Régionalisme intégral – 3

Libérons nos régions de la république antisociale :

“Relisez votre histoire et foutez-nous la paix avec votre république…”
Job de Roincé

VOLEM VIURE AL PAIS
(Vivre et travailler au pays)

Belle marianneSous l’Ancien régime, existe de nombreuses différences entre les provinces, langues, mesures, droits et privilèges. En pays d’Etat, tout le monde paye la Taille (impôts sur les biens et la terre)
« Nous sommes autonomistes, nous sommes fédéralistes…Un groupe de patriotes Bretons vient de demander, pour leur illustre province, le rétablissement des anciens Etats…nous voulons une assemblée souveraine à Bordeaux, à Toulouse, à Montpellier…Et ces assemblées régiront notre administration, nos tribunaux, nos écoles, nos universités, nos travaux publics… »
Déclarations des Fédéralistes

« Majorité de ruraux, honte de la France » disait le républicain A. Crémieux.
Les luttes viticoles du Languedoc (début XXe.s), les mineurs de Decazeville (1961), le Larzac (1971), attentats en Bretagne contre Mac do (2000, 1 mort), attentat à Versailles (1978, 3 ans de prison pour les Bretons), mouvement dans l’Aude (1976), échange de tirs entre vignerons et policiers (2 morts)…
La ripoublique des scandales détruit :
– la spécificité Française et nie toute identité régionale et historique
– tout ce qui de près ou de loin, nous est cher.

L’organisation européenne montre combien la république avec ses découpages départementaux fut rétrograde. Etre moderne, dynamique économiquement et commercialement, voir hardi socialement et culturellement demandait la survivance et la continuité réformatrice du système monarchique. Mais les intérêts privés et financiers de quelques uns en avaient décidés autrement. Aujourd’hui, on essai de reconstituer, tant bien que mal, de grandes régions afin de pouvoir tenir tête, aux grandes provinces compétitives des pays étrangers, qui eux eurent la chance de ne pas subir les destructions révolutionnaires…Notre pays est exsangue (guerres nombreuses dont 1e désastre de 1914, dénatalité), déficitaire et épuisé, depuis plus de 200 ans de gâchis républicain. Que vaut un “Bas-Rhin” ou le “Haut”, que l’on ne veut plus nommer Alsace, face au “Land” Allemand de Bade-Wurtemberg, s’exclamait Jean Dumont. “Les rogatons ne pouvaient rien, sinon se faire avaler, annexer peu à peu. Par l’achat des entreprises, de la main d’oeuvre ou des maisons de villages. Ainsi que le dit un industriel strasbourgeois interrogé récemment par un grand quotidien parisien : d’une part, à Paris, l’Alsace n’est pas “positionnée”, selon la formule du marketing, c’est à dire n’intéresse personne ; d’autre part, en Alsace même, “la priorité, c’est l’Allemagne”.

Ecoutons Yves Salem : « Ah ! Comme Maurras, une fois de plus, avait vu juste, il écrivait en 1904 : « Toutes les fois qu’un groupe s’organisera sérieusement, il devra s’appuyer sur des idées absolument révolutionnaires, afin de pouvoir repousser et exclure dans tous les cas toute ingérence de l’Etat. Ce groupe devrait donc s’orienter dans une direction anarchiste ou anti-nationale, au lieu de fortifier la patrie par le réveil des groupes locaux, il diminuera par des tentatives de scission, d’ailleurs puériles, sottes et sans aucun profit pour ces groupes eux-mêmes. Ce mouvement organisateur aboutira donc, en fait, à des destructions. Nous l’avons vu, nous le verrons de plus en plus. »
“Dès lors, tout s’explique. La stratégie terroriste ne consiste pas à prêcher le marxisme que tant de régionalistes refusent, mais à le leur faire pratiquer, comptant que l’on finit par penser comme l’on agit !
Pour cela, on cherche à exploiter les situations dans le sens de la dialectique sommaire du matérialisme. On s’emploie à exacerber les oppositions qui, peu à peu, vont entraîner les « militants » à des actions révolutionnaires Une fois amenés sur ce terrain, les spécialistes de la psychologie des masses se chargent du reste. Tout leur est bon.
La notion de colonialisme servira à persuader que le basque, le breton, etc., doivent s’identifier aux peuples en lutte contre l’impérialisme.
On met l’accent sur les problèmes économiques, de façon à instiller la haine du capitalisme parisien, seul et unique responsable de la situation.
On exalte les langues locales pour montrer l’oppression de Paris sur la culture populaire qu’il faut flatter par la chanson et le théâtre.
On essaie de créer un “ esprit de classe régionaliste “ qui s’apparente à la mentalité prolétarienne. On exhumera de l’Histoire quelques vieux événements qui peuvent donner le sentiment d’une longue oppression. Enfin, on s’intègre dans les conflits sociaux : le Joint Français en Bretagne, la crise viticole en Languedoc… Le journal breton Douar Breiz (n° 37) ira jusqu’à citer Radio Pékin pour montrer que les travailleurs chinois sont avec les bretons en lutte.
La panoplie des clichés marxistes se retrouve au grand complet, et les formules passablement usées retrouvent un accent nouveau en passant par le terroir.
Mais c’est surtout par la lutte que les révolutionnaires entendent fomenter l’esprit de classe. Quand on a manifesté ensemble, quand, entraîné par les meneurs, on a reçu des coups ensemble et ensemble attaqué une préfecture ou un car de C.R.S., il se tisse des liens durables.
Il ne faut donc pas s’étonner de lire tant d’appels à la bagarre, au coup de fusil… Cette action provoquera la répression et la répression va engendrer la mentalité nouvelle parmi les provinciaux généreux et militants. Nous l’avons bien constaté lors des luttes viticoles en Languedoc.
Et le résultat, exactement à l’opposé de ce qu’on affiche pour séduire les régionalistes de bonne foi, ce serait de substituer au Pouvoir parisien un Soviet toulousain ; d’asservir les cultures locales à un fatalisme ethnique d’inspiration raciste ; de ne délivrer les occitans de la prétendue colonisation française que pour les livrer encore davantage à l’invasion…!
Belle politique de gribouille !

Mais qu’on ne s’y trompe pas : ces grandes manœuvres de la subversion ne peuvent aboutir à des résultats spectaculaires qu’avec la complicité, sinon à l’instigation du Pouvoir. En dernière analyse c’est lui qui, non seulement prépare un terrain favorable à l’agitation par son incurie ou ses interventions intempestives, mais encore attise la violence pour entretenir une anarchie propice à sa démagogie et masquer les vrais problèmes.
Ici comme ailleurs, la subversion marxiste et gauchiste n’est forte que du soutien direct ou indirect qu’elle reçoit d’un Pouvoir contre-nature.
Et c’est pourquoi tout programme d’action régionaliste, qu’elle se déploie sur le terrain économique, linguistique, culturel, etc., passe par la solution préalable du problème politique que pose à la nation comme aux provinces l’existence d’institutions inadaptées et malfaisantes qu’il est urgent d’abolir et de remplacer, dans le droit fil de nos traditions nationales, par des Pouvoirs fondés en nature et en raison.”

C’est bien le travail des progressistes qui rejoignirent tardivement le combat social, écologique et régional, considérés pourtant à une époque, comme la survivance de l’Ancien régime et comme thème maurrassien !!
“Aucun régime n’a été favorable aux régions…sauf l’ancien régime”dit E. Le Roy Ladurie. Des exaltés de 89 et voir même, quelquefois d’ardents républicains, découvrirent soudain, la fibre régionale. Des mondialistes prêts à défendre le terroir, comme pour le social, le besoin est dans l’attrait populaire à utiliser, afin de déstabiliser le gouvernement, pour y prendre les places. A aucun moment, ceux-ci ne remettront en cause, l’essence même de nos malheurs : la république. La gauche s’est intéressée au social parce qu’elle comprit, selon
Marx, la force qu’elle pourrait en tirer, en manipulant le monde ouvrier. Les européistes parleront de régionalisme afin de détruire les nations. Les mondialistes essayeront d’utiliser le réflexe régional en essayant de l’identifier aux misères de pays exotiques en lutte pour détruire les nations…

Nouvelles dispositions
En 2008, il était question de supprimer les départements, afin de constituer de grandes régions et le Sénat, devait être représenté en moitié par des représentant des régions. Aujourd’hui, la république modifie les structures locales. Les communes devront, se regrouper avec d’autres, pour atteindre un chiffre de population de 25000 personnes. Une nouvelle uniformisation en découlera, l’avenir des syndicats de communes comme les SIVU et SIVOM, semble s’assombrir, ainsi que bon nombre d’initiatives et syndicats locaux…

Les finances citadines devront se dispenser de la Taxe Professionnelle qui permettait aux communes, une petite autonomie financière, désormais l’Etat reprends les cordons de la bourse et redistribuera. On peut imaginer toutes les dérives que cela va entraîner, entre les retards et l’endettement voir la faillite complète de certaines petites communes. Quand on sait qu’un délais de paiement d’une facture administrative avoisine 30 jours et qu’en réalité on approche plutôt les 70 jours…Imagine-t-on les conséquences pour les petites et moyennes entreprises : la “clef sous la porte”. A quand la libération communale, reprenant ses droits de trésorerie indépendante.
Laissons les communes gérer la vie locale et régler tous les problèmes de proximités, là où sont ces compétences et où l’Etat n’y entend rien…Bref appliquer le principe de subsidiarité, que la monarchie appliquait à l’extrême, pour le bonheur des corps intermédiaires et du peuple. Il est vrai que l’on retrouve de plus en plus d’incompétence, placé par des copinages et affinités politiques aux endroits importants, alors que les hommes de terrain, les “locaux” manquent. Ce qui est naturel serait le regroupement de communes dont les particularités linguistiques, culturelles, historiques et économiques se rapprochent, mais là, on se rapprocherait de la monarchie, ce que les républicains ne veulent pas… Il faut sortir de la technocratie qui broie les identités humaines et locales.

Les conseillers Généraux et Régionaux disparaîtront au profit de conseillers territoriaux, élus en un seul scrutin majoritaire, c’est la fin des petites représentations politiques. C’est un petit clin d’œil au découpages électoraux, il y a quelques temps, afin d’éliminer la représentation de certaines listes, comme quoi les solutions existent toujours pour faire triompher la ripoublique des coquins. Ce tour de passe-passe permet à L’UMP-PS d’empêcher les autres de s’exprimer. Une nouvelle manière pour le “prêt à penser” de s’imposer pour le règne du mondialisme de Big-Brother. Les communes seront “normalisées” dans le gaufrier républicain.
La république montre encore son vrai visage, celui de l’accaparement du pouvoir de la pensée et la mort de notre citoyenneté. La décentralisation socialiste ne fut qu’une déconcentration des luttes partisanes de majorités virtuelles. Les communes rurales souffriront encore plus de ce rassemblement car elles seront à la remorque des villes pour qui, les zones urbaines seront prioritaires. La petite souplesse qu’elles avaient jusqu’à maintenant risque de finir en peau de chagrin. Il est à craindre une nouvelle désertification de nos campagnes déjà bien malades…Nombreux de nos concitoyens, autonomistes ou régionalistes vont finir par comprendre qu’il n’y a aucune issue dans un système républicain. Les provinces ont commencés à mourir une certaine nuit du 4 août par la disparition des droits et privilèges des métiers, personnes, villes et provinces, tout cela pour maintenir cette unité républicaine qui n’en finit pas de tuer nos spécificités populaires. Qu’attendons nous pour nous libérer de ce cancer… Nous réclamons nos libertés, non par nostalgie mais pour la vie. L’empirisme historique démontre l’étendue de nos libertés perdues : citoyennes, régionales, familiales et économiques, bien réelles sous nos Rois. Les réformes à apporter, que personne ne nie, ne justifiaient pas une disparition des institutions d’alors ?
Les charognards républicains avaient déjà découpé le territoire en départements, sorte de puzzle afin de déraciner les hommes et verrouillé par une administration napoléonienne, les districts devenant des arrondissements…Les Bretons doivent se souvenir des 26 administrateurs guillotinés en 1794 (St Martin de Brest).

VERS LES ETATS GENERAUX

« Le mondialisme laïciste, est la réduction de tous au même, alors que l’universalisme chrétien est la composition des complémentaires vers l’unité » dit Alexis Arette. Comme dans le domaine du Combat Social et de l’Ecologie, on trouve à la tête, des premières organisations régionalistes contestataires : des royalistes. Pour la Normandie, ce sera “l’Association Normande” en 1832 de Arcisse de Caumont (1801-1873), le Félibrige en Provence avec Frédéric Mistral et Charles Maurras (XXe.s.) et la Bretagne…
Ce système parle d’humanité pour les autres pays en oubliant ses ressortissants, voir les pénalise et les afflige. Il n’existe pas pire hypocrisie que la charité lointaine, qui méprise le malheureux à sa porte où qui ne parle pas de ses frères massacrés pour ne pas aborder les sujets qui dérangent (ex : les Chrétiens d’Orient). C’est le réflexe du nantis capitaliste ou de son laquais socialiste, bref du vainqueur révolutionnaire, qui empêcha durant le XIXeme siècle, les ouvriers d’obtenir les droits volés par 1789… Ce système révolutionnaire, père de tous les totalitarismes, dont l’enfant socialiste naquit de ses excès, vit de son individualisme outrancier qui, pour faire triompher sa liberté du fric, détruit nos libertés réelles et essentielles. La révolte contre ce système devient alors pour les autonomistes ou régionalistes, une question de survie.
« Le jardinier fidèle, il y a longtemps est parti », comme le disait la chanson et quoi de plus naturel écologiquement et historiquement, que d’y remettre un Capétien pour le bonheur du jardin de France et de ses architectures retrouvées et à naître…Sa tache, dont le symbole “écolo” par excellence demeure le lys pur, respecte nature et environnement, humus et terroir, traditions et saisons, l’essence même de la richesse et diversité de la terre de France. Trouverons nous à travers ce qu’il reste du “Pays réel”, cette volonté, cet élan, pour une nouvelle aventure vers cette passionnante destinée.
Pour Maurras, sans la décentralisation, le pays étouffe et sans la Monarchie pour le faire, la France éclatera. Pourquoi ? Parce qu’à l’abri de l’élection, le roi maintient l’unité, la stabilité et la continuité de l’Etat. “Du seul fait que le roi est monté sur le trône, la décentralisation a fait un grand pas : car elle est devenue possible. En république, elle ne l’était point.”. Le roi devient ainsi le père des républiques, qu’elles soient régionales ou professionnelles.

LIBERATION NATIONALE

« Ce qui est communal, à la commune : ce qui est régional, à la région : ce qui est national, à la nation »
Job de Roincé,

La Bretagne malade de la république

Nous sommes loin d’une décentralisation salutaire, une redistribution des pouvoirs locaux, un enrichissement régional en stimulant la vie locale, bref la démocratie réelle, car s’il y a bien un lieu où celle-ci peut être réelle et s’épanouir, c’est bien là !
La ripoublique n’offre que la possibilité du mal et du pire. Les financiers qui la gouvernent, se moquent des petites entreprises, de l’héritage historique et communautaire, des traditions familiales, du savoir faire des anciens, bref du peuple. Comme l’écrivait la revue Bretonne “War Raok” (en avant) en mars 2011 :
« Les libertés locales, elles, ne seront jamais garanties par la république. Ce que la république veut depuis sa création en 1792, ce sont des collectivités territoriales uniformisées et sans âme, ce que doit combattre tout Breton conscient de l’être ».

Nous rajoutons tout Provençal, Basque, Gascon, Alsacien…
Nos libertés se réduisent et nous devenons des “agents économiques” consommateurs. Un monde de robots se profile à l’horizon, uniforme et policier…
On constate, une volonté manifeste de disparition de toute particularité et identité des peuples au nom du nouvel ordre mondial. La république, semble y livrer les restes de ce qui faisait notre spécificité Française. La culture y est broyée au nom de la ripoublique des mafias et le citoyen atomisé est livré à la clientèle des affairistes internationaux. Les nouvelles dispositions locales seront au service des grandes représentations partisanes. Bref lorsque la république parle de décentralisation, c’est pour “fliquer” étatiquement chaque citoyen, ne parlons plus d’indépendance et de libertés, cela ferait rire Voltaire !
Toute originalité, spécificité ou identité, toute culture ou langue seront anéantis et écrasé au nom des “valeurs républicaines” d’égalité et d’uniformité. Oh certes, la république ne le dira pas, ce sera insidieux, avec des pénalités financières, des changements de postes et exclusions mais elle empêchera tout écart à son uniformisation. Si vous désirez :
– conserver votre culture populaire, vos histoires, votre patrimoine architectural et artistique, vos contes et chansons, vos costumes et danses, vos langues et mets délicats du terroir, vos poésies et vos saveurs locales
– obtenir vos choix politiques, en dehors des partis qui faussent les réalités et besoins locaux, pour la seule orientation qui compte, celle du développement communal
Alors il ne vous reste qu’une orientation possible, c’est la voie royale, qui seule garantie un pouvoir citoyen orienté sur le seul intérêt commun, en dehors des partis ne vivant que de la division des hommes… Le roi seul assurera l’indépendance et vos libertés, mais encore faut-il, que vous soyez prêt pour cet effort ?
Finalement, c’est bien la Monarchie qui reste la solution fédérative d’avenir pour nos libertés et la république demeure, ringarde et antisociale.
« La royauté française se développera sur le mode régionaliste. Elle développera une multitude de républiques fédérées sous la protection d’un chef qui incarne l’unité. »
C. Maurras

Et pourtant, la république avait promis !

Tiocfaidh àr là, Notre jour viendra
Libération Nationale

Frédéric WINKLER

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