Agriculture & terroirs

Sahara 1 – Nucléaire 0

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°16)

panneau-2

Le 13 juillet 2009, douze entreprises, en majorité allemandes, ont signé un protocole d’accord lançant un projet de 400 milliards d’euros pour construire des centrales solaires en Afrique du Nord et au Moyen-Orient afin d’alimenter l’Europe en énergie “propre”. Ce projet pharaonique, nommé “Desertec”, pourrait couvrir à terme 15% des besoins énergétiques de l’Europe et une grande partie de ceux des pays producteurs, selon ses promoteurs. « Aujourd’hui, nous avons fait un pas en avant vers sa réalisation », s’est réjoui Nikolaus von Bomhard, patron du réassureur allemand Munich Re, au siège duquel fut signé le protocole d’accord à Munich (sud de l’Allemagne).

Selon le site anglais du concept Desertec, (www.desertec.org) la quantité d’énergie solaire que l’on pourrait tirer des déserts est colossale: “Tous les ans, chaque km2 de désert reçoit une énergie solaire équivalent à 1,5 million de barils de pétrole. La surface totale des déserts sur la planète entière fournirait plusieurs centaines de fois l’énergie utilisée actuellement dans le monde”.

En d’autres termes, on peut aussi écrire que “pour fournir l’électricité nécessaire à la Terre entière, il suffirait de couvrir de panneaux solaires moins de 1% de la surface des déserts du monde”. Vous pouvez mieux vous rendre compte de ce que nous écrivons en regardant la carte ci-dessous. Celle-ci montre, du plus petit au plus grand carré :

1. (droite) La portion du Sahara qui serait couverte par les champs solaires du projet Desertec.
2. (milieu) Portion du Sahara à couvrir de champs solaires pour fournir l’électricité nécessaire à l’Europe.
3. (gauche) Portion du Sahara nécessaire pour répondre aux besoins électriques du monde entier.

Comment ça marche ?

Le système concentre l’énergie solaire réceptionnée par des miroirs et la convertit en chaleur. Cette chaleur augmente la vapeur qui fait tourner des turbines et des générateurs qui créent l’électricité. Celle-ci peut ensuite être distribuée en Afrique et vers l’Europe.

“Sincère, juste et d’égal à égal”

Torsten Jeworrek, membre du directoire du réassureur, a promis une collaboration “sincère, juste et d’égal à égal” avec les pays producteurs. Ce protocole d’accord prévoit la création d’un bureau d’études au plus tard fin octobre 2009. Il devra aboutir d’ici trois ans (2012) à “l’élaboration de plans d’investissement réalisables” pour la création de ce réseau de centrales solaires thermiques, selon un communiqué de presse.

Parmi les groupes impliqués se trouvent la banque allemande Deutsche Bank, les groupes énergétiques EON et RWE, le conglomérat Siemens ou encore l’espagnol Abengoa Solar et l’algérien Cevital. Des représentants de la fondation à l’origine du projet ainsi que de la Ligue arabe et du ministère égyptien de l’énergie étaient également présents.

Réseau de scientifiques et d’ingénieurs à l’origine du projet

La fondation Desertec a été érigée sur les bases d’un réseau international de scientifiques et d’ingénieurs appelé TREC. En association avec le Club de Rome*, elle a développé le concept DESERTEC dont l’objectif est d’exploiter les énormes quantités d’énergie solaire et d’énergie éolienne dans les déserts du monde entier. La concrétisation de ce projet permettrait une diminution drastique d’émissions de gaz à effets sans recourir pour autant au nucléaire.

Autres bienfaits :

Outre l’exploitation de l’énergie du soleil, les immenses champs de panneaux solaires pourraient permettre d’autres applications :

– La chaleur résiduelle perdue dans les gigantesques champs solaires pourrait être récupérée et servir à la désalinisation de l’eau de mer.
– Les zones ombragées situées derrière chaque panneaux solaires pourraient servir à des cultures qui seraient épargnées par les écrasants rayons du soleil et alimentées par l’eau désalinisée.
– Création d’emplois.
– Collaboration entre les peuples.

www.rtl.be
*Le club de Rome est un groupe de réflexion réunissant des scientifiques, des économistes, des fonctionnaires nationaux et internationaux, ainsi que des industriels de 53 pays, préoccupés des problèmes complexes auxquels doivent faire face toutes les sociétés, tant industrialisées qu’en développement.
Ceux qui ont dit non

Plusieurs pays ont courageusement dit non au nucléaire :

– L’Italie, suite à Tchernobyl, et à un référendum, a fermé ses cinq réacteurs nucléaires, le dernier en 1990.
– La Suède, suite à un référendum a annoncé en 1980 qu’elle fermerait progressivement ses douze réacteurs nucléaires, qui pourtant généraient la moitié de l’énergie du pays. Elle se dirige vers l’énergie éolienne.
– La Belgique a annoncé en 1999 qu’elle arrêterait progressivement ses sept réacteurs nucléaires entre 2015 et 2025, et qui fournissent 60 % de l’énergie du pays.
– Les pays bas ont annoncé qu’ils arrêteraient le nucléaire, mais la centrale de Borselle est toujours en activité.
– L’Allemagne s’est engagée à fermer d’ici 2021 la totalité de ses 18 réacteurs nucléaires qui génèrent 30% de son électricité.

En France, on parle au contraire de construire une série de nouveaux réacteurs de technologie EPR… Et on nous dit que le nucléaire est la seule voie viable qui permette de fabriquer du courant sans émissions de CO2…. Mais c’est un pur mensonge. EDF a systématiquement « saboté » les tentatives de centrales solaires, et la production éolienne en France n’est que très partiellement encouragée par les pouvoirs publics. Le nucléaire n’est pourtant pas une obligation. C’est un choix qui appartient au gouvernement, mais aussi aux citoyens. Faites entendre votre voix ! Vous n’êtes pas seuls : 60% des Français voudraient se passer du nucléaire. Ils sont simplement muselés par les médias, eux même muselés par le lobby de l’électronucléaire.

Enfin, le coût de l’énergie nucléaire est systématiquement manipulé par EDF, ne prenant pas en compte les subventions publiques accordées aux usines de retraitement, ni les coûts de conservation, stockage des déchets et mise hors service des centrales (lesquelles ont une durée de vie de 30 ans). En réalité, selon The Economist, qui s’est livré à une enquête minutieuse, le coût du nucléaire est deux fois supérieur à celui des énergies renouvelables. Comme le dit The Economist :

« Économiquement, aucune centrale nucléaire n’a de raison d’être ».

Pourtant la Chine, le Brésil, l’Argentine, la Corée du Nord, l’Inde, et l’Afrique du Sud ont des projets de nouvelles centrales, ou des centrales déjà en construction (8 en Chine). Souvent afin de fabriquer du plutonium militaire. Le plutonium, en plus d’être radioactif, est hautement toxique : un seul microgramme peut tuer un être humain s’il est inhalé. Sellafield à lui seul en produit 4 tonnes par an…

Un site à visiter :
http://sboisse.free.fr/planete/pol_radioactive.php?page=2

visunucleaire

Face à la disparition massive de nos abeilles

abeille

« Si l’abeille disparaissait de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre »
Albert Einstein

Partout sur la planète, les abeilles meurent, disparaissent par milliards. C’est une véritable épidémie qui se propage de ruche en ruche et, bien sûr la France n’est pas épargnée avec des pertes allant de 15% à 95% selon les cheptels. Les scientifiques appellent cela le syndrome d’effondrement. Or, sans les abeilles : ni pollinisation, ni fruits, ni légumes, puisque plus 80% des espèces végétales ont besoin des abeilles. Selon Bernard Vaissière, spécialiste de la pollinisation à l’INRA, la disparition des abeilles de la planète n’est pas une hypothèse futuriste ; notre agriculture, notre nourriture risquent d’être bouleversées. Destruction des sites de nidification, épandage de pesticides, production de biopesticides par les OGM, virus, champignons, parasites, multiplication des émissions électromagnétiques, qu’est ce qui est à l’origine de ce déclin ? Vraisemblablement une combinaison de tous ces agents. Selon le professeur Joe Cummins de l’université d’Ontario il semble que les pesticides agissent en synergie avec d’autres agents dévastateurs. Alors comment aider les abeilles, voici quelques actions à la portée de tous.

1 – Vive les pelouses fleuries !
Non seulement elles sont belles et colorées, mais vous prendrez un très grand plaisir à observer les abeilles butiner de fleurs en fleurs. Pour cela, réduire le nombre de tontes de sa pelouse pour laisser monter et fleurir les graminées et les fleurs qu’elle contient, celles ci seront sources de nectar et de pollen. Les abeilles raffolent des fleurs de trèfle et du pissenlit. Et pourquoi ne pas aller plus loin et semer des graines pour prairies fleuries, vous serez enchanté du résultat. De ravissants mélanges tout prêts sont proposés par les semenciers. Reportez-vous de toute urgence à notre article Adieu le green de papa, vive la pelouse écologique. Voir dans les boutiques Botanic, ou par Internet Plantes et Jardins, Semences Vertes ou www.achatnature.com

2 – Si vous voyez un essaim d’abeilles
Prévenez l’apiculteur le plus près de chez vous il sera ravi de venir le mettre à l’abri avec ses ruches. Et si vous n’êtes pas sûr de savoir faire la différence entre un nid de guêpes, un essaim de frelons ou un essaim d’abeilles, n’hésitez pas pour autant, vous apprendrez quelque chose.

3 – Offrez leur des fleurs
Offrez des fleurs aux abeilles et sélectionnez pour votre jardin ou votre balcon des fleurs mellifères, qui leur seront profitables : mélilot, bourrache, trèfle, angélique, souci, coquelicot, ….. Vous trouverez deux listes sur le site Jachères Apicoles : l’une pour les sols secs et calcaires, l’autre pour les sols humides et frais :

4 – Supprimer les pesticides de synthèse
Il est impératif de supprimer l’usage des pesticides dans votre jardin car les abeilles sont totalement démunies face à ces substances toxiques. Facile à dire, mais que faire lorsqu’on doit faire face à une invasion massive de pucerons ou autre parasite ? Il existe des solutions « douces » à base de savon noir ou de cuivre (bouillie bordelaise) et si rien n’y fait, Botanic enseigne de jardinerie a largement développé son offre de traitements à base de produits d’origine biologique, vous y trouverez nécessairement votre solution. Sachez aussi que le passage à un jardin sans pesticide peut être difficile au début parce précisément les pesticides ont déséquilibré les rapports entre les espèces. Donc ne dites pas, « je ne m’en sortirai jamais » face à une invasion d’insectes. Laissez revenir les prédateurs naturels, dont les oiseaux, et les chauves-souris. Il faudra du temps, mais la nature s’est passée de nous pendant des centaines de millions d’années, c’est elle qui a les recettes. Essayer aussi de convaincre vos voisins.

5 – Proposez un refuge aux abeilles sauvages.
Moins connus que les nichoirs pour oiseaux mais tout aussi utile, sont les nids à abeilles solitaires. En effet plusieurs centaines d’espèces d’abeilles sauvages existent qui ne vivent pas en colonie dans une ruche. Ce sont ces espèces qui profiteront de votre nid. Le site Jachères Apicoles donne tous les conseils pour réaliser un nichoir qui attirera les abeilles.

6 – Fleurissez vos haies.
Les haies sont des refuges de biodiversité à elles toutes seules : sources de nourriture pendant leur floraison, et abri pour la nidification pendant toute l’année, à condition de mélanger les espèces végétales. A proscrire les haies mono-spécifiques de thuya qui ne proposent aucun pollen ou nectar.

7 – Devenez vous même apiculteur.
C’est une activité passionnante ! Vous trouverez les conseils de professionnels ainsi que le matériel nécessaire, sur le portail www.beekeeping.com. Pour vous initier il existe des ruchers écoles qui proposent des cours d’apiculture animés par la Société Centrale d’Apiculture ; par exemple, en région parisienne au jardin du Luxembourg, au Parc Georges Brassens ou au Parc de St Cloud.

8 – Mangez du miel de votre région.
Pourquoi faire venir du miel de Chine ou de Hongrie alors que notre pays regorge d’apiculteurs qui produisent un merveilleux miel, souvent bien plus savoureux que les miels d’importation. Vous trouverez ces miels locaux dans les boutiques bio et diététique (Naturalia, Biocoop, La Vie Claire, …) ou sur les marchés de nos régions. Vérifiez-bien la provenance sur l’étiquette, miel de France ou miel du Gâtinais ne suffisent pas. Doivent figurer le nom de l’apiculteur et son adresse. A l’occasion appelez-le pour discuter, il sera aux anges et vous fera partager sa passion en vous indiquant quels sont ces meilleurs miels pour l’année en cours. Préférez les miels d’arbres comme le miel de châtaigniers ou le miel d’acacias, ou encore les miels de montagnes ou de landes, car les fleurs dont ils proviennent sont moins sujettes à recevoir des pesticides en provenance d’exploitation agricoles voisines.

9 – Dites-le à Monsieur le Maire
Encouragez les autorités locales à préserver les prairies naturelles, à ne faucher les talus qu’une fois par an, à planter des espèces végétales mellifères dans les espaces publics ou sur les ronds-points.

10 – Devenez Bee Friendly
Et comme on aime bien que ce que l’on connaît bien, découvrez le monde fascinant des abeilles au travers de lectures, visites, vidéo. Après avoir vu le dessin animé BeeMovie, drôle d’abeille, réalisé par les studios Dreamworks vous n’aurez plus envie d’écraser une abeille qui se serait introduite dans votre voiture ou dans votre chambre !

11 – Découvrez la cuisine à base de miel.
Outre son goût délicieux, le miel a bien des vertus nutritives et médicales. Il est moins calorique que le sucre en poudre car bien plus sucré à quantité égale, facile à digérer car assimilé très rapidement par l’organisme et il contient des vitamines B6, C, du calcium, des minéraux. Le Monde des abeilles propose plein de recettes à base de miel.

MISTIGREEN
http://www.ddmagazine.com/

La pêche française

bâteau marin pêcheur

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°12)

Il est déjà loin le souvenir des Ecréhous…

Il a servi d’introduction au problème de la pêche. La République n’a de la pêche comme du reste, rien à faire. Elle se moque de ce qu’il reste du « Pays Réel », pourvu que celui-ci continu de payer les extravagances étatiques…

La gestion du patrimoine marin tant animalier que floral et pour tout dire écologique est déplorable des espèces disparaissent comme la Morue de Terre-Neuve depuis 1993, les espèces de Raies, le Thon Rouge en Méditerranée et d’autres dans l’indifférence générale. Le laxisme règne…même la Sardine qui faisait la richesse de certains ports Bretons doit sa survivance à l’importation.

Pour les Marins pêcheurs, paysans de la mer, où chaque sortie demeure une aventure pouvant être mortelle, il faut aller plus loin, toujours plus loin, pour trouver de quoi gagner son pain. Comment accepter que la pêche Française soit soumise aux diktats européens?

Comment continuer d’accepter que les produits de la mer Français soient concurrencés sur les étals par des produits pêchés je ne sais où ?

Comment accepter, que dans l’indifférence générale, des usines flottantes, venues d’Asie, raclent imperturbablement les fonds marins, pillant et détruisant toute la faune avec les conséquences catastrophiques qui en découlent ?

Comment accepter qu’au large des côtes d’Afrique, des pêcheurs coupent les ailerons des requins vivants et les rejettent à la mer pour le plus grand profit culinaire des asiatiques ?

Quand cela cessera-t-il ?

Quand dans chaque pays et à commencer par la France, nous aurons un Etat responsable qui possède pour lui la durée pour entreprendre de saines réformes dans le temps. Une personne qui vienne du fond des âges ancrée dans la nation comme le pêcheur dans la vie marine…Parce qu’à la différence des idéologues, il est un homme de métier et qu’il incarne l’histoire dans ses succès comme dans ses vicissitudes. Parce qu’il protège le travail dans le bon, le vrai et le beau…Alors que la République ferme l’histoire en devenant la fossoyeuse des spécificités Françaises. Après une décentralisation d’opérette, les métiers deviendront des attractions touristiques dans une France devenue un immense Disneyland…Aujourd’hui, on interdit la pêche au Cabillaud, demain un autre…
On condamne le saumon sauvage, résistant difficilement à l’injection de saumons d’élevages…
Comme pour l’agriculture, dont on arrache des vignes et demain on tue les vaches…

Tout cela, sous le contrôle de la police et des agents du fisc avides de subsides pour engraisser les politiques qui nous gouvernent ou plutôt qui nous exploitent…

NOUS VOULONS UNE POLITIQUE DE LA MER

Quand prendrons-nous en main sérieusement les problèmes de survie de notre environnement?
Quand chercherons-nous à sauvegarder la nature pour le plus grand profit de nos enfants et de ceux qui en vivent…

Parce que nous sommes force de proposition
Pourquoi ne pas créer un pôle de gestion des ressources de la mer où travailleraient pêcheurs et professionnels de l’environnement afin d’observer et préserver les espèces menacés en vue du renouvellement…
Comme le dit notre ami jean Philippe Chauvin une mise en place d’un « code de la consommation des ressources de la mer » avec contrôle des ventes et sensibilisation des Français sur les surexploitations des fonds marins…Voir des aides aux pays en développement pour qu’ils ne soient pas poussés à détruire leur faune pour s’en sortir… Parce que nous désirons servir et non nous servir. Parce que peuple et roi sont un, nous sommes royalistes pourquoi pas vous !

Frédéric Winkler

Lettre à un paysan

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°10)

agriculture

« De tous temps la France fut douce à ses enfants ; le paysan de l’ancien Régime avait ses joies : il chantait »
Anatole France

Chaque jour, les bureaucrates de Bruxelles décident comment te faire disparaître. Depuis longtemps déjà les technocrates ont votés ta mort. Tu as été et tu es toujours trahi par les syndicats disant te représenter. Ils finissent toujours par manger dans la main de tes ennemis…Tu dois mourir car tu es encore, dans notre société, un rempart au cosmopolitisme avec tes idées d’homme libre préservant la saine tradition, racines de tes pères. Tu dois rentrer dans le moule libéralo-socialiste du « métro-boulot-dodo » pour le conformisme égalitaire où l’on admet mal le droit à la différence. Tout doit être nivelé pour aboutir au socialisme d’Etat.

«Le socialisme d’Etat présente cette particularité distincte de liguer les travailleurs contre la société et contre l’Etat. Esclave de l’Etat, parasites de la société.
L’Etat détruira la société à leur profit. Et la société ne leur inspirera aucune reconnaissance. L’Etat qui assumera l’ingrat office de répartir entre eux le profit de ses exactions et de sa flibuste, non sans y introduire un minimum d’ordre, prendra ainsi une figure de gendarme, tout d’abord un peu ridicule, puis odieux. Un Etat tenu pour exacteur ; une société figuré en marâtre ; des travailleurs qui gronderont qu’on leur demande tout sans rien leur donner en échange, tels sont les trois produits de la politique sociale de toute démocratie. Il n’y a de place là-dedans pour rien d’humain : ni patriotisme, ni simple amitié.» (Charles Maurras).

Tu rentreras dans le système, de plein gré ou de force et tu seras contrôlé, administré, surveillé, amendé, enrégimenté un peu plus que tu n’es déjà. Cela fait longtemps que l’on veut ta mort, recherches bien l’origine de tes maux. La protection des rois de France a laissé place aux massacres révolutionnaires de 1789 que l’on a fêté il y a quelques temps…

SURVIVANT

Les principes rousseauistes furent imposés avec pas mal de sang de tes pères, t’en souviens-tu ? Après les armées de métier des rois qui laissaient tranquille le paysan dans sa terre, la conscription révolutionnaire arracha la jeunesse des champs pour la faire mourir au bout du monde au nom de ses principes destructeurs. Ce que dénonçait magnifiquement Anatole France :
« La honte des Républiques et des Empires, le crime des crimes sera toujours d’avoir tiré un paysan de la paix de ses champs et de sa charrue et de l’avoir enfermé entre les murs d’une caserne pour lui apprendre à tuer un homme ».
Je parlerai une autre fois de l’obstination républicaine à envoyer le maximum de paysans se faire tuer à l’occasion des guerres fratricides qui jonchent depuis deux cent ans notre histoire nationale. L’exode rural et les massacres lors de tes sursauts de mécontentement. L’affaire du camp de Conlie en 1870 ou comment tuer cent mille Bretons. Le soulèvement des viticulteurs le 11 mars 1907…Les gouvernements successifs en passant par de Gaulle : « Quand il n’y aura plus que 10% d’agriculteurs, tout ira bien». Frères paysan, gardien et défenseur de notre environnement, ne soit plus dupe, étudies ton passé et ouvre les yeux. Davy de Virville disait :
« si chaque paysan connaissait seulement cinq degrés de sa généalogie, la république aurait vécu ; la légende de la misère du Peuple Français avant la Révolution s’écroulerait comme un château de cartes».
Ta disparition est donc programmée de longue date par ceux là même qui réclament ton bulletin de vote. La satyre veut que tu mettes au pouvoir ceux qui te détruiront. Lénine disait :
« Il faut arracher le paysan à l’idiotisme de la vie des champs».

On te taxe, puis on te surtaxe, puis tu dois jeter ton lait, puis tuer tes vaches, arracher tes vignes. Ils te disent d’arrêter de cultiver, de laisser la terre en friche mais alors ! « Ces hommes là ont détruit douze millions de paysans. Ils ont pollué les rivières, désertifié les campagnes et saccagé les paysages faits par dix mille ans de civilisation agraire. Ils font vivre l’enfer aux animaux torturés aux hormones, gavés aux farines et enchaînés en batteries. Ils renvoient à la friche les champs, empoisonnent doucement les gens avec de mauvais aliments et acculent à la disparition le peuple des paysans. » (J.C. Martinez) Quand la République ne peut t’éliminer directement, elle le fait en douceur, « légalement », de peur qu’un jour le Chouan (« Les chouans poussent un raid à Tours », Libération 21/09/90) qui est en toi se réveille et prenne sa fourche ou sa faux contre « ces poux qui nous courent sur le ventre » (l’objectif socialiste pour 1995, était l’abaissement de 7 à 3% de la population active paysanne)

COMMENT EN SORTIR

L’agriculture vient du fond des âges. Elle a traversé les siècles en passant par de grands ministres protecteurs comme Sully : « Labourages et pâturages sont les deux mamelles de la France » et de grands rois responsables qui comprenaient l’importance et l’honneur d’une fonction comme celle de nourrir son prochain. Les solutions existent et dépassent les quelques soins que peuvent prodiguer des hommes courageux sur ce corps bien exsangue qu’est notre terre de France. Une saine politique ne se fait pas sur un an, cinq voir dix mais sur plusieurs générations c‘est pour cela qu’il faudra un homme qui connaisse son métier comme tu connais le tien ami Paysan et dont le fils succédera à la tache comme tu voudrais que le tien le fasse s’il y avait de l’avenir dans une terre protégée par ton métier. Un homme qui ait le souci, en bon père de famille, de transmettre en bon état, un héritage rentable et florissant et non démembré par les odieuses lois de successions et le racket fiscal.
Tout comme toi, mais à plus grande échelle, à la sueur de son front et parfois traversant de dures épreuves et des souffrances, il a rassemblé des Terres. Il n’est pas facile de diriger une ferme ou une exploitation. Il est plus difficile de diriger un grand pays. Il faut donc aller plus loin qu’un changement de gouvernement car le vice est dans le système. Il ne s’agit pas d’un retour en arrière mais comme disait Léon Daudet, tout rêve d’un malade est de retrouver son état précédent la maladie qui était la santé. Il nous faut un homme compétent et indépendant des combines électorales, s’appuyant sur de véritables groupements professionnels autonomes. Une réelle représentation paysanne constituée par des paysans gérant tout ce qui touche leur métier. Il faut décentraliser véritablement notre pays devenu un gaufrier. Eclater les services sociaux d’allocations et de sécurité sociale pour les répartir entre les groupements professionnels qui les géreront mieux.

LES REPUBLIQUES ROYALES

Retrouver le principe de subsidiarité chère à la doctrine chrétienne. Les paysans doivent seuls décider de ce qui est bon pour eux en collaboration avec les associations de consommateurs. Ils doivent gérer leurs intérêts, leurs organisations professionnelles et sociales. Il faut sortir de toutes les combines politicardes qui étouffent notre pays et se libérer de l’abominable loi de succession qui vole et détruit le patrimoine constitué par le travail de nos pères. Nous vivons dans le royaume d’absurdie. Imagines le principe électif imposé à l’autorité paternelle…Imagines l’instituteur, le postier et le mécano voter sur le meilleur moyen de gérer ta terre ? C’est pourtant comme cela que nous vivons et vers lequel nous allons. Imagine les catastrophes accumulées depuis deux siècles à une nation si puissante et si riche jadis et détruit par ce système illogique et destructeur. La France lumière de l’Occident est devenue le parent pauvre de l’Europe. L’expérience pour la Terre vaut aussi pour le gouvernement d’un pays.
Il faut à la France un homme qui sache dire non aux bureaucrates européens ayant décidé ta disparition. Un homme, chef naturel, sûr de la continuité de son pouvoir pour l’accomplissement d’une longue restauration et renaissance de l’agriculture de France. Cet homme, c’est celui que tu accompagnas jadis, pour battre les mauvais seigneurs et qui malheureusement sont revenus aujourd’hui pour t’anéantir. Seras-tu prêt à renouer ce pacte avec lui pour te libérer de nouveau. « Peuple et Rois sont de droits divins » (Marcel Jullian)

Un capétien, fier descendant de ceux qui firent, avec ton concours la France dans sa richesse, sa diversité et sa grandeur. Dans ses veines coule la même sève séculaire, le sang de la terre. Qu’attends-tu pour le faire revenir ?
« Quand l’ordre n’est plus dans l’ordre, il faut qu’il soit dans la révolution. Et la seule révolution que nous envisageons est la révolution de l’ordre »
R.Aron et A.Daudien (1933)

Frédéric Winkler

Un agriculteur face à la république antisociale

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°12)

Voici l’intervention d’Antoine, agriculteur « non conformiste », lors du banquet Camelot du 21 mars 2010, expliquant aux auditeurs, la lutte et la résistance du monde agricole face aux diktats européens et aux contraintes arbitraires fiscales de l’État Républicain. Il nous montre par des exemples précis que l’agriculture devait être traditionnelle, donc biologique et que pour durer, seule une organisation paysanne autonome, voire corporative, sous le Roi, sauverait notre pays…

« …c’est pour parler d’agriculture bio, et des problèmes que je rencontre en tant que producteur non conformiste. Alors, j’ai une trentaine d’hectares, on travail en famille, avec mon fils aîné maintenant, et puis j’ai maintenant dix enfants depuis huit jours. (Applaudissements)

Ce qui se passe, c’est qu’une famille qui vit plus ou moins en autarcie, qui vit en famille, qui travaille en famille et qui pratique une agriculture non conventionnelle, on les laisse pas passer comme ça et se développer. Alors les gros problèmes que je rencontre actuellement, c’est des abus, pour moi se sont des abus de pouvoir, des contrôles répétés des agents des fraudes. Ça m’a valut un tribunal correctionnel par ce que je les ai renvoyé de chez moi. Mais après deux heures de discussions, attention, je ne les ai pas renvoyé froidement, et sans vulgarités, je me suis reproché de rien de ce que je leur avais dit. Et ça m’a coûté une correctionnelle, voilà, et je me suis très bien défendu. Et là une institution conventionnelle, c’est le mot que j’utilise tous les jours, parce que vous savez la révolution n’est pas terminée, vous le savez de toute façon, mieux que moi, et une institution conventionnelle qui veut me faire payer une taxe sur les récoltes : ça s’appel le comité économique, qui veut faire payer 1euros 92 par tonne récolté.

Alors moi, ils m’ont relevé depuis plusieurs années, ils m’ont relevé des rendements comme l’agriculture intensive de 40T/hectare. Ils m’ont dit tout d’un coup, vous nous devez 12 000 euros. Voilà ! Alors ça c’est au tribunal en ce moment. Tout est faux, c’est basé sur des abus, des calomnies même. Mais ils sont en train de gagner le tribunal, là j’ai fait appel et j’ai toujours pas retrouvé un bon avocat pour me défendre, et puis c’est tellement compliqué. On voit que l’agriculture, elle a vraiment besoin d’être prise en main par elle même. J’allais dire, on peut dire le mot ici, par un esprit corporatif, il faut des corporations paysannes, surtout pour l’agriculture. Parce que l’agriculture, c’est quand même une activité – l’agriculture bio notamment – la plus utile qui soit, comme activité humaine pour la santé. La santé de l’homme, la santé de l’environnement, pour maintenir les emplois ruraux, et puis après ça fait développer, comme le faisait si bien à l’époque Sully, le transport, l’industrie, le commerce, tous ça, ça va ensemble. Et malheureusement l’agriculture conventionnelle à l’heure actuelle, elle fait tourner surtout les fonctionnaires qui sont contre l’agriculture et contre la France.

Alors il y a des exemples que je pourrais vous citer au niveau de la crise agricole, par exemple il y a une politique d’arrachage de pommiers depuis 15 ou 20 ans, parce qu’on disait qu’il y avait surproduction de pommes, il fallait arracher des pommiers pour favoriser la vente des fruits, pour ceux qui étaient en place, pour maintenir l’arboriculture. Chirac s’en ait servi pour sa campagne électorale paraît-il, parce que moi je ne m’occupe pas de ça, mais il paraît qu’il s’était servi de la pomme en disant : « mangez des pommes et ça ira mieux ». Ça voulait dire quand même que, on sait le rôle important de consommer des fruits français. Alors c’est indispensable de consommer des fruits français, et de consommer des fruits bios, ça fait parti d’un geste quotidien, militant, pour le retour de la monarchie.

Parce qu’en tant qu’agriculteur bio, je ne sais pas si je suis agriculteur bio en premier, ou monarchiste en premier, parce que l’un ne va pas sans l’autre à mon niveau, et si on souffre à l’heure actuelle, c’est vraiment tout ce qui concerne la fiscalité, tout ce qui concerne les contrôles sur les exploitations agricoles….Alors moi je suis encore un peu indépendant, parce que je le gère comme ça, mais les agriculteurs sont manipulés par le bout du nez, et tant qu’on aura toutes ces politiques européennes, mondialistes, il n’y a pas de sécurité alimentaire au niveau de la qualité, de la quantité, on peut même prévoir des années de famine avec ce genre de politique.

Et donc on attend vraiment un Roi qui soit un bon père de famille et un bon paysan pour sauver l’activité agricole. »