Kadou

Le Nouvel Ordre Mondial n’existe pas ? :

 

Faisons un petit exercice en analysant une version officielle d’un sujet précis suscitant quelques interrogations. Prenons le cas d’un thème récurrent souvent associé au conspirationnisme : le Nouvel Ordre Mondial. Le site « conspiracywatch » qui se dit être un observatoire du conspirationnisme, a fait une vidéo traitant du sujet. Cette vidéo, soutenue par la DILCRAH, présente le sujet de la façon suivante : « Ce mythe est né dans les années cinquante, aux Etats-Unis, au sein de l’extrême droite anticommuniste. Dans les années qui suivent, il fusionne avec d’autres croyances conspirationnistes et commence à essaimer bien au-delà de l’extrême droite traditionnelle, séduisant aussi bien dans la gauche radicale que dans les sphères religieuses intégristes. Thème de prédilection de la mythologie conspirationniste contemporaine, le « Nouvel Ordre Mondial » renvoie à un très grand nombre de significations différentes. Pour nourrir leurs obsessions, de nombreux conspirationnistes n’hésitent pas à sortir de leur contexte ces trois mots lorsqu’ils sont prononcés par des personnalités politiques de premier plan. » Donc officiellement le NOM n’existe pas, ce n’est qu’un mythe issu de l’extrême droite ou des milieux religieux intégristes. La vidéo se termine même en disant que le NOM n’est qu’un banal phénomène de croyance… Très bien, voilà en gros pour la version officielle telle que nous devons la croire. Alors sans remettre en cause cette version, nous allons simplement poser une série de questions qu’elle suscite. Il ne s’agit que de simples questions conséquemment à notre esprit critique, rien de plus. Alors allons-y :

Pourquoi cette version officielle ne mentionne-t-elle pas le fait que l’expression « Nouvel Ordre Mondial » a été utilisée pour la première fois par l’écrivain britannique H. G. Wells dans son roman « The New World Order » en 1940 ? Pourquoi ne parle-t-elle pas non plus de Jean-Baptiste Cloots, dit Anacharsis Cloots (1755-1794) révolutionnaire allemand, qui fut le premier à défendre l’idée de citoyenneté mondiale et d’une constitution qui vaudrait pour tous les hommes ? Sans oublier ses trois œuvres exprimant ouvertement l’élaboration d’un gouvernement mondial appelé « République universelle » qui sont : La république universelle ou adresse aux tyrannicides, 1792. Bases constitutionnelles de la république du genre humain, 1793 et Appel au genre humain, 1793.

Pourquoi cette vidéo de la version officielle de ce qu’est le NOM n’a-t-elle pas mentionné Pierre Hillard et tous ses travaux sur le sujet ? Ce dernier étant un spécialiste reconnu sur ce sujet, le minimum aurait été de parler de lui ! Mais là rien !

Et pourquoi cette vidéo ne mentionne-t-elle pas aussi le discours de Nicolas Sarkozy du 16 janvier 2009, présentant ses vœux aux corps diplomatiques étrangers ? Il disait : « Je puis vous dire une troisième chose : on ira ensemble vers ce nouvel ordre mondial et personne, je dis bien personne, ne pourra s’y opposer. » Mettant en évidence l’aspect totalement antidémocratique de la mise en place de ce NOM, corroborant d’ailleurs ce qu’en disent ceux qui sont qualifiés de complotistes…

Sans oublier l’économiste passe-partout Jacques Attali qui n’a que « Nouvel Ordre Mondial » à la bouche et qui n’hésite pas aussi à préciser que la Capitale de ce NOM serait Jérusalem…

Bref, voilà  en gros quelques petites questions qu’on est en droit de se poser face à la propagande officielle sur ce sujet. Néanmoins cela peut suffire aux inquisiteurs de la bien-pensance pour nous taxer de complotistes à défaut de répondre clairement à ces questions. Un peu comme Manuel Valls avec les Bilderberg ! Ce qui serait de leur part une forme d’aveu de leur manipulation, car comme nous l’avons déjà dit : on ne pratique jamais le terrorisme intellectuel lorsque l’on a la vérité !

P-P Blancher

L’hypocrisie de la laïcité républicaine :

Les républiques en France ont toujours été anticléricales par essence. Depuis la Convention jusqu’à la Cinquième, chacune à leur manière, elles ont lutté de façon acharnée contre la religion catholique.

Celle qui a ouvertement fait de l’anticléricalisme son cheval de bataille fut la Troisième république. Faisons d’ailleurs un petit bilan rapide et non exhaustif des lois antireligieuses qui furent votées durant cette période :

  • 1879 : Exclusion du clergé des commissions administratives des hôpitaux et des bureaux de bienfaisance;
  • 1880 : Suppression des aumôniers militaires. Interdiction aux magistrats d’assister en corps aux processions de la Fête-Dieu. Suppression de l’enseignement religieux dans les examens
  • 1881 : Suppression de l’enseignement religieux dans les écoles maternelles. Sécularisation des cimetières ;
  • 1882 : Crucifix enlevé des écoles. Suppression des aumôniers de lycées. Enseignement religieux interdit dans les écoles primaires.
  • 1883 : Interdiction aux troupes de paraître en corps aux cérémonies religieuses ;
  • 1884 : Suppression des prières à la rentrée du Parlement. Suppression des aumôniers dans les hôpitaux et de l’exemption des clercs du service militaire ;
  • 1886 : Exclusion des congréganistes de l’enseignement public. Organisation de l’école laïque
  • De 1901 à 1904 – Dissolution et spoliation des Ordres religieux. Suppression du crucifix dans les tribunaux. Suppression aux Congréganistes de tout droit d’enseigner.
  • Emile Combe alors ministre de l’Instruction publique et des Cultes, met en pratique ses convictions laïques et fait fermer en quelques jours plus de 2.500 écoles religieuses. Le 7 juillet 1904, il fait voter une nouvelle loi qui interdit d’enseignement les prêtres des congrégations.
  • Le 9 décembre 1905, le député socialiste Aristide Briand fait voter la loi concernant la séparation des Églises et de l’État. La loi s’applique aux quatre confessions alors représentées en France : le catholicisme, les protestants luthériens, les protestants calvinistes et les israélites. Elle clôture 25 ans de tensions entre la République et l’Église catholique, l’une et l’autre se disputant le magistère moral sur la société. La loi de séparation de l’église et de l’état (1905) avait prévu de remettre les bâtiments des églises à des « associations cultuelles », que les fidèles devaient constituer. Avant ce transfert de responsabilité, la loi organisa un inventaire des biens de chaque église.
  • 1907 – Suppression des aumôniers de la marine ainsi que de la formule : « Dieu protège la France », inscrite jusque-là sur les monnaies…
  • Etc…

(suite…)

Le libéralisme vu par La Tour du Pin :

Le libéralisme mondialisé paraît aujourd’hui si dominateur que rien ne semble devoir l’ébranler, et la cinglante réplique de Margaret Thatcher aux partisans du keynésianisme, « There is no alternative », a désormais valeur d’idéologie officielle à la tête de l’Union européenne, si bien incarnée par la rigidité technocratique d’un Pierre Moscovici qui s’en prend aujourd’hui aux États espagnol et italien parce que ceux-ci, après des années d’austérité, souhaitent redistribuer plus justement (même si l’on peut discuter des aspects de cette redistribution) les fruits des efforts précédents : après tout, il n’est pas injuste de vouloir redonner un peu d’air à des populations « de base » sur lesquelles ont longtemps reposé les politiques de restriction budgétaires tandis que les grandes sociétés multinationales locales, elles, se sont avérées parfois fort généreuses avec leurs actionnaires… Mais la Commission européenne ne l’entend pas de cette oreille, arguant que les dettes publiques de ces deux États sont trop élevées pour se permettre de faire des « cadeaux » aux contribuables espagnols et italiens, et elle a même rejeté le budget de l’Italie ce mardi. La France pourrait bien, d’ailleurs, faire les frais de cette intransigeance européenne, au risque d’accentuer encore un mécontentement social et populaire qui ne se limite pas aux seuls retraités. La « promesse de l’Europe » semble bien s’être noyée dans les considérations comptables, celles-la mêmes que méprisait de Gaulle, non pour les nier mais pour les remettre à leur place qui ne doit pas être la première.

 

Le libéralisme actuel de la Commission européenne a, il y a quelques années et encore aujourd’hui, empêché les États de défendre efficacement leurs industries nationales, au nom des droits des consommateurs qui, en définitive, s’apparente plus à ce « devoir de consommation » qui s’impose en société de consommation au détriment, souvent, des producteurs comme de l’environnement. La mondialisation est souvent vantée comme le moyen d’avoir les prix les plus bas, au risque d’en oublier la justice sociale et l’intérêt national bien compris, ce que le royaliste social et corporatiste La Tour du Pin a, dès la fin XIXe siècle, dénoncé avec vigueur à travers articles et publications nombreux. Son monarchisme était « illibéral », non par idéologie mais par souci social, et il serait peut-être encore plus sévère avec un libéralisme contemporain qui, comme hier, veut absolument s’émanciper de toute contrainte et refuse toute notion de limites, au seul profit de l’égoïsme individuel et oublieux de toute réalité environnementale.

 

Bien avant que la mondialisation libérale soit devenue la « norme », La Tour du Pin avait discerné les risques de celle-ci pour les activités productives de notre pays et pour les conditions de travail comme de vie des exploités de ce système qui, en définitive, s’avère l’un des plus grands dangers pour l’équilibre des sociétés et la justice sociale, malheureusement si négligées désormais par les oligarques qui gouvernent l’Union européenne.

 

En quelques lignes, parues dans les années 1880, tout, ou presque, est dit et annoncé :  « Le système de la liberté sans limites du capital a-t-il développé la production, comme on le prétend, aussi bien qu’il l’a avilie? Nullement. Il l’a laissée dépérir sur le sol national, en émigrant lui-même, là où il trouvait la main d’œuvre (…) à meilleur marché (…). Les conséquences du système lié à la multiplicité des voies de communication (…) seront de ne plus pourvoir le marché que par les produits des populations les plus misérables; le coolie chinois deviendra le meilleur ouvrier des deux mondes, parce qu’il n’aura d’autre besoin que ceux de la bête. Puis, comme l’ouvrier, l’ingénieur, l’agent commercial, le banquier lui-même seront pris au meilleur marché. (…) Voilà comment une décadence irrémédiable attend, dans l’ordre économique,la civilisation de l’Occident au bout de cette voie de la liberté du travail où elle s’est engagée avec la doctrine de ses philosophes pour flambeau, la science de ses économistes pour guide, et la puissance de ses capitalistes. »

 

Extrait du livre « Vers un ordre social chrétien », rédigé par René de La Tour du Pin, qui fût toute sa vie un ardent défenseur de la Cause monarchique sociale, et qui voyait loin, ce texte paraît aujourd’hui prémonitoire… Pour autant, il n’est pas un appel au fatalisme mais, au contraire, un appel à réagir en condamnant ce capitalisme libéral, règne d’une « fortune anonyme et vagabonde » : réagir, non par l’imposition d’un étatisme tout aussi, bien que de manière différente, dévastateur pour les libertés des producteurs ; réagir par la renaissance du politique qui doit imposer, de par sa présence tutélaire et de par son essence publique, le nécessaire esprit de « devoir social » aux forces économiques et financières de ce pays, et à celles qui prétendent y faire affaire…

 

Jean-Philippe Chauvin

 

 

 

La menace au coeur de notre santé :

Gustave Thibon disait : « C’est la vie même qui est en question et l’homme artificiel que nous prépare une civilisation de plus en plus minéralisée court le risque de traîner en lui un fantôme d’âme, insensible aux voix profondes de la nature comme aux appels de l’éternité et aussi incapable de vivre d’une vraie vie que de mourir d’une vraie mort ».

 

Nous savons que se développe des maladies dégénératives liés à l’alimentation : obésité, cholestérols, diabète, comme celles nommées hypocritement « environnementales » ? Selon le professeur Pierre Marie Martin, l’alimentation pourrait accélérer ou ralentir un cancer sur deux !

De nombreuses études tendent à prouver que l’utilisation élevée de calmants, dont nous sommes le 4e consommateur mondial, rend les français drogués. L’accoutumance et l’habitude, voir le phénomène de mode, dans la prise régulière de certains traitements finit par transformer petit à petit, la population en un monde de « zombies ». C’est pourtant un problème de première importance pour un Etat responsable, mais qu’importe la santé publique pour la ripoublique ? Comme il lui importe peu, le taux de suicide des jeunes, des agriculteurs, des commerçants et autres professions, le mal vivre de nos concitoyens n’intéresse pas ceux qui nous gouvernent, dirigés par les hommes d’affaire du mondialisme.

Quant à l’élevage intensif, celui-ci est aujourd’hui traité aux antibiotiques à grosse doses. Rappelez-vous la « vache folle », la viande cuite en dessous de la température pour plus de bénéfices mais n’éliminant plus suffisamment les bactéries. De nombreuses exploitations animales sont à la limite du tolérable. L’entassement dans des hangars, la promiscuité, l’hygiène, voir la décence, bref de véritables camps d’extermination. Les animaux sont traités comme jamais nous n’aurions accepté que soit traité un être humain. Les conditions d’élevage doivent être revues et les animaux ont droit à un minimum de respect dans un développement de vie naturel, c’est une question d’éthique.

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Les Royalistes et la Question Sociale :

La plus magistrale escroquerie politique de notre époque est celle qui consiste à mettre au crédit des « démocrates chrétiens » tout ce qui a pu être fait ou tenté depuis le début du XIXème siècle pour réaliser un peu plus de justice sociale entre les hommes et pour soulager ce que Léon XIII, dans son encyclique Rerum Novarum, a appelé la misère « imméritée » des travailleurs, entendant par-là, non seulement la détresse qui peut résulter de l’accident, de la maladie, de la vieillesse ou de la mort, mais aussi le chômage ou le salaire insuffisant entraînés par les crises économiques ou par l’impitoyable loi de la libre concurrence.

Or, c’est le contraire qui est vrai. Les initiatives en matière sociale sont venues du camp royaliste, et nous ne rencontrons que des monarchistes parmi les doctrinaires ou les réalisateurs de ce qu’on appellera « l’école française du catholicisme social ». Pour ne pas être taxé d’invention ou de parti-pris, je prendrai une double caution qui n’en sera que plus bourgeoise.

Dans sa préface à Encyclique et Messages sociaux le R.P. Guitton, S.J., souligne que « l’encyclique Rerum Novarum a été le fruit d’une lente maturation. De plusieurs points du globe, sont parties vers le Vatican comme une suite d’offensives déférentes, lancées par des catholiques notoires, actifs et éclairés, chacun consacré à sa manière à une œuvre d’apostolat social, au contact des difficultés concrètes du monde du travail et des besoins grandissants des ouvriers de l’époque. Il faudrait citer surtout, pour la France, les noms de Léon Harmel, La tour du Pin, Albert de Mun… ».

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Pour les métiers libres :

L’autre jour un ami, l’âge venant, me confiait ses soucis, dont un problème physique à son bras, lié à son activité professionnelle, commençait à lui poser quelques handicaps, il se demandait comment serait l’avenir pour lui dans la conjoncture actuelle. Il fait partie de ces milliers de travailleurs, venus de ces terres du Portugal, comme d’autres d’Italie ou d’Espagne, qui n’épargnèrent pas leurs efforts dans le travail durant de nombreuses années sur notre terre de France. Ces populations aux mêmes racines latines et chrétiennes, apportèrent une forte énergie dans leur intégration parmi nous et c’est avec un grand respect que je les salue… Bref que penser de sa situation, sachant que chargé de famille en plus et d’enfant handicapé de surcroit, l’avenir dans un monde libéral où seul l’argent compte n’annonce pas de bons augures.

 

Nous pourrions sous d’autres sociétés répondre qu’importe, faisant parti d’un corps de métiers respecté, puissant et libre, il serait, par son expérience acquise, dirigé vers la partie « administrative » professionnelle, s’occuper à la formation des plus jeunes, des apprentis. Il pourrait prendre en charges les enfants orphelins du métier, gérer la caisse maladie dudit métier où entrer dans la magistrature de celui-ci ! S’il se sent plus impliqué il pourrait encore représenter le métier dans les chambres jusqu’à la province pour peut-être finir dans les Conseils économiques de l’Etat. Si les métiers étaient libres de s’organiser, ce n’est pas les fonctions internes qui manqueraient et j’en oublie. Mais pour le plaisir et par empirisme historique nous pourrions rajouter, gérer la trésorerie du métier, sa police et ses droits, ses fêtes, ses coutumes, son héraldique et ses titres, ses écoles, ses fonctions sociales, ses biens meubles et immeubles…

 

Tout ce que la Révolution a volé au monde ouvrier et qui faisait ses défenses, son armature, ses privilèges, sa sécurité, bref son autonomie et dont notre monde d’aujourd’hui ne fait qu’admirer les chef d’œuvre passés, parce qu’il faut sans cesse le répéter, la nuit du 4 aout fut la mort des autonomies ouvrières et provinciales, bien plus que des droits féodaux. La révolution « bourgeoise » n’eut qu’un seul but, mettre en place au pouvoir le libéralisme économique, au service des puissances financières, rien de plus. Le « prêt à penser » fabrique l’histoire afin de laisser croire à la fin d’un régime exécrable mais il reste encore assez d’informations libres aujourd’hui, à travers archives, textes, actes notariés, livres des métiers pour y découvrir bien le contraire. L’ère de l’esclavage fut plutôt le XIXe siècle suivant cette horrible révolution générant toutes les dictatures modernes et dont la sombre histoire reste le linceul immaculé du sang ouvrier…

 

Bref les libertés ne peuvent fleurir que sous un régime qui possède le temps pour lui et dont les fondements sont autres que financiers. L’argent n’a que faire du beau comme du bien, cela ne rapporte pas ! Le libéralisme ne s’intéresse qu’à l’utile quand il rapporte et non à la culture et aux arts. Sous notre république des droits de l’homme, les artistes peuvent bien « crever » dans les rues, on est plus sous François 1er où Louis XIV les hébergeant gratuitement au Louvre. C’est sous nos rois que les cathédrales pointaient fièrement leurs cimes vers le ciel, comme c’est sous leurs règnes que les artisans étaient anoblis car « peuple et rois » sont de droits divins disait mon vieil ami Marcel Jullian disparu. Qu’importe tous les ministres dits de la culture comme ceux de l’éducation nationale, car dans une société libre, ils n’existeraient pas, les écoles et universités alors, s’autogéreraient, les hommes redeviendraient des citoyens à part entière, au sens grec du terme. Nous ferions de bonnes économies car la République coûte cher au contribuable, excessivement cher, beaucoup plus cher que n’importe quelle monarchie à bien regarder…

 

C’est pourquoi mon cher ami, tu comprendras que tant que le système trouve en toi le moyen de gagner de l’argent, tu l’intéresse mais surtout, ne fléchis pas ni ne réfléchis, car alors tu découvriras combien la ripoublique qui est au pouvoir est antisociale !!!

 

Notre jour viendra !

 

Frédéric Winkler

 

La Monarchie n’est pas une idéologie :

« L’armature politique et l’armature militaire d’un pays sont le berceau où les mœurs et les lois, et la langue, et la religion même, et la race, et les arts peuvent se coucher pour grandir. » Charles Péguy

 

« N’écrire jamais rien qui de soi ne sortît,
Et modeste, d’ailleurs, se dire : « Mon petit,
Sois satisfait des fleurs, des fruits, même des feuilles
Si c’est dans ton jardin à toi que tu les cueilles ! »
Puis, s’il advient d’un peu triompher, par hasard,
Ne pas être obligé d’en rien rendre à César,
Vis-à-vis de soi-même en garder le mérite,
Bref, dédaignant d’être le lierre parasite,
Lors même qu’on n’est pas le chêne ou le tilleul,
Ne pas monter bien haut, peut-être, mais tout seul… »

(Cyrano de Bergerac, Edmond Rostand)

 

Nous vivons cette époque de profondes confusions, fruit du questionnement comme de l’instabilité des êtres. Mais pas seulement car c’est aussi et surtout le résultat d’un conditionnement savamment pratiqué d’un système profondément antisociale. Notre peuple a perdu depuis fort longtemps le chemin de la sérénité, par une lente dégradation de l’attention qu’il portait à l’invisible, à la contemplation, la remise en question comme de l’humilité. Vieille civilisation, qui jadis consultait les anciens, respectait l’expérience, se remettait en question, s’analysait, alors que comme le disait Régine Pernoud : « Notre geste familier, c’est l’index accusateur, dénonçant toujours le mal chez l’autre, restons humble, leur geste à eux consistait à se frapper la poitrine « pour nos pêchés Dieu nous châtie »». C’est ainsi que certains redécouvrent par des pratiques venant de pays du Tiers monde des enseignements qui jadis faisaient la richesse de notre pays, croyant en des nouveautés qui, somme toute, ne sont que des pratiques oubliées. C’est ainsi, la méconnaissance, l’enseignement perdu, la destruction de l’histoire, la perte d’identité font que les êtres cherchent des repères afin de comprendre et sortir de situations de plus en plus compliqués.

(suite…)

Adieu Jean Piat :

« Moi, c’est moralement que j’ai mes élégances. » (Cyrano)

Adieu Jean Piat, grand comédien qui nous fit rêver durant notre jeunesse avec ton incomparable « Lagardère » (1967). Les exploits du chevalier « J’y suis ! » champion de la « Botte de Nevers », croix fait par l’épée sur le front des félons, entraînaient nos jeunes années dans les rues pour s’escrimer entre nous. Tantôt chevalier et tantôt en bossu, malingre et renard, Jean Piat développait tout ses talents comme dans les « Rois maudits ».
Je m’étais d’ailleurs entretenu avec Maurice Druon, dans les rues par une rencontre fortuite près des quais de Seine, au début des années 80, proche du restaurant Louis-Philippe, chez un bouquiniste de nos amis. Connaissant mes idées royalistes, discussions riches, le long de cette ile St Louis, il m’avait proposé de rencontrer alors Thierry Maulnier. Mes premières lectures furent le prix de longues recherches où alors on pouvait pour quelques francs, se constituer une solide bibliothèque d’historiens oubliés…
Pour parfaire le tableau, Marcel Jullian était producteur d’Antenne 2, je l’ai rencontré lors d’un Banquet d’Action française au début des années 80, nous avions bien parlé… Il présentait son ouvrage : « Courte supplique au roi pour le bon usage des énarques », quel grand homme il était…
C’est encore un temps fort riche où je donnais chaque vendredi soir à la Sorbonne, le journal royaliste que nous y vendions, à Jacques Dufilho, ardent royaliste aussi. Un personnage discret qui me donnait en retour le contact pour venir gratuitement le voir, à ses pièces de théâtre…
Bref après ce petit tour d’horizon, de grands personnages disparus, je rappellerai les circonstances de ma rencontre avec Jean Piat, c’était un 6 novembre 2009, avec Maître Trémolet de Villers, pour la présentation de l’ouvrage « Un Prince Français » du Prince Jean de France.
Nous y étions en tant que groupe d’Action royaliste invités pour une grande soirée. J’avais demandé à Jean Piat d’y rajouté un mot et il avait, pour l’occasion écrit pour Fanfan (mon fils) « Merci François de répandre cette bonne parole, Jean Piat ».

« Oui, monsieur, poète ! et tellement, Qu’en ferraillant je vais – hop ! – à l’improvisade
Vous composer une ballade. » (Cyrano, E. Rostand)

Jean Piat fut un grand acteur et un très grand comédien et comme beaucoup qui nous quittent dans ce sablier du temps qui, imperturbablement ensemence notre terre de tant de talents, ils restent toujours trop tôt disparus…
Alors oui Jean, Cyrano, Robert D’Artois où Lagardère, tu va nous manquer et pas seulement sur les planches mais comme compagnon, comme défenseur de cette France royale, par poésie comme tu le disais dans « Et… Vous jouez encore » (Mémoires en trois actes, Jean Piat, 2015). Dans nos rêves sans fin, comme dans la vie, pour le Roi toujours, nous serons d’ardents bretteurs pour confondre les mauvais, par chevalerie et service mais surtout par justice. C’est toujours difficile de voir partir le talent comme les amis, ils vont continuer là-haut de rayonner. Molière l’y attend, comme Cyrano dont il fut un des meilleurs interprètes après Daniel Sorano…

« Belles personnes, – Rayonnez, fleurissez, soyez des échansonnes – De rêve, d’un sourire enchantez un trépas, – Inspirez-nous des vers… mais ne les jugez pas ! » (Cyrano)

F. Winkler