Devant la cadence antisocial d’une ripoublique destructrice de notre économie au profit des banque dont le président fut un des loyales serviteurs, alertons inlassablement nos frères dans la promiscuité des lendemains qui ne seront pas enchanteurs. je republie mon texte de l’an dernier… Ordonnances Macron, qu’en dire pour l’instant
« Les républiques françaises, territoriales et professionnelles, ont besoin d’un fédérateur. On ne sauve une nation qu’en respectant, ou bien en retrouvant, le principe qui a présidé à sa naissance » (A.Murat)
Un monde Orwellien est en marche, depuis quelques temps déjà, il était question de réformer le Code du travail devenu effectivement incompréhensible dans ses inextricables articles. Le nouveau président Macron avait annoncé qu’il gouvernerait par « Ordonnances », voilà qui est fait et tant pis pour les incrédules imaginant une justice dans un système qui depuis bien longtemps est antisocial (
« Code du travail : Ce que contiennent les cinq ordonnances, Alexia Eychenne, 31 août 2017, « Libération », http://www.liberation.fr/…/ce-que-contiennent-les-cinq-ordo…). Il est plutôt question de faciliter les solutions expéditives concernant les salariés comme leurs instances représentatives. D’ailleurs un formulaire type sera fait pour les licenciements, plus pratique pour se débarrasser des salariés en entreprise (« Bientôt un formulaire pour se faire licencier ? », Cécile Crouzel Publié le 30/06/2017, le Figaro économie, http://www.lefigaro.fr/…/09005-20170630ARTFIG00002-bientot-…) : « Cela va rassurer les PME, désormais on va pouvoir maîtriser le risque du licenciement » (François Asselin, président de la CPME, « Confédération des petites et moyennes entreprises »). Concernant l’ancienneté : « Avec deux ans d’ancienneté, le plafond sera de trois mois de salaire, augmenté à raison d’un mois par année d’ancienneté, jusqu’à 10 ans. Puis en hausse d’un demi-mois par an, pour atteindre 20 mois maximum pour 30 années dans la même entreprise. Les salariés avec peu d’ancienneté sont pénalisés, car la loi accorde aujourd’hui au moins six mois de salaire après deux ans de maison dans des entreprises de plus de 10 salariés. Le juge ne gardera sa liberté d’appréciation qu’en cas d’atteinte aux libertés fondamentales (harcèlement, discrimination, dénonciation de crimes et délits…) » (« Code du travail : Ce que contiennent les cinq ordonnances, Alexia Eychenne, 31 août 2017, « Libération », http://www.liberation.fr/…/ce-que-contiennent-les-cinq-ordo…). Voilà en guise de remerciement pour bons et loyaux services !…
Lorsque l’on voit qu’en Allemagne il y a de plus en plus de travailleurs pauvres et que l’on nous présente ce pays en exemple ! Beaucoup s’imagine que les licenciés le sont parce qu’ils ne sont pas bons ou inutiles, certains même pensent que cela n’arrive qu’aux autres. Pour les vraies petites sociétés, cela pourrait être salvateur. Mais ce que l’on sait aussi c’est que les grosses structures feront de petites entités, les dommages intérêts seront plafonnés à 20 mois. Par contre pour les petits !
Le XIXe siècle n’est pas si loin. Pour avoir 20 mois il faut avoir 29 ans d’ancienneté ! Qui l’a !
Pour avoir 12 mois, ce qui n’est pas extraordinaire, il faut 14 ans d’ancienneté ! Et personne ne dit rien… en général les gens ont cinq à six ans d’ancienneté, ils auront alors 6 mois !
Le salarié à tout de même un droit majeur, celui de demander « pourquoi on le licencie », si malgré cela la réponse ne satisfait pas celui-ci, et que l’on se rend compte qu’il n’y a pas de motif sérieux, la loi prévoit d’office que c’est une simple irrégularité de procédure, cela ne coûte rien, le salarié gagnera 1 mois…
Etre une femme en ce moment est encore plus dure, celles qui travaillent à temps partiel, y-a-t-on pensé ? Les femmes de ménage, les caissières qui n’arrivent jamais à faire 35 heures en une semaine, quand elles arrivent à en faire 15 ou 20, en s’affairant partout, sans parler des soucis de garde pour les enfants. Elles se retrouvent avec 500 euros par mois, plafonné à 20 mois, je vous laisse imaginer !
On considère encore qu’il est moins grave pour une femme de perdre son travail qu’un mari ! C’est la double peine car elle a souvent déjà un salaire inférieur ! Et je ne parle pas des responsabilités et divers métiers qu’en tant que femme ou mère, elle doit honorer pour servir ceux qui l’entourent…
N’est-on pas dans un processus de licenciement abusif protégé par la loi ? Et pas une ligne dans la presse comme le silence des officines syndicales ! Concertation ou complicité !
Les sociétés étrangères vont jubiler ! Tout est fait pour le Medef, comme quoi les « naïfs », disons plutôt les « cocus » qui votent pour ce système antisocial aiment bien « se faire avoir ! ». Cela me rappelle une phrase de Garnier : « L’homme qui va voter pour obtenir de bonnes lois est semblable à l’enfant qui va au bois cueillir de bonnes verges pour se faire fouetter. Les votards demandent la lune au candidat qui s’empresse de la leur promettre. Quand il est élu, il ne peut tenir sa promesse qu’en leur montrant son cul » (Garnier – de la bande à Bonnot)
Entre les salariés en limite de dépression (« burnout ») environ 25% de la masse salariale (La Dépêche, publié le 16/02/2017 : « Burn-out : 3,2 millions de Français exposés à l’épuisement professionnel », Actu Santé, http://www.ladepeche.fr/…/2518399-burn-out-3-2-millions-fra…), ceux qui prennent des calmants, des antidépresseurs, comme les taux de suicide alarmant des petites professions et des jeunes. La loi ne prévoit rien pour les familles et ce n’est qu’un maximum, le juge faisant ce qu’il veut ! Il n’y a pas de plancher. Si vous êtes une femme, les statistiques le prouvent, au prudhomme elle aura moins qu’un homme…
Bref les financiers mènent l’Etat et font les lois, voilà ce qu’il faut comprendre depuis fort longtemps.
Combien de gens avant d’être licenciés sont mis à l’écart, déconsidérés tel des lépreux d’hier ! On les diminue en les qualifiants de non « proactifs », manque d’imagination… faudrait-il parler des évaluations dont certaines parlent de courage, considérant les salariés comme des guerriers ! Les critères subjectifs dans lesquels on y met tout et rien… Mais de qui se moque-t-on ? Et ces pressions sur les lieux de travail ne sont-ils pas apparentés à du harcèlement. Avant pour avoir 3 ans de chômage, il fallait avoir plus de 50 ans désormais ce sera 55 ans. Par une supercherie toute relative, on parle de CDI (Contrat à durée indéterminée) pour la durée d’un chantier ou d’une mission, au lieu de l’ancien CDD (Contrat à durée déterminée) c’est une manière de se moquer du monde en maintenant une masse salariale dans la promiscuité et l’instabilité professionnelle. Les entreprises pourront négocier ce qu’elles veulent : diminution de salaire, 13e mois, primes, pouvant être diminuées. Celles-ci pourront aussi augmenter le temps de travail comme diminuer les salaires, imposer des mobilités selon le critère de compétitivité. Les instances quant à elles, seront réduites à une structure (+ de 50 salariés) nommée « Comité social et économique », comprenant les anciennes « Délégations du personnel, Comité d’Entreprise et Comité d’hygiène et de sécurité » (DP, CE, CHSCT). Il sera par ce biais facile à la Direction des entreprises d’agir les mains libres, je vous laisse imaginer l’opportunité pour les DRH ! La cerise sur le gâteau demeure que toute action en justice, comme les expertises, demandera 20% des frais engagés à cette nouvelle structure. La législation sociale devient une peau de chagrin…
Les méthodes de travail dites « améliorations continuent » aussi subjectives que castratrices des réalités humaines avoisinent une robotisation plus que de raison. Prenons la secrétaire qui lorsqu’elle va faire quelques mètres pour une photocopie, fait de la relation sociale en parlant avec ses voisins, en échangeant sur divers sujets dont certains d’ailleurs permettent d’arranger des problèmes organisationnels comme des informations diverses ou tout simplement, peut être le besoin de parler d’autre choses, parce qu’elle est aussi humaine ! Mais des réactions parfaitement « débiles » vont imaginer visser cette photocopieuse près d’elle, pour gagner du temps et de l’argent parce que c’est toujours le mobile, le gain comme la réduction du personnel. Mais voilà qu’elle va être dérangée par du passage parce que cette imprimante n’est pas que pour elle et que le bruit va la perturber infiniment. Elle deviendra peut-être dépressive, ne trouvant plus le temps, car il est compté, de discuter avec ses voisins ou voisines, l’ambiance du service se dégradera, mais l’amélioration continue, fruit de la pensée d’intellectuelles en mal d’inventions aura fait un grand pas. Bref la pénibilité en prend aussi un coup, sont supprimés des critères d’attentions : la manutention de charges lourdes, les vibrations mécaniques comme les risques chimiques et les postures pénibles : « Le bon sens a prévalu » (Alexandre Saubot, vice-président du Medef)… Nous parlerons bientôt aussi des retraites …
Ceci n’est qu’une économie jalonnée de combats sociaux, tous plus destructeurs les uns que les autres, résultat d’un libéralisme essaimant la guerre et la domination, par le choix de toujours plus de gains financiers. Le bon sens naturel quant à lui, est axé, sur l’entente en vue de créations de qualité, au service des consommateurs, en protégeant les travailleurs, patrons, cadres et employés comme ouvriers par des structures et lois qu’eux-mêmes auraient décidés, sans que l’Etat n’est à intervenir, sauf en cas d’abus : « Le capital n’est pas… l’unique forme de propriété dont un homme puisse tirer légitimement avantage en vertu d’un droit propre. La possession d’une carrière, d’un métier peut aussi revêtir le caractère d’une propriété quand elle est garantie par la loi, c’est-à-dire quand elle constitue un droit propre à qui l’a acquise, qu’elle lui ouvre un privilège, et qu’elle ne peut lui être enlevée que par jugement » (La Tour du Pin, Jalons, II Economie sociale). C’est cela que nous dicte l’histoire empirique et c’est d’une étonnante actualité, seule la guerre sociale comme le profit d’une minorité sur la souffrance du plus grand nombre est rétrograde. On nous parle de population vieillissante mais où se trouve la politique familiale qui, hardie, pourrait multiplier les naissances, et donner cette richesse à notre pays, par une forte jeunesse acquise…
Où se trouve l’égalité pour les femmes si nous ne pouvons lui offrir, car donneuse de vie, cette faculté de choisir sa vie et ses lendemains, en tant que mère. Au XXIe siècle nous ne sommes toujours pas capables de lui reconnaître ce droit essentiel d’être libre, de choisir sa vie professionnelle, là serait la révolution ! Combien le chômage serait réduit d’autant si nous proposions à toute femme, de choisir de travailler comme de rester chez elle, où pourtant 20 métiers l’y attendent, avec le salaire maternel et la retraite qui en découle. Elle pourrait ainsi choisir de 10, 20, 50 à 100%, le temps au travail, comme celui de la « maison », c’est un droit essentiel comme la juste reconnaissance de son état de femme. Tout le monde y trouverait son compte : moins de chômeurs, moins de personnes vieillissantes abandonnées, plus d’enfants, une présence accentuée auprès des jeunes souvent laissées seuls, un retour de la vie dans les communes… C’est aux femmes de choisir et non aux hommes qui l’obligent, sous prétexte d’une fausse liberté, de courir chaque jour, près des crèches et gardes diverses, de faire une carrière professionnelle, des formations et recyclages, en plus du ménage, de la cuisine, des devoirs d’école, lavages comme repassages, rangements, courses… Tout cela en courant, chaque jour, stressées par la route et les transports dans l’optique de tout bien faire et l’angoisse d’être en retard pour son ou ses enfants. J’ai peur de lister les angoisses de l’homme qui en comparaison seraient bien moindre mais taisons nous, ne réveillons pas un peuple qui dort !
D’ailleurs l’être humain est un numéro et demain, un robot vivant, bienvenue dans le « Meilleur des mondes » d’Huxley. Nous savons, parce que nous sommes des héritiers, qu’il existe d’autres manières de gérer le travail et que celui-ci doit être le fruit de concertations entre les différents acteurs de chaque branche professionnelles : « … on ne saurait faire reposer un régime corporatif un peu général sur des fondations qui sont l’exception ; mais il est très aisé d’y suppléer par des Conseils mixtes que nous appellerons Conseils corporatifs, composés de délégués fournis par les associations professionnelles d’ouvriers ou de patrons à nombre égal des uns et des autres, comme cela se pratique déjà pour les Conseils de prud’hommes. Leurs attributions seraient beaucoup plus étendues que celles de ces derniers conseils, puisqu’elles consisteraient à prévenir les conflits entre leurs membres, en place de les résoudre seulement. Et ces conseils seraient en effet beaucoup plus en état de le faire, parce que leurs membres seraient des mandataires d’associations aptes à se former un sentiment et à établir des cahiers » (La Tour du Pin, Jalons II, Economie sociale). Qu’un programme sain d’économie doit reposer sur la justice sociale où tous doivent participer dans ses conseils respectifs afin de construire pour demain. Nous vous invitons à consulter nos travaux tant historiques qu’actuels qui proposent un chemin empirique détourné du libéralisme financier fossoyeur des peuples. Il existe la vie, que celle-ci est tournée vers la lumière de la création et qu’au-delà des lois ou systèmes de gouvernement antinaturels comme antisocial, notre jour viendra !
« La fin de la politique est le bien humain » Père de Pascal
F.Winkler
« …La productivité du capital est une de ces expressions qu’il ne faut pas prendre à la lettre, mais traduire par cette périphrase : la productivité du travail au moyen du capital. Ce n’est pas la charrue qui travaille, c’est le laboureur : donc c’est lui qui produit, et non pas elle, bien qu’il ne pourrait produire sans elle. Il est donc inexact de dire qu’il y ait deux facteurs du produit ou agents de la production, il n’y en a qu’un, le travail, qui produit à l’aide des agents naturels qu’il rencontre ou des agents artificiels qu’il a lui-même créés. Autrement dit, le produit est du travail multiplié par du travail… Le capital est le produit d’un travail antérieur à celui que l’on considère sous sa forme de main-d’œuvre, voilà tout. Il n’est pas « du travail accumulé ». Il n’est pas de la force vive, mais de la matière inerte » (Jalons II, Economie sociale).