défendis la ville de Paris des assauts répétés Vikings, qui deviendront bientôt tes alliés avec Rolon.

En l’an 1066, tu étais conquérant au côté du duc Guillaume II de Normandie. Débarquant sur le sol d’Angleterre tu vainquis les armées d’Harold à la bataille d’Hastings au cri de Diex Aïe !

Animé de la foi, tu semas sur la terre de France des églises et cathédrales dont les pointes semblaient toucher les nuages du ciel. C’est entouré des compagnons que des vitraux aux couleurs multicolores laissaient pénétrer le soleil dans ces maisons du peuple. Tu fus tour à tour apprenti jusqu’à atteindre le rang de maître dans les corps de métier qui rivaliseront d’excellence, charpentier, ébéniste et tailleur de pierre…

Ensuite, c’est au cri de Dieu le veult que tu devins croisé, lorsqu’en 1095 tu répondis à l’appel du pape Urbain II pour aller défendre légitimement le Saint Sépulcre à Jérusalem, face à l’invasion et l’intolérance des turcs seldjoukides islamisés.

Ton sang fut mélangé en cette terre de Palestine et tes enfants nommés Poulains, défendront la croix jusqu’au bout dans Jérusalem au coude à coude avec les supplétifs Templiers Turcopoles…

Tu te battis ensuite contre les armées du sultan Saladin à 1 contre 20, jurant de ne point faillir à la bataille de Montgisard et tu aidas ton roi adolescent Baudouin IV rongé par la lèpre, à remonter sur sa selle avant la charge libératrice…

Tes villes et tes communes se libéraient des mauvais seigneurs au nom du Roi, que tu accompagnais comme Louis VI dans les chemins escarpés de Montlhéry. Etienne Boileau rédigeait les us et coutumes des métiers librement organisés sous la protection royale, déjà la monarchie populaire naissait sous l’impulsion hardie de tes rois, la révolution des communes se faisait comme la révolution industrielle du monde médiéval…

Ton roi Louis IX, rendait la justice, sous le chêne de Vincennes, à l’image des rois bibliques, montrant comment l’institution naturel que tu t’étais choisie était envié du monde et tes rois réclamés pour leurs qualités dans l’Europe entière.

Tes peuples admiraient l’humilité déployée lors des cérémonies où grands qu’ils étaient, nos rois touchaient les écrouelles et lavaient les pieds des pauvres : le roi te touche, Dieu te guérisse

Tu étais la Chevalerie lorsque prenant ton épée entre tes mains, tu voyais en elle la continuité de ce que tu étais, au service des valeurs éternelles pour lesquelles tu combattais. De cette éthique chevaleresque, tu devins la pratique constante de la force et de l’honneur pour la quête du Saint Graal et ta place à la Table Ronde.

Tu étais l’amour courtois lorsque tu lisais Tristan et Iseult et moult écris inondaient alors ta terre franque, élevaient les âmes dans les approches passionnées où Dames et chevaliers se cherchaient…

Tu étais la joie de vivre et l’exemple même du sens de la fête, lorsqu’en 1214 après t’être battu au côté du Roi Philippe II Auguste à la bataille de Bouvines, tu fis la fête à Paris pendant 7 jours et 7 nuits afin de célébrer la victoire du peuple de France unit à son Roi !

Tu fus vaincu lors des assauts répétés de l’envahisseur anglais, la témérité coûta cher. Crécy, Poitiers, Verneuil, Azincourt…Etc. Autant de défaites qui te mirent à l’épreuve lorsque tu t’élançais au cri de « Montjoie ! Saint Denis ! »

Mais tu étais la reconquête, au cri de « Notre Dame Guesclin », lorsque tu guerroyas à côté du Dogue noir de Brocéliande Bertrand du Guesclin ! Tu étais de cette poignée d’hommes commandés par le connétable de France, lorsque tu libéras une grande partie du territoire français du joug des godons, ainsi que des grandes compagnies terrorisant la campagne française…

Tu étais encore la reconquête lorsque tu fis reluire le soleil en cette année 1429 avec Jeanne d’Arc te montrant le chemin de la libération. A ses côtés, tu délivras miraculeusement Orléans aux sons des cornemuses écossaises. Tu fus vainqueur à Patay ainsi qu’à toutes les batailles jalonnant la Campagne de la Loire. A Reims tu vis ton Roi légitime être sacré après que la Triple Donation eut intronisé le Christ-Roi sur le Trône des Lys. Le claquement au vent de la bannière de celle qui devint le corps brûlé de la Chevalerie, retentit encore à tes oreilles…

Par la suite, ton esprit fut corrompu par les déchirements entre chrétiens engendrant des guerres civiles fratricides. Mais grâce à Henri IV tu sus retrouver la paix et l’unité. La fameuse poule au pot fit même de toi un maître dans l’art culinaire, dans la reconnaissance de ton peuple.

Tu riais aux éclats lorsqu’assis à côté du Roi Soleil, tu assistais aux représentations de Molière tout en admirant sa maîtrise incroyable de la langue de tes ancêtres. Sans oublier la richesse linguistique de ton pays, car oui ! Au sein même de la France tu parlais plusieurs langues : le breton, l’occitan, le catalan, le corse, le basque, l’alsacien…etc.

C’est un 14 juillet 1696, s’il fallait fêter quelque chose en ce jour, que le corsaire, officier, coureur de bois D’Iberville terrassa les Anglais en terre d’Amérique, seul contre trois navire, tu fis cracher un tonnerre de feu de tes bouches en bronze gravé du « Ultima ratio Régum », dernier argument des rois, démâtant leurs vaisseaux…

Depuis l’époque du Roi-Soleil ton enfance est bercée par les fameuses fables de la Fontaine, mettant en scène des animaux et t’enseignant une morale pour te guider dans la vie. Tandis que Molière fustigeait les bourgeois gentilhommes, toujours prêts à confisquer le pouvoir…

Sans oublier les très célèbres contes de Perrault qui, de La Belle au bois dormant au Petit Poucet en passant par le Chat botté, enrichirent pour longtemps ta culture…

L’Europe parlait ta langue et tu logeais gracieusement les artistes au Louvre pour la grandeur de l’esprit ! La culture depuis longtemps fleurissait en France. C’était l’époque des mousquetaires et tu relevais D’Artagnan tombé près de Maastricht alors que Cyrano pourfendait la bêtise et la couardise…

Tu étais américain, en cette terre de Nouvelle France parmi les langues Amérindiennes dont les peuples t’avaient accueilli. Ce fut La Monongahela où parmi tes frères rouges tu étrillais les anglais dans les bois, toujours à 1 contre 10…

A 1 contre 10, c’était aussi les Indes au coude à coude avec les Cipahis dans les durs combats, alors que Louis XV, le bien aimé était reconnu comme l’humaniste européen après le soleil de Fontenoy et sa charité pour les blessés comme les populations rangées sous sa protection…

Souviens-toi français lorsque tu étais corsaire depuis longtemps avec Duguay Trouin et que tu terrorisais les navires anglais et les pirates en tout genre. Tu te battais pour l’argent et les anglais pour l’honneur, mais comme le disait si bien ton capitaine Surcouf : « Chacun se bat pour ce qui lui manque. »

Tu étais explorateur lorsqu’à bord de La Boussole et L’Astrolabe tu partis dans le pacifique avec La Pérouse, afin de répondre à l’appel du Roi Louis XVI d’organiser l’une des plus grandes expéditions de découverte de son époque.

Tu étais vendéen lorsqu’en 1793, tu portais la fleur de lys et la croix des Saints Baptisés face aux armées de la Convention. Tu arborais le Sacré-Cœur sur ta poitrine comme jadis la Croix pattée à Clermont d’Auvergne… Le parti républicain donna l’ordre de te tuer, mais ta religion t’ordonna de pardonner. Tu traversas la Loire et participas à la Virée de Galerne, et entre deux messes clandestines tu allais te confronter à la barbarie révolutionnaire pour Dieu, la France et le Roi !

Tu fus malheureusement damné lorsque tu décidas de cesser d’être français pour devenir républicain. Tu étais parti dans une conquête insensée de l’Europe avec ton Petit Caporal afin d’imposer au reste du monde des idées nouvelles que les idéologues voulaient universelles…

Tu étais la revanche depuis la défaite en 1871 face à la Prusse de Bismarck, et tu devins le sacrifice lorsque la république t’imposa la mobilisation générale de 1914. D’ailleurs, Le général Laffargue se souvenait parfaitement de ce que tu fus lors de ce premier conflit mondial :

« Ce Français qui, dans la vie journalière, se montre trop souvent jaloux, égoïste, insatisfait, revendicateur, ce même Français, revêtu de l’uniforme, je l’ai vu sous la pluie et la mitraille, dans la boue et dans le sang, patient, obéissant, respectueux, fraternel ; je l’ai vu se dresser sur un signe et offrir sa poitrine à la rafale ; je l’ai vu tomber, saigner et mourir sans une plainte.De ce Français, plus attaché à la vie que quiconque parce que nulle part au monde la vie n’est plus attachante que dans la douce France, l’Armée a fait le soldat de la Marne, le soldat pilonné dans le mortier infernal de Verdun, et celui de Dien-Bien-Phu, abandonné par la Patrie lointaine, qui sans moyens, sans but, sans raisons, sans espoir mais sans désespérer, sut lutter, souffrir et mourir pour rien : si, pour montrer qu’il avait toujours l’âme de Ceux de la Marne et de Verdun. » Le général Laffargue sur le « miracle de l’armée » (extrait de « Fantassin de Gascogne »)

Voilà ce que tu es français quand tu deviens soldat.

Dans l’enfer des tranchées, du feu, du sang, de la boue et des gaz de combat, tu vis pendant 4 longues années 1,5 millions de tes frères, pères, oncles ou cousins perdre la vie dans ce conflit qui ne fut qu’un désastre sans nom…

Tu fus malheureusement trahi par ceux qui te promirent la der des ders, et qui 20 ans plus tard, te renverront au front combattre les armées du petit caporal peintre de Munich enfanté, entre-autre, par le Traité de Versailles…

Tu as été pendant des siècles paysan ou artisan. Tu as façonné le paysage de la France de tes constructions issues de ton savoir-faire acquis au sein des corporations de métiers qui étaient pour toi une seconde patrie. Forteresses, Château Renaissance, Cathédrales, chapelles, Eglises, villages et bourgs, jardins, meubles, bijoux…etc.

Si une ville de France pouvait parler, voici ce qu’elle dirait :

« Voyez ; je suis vieille, mais je suis belle ; mes enfants pieux ont brodé sur ma robe des tours, des clochers, des pignons dentelés et des beffrois. Je suis une bonne mère ; j’enseigne le travail et tous les arts de la paix. Je nourris mes enfants dans mes bras. Je suis leur mémoire. J’ai reçu des blessures qu’on disait mortelles. Mais j’ai vécu parce que j’ai espéré. Apprenez de moi cette sainte espérance qui sauve la patrie. Pensez en moi pour penser au-delà de vous-mêmes. Regardez cette fontaine, cet hôpital, ce marché que les pères ont légué à leurs fils. Travaillez pour vos enfants comme vos aïeux ont travaillé pour vous. Chacune de mes pierres vous apporte un bienfait et vous enseigne un devoir. Voyez ma cathédrale, voyez ma maison commune, voyez mon Hôtel-Dieu et vénérez le passé. » Anatole France – Pierre Nozières

Aujourd’hui tu es meurtrie par les délires malsains de la Vè république qui n’a de cesse de vouloir te détruire comme d’ailleurs, toutes les républiques depuis la première. C’est un violent châtiment issu des erreurs passées que tu subis actuellement.

Ta musique n’est plus celle de Versailles enchantant les oiseaux, mais du bruit martelant les oreilles de tes enfants conditionnés par le système créant tes besoins…

Tes bâtiments ne sont plus des lieux de vie, comme jadis dans tes villes peintes des temps classiques, où ceux-ci se mariaient avec le paysage, fruit de l’amour entre l’homme et la nature…

Ta vie que rythmaient la beauté naturelle et le temps de chaque chose est remplacée par le confort et le luxe détruisant tes riches heures d’ententes communautaires mais il ne tient qu’à toi de retrouver ce chemin

Mais qu’importent les épreuves que tu devras affronter dans l’avenir. Quoi qu’il arrive, n’oublies jamais ce que tu es, français !

Toutes ces légendes, des gisants de pierre aux mondes étranges, d’un jadis toujours vivant qui court dans nos esprits comme dans notre sang. Héritiers nous sommes et empiriquement dignes, nous demeurerons. Tout est symbole dans les limbes qu’expriment encore les pierres où vécurent ces sagas. Ces grands d’hier vivront à travers nos actes et comportements d’aujourd’hui, comme demain l’arbre de vie irrigue nos veines sous le soleil qu’apporte la lumière du ciel.

Le guerrier qui sommeille en nous, que l’instinct maintient dans la permanence, comme l’épée symbolique et pure demeure à nos côtés, est le garant de la civilisation des valeurs hautes de la société.

Il reste dans ton esprit cet amour du service, ce qui fit que tu étais cet être d’exception qui à travers le monde enchantait les peuples par ses différences

Français, n’oublies jamais que tu es et seras toujours la civilisation française chaque fois que tu poseras le genou à terre face à la Croix du Christ et que tu adoreras ce que tu as brûlé, et brûleras ce que tu as adoré !

Ce jour-là Français, tout comme à l’époque de Jeanne d’Arc, tu feras reluire le soleil…

Laissons à notre ami Cyrano, de là-haut s’exclamer par la plume de Rostand, et puis qu’importe :

« …puisqu’elle est en chemin, je l’attendrai debout, et l’épée à la main… Je crois qu’elle regarde… Que dites-vous ?… C’est inutile ?… Je le sais ! Mais on ne se bat pas dans l’espoir du succès !

Non ! Non, c’est bien plus beau lorsque c’est inutile !  –

Qu’est-ce que c’est que tous ceux-là ! – Vous êtes mille ?

Ah! Je vous reconnais, tous mes vieux ennemis ! Le mensonge ? Tiens, tiens ! –

Ha ! Ha ! Les compromis, les Préjugés, les Lâchetés !…

Que je pactise ? Jamais, jamais ! – Ah ! Te voilà, toi, la Sottise ! – Je sais bien qu’à la fin vous me mettrez à bas ; n’importe : je me bats ! Je me bats ! Je me bats ! Oui, vous m’arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose, que j’emporte, et ce soir, quand j’entrerai chez Dieu, mon salut balaiera largement le seuil bleu, quelque chose que sans un pli, sans une tache, j’emporte malgré vous, et c’est… Mon panache. »

 

Voilà ce qui tu es Français ! Voilà ce qu’est ton héritage, ce que sont tes devoirs envers tes ancêtres et les générations futures !

 

Notre Jour Viendra !

P-P Blancher et Frédéric Winkler