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Face à l’horreur qui se répète…

Le temps de Noël est ordinairement un temps de joie et de partage, mais le voilà aujourd’hui endeuillé par l’attentat survenu à Berlin et visant, explicitement, l’un des symboles même de notre civilisation : de la chaleur d’une étable et d’une famille aimante est née une certaine manière d’aborder le monde et ses périls, plutôt fondée sur l’amour et le don que sur ce que notre société de consommation en a fait désormais, entre envie et gaspillage.

La photo de ce grand sapin décoré couché près du camion dévastateur marquera peut-être les esprits et les couvertures de la presse saignent aujourd’hui de titres affligés et horrifiés. Au café, les habitués du matin soupirent, résignés « en attendant le prochain » : une nouvelle habitude, mâtinée de mépris et, presque, d’indifférence devant l’horreur à répétition, est en train de s’installer, signe révélateur d’une ambiance désormais pleine de plomb, de cendres et de larmes

Il y aura encore des milliers de bougies allumées qui, sans forcément qu’on le sache, nous rattachent à une tradition ancienne et d’origine fort peu laïque ; il y aura ces dessins d’enfants en mémoire du petit camarade, d’un frère ou d’une mère, de toutes ces victimes venues fêter Noël et reparties sur un brancard ou, pire, dans un linceul ; il y aura ces discours émus et un peu fatigués des ministres et des diplomates, ces hommages venus de partout ; il y aura surtout ce chagrin qui, désormais, minera des familles entières…

Pourtant, au-delà du deuil, il faudra bien poser la question politique de la résistance des Etats et des sociétés face aux poussées d’un fanatisme qui se nourrit aussi des vices de cette société de consommation qui croit vider le Ciel et les esprits en remplissant les poches et en gavant les estomacs. Le souvenir des années trente est souvent évoqué, mais il est rarement étudié et compris, et Cassandre est toujours, hier comme aujourd’hui, moquée et parfois diffamée…

Face à la terreur nouvelle portée par les fanatiques contemporains et qui nous frappe ainsi que nos voisins (hier les Belges, aujourd’hui les Allemands), sans doute faut-il renforcer la puissance de l’Etat, non pour seulement surveiller ou punir, mais pour prévenir et agir contre les causes mêmes de l’horreur : cela nécessite aussi, pour notre pays, un Etat qui soit « mémoire et durée », et qui dispose de ce temps long qui permette de soigner cette maladie qui, elle, ne suit pas le calendrier électoral…

Jean-Philippe Chauvin

Pourquoi une monarchie serait-elle la plus efficace pour affronter l’avenir ? :

Pourquoi une monarchie en France serait-elle la plus efficace pour affronter les défis du XXIe siècle et dépasser les défauts de l’actuelle République, pourtant « monarchique » dans son esprit mais républicaine dans sa forme ?

La Monarchie « à la française », tout d’abord, n’est pas la pâle copie de celles qui peuvent avoir cours dans d’autres pays : ni simplement parlementaire, ni autocratique ou théocratique, elle est d’abord propre à la France et à son histoire, à sa tradition politique et à sa structure nationale.

Le roi, par le mode de désignation héréditaire et dynastique, ne dépend d’aucun milieu particulier, d’aucun parti ni d’aucune idéologie (même royaliste), et il n’a pas de clientèle à se faire pour devenir le souverain : il est indépendant par sa naissance, la seule chose qui ne s’achète pas et dont il n’a pas non plus la maîtrise. Le roi n’est pas choisi par des politiciens ou des hommes de parti, et il n’a pas non plus choisi de naître fils de roi et successeur du roi en place. Cette indépendance lui permet d’incarner l’unité même du pays, d’être une sorte de trait d’union entre toutes les communautés, provinces ou opinions, et, non pas d’être neutre, mais d’être un arbitre impartial, ce qui n’est pas négligeable au moment où notre société tend à présenter des fractures parfois inquiétantes.

Cela lui permet aussi de « dégager » la magistrature suprême de l’État de la compétition électorale, aujourd’hui si pesante et si incapacitante pour le faîte de l’État et son autorité : ainsi, il peut aussi incarner une continuité qui n’est pas remise en cause à chaque élection quinquennale, et qui est symbolisée par la formule traditionnelle « Le roi est mort, vive le roi », qui fait du passage d’un souverain à un autre une simple formalité, lourde de sens car elle se fait par le drame de la mort d’un roi et par la survie de L’État à travers le nouveau roi, et qu’elle rappelle à celui-ci sa condition humaine…

De plus, comme le signale Régis Debray, l’ancien conseiller du président Mitterrand, la Monarchie est aussi une famille royale, fort utile pour incarner la France à l’étranger comme le fait la famille royale britannique au sein du Commonwealth, et susceptible de « catalyser » sur elle « le besoin de spectaculaire » de l’opinion publique qui, de plus, peut se reconnaître dans une famille qui représente toutes les familles du pays. Sans oublier également que la dynastie s’inscrit dans une histoire longue et qu’elle assume toute l’histoire (même républicaine) de la nation que, d’ailleurs, elle a construite depuis 987 jusqu’à la Révolution française… Comme le roi Juan Carlos en son temps, un monarque restauré ou « ré-instauré » n’a pas de revanche à prendre sur quiconque mais se doit « d’être » la nation, et c’est ce qui lui permet, justement, de pouvoir dépasser les conflits anciens et de réunir les adversaires autour d’une même table quand le besoin s’en fait sentir.

C’est aussi le monarque qui peut écouter tous les premiers ministres et les accueillir, y compris en cas d’alternance politique, tout en garantissant la permanence de l’État : que le gouvernement soit de droite ou de gauche, le roi, de par sa position, peut tout écouter et tout entendre, sans, par ailleurs, dévoiler ce qui peut lui être dit par les uns ou les autres. En Europe, les souverains sont réputés pour leur discrétion et un secret ou un doute confié par un ministre au monarque reste un secret, quand, dans le même temps, le monarque peut conseiller, en toute liberté, le ministre reçu.

Dans le modèle français de la Monarchie, le roi n’est pas inactif, loin de là, et son rôle d’arbitre peut être appréciable en cas de conflit ou de blocage politique. Un rôle d’autant plus important que, constitutionnellement, le roi est le garant de la Constitution de la nation elle-même, et qu’il est le Chef de l’État, autant pour les Français que vis-à-vis des autres nations du monde.

Alors que nous sommes, en République quinquennale, toujours en campagne électorale, la Monarchie « libère » la Première place du joug de ceux qui « font » les élections, puissances d’argent ou partis politiques : ce n’est pas anodin et c’est plutôt rassurant car cela force tous les acteurs de l’État et du gouvernement à « servir et non se servir »… Dans le même temps, la Monarchie permet de faire des économies importantes et, même, lors des fêtes familiales (mariage royal, naissances, etc.), de rapporter à l’État quelques revenus supplémentaires tandis que l’image du pays est valorisée par la couverture médiatique de l’événement ! La Monarchie, à bien y regarder, est moins coûteuse et plus profitable que la République aux campagnes présidentielles onéreuses (tous les cinq ans) et au train de vie souvent fastueux, parfois scandaleux…

Jean-Philippe Chauvin

La Couronne

M. Fillon n’est pas Albert de Mun :

En quelques jours, le paysage électoral s’est éclairci : des figures habituelles de la politique française, presque familières depuis trois décennies, ont disparu. Qu’elles soient détestées ou aimées par l’opinion publique, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, elles ont été « remerciées », soit par le suffrage, soit par le sondage… L’actuel locataire du palais de Mme de Pompadour, lui-même, a préféré (avec le concours à peine discret de son Premier ministre) abandonner l’espoir d’une réélection et laisser le champ libre à d’autres qui se partageront les dépouilles d’une Gauche qui a, depuis longtemps, perdu trop de ses propres repères pour rester ou redevenir crédible.

Le royaliste que je suis pourrait se réjouir du discrédit d’une Gauche qu’il a longtemps combattue et qui lui semble désormais trop peu sociale pour mériter d’être sauvée en l’état. Mais je ne me résous pas non plus à soutenir une Droite qui, elle-même, a oublié ses traditions et ses devoirs devant les peuples de France et devant la nation historique : alors que M. Fillon a attiré une part importante du vote catholique provincial, celui-ci, malgré son enracinement sarthois, ne semble guère partager les valeurs sociales de l’Église et il ne semble pas avoir lu l’encyclique Laudato Si’, ce manifeste de l’écologie intégrale et pontificale… Son libéralisme si peu original et son soutien au projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes n’ont pas grand-chose à voir avec le message du Pape ni avec celui, proche, des traditionalistes politiques : M. Fillon n’est ni Albert de Mun ni Georges Bernanos !

Bien sûr, son programme politique et diplomatique peut contenir quelques éléments intéressants, tout comme ceux de MM. Macron ou Mélenchon (entre autres), et nous ne les bouderons pas lorsqu’ils seront évoqués, de la défense de la place de la France en Europe ou de la nécessité de rouvrir quelques perspectives avec la Russie. Mais les bonnes intentions ne font pas un paradis, et la question sociale ne peut être sacrifiée sur l’autel de l’économie, trop sauvage quand on oublie qu’elle peut l’être avec les plus faibles. Le report promis de l’âge de départ à la retraite à 65 ans (mais M. Fillon souhaitait en 2011 un alignement sur le souhait allemand et européen de… 67 ans) n’est pas, entre autres propositions, une bonne idée ni, même, une nécessité si l’on parle économies.

Au moment où les peuples marquent, non pas leur peur, mais leur colère à l’égard de la mondialisation si peu sociale par essence même, il faut entendre cette insurrection démocratique, ces bulletins qui sont autant de pavés jetés au fond des urnes : M. Fillon se méprendrait s’il croyait que les Français sont disposés à tout supporter pour en finir avec une dette qui est, d’abord, de la responsabilité des gouvernements qui se sont succédé depuis tant de décennies et d’une Union européenne qui n’est plus considérée que comme une sorte de Père Fouettard en col blanc. Vouloir culpabiliser les citoyens sans inculper les dirigeants et agents électoraux du « Pays légal » européen et républicain serait dangereux et fort malheureux.

Cela ne signifie pas qu’il ne faille rien faire ni que les populations ne doivent pas, elles aussi, changer de pratique économique et de consommation, mais plutôt qu’il vaut mieux, d’abord, donner l’exemple d’une bonne et juste gestion quand l’on incarne, pour un temps plus ou moins long, l’État ou « l’Europe ». J’insiste sur la formule de « juste gestion » qui va plus loin que celle de saine gestion car elle rappelle que, pour faire accepter et pratiquer par tous une bonne gestion, encore faut-il qu’elle soit, socialement, juste et équilibrée, équitable. Cela implique de remettre les féodalités économiques et financières, aujourd’hui dominantes, à leur place qui ne doit pas être la première ni au-dessus des États légitimes. Si la République ne veut pas le faire, il faudra bien passer à autre chose, en écartant tout extrémisme et tout angélisme…

Cet « autre chose » pourrait bien, tout compte fait et toute histoire connue, prendre la forme de la Monarchie « traditionnelle dans son principe, moderne dans ses institutions » : mais celle-ci devra, pour s’enraciner dans le pays et le temps long, être, d’abord et encore, éminemment politique et sociale, et inscrire dans sa pratique que « la politique de la France ne se fait pas à la Corbeille ». C’était et cela reste tout le sens de la formule avancée par le royaliste social Firmin Bacconnier : « la Monarchie sera populaire, ou elle ne sera pas », tout simplement.

Jean-Philippe Chauvin

Mesdames et Messieurs les candidats, n’oubliez pas les pauvres ! :

La question de la pauvreté contrainte est un sujet qui ne me laisse pas indifférent, et cela depuis fort longtemps, sans doute aussi parce que, en d’autres temps, j’en ai personnellement connu quelques aspects et quelques légères morsures… Lors des dernières élections européennes, au printemps 2014 et sous les couleurs de L’Alliance Royale, j’en avais même fait un de mes principaux thèmes de campagne, à la fois pour sensibiliser les électeurs à cette question toujours pendante mais souvent occultée, et pour proposer quelques pistes pour faire reculer cette insécurité sociale qui ronge nos sociétés et les affaiblit. Mais c’est un thème qui n’est pas assez électoralement porteur, sans doute, pour que les partis politiques et leurs dirigeants s’y intéressent, et il semble être « abandonné » aux associations comme le Secours catholique ou les Restos du cœur qui font, d’ailleurs, un travail important pour soulager, autant que faire se peut, la misère dans nos villes. Les royalistes du Groupe d’Action Royaliste, quant à eux, organisent régulièrement des « Soupes du Roi », et cela depuis presque dix ans, fidèles à leurs prédécesseurs du début XXe siècle mais aussi des siècles précédents, gardant en mémoire que, au Moyen âge, le Roi était « le père des pauvres ».

Pourtant, la pauvreté n’est pas un sujet mineur en France et les récents chiffres donnés par le Secours catholique la semaine dernière font plutôt froid dans le dos : « En 2000, on comptait 7,8 millions de personnes pauvres ; on en recense 8,8 millions aujourd’hui. Parmi ces personnes, entre 4 et 4,5 millions sont des jeunes de moins de 30 ans, ce qui devrait nous interpeller concernant l’impact de la pauvreté sur l’avenir de notre société », explique son secrétaire général Bernard Thibaud dans les colonnes de La Croix du jeudi 17 novembre dernier. Sans oublier que, selon Eurostat, 21,2 % des enfants de France sont menacés de pauvreté…

Bien sûr, il y a toujours eu des pauvres depuis que les sociétés humaines existent, mais elle est scandaleuse aujourd’hui au regard de toutes les richesses naturelles que nous exploitons et de toutes celles qui envahissent nos sociétés au risque de l’engloutir sous une débauche de produits marchands souvent inutiles : la démesure est dans cette invasion des objets qui semble nous faire oublier notre prochain, notre voisin.

Le politique ne peut ignorer ceux qui souffrent de « n’avoir pas assez » quand d’autres consomment sans compter. Il ne s’agit pas de dénoncer la richesse mais plutôt la démesure et l’égoïsme, et de rappeler, comme le fait régulièrement le pape François à la suite de tant d’autres princes de l’Eglise, la valeur du partage.

J’espère que cette question de la pauvreté contrainte sera abordée dans les prochains débats présidentiels, mais, au regard des jeux médiatiques actuels, je crains que cela ne soit pas le cas : « cachez ces pauvres que je ne saurais voir »… J’entends même quelques uns dire qu’en parler serait faire du « populisme » ! C’est dans ce genre de réaction stupide que l’on mesure le grand écart qu’il y a entre des élites mondialisées et le commun des mortels, mais aussi cette absence de compassion à l’égard des « perdants de la mondialisation » : est-ce la (triste) victoire de Benjamin Franklin ? Je préfère, en bon Français, l’exemple de saint Martin de Tours, de celui qui n’hésita pas à couper son manteau pour en donner la moitié à un malheureux transi de froid, un soir d’hiver de l’an 334… Et les candidats de 2017 pourraient bien y trouver quelque source d’une inspiration sociale bienvenue en ces temps d’incertitude…

Jean-Philippe Chauvin

Pour une campagne présidentielle royaliste ! :

L’élection présidentielle est la reine des élections, et cette année pré-électorale le confirme à l’envi, une fois de plus, et comme à chaque fois : ceux qui me disaient ne pas être intéressés par cette échéance il y a encore un mois sont désormais accrochés aux émissions nombreuses de télévision qui présentent les candidats ou les programmes, voire les nombreux débats qui se font jour dans cette campagne. J’avoue avoir suivi le mouvement alors même que, au mois d’août, j’avouais ne pas être très motivé par ce qui s’annonçait et ceux qui se présentaient. Mais la fièvre présidentielle m’a repris, comme à chaque fois ! Je me suis remis à découper les articles de journaux sur la primaire de la Droite, les déclarations de Montebourg ou Mélenchon, les programmes économiques de Juppé et de Le Pen, sans oublier tous les débats autour de l’Europe, de l’identité ou de la lutte contre le chômage…

Alors que tout le monde (ou presque) parle politique, parfois à défaut d’en faire, il serait tout de même dommage que les royalistes oublient, au nom de « stratégies » qui, souvent, ne sont rien d’autre que la forme aimable du renoncement et de la « déroyalisation » de leur pratique politique, ce qu’ils sont et ce qu’ils ont à dire et à proposer.

Que quelques monarchistes se retrouvent près d’un candidat, pourquoi pas ? Il n’est pas inutile de prêcher en terre politicienne et d’en profiter pour avancer quelques pions dans ce jeu qui, pourtant, ne nous est pas favorable. Mais que cela serve de stratégie générale me semble peu crédible, ou fort insuffisant…

Les royalistes doivent, à mon sens, exister par eux-mêmes et participer à cette campagne présidentielle avec leurs propres mots d’ordre, non pour complaire à tel ou telle candidat(e), mais pour faire connaître et avancer leurs idées et leur projet monarchique.

Cette échéance de 2017 est l’occasion de rappeler le fondement et l’éminente motivation du royalisme, c’est-à-dire la fondation (refondation, diraient certains), l’instauration ou la restauration (d’autres écriraient ré-instauration) de la Monarchie, et non de flatter l’ego de candidats qui ne sont pas là pour « faire la Monarchie » mais pour gagner leur villégiature élyséenne. Allons au plus simple et au plus court : parlons de la Monarchie, des arguments pour la Monarchie, de la nécessité d’un Etat éminemment politique à celle d’un arbitre indépendant des partis et placé au-delà des calendriers électoraux… Parlons du Roi, tout simplement ! C’est faire « bonne politique », et ne pas laisser aux autres le terrain du débat d’idées et de l’action politique. Nous ne sommes pas, nous ne devons pas être des « exilés de l’intérieur » qui se réfugieraient dans un monde idéal et un royaume imaginaire

Cela signifie aussi, pour le Groupe d’Action Royaliste que j’ai l’honneur de vice-présider, de développer quelques pistes de recherche politique, sociale ou environnementale, qui s’inscrivent, d’abord et rigoureusement, dans le projet institutionnel monarchique, et de les faire connaître. Montrer que l’aménagement du territoire (des territoires, devrait-on dire sans doute), que l’écologie intégrale, que la justice sociale (formule inaugurée par… Louis XVI !), que la francophonie, que la citoyenneté active, que l’unité des peuples de France autour de l’Etat central, etc., passent par la construction d’un Etat digne de ce nom, pérennisé par la « suite » dynastique et inscrit dans le long terme, dans l’histoire et la mémoire sans avoir à prendre de revanche sur quiconque, voilà ce que peut et doit être le travail des royalistes pour les mois à venir !

En somme, plutôt que se rallier à quelque candidat que ce soit (l’isoloir suffira, le jour de l’élection venu), il faut faire du royalisme, encore et toujours, ici et maintenant ! Cela n’empêche pas d’écouter les uns et les autres, de participer aux réunions électorales, de discuter avec tous, de droite comme de gauche, des extrêmes comme des ailleurs, mais tout en oubliant pas notre motivation première et ce qui fait notre identité royaliste, au-delà de la diversité des formes de celle-ci

Dans cette campagne, faisons fleurir les lys, sur les panneaux et les murs, dans les médias et les réseaux sociaux, aux conférences et au café (« le parlement du peuple », affirmait Balzac), dans les courriers des lecteurs et les forums sur la toile, et faisons avancer l’idée du recours monarchique, non pour nous-mêmes mais pour le pays et ses habitants, pour nos territoires comme nos terroirs, pour notre histoire comme pour cet « avenir que tout esprit bien-né souhaite à sa patrie »… C’est bien assez de travail comme cela pour ne pas s’encombrer des programmes ou des affiches des candidats d’une République sans souffle et sans grandeur !

Jean-Philippe Chauvin

Propositions pour Alstom et combat royaliste :

visualstom

Dimanche dernier se tenait le banquet de rentrée du Groupe d’Action Royaliste, banquet qui avait pour thème « Nos raisons pour la Monarchie » : un titre qui ouvrait la voie à de nombreux discours (il y en eut six en tout), dont celui que je reproduis ci-dessous (sous la forme d’un résumé en deux parties) sur « l’affaire Alstom », affaire qui montre que la République n’est plus capable (si elle l’a jamais été…) de s’imposer aux féodalités économiques, à cette « Fortune anonyme et vagabonde » souvent cynique et avide, telle que la dénonce le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz. D’où l’urgence, aussi, de poser la question des institutions et de l’esprit de l’Etat, pour protéger au mieux ce qui doit l’être et préparer l’avenir « que tout esprit bien né souhaite à sa patrie », comme l’exprimait Maurras.

1ère partie : Constat de l’impuissance de la République.

L’affaire Alstom de Belfort nous rappelle que nous sommes dans une ère d’économie sauvage (que l’on peut appeler mondialisation pour faire simple), et qui se définit par la libre concurrence internationale sans limites, mais, qui est en fait une sorte de guerre économique de tous contre tous, dominée par quelques grandes multinationales milliardaires (comme on le voit avec le rachat de Monsanto par Bayer pour… 59 milliards d’euros !) et chapeautée par une « gouvernance » sans légitimité politique, qui veut déposséder le Politique de ses moyens face à l’Economique.
Beaucoup de nos compatriotes oublient cela (ou ne le savent pas ?) et sont persuadés que la situation affreuse des classes ouvrières au XIXe siècle en Europe et en Amérique du Nord n’était qu’un « moment nécessaire » ou un « malheur temporaire » qui a permis de « développer le monde » et d’accéder à la société de consommation. Peu réfléchissent aux conséquences sociales de cette société de consommation qui joue de la séduction, par la publicité et le crédit, pour se légitimer et perdurer : ainsi, elle est la forme la plus habile et la plus agréable, confortable pourrait-on dire, d’une « servitude volontaire » qui en appelle aux appétits plutôt qu’à l’esprit ou à l’intelligence… et dont les conséquences peuvent être les délocalisations industrielles, l’exploitation la plus infâme des ouvriers des pays du Sud et le chantage à l’emploi à l’égard de ceux du Nord, dont les salariés français.
Or, dans les démocraties contemporaines, le Pouvoir politique appartient aux séducteurs, aux charmeurs (à défaut de prince charmant…), à ceux qui sauront « se vendre » pour mieux conquérir ce Pouvoir (ou son apparence brillante) qu’ils n’auront de cesse, ensuite, de vouloir conserver à leur service, alors qu’il faudrait que cela soit l’inverse, c’est-à-dire qu’ils servent plutôt que de « se » servir.

(suite…)

La prostitution de nos « élites » ! :

ces maires qui courtisentNotre pays est vendu, morceau par morceau, par les politiques, prêts à tout pour accéder au pouvoir. Nous vivons nos dernières années de « Français ». Le pire reste à venir pour les enfants d’aujourd’hui et du futur…Il faut que les citoyens de nos nations sachent que pour quelques bulletins de vote nos dirigeants sont prêts à toutes les compromissions!Une enquête de 270 pages sur les subventions publiques aux islamistes a été censurée par les médias.Une enquête, pourtant parue en librairie (Fnac, Virgin…) a démontré que des hautes personnalités politiques collaborent avec les Frères musulmans en France (incarnés par l’UOIF) en leur donnant des terrains publics pour des grandes mosquées ou subventionnant leurs « associations culturelles »…

Ce livre qui est une bombe politique aux effets potentiellement ravageurs pour l’UMP et le PS a été censuré par les grands médias. En effet, des élus comme Alain Juppé, Jean-Claude Gaudin ou Jean-Marc Ayrault sont gravement mis en cause par la révélation de documents inédits et irréfutables. Il s’agit du livre «Ces Maires qui courtisent l’islamisme», paru aux éditions Tatamis en octobre 2010, dont aucun journaliste ou « expert » de l’islam n’a pu contester les révélations.La meilleure preuve est sans doute l’absence de procès intenté à son auteur, Joachim Véliocas, pour diffamation par les hommes et formations politiques concernés, accusés ni plus ni moins de collaborer avec l’islamisme.

Des universitaires islamologues, tel le Palestinien Sami-Aldeeb, considéré comme un des meilleurs spécialistes du droit musulman, ont félicité l’auteur pour la qualité de son rigoureux travail d’enquête.D’ autres universitaires courageux se sont joints à l’auteur pour cosigner un appel à être ferme contre les Frères musulmans qui ont appelé à conquérir ROME depuis la France!L’ institut Hannah Arendt de l’université de Dresde, centre de recherche de référence en Allemagne sur l’ analyse des totalitarismes, a commandé plusieurs exemplaires de l’ouvrage et va publier un compte-rendu dans sa revue…En France, les groupes de presses, tous liés à des intérêts financiers et donc politiques, ont ostracisé sans surprise un livre qui pourrait bousculer les lignes politiques. L’association Contribuables Associés (140.000 membres !), scandalisée, a consacré une page au livre dans son mensuel « Le Cri ».

L’ouvrage ne coûte que 19 euros, frais de port compris, pour 270 pages.Après l’avoir lu, vous comprendrez comment l’UMP, PS, Modem, PCF sont prêts à brader toutes les valeurs de la république pour tenter d’obtenir les voix musulmanes aux élections!Quitte à financer le diable, en l’occurrence ceux qui se réclament des Frères Musulmans, la plus grande nébuleuse islamiste du monde..Transférer ce courriel à vos contacts est un acte civique, un acte de résistance.

Une messe au Krak des Chevaliers pour la deuxième fois en 8 siècles.

En 1271, le sultan des Mamelouks avait dépossédé les Francs de la forteresse…

Les volontaires français et syriens de l’association SOS Chrétiens d’Orient ont eu une chance inouïe, celle d’assister à la messe dans la chapelle du Krak des Chevaliers, célèbre forteresse croisée exceptionnellement préservée en Syrie. En 1940 déjà, pendant le mandat français, une messe des rameaux avait été célébrée entre ces murs épais. C’est donc la deuxième fois seulement en 745 ans qu’une prière catholique s’élevait du mont syrien.

« C’est l’unité dans le temps qui se refait », réagit le père Augustin-Marie Aubry, prêtre de la fraternité Saint-Vincent-Ferrier et conseiller religieux de l’association française. L’unité dans le temps était particulièrement complète : sa fraternité célèbre en effet la messe selon le rite dominicain traditionnel, celui-là même qui était célébré par les latins en Orient au XIIIe siècle ! Les mots qui ont raisonné ce 31 juillet étaient donc les mêmes que sept siècles plus tôt. « Nous avons prié pour la paix, et pour les habitants de la région dans laquelle le Front al Nosra a commis de terribles exactions », poursuit le jeune religieux.

Messe au Krak des Chevaliers © Blandine Verrier

L’ordre des Hospitaliers tient le Krak pendant 129 ans

On devine les horreurs commises lorsque l’on traverse les villages alentours dévastés par d’âpres combats. Cette merveille architecturale avait été conquise par les djihadistes du groupe terroriste le 8 mars 2012, avec l’aide d’islamistes libanais venus en renfort. Il avait ensuite fallu deux ans et deux mois à l’armée syrienne pour récupérer la forteresse justement réputée pour être… imprenable !

Conçu à l’époque des croisades, le Krak était aux mains des Kurdes lorsque fut lancée la première croisade en 1099. Conquise puis abandonnée par Raymond de Saint-Gilles, elle fut finalement récupérée par le régent d’Antioche Tancrède, en 1115. Mais le coût de l’entretien d’une telle forteresse était si élevé que Raymond II la confia finalement à l’ordre des Hospitaliers. C’est à cette époque que l’on commence à l’appeler le « Krak des Chevaliers ».

Il faudra alors 129 ans pour que la forteresse retombe entre des mains ennemies : en 1271, le sultan des Mamelouks Baybars 1er se saisit du château qui ne sera jamais repris par les Francs.

La messe n’y sera donc plus jamais dite…

La suite de l’article sur Aleteia.

Photo : « Messe au Krak des Chevaliers » © Blandine Verrier