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Qui n’a jamais entendu dire que les femmes, pendant des siècles sous l’Ancien régime, étaient persécutées, traitées comme des moins que rien, juste bonnes à faire des enfants et les tâches ménagères ? Et ce n’est qu’avec l’arrivée de la révolution et des républiques, que l’émancipation de la femme a pu se faire ! Bref ! Que nous enseigne l’histoire sur ce sujet ?
Cette image dévalorisante de la femme n’est pas pleinement fausse. Mais contrairement à une idée reçue, elle n’émane pas de la société chrétienne médiévale, mais plutôt de l’Antiquité romaine.
Dans la Rome antique, dont le droit fut admiré dès la période de la Renaissance, l’historienne Régine Pernoud nous enseigne que :
« l’essentiel de ce droit a été lumineusement exposé par le juriste Robert Villers : « A Rome, la femme, sans exagération, ni paradoxe, n’était pas sujet de droit… Sa condition personnelle, les rapports de la femme avec ses parents ou avec son mari sont de la compétence de la domus dont le père, le beau-père ou le mari sont les chefs tout-puissants… La femme est uniquement un objet… »
Elle précise également :
« L’idée qui prévaut chez les juristes de l’Empire – et ils ne font qu’exprimer sur ce point le sentiment commun des Romains – est celle d’une infériorité naturelle de la femme. Aussi bien la femme n’exerce-t-elle aucun rôle officiel dans la vie politique et ne peut-elle remplir aucune fonction administrative : ni dans l’assemblée des citoyens, ni dans la magistrature, ni dans les tribunaux. […] Somme toute, la femme, pas plus que l’esclave, n’existe pas à proprement parler au regard du droit romain… » (Régine Pernoud, La femme au temps des cathédrales).
C’est lors de la Renaissance et l’attraction que le droit romain donnait aux juristes que la femme fut rétrogradée dans ses prérogatives.
Ainsi, c’est bel et bien l’Évangile qui libéra la Femme de ce statut romain comme le précise l’historienne Régine Pernoud :
« Les paroles du Christ, prêchées par les apôtres à Rome et dans les différentes parties de l’Église, ne comportaient pour la femme aucune mesure de « protection », mais énonçaient de la façon la plus simple et la plus bouleversante l’égalité foncière entre l’homme et la femme : « Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère à l’égard de la première; et si une femme répudie son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère » » (Marc X, 11-12; Matthieu XIX, 9).
Le théologien britannique Henry Chadwick écrivait dans son œuvre majeure The Early Church :
« Le christianisme semble avoir été tout particulièrement populaire auprès des femmes ! C’est souvent par l’entremise des épouses qu’il a pénétré dans les plus hautes classes de la société. » (Henry Chadwick, The Early Church, Hammondsworth, Penguin Books, 1967, p.57)
« De plus, le christianisme était si populaire auprès des femmes que les critiques païennes du christianisme à l’époque (Celsus, Lucian) se moquaient de cette religion en disant que c’était une religion de femmes. »
Et pour ceux qui accusent la religion catholique d’être le fer de lance de la misogynie, voici ce qu’en disait André Malraud : « Une religion qui agenouille les hommes devant une femme couronnée manifeste une misogynie plus que suspecte. »
Et qu’en est-il du siècle dit des Lumières, fer de lance idéologique de toutes les républiques en France et de la révolution antifrançaise, au sujet des femmes et de leur rôle dans la société ?
Lors de la révolution de 1789, certaines femmes profitèrent de l’engouement des évènements pour tenter de se faire entendre et imposer leurs revendications. Nous pouvons citer l’actrice Claire Lacombe qui créa, en 1793, la Société des républicaines révolutionnaires, avec son amie chocolatière Pauline Léon. Sans oublier la célèbre Olympe de Gouges qui rédigea sa fameuse « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». Dans l’article X de cette déclaration nous pouvons y lire :
« La femme a le droit de monter sur l’échafaud ; elle doit avoir également celui de monter à la Tribune. ».
Olympe de Gouge connaîtra, malheureusement pour elle, seulement l’échafaud ! Le problème pour toutes ces femmes de l’époque, c’est qu’elles évoluaient dans un monde masculin imprégné de l’idéologie des Lumières, issue de la Renaissance du Droit Romain.
L’historien René Sédillot ne se trompe pas lorsqu’il écrit : « En rédigeant et en proclamant à la face du monde les droits de l’homme, les tribuns de la révolution n’oublient-ils pas les droits « de la femme » ? S’ils se soucient peu d’elles, c’est sans doute par réaction contre ce XVIIIe siècle qui a été un siècle de quasi souveraineté féminine » (René Sédillot – Le coût de la révolution française – Éditeur : Librairie Académique Perrin (1986) p.82)
Jean Haechler, un spécialiste du XVIIIe siècle, écrivait dans Le règne des femmes – 1715-1792 :
« En avril 1793, la convention, considérant les femmes comme des mineures « ou des individus mentalement débiles », décrète qu’elles n’ont pas le statut de citoyen et ferme en octobre tous les clubs féminins. Raymond Trousson énumère : « En mai 1794, interdiction d’assister aux assemblées politiques ; en mai 1795, interdiction de se réunir à plus de cinq et ordre de demeurer au foyer. Alors que les femmes réclamaient le droit à l’instruction, Sylvain Maréchal, le très progressiste auteur du Manifeste des Egaux, suggère de leur interdire d’apprendre à lire. » Qu’elles retournent à leur place, celle qu’a prônée Rousseau. »
Et qu’à prônée cette figure emblématique des Lumières qu’est Rousseau justement ? Vous allez constater par vous-mêmes l’enseignement fort peu lumineux qu’il préconisait au sujet des femmes. Le siècle des Lumières que l’on nous présente comme un siècle moderne et émancipateur, a plus été le siècle de la haine envers la gent féminine, comme d’ailleurs des noirs et des Juifs à lire Voltaire entre autres… Dans son célèbre Émile, ou de l’éducation, Rousseau écrivait au sujet des femmes :
« il est normal que la femme, inférieure dans l’ordre naturel, le soit aussi dans l’ordre civil. Mais un homme cultivé ne doit pas descendre jusqu’aux derniers rangs du peuple, où la femme est sans éducation; toutefois, une fille simple et grossièrement élevée est cent fois préférable à une fille savante et bel esprit. » (J-J Rousseau – Émile, ou de l’éducation – p212)
« La femme est faite pour céder à l’homme et pour supporter même son injustice. » (J-J Rousseau – Émile, ou de l’éducation – p208)
« Dès l’enfance les filles manifestent les goûts propres à leur sexe : elles aiment les poupées et la parure. Elles préfèrent apprendre à manier l’aiguille plutôt qu’à lire et à écrire. Les filles doivent être vigilantes et laborieuses, il faut les exercer de bonne heure à la contrainte, pour que plus tard elles n’en souffrent pas. Il n’est pas bon de les priver de gaieté et de jeux, mais on doit les accoutumer à se voir rappeler brusquement de leurs plaisirs à d’autres occupations. La principale qualité d’une femme est la douceur, la femme doit supporter de la part de son mari même l’injustice sans se plaindre. » (J-J Rousseau – Émile, ou de l’éducation – p202)
Qu’en pensent les féministes d’aujourd’hui de ces citations, elles qui sont si promptes à cracher en permanence sur l’Eglise catholique qu’elles jugent responsable de tous leurs maux ?
Nous pouvons nous demander dans quel camp se trouve l’obscurantisme…
Toutes les républiques en France ont toujours été les héritières des enseignements de ce « Grand ancêtre »… Napoléon, l’avorton impérialiste de la révolution, fut malheureusement lui aussi un héritier de cette considération de la femme. Mais il ira encore plus loin en instituant durablement cette misogynie au sein même de son fameux Code civil. Ce dernier ne fut rédigé qu’en faveur des hommes. Pour ce qui est des femmes, voici ce qu’il en est :
- interdiction d’accès aux lycées et aux universités ;
- interdiction de signer un contrat, de gérer ses biens ;
- exclusion totale des droits politiques ;
- interdiction de travailler sans l’autorisation du mari ;
- interdiction de toucher elle-même son salaire ;
- contrôle du mari sur la correspondance et les relations ;
- interdiction de voyager à l’étranger sans autorisation ;
- répression très dure de l’adultère pour les femmes ;
- les filles-mères et les enfants naturels n’ont aucun droit.
Nous sommes très loin de l’état d’esprit de la France chrétienne du XIIIè siècle, ou même le chevalier médiéval devait demander la permission à sa dame pour partir en Croisade…
Au regard du Code Civil, la femme n’est qu’« un être de second rang si elle n’est pas mariée, un être mineur et incapable si elle est mariée. Nuls droits politiques ou civils ne lui sont accordés. » Justifiant ainsi tous les combats que mèneront les femmes durant le XIXe et XXe siècle, avec la Première vague féministe, pour se libérer d’une telle considération et retrouver leur dignité !
Voilà le fruit du siècle dit des « Lumières » sur la considération de la femme ! Considération qui n’est que l’esprit de la Renaissance, insufflée par le droit Romain des temps antiques ! La religion catholique n’est en rien responsable de cette considération de la femme. Néanmoins, nous pouvons constater l’incapacité qu’eut l’Église à faire face à cette pensée, depuis son émergence à la Renaissance. Ce qui trahit déjà un certain affaiblissement de l’Église déjà observable à cette époque…
Non pas que nous cherchions à analyser ce sujet dans une vision purement manichéenne, en prétextant qu’à l’époque médiévale c’était forcément mieux pour tout le monde, mais que l’on ne nous fasse surtout pas croire que ce siècle dit des « Lumières » fut un réel progrès pour ce qui est de la condition féminine. Ça certainement pas ! Au siècle des « Lumières » nous lui préfèrerons toujours la lumière des siècles !
N’oublions pas également que durant cette époque dite des « Lumières », qui voyait dans la femme un être inférieure, les Trônes de Suède et de Hongrie étaient occupés par des Reines !
Parlons maintenant de ce fameux droit de vote. S’il y a bien une conquête qui caractérise si bien le combat féministe, c’est bien celui du droit de vote.
Devons-nous rappeler qu’à l’époque médiévale, que l’on nous présente comme obscur, les femmes votaient dans les réunions locales, dans le cadre des élections des échevins des communes et à l’intérieur de leurs corporations. Sans oublier les nombreuses professions qui leur étaient parfaitement accessibles…
On retrouve les votes des femmes dès les premiers États Généraux, comme celui de 1302, ou celui de Tours, en 1308, mentionné, entre autres, dans « Les premiers états généraux (1302-1314).. », d’Edgard Boutaric, (Bibliothèque de l’école des chartes, t. 21, (1860), p. 21.) En 1484, ce fut même une femme qui convoqua les États généraux en la personne d’Anne de Beaujeu, sœur du futur Charles VIII.
Comme nous l’avons dit précédemment, avec la résurgence du droit Romain lors de la Renaissance, les femmes perdirent beaucoup de leurs droits et de leur dignité aux yeux des hommes. Il faudra attendre le XXè siècle en France pour qu’elles puissent retrouver ce droit de vote dont elles jouissaient à l’époque médiévale. Mais ce ne fut pas chose facile. Pourtant, bien avant le XXè siècle, le Roi Louis XVI fit un premier pas en leur accordant le droit de vote dans le cadre de l’élection des députés de l’assemblée des États Généraux.
Alors qu’en république, le droit de vote lui fut tout simplement refusé ! De 1919 à 1940, des propositions de lois en faveur du vote des femmes furent adoptées à l’Assemblée, mais refusées par le Sénat. Le 21 novembre 1922, ce dernier avait, sur cette question du vote des femmes, refusé par 156 voix contre 134, de passer à la discussion des articles, les intentions de la Haute Assemblée étant nettes : l’enterrement.
En France, les hommes obtinrent le droit de vote «universel», en 1848, les femmes devront attendre 1944, année où le Sénat était absent, et surtout 1945 pour l’exercer pour la première fois ! Les femmes ont su profiter des deux guerres mondiales pour s’imposer activement et obtenir ce droit de vote tant attendu. Nous pouvons largement imaginer ce qui se serait passé, s’il n’y avait pas eu ces deux conflits mondiaux…
Face à la république qui refusait le droit de vote aux femmes, les Royalistes eux n’y voyaient aucun inconvénient à ce qu’elles puissent voter. Charles Maurras, à la tête du mouvement nationaliste et royaliste l’Action Française, n’avait pour sa part aucun préjugé antiféministe à une période où les politiciens anticléricaux ne voulaient pas que les femmes votent. Car selon eux, elles subissaient l’influence des curés, depuis que le pape Benoit XV s’était prononcé en faveur du vote des femmes, en 1919.
La gauche radicale, qui dominait alors le Sénat, s’y opposa farouchement, de peur que l’Église n’influençât un peu trop les femmes dans leurs votes. La république a beau se faire représenter par une « marianne », la réalité c’est que les femmes sont un obstacle pour elle… Et voici ce qu’en disait le nationaliste et royaliste Charles Maurras, bien avant les années 20 :
« Pourquoi une femme chef de famille, veuve ou tutrice, ne prendrait-elle pas part aux élections municipales et professionnelles ? » (« Action Française », 10 juin 1913).
« Nous ne sommes pas plus opposés au vote des femmes qu’au vote des hommes quand ils s’appliquent à des objectifs dont l’électeur et l’électrice peuvent connaître véritablement. » (« Action Française », 17 février 1917).
« Je ne suis hostile à aucun vote, même féminin. Ce qui est absurde n’est pas de faire voter les deux sexes, mais de faire élire le supérieur par l’inférieur, le commandant par le commandé, le chef par le sujet et de faire servir le vote à la nomination habituelle, constante du souverain. » (Charles Maurras – « Action Française », 16 janvier 1919).
« Une bonté mieux soutenue ; une fermeté plus constante et, si j’osais l’écrire, tendre ; une générosité toujours égale à elle-même et ainsi supérieure aux difficultés : voilà les vertus que notre vie publique verra abonder au premier afflux de suffrages féminins. » (Charles Maurras – « Action Française« , 17 février 1917).
« Il est absurde qu’une femme commerçante ou industrielle ne participe pas aux conseils de sa profession. Il est ridicule que le règlement des métiers féminins soit conçu et édicté sans le concours des syndicats de ces métiers. Il n’est pas moins ridicule que dans la Commune où le foyer devrait être l’électeur le chef du foyer s’il est femme ne tienne pas le rang de sa nature et de sa mission. » (Charles Maurras – « Action Française« , 17 février 1917).
« …dans le cas où le monde politique attribuerait quelque valeur artificielle à cette question, (du vote des femmes) il n’y aurait qu’une chose à faire : prendre aussitôt position, pour que le vote féminin soit institué vite aussi largement, aussi complètement, aussi brutalement égalitaire que possible, et qu’on n’en parle plus. » (Charles Maurras – « Action Française« , 17 février 1917).
Voilà qui est dit ! Charles Maurras qui est, aux yeux de la bien-pensance républicaine, l’incarnation même du réactionnaire par excellence, pour ne pas dire du fascisme incarné, avait une considération largement plus évoluée de la femme, que ne l’avaient les héritiers des Lumières qui gouvernaient alors le pays…
Les femmes peuvent regretter le fait que les Royalistes n’aient su prendre le pouvoir à cette époque…
D’ailleurs, que l’on nous cite une seule femme présidente de la république dans toute l’histoire de ce régime en France depuis 1792. Peut-être que dans un avenir proche il y en aura une, vu qu’il leur ait accordé le droit d’éligibilité à la présidentielle tous les cinq ans. Celle qui s’est approchée le plus près du pouvoir suprême fut Édith Cresson avec le titre de premier ministre du 15 mai 1991 au 2 avril 1992 sous la présidence de François Mitterrand. En 2017, ce fut également Marine le Pen, présente lors du second tour des élections présidentielles face au petit banquier Macron !
Nous rions d’avance du jour où une femme deviendra présidente de la république en France. Car ce jour-là, les républicains nous présenteront cet évènement comme une véritable avancée, comme un véritable progrès accordé à la femme, et surtout comme une première dans l’histoire de ce régime ! Il n’y a qu’à voir ce que l’élection d’un président noir aux États-Unis a suscité comme réaction, pour deviner ce qui se passera le jour où une femme accèdera au pouvoir suprême en France, voire même aux États-Unis…
En comparaison, à l’époque de l’ancien régime, le fait qu’une femme puisse gouverner le Royaume était quelque chose de parfaitement acquis pour la France de ce temps-là.
Du XIIIe au XVIIe siècle, cinq reines de France endossèrent les dures responsabilités de la régence. Il s’agissait de Blanche de Castille, Isabeau de Bavière, Catherine de Médicis, Marie de Médicis et Anne d’Autriche. Soit parce que le Roi était mort ou absent, soit parce que son successeur était trop jeune.
En ce temps-là, il n’y avait rien de surprenant à ce qu’une femme, Reine de surcroit, puisse gouverner pendant plusieurs années le Royaume, tout en éduquant son fils à son futur métier de Roi. Saint Louis, l’un des plus grands Rois de notre histoire, est le fruit de l’éducation que lui a donné sa mère, la Reine Blanche de Castille. Anne de Beaujeu, que nous avons citée précédemment, fut, elle aussi, régente du Royaume de 1483 à 1491, bien qu’elle ne fût pas Reine.
D’autant plus qu’il ne faut pas oublier que les Reines de France étaient, elles aussi, concernées par la cérémonie du Sacre. Souvent sans le Roi, mais il y eut des Sacres de Reines à Reims en même temps que celui du Roi. D’ailleurs, la dernière Reine à avoir été sacrée, fut Marie de Médicis en 1610. L’esprit de la Renaissance privilégiant une certaine dévalorisation du rôle de la femme, se traduisit par une monarchie plus centrée sur la personne du Roi que sur celle de la Reine. Expliquant que depuis Marie de Médicis, aucune Reine de France ne fut par la suite sacrée !
« La transmission de la couronne en ligne masculine assura notre nationalité ; le règne des dames de France édifia notre civilisation. » (Charles Maurras – « Action Française« , 17 février 1917). Disait le vieux maître de Martigues.
À ce jour, l’idéologie dominante qui prétend défendre les droits des femmes est le féminisme. Si cette idéologie pouvait se comprendre à une époque où les femmes luttaient contre les aberrations du Code civil issues des Lumières, à ce jour, il n’en est rien. Après la révolution de mai 68, une autre forme de féminisme vit le jour.
Et c’est le mouvement de libération des femmes, qui va gangréner le combat féministe en France, pour le dévier dans une logique marxiste d’une lutte acharnée contre les hommes et la vie. Ce qui se traduisit par la lutte contre le patriarcat et pour l’avortement. Alors que Dieu a confié à la femme le prestige et l’honneur de donner la vie, avec l’idéologie féministe mai soixante-huitarde, cela devient un déshonneur. La gloire pour ces féministes étant dans l’acte d’avorter ! L’ancienne ministre de la santé, Simone Veil, a qui nous devons le nom et le vote de la loi légalisant l’avortement en 1975, avait pourtant été claire sur ce sujet :
« Je le dis avec toute ma conviction : l’avortement doit rester l’exception, l’ultime recours pour des situations sans issue. […] Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l’avortement. Il suffit d’écouter les femmes. C’est toujours un drame et cela restera toujours un drame. […] La décision de l’interruption de grossesse ne devrait pas, comme chacun le ressent, être prise par la femme seule, mais aussi par son mari ou son compagnon. Je souhaite, pour ma part, que dans les faits, il en soit toujours ainsi… […] je veux dire que si la loi est générale et donc abstraite, elle est faite pour s’appliquer à des situations individuelles souvent angoissantes ; que si elle n’interdit plus, elle ne crée aucun droit à l’avortement […] sur un tel sujet : personne n’a jamais contesté, […] que l’avortement soit un échec quand il n’est pas un drame. […] »
Les choses étaient claires ! Pour Simone Veil, l’avortement était d’abord et avant tout un drame non souhaitable, qui ne devait en aucun cas être un droit. Et surtout, le père du futur enfant devait avoir son mot à dire ! Malheureusement, ce message fut dévoyé par les féministes extrémistes, pour qui l’avortement est un droit, voire limite un devoir, considéré comme un simple moyen contraceptif au service d’une jouissance sans entrave issue de l’individualisme.
Depuis, chaque année, c’est près de 220 000 avortements qui sont pratiqués. 220 000 fils et filles de France qui manquent cruellement à notre pays chaque année ! L’immigration forcée et les migrants étant là pour les remplacer dans le cadre d’une politique de « grand remplacement » non assumé par nos pseudo-élites. L’immigration est pourtant tout autant un drame que l’avortement. Les immigrationistes n’y voyant qu’une chance pour eux, tout en fermant les yeux sur les conséquences pour l’Afrique… Logique qui fut la même chez les esclavagistes du XVIè siècle…
Les écoliers sont matraqués à coup de clichés soigneusement triés, dégagés de tout contexte historique et généralisés à souhait, toujours dans un but idéologique, permettant l’assombrissement d’une des périodes les plus riches de notre histoire, afin de justifier le mythe du rôle salvateur de la révolution de 1789…
La galanterie chevaleresque française, connue et enviée, a toujours fait la différence avec les autres peuples. Cette galanterie a, de surcroît, fait du peuple français, un peuple jalousé… Nous étions loin d’une vision purement matérialiste de la femme, comme aujourd’hui, aboutissant au spectacle dégradant du règne de la pornographie, dont les féministes font preuves d’un silence assourdissant !
« On asservit les peuples plus facilement avec la pornographie qu’avec des miradors », disait Alexandre Soljenitsyne…
Et malheureusement, force est de constater qu’il avait bel et bien raison. Pour détruire une civilisation, il suffit de détruire l’image de la femme. C’est d’ailleurs ce que firent les révolutionnaires de 1789, afin d’abattre la Monarchie. Ils s’acharnèrent à détruire l’image de la Reine Marie-Antoinette, plus qu’ils ne le feront contre Louis XVI son époux. Les caricatures pornographiques qu’ils firent de la Reine étaient du même niveau que ceux de Charlie Hebdo. Sans oublier l’accusation d’inceste qu’ils lui attribuèrent lors de son pseudo-procès, avant son exécution à la guillotine. Toute la perversité que nous subissons à ce jour était déjà dans l’esprit des révolutionnaires de 1789.
Bref ! Il ne tient qu’à nous de changer cet horizon dans un monde aujourd’hui dominé par l’argent et l’inutile. Il ne tient qu’à nous de changer cette direction allant vers l’abîme et les temps obscures.
Alors, relevons ce blason qui depuis trop longtemps dort dans la poussière et retrouvons dans le service des Dames, l’honneur de notre humanité, comme dans le service des enfants, des pauvres et des malades. La femme est pour nous l’incarnation de ce qui représente le mieux la France : la fleur de Lys !
Devant ce monde superficiel ou disparaît les actes et les valeurs, il reste l’homme qui possède encore sa part de décision pour choisir ce qu’il sera !
Celui-ci peut se coucher devant la puissance de l’argent courbant les peuples vers une robotisation des individus numérotés, ou se dresser en homme libre.
Quelle est l’idéal de l’individu dans la vie, si ce n’est sa recherche dans l’élévation ? Dans la découverte de l’autre, de la femme…
La femme reste pour l’homme, le sens de l’existence, le résultat de sa quête vers l’autre, l’inconnu et la beauté. Non, une recherche d’une égalité imaginaire, mais une saine complémentarité dans les différences.
La personnalité féminine représente la lumière dans sa vie, les couleurs dans un univers, qui, dans son absence, paraîtrait bien gris. Elle est l’horizon délicat et gracieux sculptant l’homme vers les manières « civilisationnelles » des rapports humains, le débarrassant d’une certaine rudesse sortie des forêts sauvages.
Elle est poésie et chansons, comme les doux sons des ruisseaux s’écoulant des monts. Elle est musique et romantisme, comme beauté et grâce, dont le physique fait danser les Elfes et les Anges. Le soleil envie les hommes qui approchent sa beauté, car seules les parures des fleurs lui sont comparables.
Que serait l’homme sans la femme ?
Sa relation avec l’homme est parfaitement bien incarnée dans le tableau de l’Adoubement d’Edmund Leighton. Dans ce tableau, la femme est représentée sous les traits d’une princesse, l’épée à la main, adoubant l’homme à genoux devant elle, au statut de chevalier. Tout un symbole ! La femme fait grandir l’homme, afin que ce dernier s’évertue à la protéger et la glorifier en tant que Reine ou princesse.
« Les femmes ont une chance inouïe, passionnée par les mythes et les symboles : elles sont porteuses d’amour ; de cet amour sacré capable de révéler les hommes à eux-mêmes et de transfigurer le monde. » Jacqueline Kelen
Reprenons notre destin en main et montrons que nous sommes restés des hommes libres, tournés vers l’élévation et ainsi pour la gloire des femmes, notre jour viendra !