Kadou

15 août fête de la France et de l’Acadie :

Nous te saluons, ô Immaculée, Marie, comblée de grâce
toi qui, dès le premier instant de ton existence,
dès ta conception, a été préservée de tout péché,
car tu allais devenir la Mère du Sauveur.

Aide-nous à nous tourner vers ton Fils Jésus
et à nous détourner du péché.
Apprends-nous à prier pour les pécheurs comme tu l’as enseigné à Bernadette,
car tu es la Mère du Rédempteur et notre Mère.

Nous te saluons, ô Marie, lumière de foi bienheureuse,
par ta glorieuse Assomption
le Père des Miséricordes t’a revêtue en ton âme et en ton corps
de la splendeur du jour unique de la Résurrection.

Fortifie notre foi, qu’elle imprègne de sa lumière et de sa vérité
notre intelligence, nos actions et notre service en ce monde,
car tu es la Mère du plus beau des enfants des hommes et notre Mère.

Nous te saluons, Vierge Sainte,
toi que l’Esprit de sainteté a comblé de charité et rempli de toutes grâces.
Apprends-nous la docilité à l’Esprit d’Amour, pour être comblés d’une vraie charité.

Donne-nous la compassion pour toute souffrance
et une prière instante pour la paix,
car tu es Mère de Miséricorde et notre Mère.

Nous te saluons, Mère au pied de la Croix,
Vierge fidèle, Mère de l’Église.

Apprends-nous à l’aimer et à la servir
comme le Corps même de ton Fils livré pour nous et le salut du monde,
car tu es la Mère de l’Agneau et du Pasteur et notre Mère.

Nous te saluons, Aurore radieuse du Salut,
par ta glorieuse Assomption,
tu annonces et précèdes la gloire dans leur âme et dans leur corps de tous tes enfants,
car tu es la Mère du Monde qui vient et notre Mère.


Par Monseigneur de Monléon, évêque de Meaux pour les 150 ans du dogme de l’Immaculée Conception.

 

Banquet Camelots le samedi 30 septembre 2017 :

Dans la grande tradition royaliste des Camelots du Roi et
dans une ambiance festive et de chants…
Vous êtes tous conviés, ainsi que vos familles et amis,
à un Banquet des Camelots et Volontaires du Roi du Groupe d’Action Royaliste
le samedi 30 septembre 2017

Avec la présence de M. Daniel Rabourdin réalisateur de « La Rebellion cachée »

Retenez la date et confirmez votre présence à contact@actionroyaliste.com pour l’organisation.
Le lieu sera précisé ultérieurement…

« SIT TIBI COPIA SIT SAPIENTIA FORMAQUE DETUR INQUINAT OMNIA
SOLA SUPERBIA SI COMITETUR »

 

Radio Courtoisie – Les massacres en Vendée :

Le 4 juillet 2017, Olivier Tournafond, assisté de Caroline, recevait Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme, président d’honneur du Mémorial de France à Saint-Denys ; Frédéric Winkler, président du Groupe d’Action Royaliste ; Jean-Philippe Chauvin, professeur d’histoire-géographie, ainsi que l’historien spécialiste des Guerres de Vendée, Reynald Secher, afin de traiter du thème des massacres lors des Guerres de Vendée…

https://soundcloud.com/user5994089/libre-journal-du-droit-et-des-libertes-04072017-12

https://soundcloud.com/user5994089/libre-journal-du-droit-et-des-libertes-04072017-22

Au nom des démocraties et des droits de l’homme…

Attention: les images peuvent heurter la sensibilité.

70 ans après que les États-Unis ont largué les bombes atomiques sur les villes japonaises d’Hiroshima et de Nagasaki, les historiens sont toujours divisés quant aux motivations réelles de cette décision. Des dossiers récemment déclassifiés mettent en lumière une hypothèse selon laquelle les frappes atomiques ne répondaient pas à une nécessité militaire, mais à la volonté d’intimider l’URSS. Le reporter de RTD, Peter Scott va visiter les deux villes japonaises anéanties à l’époque par les bombes atomiques. Là, il se rendra au Mémorial des victimes et rencontrera des survivants du bombardement, encore hantés par leurs souvenirs. Il parlera également avec Clifton Truman Daniel, le petit-fils du président Truman, de l’héritage controversé de son grand-père.

Au nom du rendement…

Enfin des journalistes qui se mouillent au 12 45 de M6 ! Vitamine C : une pomme hier = 100 pommes aujourd’hui. Vitamine A : une orange hier = 21 oranges aujourd’hui. Calcium : quatre fois moins dans le brocoli etc.
Il est URGENT de PRENDRE CONSCIENCE, pour votre santé et celle de vos enfants que vos aliments sont devenus des coquilles vides… de nutriments !! Info : http://www.aloeverasante.net/
Être aussi conscient qu’il existe des solutions pour une santé durable. Avec notre délicieuse gamme FiguActiv de LR, nous sommes assurés d’apporter à notre organisme tous les nutriments nécessaires à notre santé ! Car OUI la complémentation en vitamines, minéraux, protéines, fibres etc sont devenus indispensables dans nos pays « civilisés » car pour retrouver les qualités nutritionnelles d’un fruit ou d’un légume des années 1950, il faudrait aujourd’hui en manger une demi-cagette ce qui est impossible ne serait ce qu’a cause du nombre de calories à ingérer ! Cela a été prouvé par l’étude SU.VI.MAX menée en France de 1994 à 2003.

L’ étude Suvimax à d’ailleurs été reconduite et de nouvelles comme l’étude SU.FOL.OM3 ont été également développé durant cinq ans et ont démontré l’importance de la supplémentation pour une bonne santé.
SU.VI.MAX (SUpplémentation en VItamines et Minéraux Anti-oXydants)
SUVIMAX nous montre la limite de notre alimentation et le rôle prépondérant joué par la supplémentation pour la prévention des pathologies.
Alors prenez des compléments alimentaire comme les boissons a l’aloe vera LR, Probiotic PRO 12, Colostrum, Super Omega 3, Probalance, Freedom Plus, Cistus Incanus, VitaActiv, Reishi Plus, …

Les compléments alimentaires sont des sources concentrées de nutriments (vitamines, acides aminés, sels minéraux, acides gras, plantes et extraits de plantes).

Pourquoi une pomme des années 1950 équivaut à 100 pommes d’aujourd’hui? Avec l’augmentation des rendements agricoles, nos aliments sont devenus des coquilles vides… de nutriments. Combien de pêches, d’oranges, de brocolis faut-il ingurgiter pour retrouver les bienfaits d’il y a un demi-siècle? Mordre à pleines dents dans une pêche et avaler… de l’eau sucrée. Manger toujours plus, pour se nourrir de moins en moins. Tandis que, dans les pays développés, nos apports en calories augmentent, la plupart des aliments non transformés que nous consommons – fruits, légumes et céréales – deviennent des coquilles vides sur le plan nutritionnel. Une dizaine d’études d’universités canadiennes, américaines et britanniques, publiées entre 1997 et aujourd’hui, font état d’une dégringolade de la concentration en nutriments dans nos aliments. Ces travaux résumés dans l’étude « Still no free lunch » de Brian Halweil, chercheur au Worldwatch Institute confirment l’essor de la « calorie vide » : grasse, sucrée, mais inutile pour la santé. Même dans les aliments réputés sains, vitamines A et C, protéines, phosphore, calcium, fer et autres minéraux ou oligo-éléments ont été divisés par deux, par vingt-cinq, voire par cent, en un demi-siècle. Pour retrouver les qualités nutritionnelles d’un fruit ou d’un légume des années 1950, il faudrait aujourd’hui en manger une demi-cagette !
Vitamine C : une pomme hier = 100 pommes aujourd’hui

 

Hier, quand nos grand-parents croquaient dans une transparente de Croncel, ils avalaient 400 mg de vitamine C, indispensable à la fabrication et à la réparation de la peau et des os. Aujourd’hui, les supermarchés nous proposent des bacs de Golden standardisées, qui ne nous apportent que 4 mg de vitamine C chacune. Soit cent fois moins. « Après des décennies de croisements, l’industrie agroalimentaire a sélectionné les légumes les plus beaux et les plus résistants, mais rarement les plus riches sur le plan nutritif », déplore Philippe Desbrosses, docteur en sciences de l’environnement à l’université Paris-VII et militant pour la préservation des semences anciennes.
Vitamine A : une orange hier = 21 oranges aujourd’hui
Précieuse pour notre vue et nos défenses immunitaires, la vitamine A est en chute libre dans 17 des 25 fruits et légumes scrutés par des chercheurs canadiens dans une étude synthétisée pour CTV News. Le déclin est total pour la pomme de terre et l’oignon qui, aujourd’hui, n’en contiennent plus le moindre gramme. Il y a un demi-siècle, une seule orange couvrait la quasi-totalité de nos besoins quotidiens – les fameux AJR (apports journaliers recommandés) – en vitamine A. Aujourd’hui, il faudrait en manger 21 pour ingurgiter la même quantité de la précieuse vitamine. De même, une pêche des années 1950 équivaut à 26 pêches aujourd’hui. etc

Immersion totale au Puy du Fou…

 

Ce week-end d’été passé au Puy du fou a été l’occasion d’une traversée dans un espace-temps long de plus de 1000 ans. L’hébergement dans la Citadelle était une première initiation à cet espace de vie communautaire que devait être celle des temps médiévaux au sein d’un château fort… Une fois la voiture laissée au parking, et à peine arrivé à hauteur de la porte principale, un sentiment de retour en enfance nous envahi. Toute la décoration est parfaite, tant les façades extérieures, les espaces communs, que les espaces privatifs, les revêtements muraux, les menuiseries en bois massif, la plomberie en aspect fer forgé, bref tout le confort y est. L’intégration dans des matériaux qualitatifs donne un cachet extraordinaire à cette citadelle. Le cadre est à la hauteur ; les fenêtres donnent sur des champs à perte de vue, et l’on se prêterait volontiers à revivre cette histoire médiévale grandeur nature…

 Donc pour que l’immersion soit complète, direction le Grand Parc, nous traversons ainsi d’autres lieux de la cité nocturne, à commencer par les Iles de Clovis, ou encore le Camp du Drap d’or… Le chemin est agrémenté par une animation musicale baroque discrète mais en totale harmonie avec la beauté du lieu et de la nature omniprésente.
Les spectacles s’enchainent, et c’est ainsi que nous traversons les époques, de l’Arène gallo-romaine à l’ambiance très agitée, aux légendes médiévales comme nordiques nous plongeant dans la mythologie jusqu’à Verdun et le triste sort des hommes du front. Et bien sûr le clou du spectacle, le « Dernier Panache » de François Athanase Charrette retraçant les heures difficiles du peuple vendéen ; avec son génocide non reconnu par la république…


L’écriture des spectacles est remarquable, et nous reconnaissons sans mal la plume de Philippe de Villiers, de même que la qualité des costumes et des effets spéciaux. On voit bien que le parc n’a pas lésiné sur les investissements, permettant l’immersion du spectateur et la mise en relief de notre magnifique histoire de France. C’est certainement cela le plus grisant, plus encore pour les passionnés d’histoire, mais aussi pour les curieux de s’émerveiller devant ces histoires de héros réincarnés. Mais aussi cela permet de mieux comprendre certains pans de notre histoire volontairement oubliés des manuels scolaires, notamment la Révolution française à l’envers du décor de l’idéologie républicaine et dans la réalité sanglante qu’elle a été.
Le Puy du Fou demeure donc sans doute le meilleur hommage qui puisse être fait à notre histoire, insufflant un peu de vie à nos ancêtres pour qu’enfin, ils puissent raconter la grandeur, mais aussi les évènements les plus sombres afin de leur rendre justice.

Un Parc indispensable pour les grands et les petits, surtout à l’heure où l’histoire est en voie de disparition de l’enseignement pour la remplacer par l’éducation civique afin de maintenir nos têtes blondes dans l’ignorance et en faire de futurs citoyens parfaitement inconscients.

Soyons prêt à accepter notre histoire et les desseins réels du projet républicain, pour mieux comprendre cette société que façonnent les technocrates au pouvoir dans la négation du pays réel et l’aboutissement de leurs idéologies qui décapitèrent un‎ 21 janvier 1793 la tête du dernier Roi des français.

Au lendemain du 14 juillet, ce symbole mensonger d’un pseudo élan de liberté du peuple, que la république a érigé en fête nationale, soyons fier de mille ans d’histoire royale symbole véritable du consensus de l’ordre et des libertés, et réjouissons-nous de l’intérêt non dissimulé des français qui visitent ce parc, preuve que 200 ans de subversions républicaines ne sont pas venu à bout de l’esprit français.

Notre jour viendra !

Fanfan

 

27 juillet 1214 la gloire de la France :

Nous sommes au début du XIIIème siècle, dans le royaume de France, le Roi Philippe Auguste a passé la majeure partie de son règne à combattre la dynastie anglaise des Plantagenêts. Il reste l’un des monarques les plus admirés et étudiés de la France médiévale, en raison non seulement de la longueur de son règne, mais aussi de ses importantes victoires militaires. La France féodale se transforme grâce aux progrès essentiels qu’il accomplit pour affermir le pouvoir royal. De toutes les batailles qu’il mena au cours de sa vie, il en est une qui va marquer le destin de la France, elle se nomme Bouvines…

Autour du film « Dunkerque »…

Acclamé par la presse anglo-saxonne, le nouveau film du réalisateur de «Interstellar» fait face à une petite polémique en France. Car bien que salué pour son esthétisme et l’expérience immersive qu’il fait vivre aux spectateurs, «Dunkerque» divise quant à l’importance qu’il donne aux soldats français au cours de l’opération Dynamo, sous-représentés par rapport à la réalité historique.

Christopher Nolan nous avait habitués à des scénarios alambiqués, entre variations de mémoire et dimensions parallèles, si bien que l’on se demandait à chacun de ses films si l’on avait bien tout compris en sortant de la salle. Avec Dunkerque, le réalisateur anglo-américain change de registre pour nous surprendre sur un terrain où on ne l’attendait pas: l’Histoire et la guerre.

Car au lieu de plonger Leonardo DiCaprio dans un rêve ou d’envoyer Matthew McConaughey dans l’espace, le nouveau film du réalisateur américain relate le déroulement de l’opération Dynamo, un moment clé de la Seconde Guerre mondiale souvent tenu à l’écart des manuels d’histoire français.

En mai 1940, les troupes alliées sont en pleine déroute face à l’armée allemande et se retrouvent bloquées entre les soldats du Reich et la mer du Nord dans la poche de Dunkerque. Le seul espoir pour ces 400.000 soldats, pris au piège et à la merci des tirs ennemis, est de rejoindre l’Angleterre, dont les côtes ne se trouvent «qu’à» quarante kilomètre de la plage et du port de Dunkerque. Du 26 mai au 4 juin 1940, l’opération Dynamo se met en place dans le but d’évacuer par bateau un maximum de soldats et ainsi éviter leur capture par l’armée allemande. Alors que Winston Churchill espérait récupérer au mieux 40.000 hommes, l’opération miraculeuse de Dunkerque permet d’en évacuer plus de 330.000. Un pitch royal pour Nolan et son joli budget de 200 millions de dollars.

Comment en est-on arrivé là?

Christopher Nolan le dit lui-même: il a moins voulu faire un film de guerre qu’un film de survie. Mais comment ces soldats alliés, Britanniques en majorité, mais aussi Français, Belges et Néerlandais se sont-ils retrouvés pris dans cette nasse?

Le 10 mai 1940, après neuf mois d’attente, les Allemands passent à l’offensive à l’Ouest et attaquent en Hollande, en Belgique et en France. Pensant assister à une redite du plan Schlieffen de 1914, Français et Britanniques se précipitent en Belgique. Mais pendant qu’ils effectuent cette manœuvre classique, les Allemands font passer plusieurs divisions blindées par un massif jugé infranchissable par les Alliés: les Ardennes, au sud-est de la Belgique. La suite est bien connue: c’est la sortie victorieuse des Allemands, la déroute à Sedan (encore!) puis le Sichelschnitt, le «coup de faucille», la course à la mer des divisions blindées allemandes qui prend tout le monde de cours. Il faudra toute la ruse d’un Guderian, le commandant des troupes allemandes, pour continuer sa poussée en contrevenant aux ordres qui lui demandent de rester sur place. Car devant lui, c’est le désert et la panique. Tant et si bien que le 20 mai, les troupes allemandes ont atteint la mer: le corps expéditionnaire britannique (le BEF, commandé par Lord Gort) est littéralement pris au piège avec plusieurs corps d’armées français.

Ce même jour, les autorités britanniques ont déjà décidé d’évacuer le BEF: les discussions de Churchill avec le général français Gamelin et de Lord Gort avec le général Billotte ont stupéfait les Anglais. Ils ont appris que les Français ne disposent plus de la moindre réserve stratégique et que l’encerclement des troupes en Belgique ne peut être rompu. Le général Weygand –très anglophobe– qui a remplacé Gamelin comme commandant en chef des armées françaises, a décidé d’ajourner une contre-offensive de trois jours pour réorganiser ses forces, ou ce qu’il en reste. Le Royaume-Uni risque d’être tout bonnement privé d’armée!

C’est alors que s’organise, avec les moyens du bord, l’opération au cœur du film de Christopher Nolan: l’évacuation des troupes britanniques de la poche de Dunkerque, qui se réduit comme peau de chagrin à partir du 24 mai 1940, tandis qu’à la frontière belge, autour de Lille, les combats font rage.

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Pour ceux qui veulent en savoir plus sur le rôle des français lors de la bataille de France de 1940 voici une petite synthèse intéressante :

Archive écologiste royaliste – 3 :

Quels sont les présupposés idéologiques de ce progressisme qui, aujourd’hui, conjugue les sciences et le règne de l’Argent, de cette maximisation de la possession individuelle plutôt que de la recherche du Bien commun ? Il y a, bien sûr, la fameuse formule de Benjamin Franklin : « Time is money » (1), qui explique, par elle-même, tant de choses, et pas des meilleures, et signale le véritable renversement (2) de la compréhension, ou plutôt de l’appréhension humaine du temps, désormais ramené à la valeur monétaire de ce qu’il peut « rapporter » : une désacralisation du temps conjuguée à une valorisation exclusive de l’Argent, qui devient la véritable aune du monde et du temps, de son « utilité » matérielle. C’est le triomphe de l’utilitarisme, rapporté au « profit » individuel et matériel, dans un sens de plus en plus financier, l’argent devenant le vecteur privilégié des relations sociales et celui de la nouvelle hiérarchisation des classes sociales et des personnes : le « gagneur » est alors privilégié au dépens du « meilleur », Bernard Tapie ou Rockfeller au dépens de saint François d’Assise ou des bénévoles…

 

La nature est aussi victime de ce nouvel état d’esprit, dont Benjamin Franklin n’est que l’interprète et qu’il puise dans une culture anglo-saxonne et protestante qui fût, au XVIIIe siècle, « l’idéologie dominante » du monde ouest-européen et qui se confond avec les fameuses « Lumières » dont il n’est pas certain que nombre d’écologistes actuels aient bien mesuré les effets logiques sur la gestion de l’environnement et l’état d’esprit des populations consommatrices.

 

Le Bulletin d’AF Reims de janvier 1971 dont les lignes suivantes sont extraites revient sur les racines de la situation déplorable faite à la nature par la société de consommation, et, en deux paragraphes, développe l’état d’esprit qui, en ces temps contemporains, explique les attitudes capitalistiques, si néfastes pour l’environnement, attitudes qui rompent avec l’esprit d’un Moyen âge qui, à travers les faits et idées de saint François d’Assise, respecte plus la nature donnée (ou « confiée aux hommes ») par le Créateur (selon la tradition catholique) ,dont ses créatures animales et végétales, que l’esprit né de la Réforme. En effet, sans rentrer dans un débat théologique, ce dernier semble assujettir la nature aux hommes sans contreparties ou simple respect de celle-ci, esprit qui survalorise les humains au détriment d’une humilité pourtant nécessaire à l’équilibre des sociétés et à leurs bons rapports avec la nature environnante… Cela n’empêche pas nombre de protestants, à l’image de Jacques Ellul (3), de faire une critique tout aussi virulente d’une société capitaliste de consommation oublieuse de la juste mesure et du cadre environnemental. Mais, désormais, le capitalisme lui-même s’est largement émancipé de sa matrice « réformée » et ce n’est plus l’homme en lui-même qui est valorisé, mais bien plutôt l’individu consommateur et « quantifiable »…

« D’où viennent ces attitudes ? Comment s’explique cette situation ?

 

Pour répondre, il nous faut élargir le débat.

 

« La nature est faite pour l’homme » : tel est l’esprit de la Réforme et du capitalisme. La richesse matérielle acquise sur terre est le seul moyen pour l’homme de se persuader qu’il possède la Grâce. Pour y parvenir, tous les moyens que nous donne Dieu sont bons. La destruction de la nature est un droit inaliénable ; l’extermination des Indiens et des bisons s’est faire Bible en poche. On peut fort bien inonder le monde de gaz toxiques si l’argent que procure cette noble activité de libre entreprise permet l’achat d’une installation privée d’air conditionnée.

 

Et la lutte elle-même, entreprise actuellement contre les nuisances, s’effectue dans le même esprit ; il s’agit de vaincre une bonne fois ce genre de déséconomies externes pour gagner encore plus d’argent ensuite. Plus qu’une lutte du système pour sa survie, c’est un moyen pour lui d’augmenter sa puissance, d’exploiter toujours davantage (4).

 

A l’Action Française, nous considérons [ndlr : au contraire des lignes précédentes, représentatives du nouvel esprit capitaliste] que le milieu naturel n’est pas à notre disposition, n’est pas un citron à presser. C’est un élément de notre héritage, un élément essentiel de notre patrimoine. Nous savons qu’il est vain et dangereux de vouloir lutter contre les lois de la nature mais qu’il faut, au contraire, s’y plier pour pouvoir réellement progresser, non de la manière factice propre aux libéraux. L’environnement est une des composantes de la politique naturelle. Il nous faut le défendre par tous les moyens, et prévenir sa récupération par le système. L’État républicain, esclave des groupes de pression, incapable de mener une politique cohérente à long terme, ne pourra agir que quand cela sera trop tard. L’héritage en sera amputé d’autant. Pour éviter cela, à nous de ramener l’héritier. »

 

Le combat royaliste est ainsi le corollaire indispensable du combat écologiste : en cela, la Monarchie est le moyen institutionnel de l’écologie intégrale en France ; elle est, en somme, « l’écologisme intégral ». La République, elle et malgré les louables efforts d’un Nicolas Hulot aujourd’hui à la tête d’un ministère d’État, reste trop sensible aux pressions des grands groupes financiers et industriels pour pouvoir, en définitive, assumer et assurer, sur le long terme, ce « souci environnemental » qui est, malgré les idéologies « progressistes » et consuméristes, le fondement de toute « mesure » (au sens grec du terme, comme la traduction de pan metron :  « de la mesure en tout ; jamais trop, toujours assez ») nécessaire à la vie et à l’équilibre des sociétés humaines, à la justice sociale elle-même.

 

Que l’on ne s’étonne donc pas que le lys puisse être le meilleur symbole, aujourd’hui, de ce combat écologique qui s’avère désormais une cause politique d’urgence, non de la précipitation et de l’éphémère mais de l’enracinement et du temps long…


Jean-Philippe Chauvin

 

Notes : (1) : « Le temps c’est de l’argent », formule qui donne son sens même au capitalisme désinhibé qui rompt avec ce vieux « capitalisme » (le terme est-il exact, d’ailleurs ? La question mériterait d’être posée) encore familial et traditionnel qui se reconnaissait quelques limites et pouvait accepter un certain partage des fruits de l’économie, tout en valorisant le travail des producteurs et pas seulement « la » seule production, sans limites, ni sociales ni environnementales…

 

(2) : un renversement dont les conséquences se verront dès le XVIIIe, siècle dit « des Lumières », et encore plus dans les siècles suivants avec les révolutions industrielles et économiques d’une part, et « l’imposition douce » de la société de consommation d’autre part.

 

(3) : Jacques Ellul (1912-1994), historien et sociologue, contempteur de la société technicienne et l’un des précurseurs du courant de la décroissance.

 

(4) : N’est-ce pas là la définition même du « capitalisme vert », aujourd’hui qualifié de « développement durable » ? Car il s’agit de « faire des affaires » en réparant les dommages du « développement » et d’une société de consommation que celui-ci, pourtant, tend à atteindre « pour tous » et à donner « à tous », non selon leurs besoins véritables mais selon leurs désirs suscités par cette même société séductrice de consommation, si tentatrice par le biais de la publicité et du crédit, autre nom sympathique de l’endettement…