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L’ordre, mais quel ordre ?

Dans son intervention télévisée de lundi dernier, le président Macron a évoqué les soucis actuels, comme le rappelle Rémi Godeau dans les colonnes du quotidien L’Opinion, mardi 25 juillet : « Interrogé lundi sur les leçons qu’il tirait des émeutes urbaines, Emmanuel Macron ne s’est pas perdu en explications sociologiques et a répondu d’un seul mot, répété trois fois : l’ordre. Pour atténuer les accents autoritaires de l’injonction, il a précisé : « Notre pays a besoin d’un retour de l’autorité. » ». En somme, il n’a fait que reprendre le sentiment profond et le vocabulaire de ce que l’on peut nommer, sans emphase et sans risque de malentendu le pays réel, ce pays qui n’est pas celui des officines politiques ni des grandes entreprises mondialisées, des groupes idéologiques ni des replis communautaristes ; ce pays réel qui est celui des Français enracinés ou intégrés, travaillant, vivant et aimant en France, dans une pluralité qui se reconnaît une unité supérieure, ce « plus vaste des cercles communautaires qui soient (au temporel) solides et complets) » qu’est la nation, « famille des familles » et cité historique…

« L’ordre, mais quel ordre ? », interrogeait Gérard Leclerc dans l’un des premiers numéros de la Nouvelle Action Française, au printemps 1971 : la question reste toujours actuelle et, surtout, fondamentale. Ce que confirme le criminologue Alain Bauer dans Marianne (20-26 juillet 2023) en rappelant que tout ordre n’est pas forcément bon, et qu’il y a peu, parfois, de l’ordre à sa caricature, déformation profonde de son sens exact : « Le principe de réalité gagne toujours (…). L’ordre aussi. Mais pas n’importe lequel. Ordre criminel, ordre autoritaire, ordre républicain. Il y aura une puissante réaction citoyenne contre la dégradation des conditions de sécurité. Mais nul ne sait encore quel ordre s’imposera. » Déjà, dans nombre de lieux dits de « non-droit », ce sont les clans de trafiquants de drogue qui semblent fixer les nouveaux cadres de « leur » ordre, allant jusqu’à organiser des activités ludiques pour les populations de « leur » territoire quand, dans le même temps, ils structurent véritablement l’écosystème économique et social du lieu concerné, à leur indigne profit. Quant à la tentation de l’autoritarisme, elle répond surtout à un sentiment d’abandon des populations par les élites protégées dans leurs centres-villes. Reste ce que M. Bauer nomme « l’ordre républicain » qu’il conviendrait de renommer l’ordre civique, ce qui serait plus juste et moins ambigu, d’autant plus que, à bien y regarder, c’est bien la République elle-même qui est la principale cause du désordre et de l’insécurité actuelles, par sa démagogie et son inconstance. Un Etat dont la magistrature suprême est régulièrement l’objet de disputes d’ambitieux pour en prendre le contrôle quinquennal peut-il incarner durablement, civiquement et humainement l’ordre nécessaire et juste ?

« L’ordre est la marque de la civilisation, la preuve manifeste que les individus ont soumis leurs passions aux mesures de la raison et qu’entre eux règne la concorde qui seule fonde le bonheur des cités. Il est donc un bien suprême. A sa qualité se juge le degré d’humanité d’une époque ou d’un peuple. » (1) Or, pour que cet ordre soit, encore faut-il un Pouvoir politique qui le permette, le garantisse et le pérennise, même si l’ordre ne peut évidemment pas se réduire à la seule dimension politique : puisque la République n’y parvient plus, ou pas autrement que par le déni (le meilleur moyen de ne rien résoudre du tout, en fait, tout en en donnant l’impression ou, plus exactement, l’illusion) ou par une violence d’Etat maladroite et, surtout, démesurée (comme au moment du soulèvement automnal des Gilets Jaunes en 2018, entre autres), sans doute est-il temps, à nouveau, de reposer la question institutionnelle. Arnaud Dandieu, jeune non-conformiste des années 1930, avait inauguré une formule que nombre de ses contemporains et successeurs allaient aussi faire leur : « Quand l’ordre n’est plus dans l’ordre, il est dans la révolution ». Encore faut-il que cette révolution, elle aussi, ne soit pas la caricature sanglante du retournement, de ce basculement nécessaire vers « autre chose que ce qui domine présentement », et qu’elle soit cette instauration d’un ordre qui, pour notre pays, ne peut être que politique d’abord et évidemment éminemment français. Plus encore qu’une révolution royaliste (qui peut être un passage sans être une obligation), c’est d’une révolution royale dont la France a besoin… Car c’est aussi par le « haut » que peut se faire la révolution politique qui vise à concilier, par la claire définition de l’Etat central et de ses attributions comme de ses limites, l’ordre et les libertés : l’ordre sans lequel les libertés sont impuissantes ; les libertés sans lesquelles l’ordre est indigne.

Jean-Philippe Chauvin





Notes : (1) : Gérard Leclerc, dans la Nouvelle Action Française, numéro 3, avril 1971.



Liberté d’expression pour les royalistes !

Le Groupe d’Action Royaliste est une structure royaliste indépendante de toutes les organisations royalistes, et il est très attaché à cette indépendance. Il revendique une part de l’héritage des Camelots du Roi, et soutient toutes les initiatives royalistes utiles au bien du pays, des peuples de France et de leur patrimoine historique.


Or, La préfecture de police de Paris vient d’interdire deux manifestations royalistes de l’Action française prévues en cette fin de semaine, un colloque annoncé samedi et le traditionnel cortège de Jeanne d’Arc que l’AF organise depuis plus d’un siècle. Les motifs invoqués pour cette double interdiction sont absolument délirants et extrêmement inquiétants pour qui est attaché à la liberté d’expression et de réflexion : ainsi, certains thèmes abordés par le colloque pourraient menacer l’ordre public… En somme, la préfecture de police vient de rétablir le délit d’opinion, en toute tranquillité !


En ces circonstances particulières, le Groupe d’Action Royaliste apporte tout son soutien à l’Action française-Restauration Nationale, et continuera à rappeler à la république que « la liberté, ça ne se renifle pas. La liberté, ça se respire ! ». Et, puisque c’est un cri séditieux pour la préfecture de police de Paris, les militants, compagnons et sympathisants du GAR vont tout de même le répéter, que cela plaise ou non au préfet de police : vive le roi ! ⚜️

Histoire des libertés sociales :

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Depuis des années l’historiographie officielle, Gauche en tête, sous la complaisance servile d’une « droite » molle, maintient la légende d’une libération sociale, fruit d’années de lutte consommées par ses idées ! Les travaux de Maître Murat et d’autres permirent de remettre en lumière la réalité sur ces acquisitions sociales, que nous bénéficions aujourd’hui. Les grands noms comme les dates sont retranscrits et vérifiables pour tout esprit curieux, en quête de vérité. Le lecteur sera alors devant cette épopée, ces aventures d’une poignée d’hommes oubliés, parce que contraire à l’idéologie dominante du « prêt à penser ». Ils forment cette permanence historique de l’alliance entre l’aristocratie et le peuple nous venant du fond des âges. Cette étude représente une approche permettant de comprendre ce qui fait l’esprit Français et le sens communautaire qui permit de traverser les écueils des drames historiques comme de survivre aux idéologies mortifères qui nous gangrènent encore aujourd’hui. Notre passé est une base de travail afin de comprendre notre présent pour anticiper l’avenir et c’est nous, comme le disait Bernanos, qui faisons cette histoire.

Notre jour viendra !

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Quel doit être le rôle de l’Etat ?

Que sera, que pourra être la Monarchie royale à venir ? C’est une question maintes fois entendue et à laquelle il n’est pas toujours facile de répondre, ne serait-ce que parce que les royalistes en sont réduits, malheureusement, à évoquer la théorie sans savoir si l’histoire confirmera, au moins, l’espérance d’une nouvelle instauration royale. De plus, s’ils se moquent des promesses électorales (et surtout électoralistes), ce n’est pas pour en rajouter ! Néanmoins, ces précautions étant évoquées, il serait tout aussi néfaste d’attendre « le moment bienheureux venu » pour, alors, découvrir un programme ou improviser : une « prise de pouvoir », quelles qu’en soient les formes, s’envisage et se prépare, en-deçà et au-delà du moment même.

La Monarchie royale sera-t-elle un « Etat minimal », comme le vantait une affiche ancienne de la Nouvelle Action Française longtemps aperçue sur les murs de la Fac de Droit de Rennes ? (1) En fait, depuis déjà bien longtemps, je me réfère à ce qu’en disait Maurras avec lequel, pour ce coup-là, je suis en plein accord (2) : « Que les neuf dixièmes de l’espace stérilisé par l’Etat dit moderne soient nettoyés d’occupants sans qualité ni utilité. Que cet Etat administrateur et gérant universel vide les vastes lieux qui ne lui appartiennent pas. Et qu’il rentre vite dans sa légitime fonction de haut arbitre et de président lointain, de simple contrôleur et de suprême conducteur. Notre essentiel vital, qui est de ne pas être envahis, nous a contraints à concentrer les pouvoirs confédéraux et fédéraux, disons mieux nationaux, dans l’enceinte de l’unique Etat royal. Alors, décentrons tout le reste. Que tout ce qui n’est pas nécessaire à cette autorité protectrice de la sûreté nationale revienne donc à chacun de ses maîtres normaux : provinces, villes, pays, villages, métiers, associations, corps, compagnies, communautés, Eglises, écoles, foyers, sans oublier la personne d’aucun de nous, citoyens et hommes privés. Tout domaine que l’Etat s’est approprié indûment doit être redistribué entre tous, dans la hiérarchie de la puissance et des compétences de chacun. » En quelques mots, voici le programme de la décentralisation qui nous rappelle la fameuse citation du même Maurras, « La France intégrale, c’est la France fédérale », que l’Action Française du début des années 1990 avait renouvelée avec sa campagne « Monarchie fédérative ». Mais, au-delà de ce message décentralisateur (3), il importe de saisir ce que dit Maurras et qui me semble correspondre à l’impérieuse nécessité de « laisser vivre » la pluralité française (condition sine qua non de la pérennité du sentiment d’appartenance à la France), et à celle, non moins impérieuse, de « désétatiser l’Etat » sans le défaire.

L’Etat républicain contemporain est devenu ce « Pouvoir » anthropophage que Bertrand de Jouvenel craignait et dénonçait, d’autant plus qu’il avait pu, en les années 1930, paraître céder aux sirènes totalitaires. L’Etat est partout sans être, parfois, ni efficace ni convaincant : la récente crise sanitaire a montré les insuffisances de la politique de Santé publique, minée par des stratégies publiques de court terme et par une administration parfois kafkaïenne et de plus en plus intrusive grâce aux moyens de contrôle numérique (et au numérique tout court…), qui nous transforment en numéros puis en grilles labyrinthiques de codes. L’Etat, qui devrait être « service et serviteur », est devenu, un peu plus encore, « maître et tyran » : s’il est de bons maîtres, il n’est que des tyrans mauvais, de ces Créon parfois de « bonne foi » (ce sont souvent les plus terribles, au regard de l’histoire…) qui parlent de « bonheur » et veulent le rendre « obligatoire », à l’instar d’un Saint-Just, idéologue et praticien de la Terreur des années 1793-94 (4).

L’Etat-tout (ou « total », tel que les républicains des années terribles de la Révolution le concevaient, au nom d’une notion abusive de la « volonté nationale sans limite ») est néfaste quand le Tout-Etat ne l’est pas moins ! Ce dernier peut bien s’appeler « Etat-providence » (hommage du vice à la vertu, diraient quelques catholiques taquins…), cela ne change rien à l’affaire. Néanmoins, il n’est pas interdit de penser, qu’en un temps donné, l’intervention massive de l’Etat dans l’économie et pour des raisons éminemment circonstancielles (la reconstruction nécessaire après la Seconde Guerre mondiale, particulièrement), n’a pas forcément été inutile ni inappropriée : au-delà des excès de l’époque et des parements idéologiques de la politique menée à partir des projets du Conseil National de la Résistance, les mesures prises en ce temps particulier, si elle a aussi abouti à l’imposition du modèle de la Société de consommation dont il n’est pas certain qu’il faille forcément se féliciter (5), ont permis à la nation française de « refaire de la force » et d’assumer son rôle devant l’histoire et dans le monde durant quelques décennies tandis que ses populations y trouvaient tout de même quelques avantages et une prospérité qui faisait oublier les rigueurs des temps passés et lui donnait une espérance bienheureuse !
Mais ce temps de l’Etat-providence est aussi celui de notre endettement massif, particulièrement depuis les années Giscard d’Estaing (celles du renoncement à la politique d’indépendance nationale ?), endettement qui, aujourd’hui, condamne (si l’on ne fait rien) les générations nouvelles à être toujours débitrices et donc esclaves des féodalités économiques créancières de la France ! Si une certaine Seisachtheia (6) est possible (voire souhaitable autant que nécessaire, y compris moralement), elle ne suffira pas, seule, à assurer un avenir prospère aux citoyens et à la nation. C’est là tout l’enjeu et l’intérêt de « désétatiser l’Etat » et de sortir du Tout-Etat sans renoncer à l’Etat lui-même, essentiel serviteur et directeur de la nation.

Alors, quelle place légitime et utile pour l’Etat dans la société contemporaine ? Si l’Etat joue un rôle d’incitateur et assume un certain soutien des forces d’initiatives économiques sans se mêler des affaires elles-mêmes ; si l’Etat facilite la vie des entreprises et permet, par une législation adaptée, l’essor de certains secteurs ou industries stratégiquement importants pour le pays tout entier ou pour quelques parts de celui-ci, selon les « traditions » économiques et socio-professionnelles des provinces ou des localités ; si l’Etat joue un rôle de protection des activités françaises (entre autres sur le plan national et face à la concurrence mondiale parfois indélicate et immorale) et favorise, sans y intervenir directement, l’organisation des secteurs et des acteurs économiques et sociaux ; s’il mobilise les énergies et les compétences (et, éventuellement, favorise leur formation et leur information) dans le cadre d’une véritable « mise en ordre » de l’économie nationale pour affronter les défis de la mondialisation ; s’il intervient, au niveau national comme international, pour rappeler les devoirs sociaux des dirigeants d’entreprise et des actionnaires… Il est possible alors de considérer qu’il est dans son rôle politique de préservation et « d’incitation à la prospérité » de l’armature économique et sociale du pays, et qu’il tient sa place de « Chef protecteur » de la nation et de ses citoyens. S’il veut tout contrôler et réglementer sans fin ; s’il se veut autant maître d’école que grand « aspirateur » fiscal, au risque de décourager l’esprit de liberté et d’initiative (en particulier chez les jeunes créateurs ou inventeurs) ; s’il se comporte en Etat-nounou, déresponsabilisant les uns et les autres, et distribuant sans compter un argent qu’il finit par ne plus avoir, juste propriétaire des dettes qu’il ne cesse d’aggraver… Il n’est plus alors qu’un « Grand Frère » sourcilleux et inquiétant qui organise la vie de tout un chacun sans égard pour les libertés sociales comme pour les équilibres économiques : n’est-ce pas ce qui, aujourd’hui, domine (même si accuser le président et son gouvernement de tous les maux qui les précédent largement serait injuste, au double sens de ce qualificatif) dans la pratique de la République libérale et social-démocrate contemporaine (macronienne, depuis 2017), tout en accélérant la dépossession industrielle et la déresponsabilisation sociale des plus aisés (dirigeants et actionnaires) ?

D’où la nécessité d’une Monarchie royale pour concilier « le minimum d’Etat pour le maximum des libertés » : l’un ne peut aller sans l’autre, mais, dans cette formule politique, c’est l’Etat qui est la condition politique des libertés, sans en être le « surveillant » intrusif et sévère…



(à suivre)




Notes : (1) : Le texte exact de l’affiche en question était (je cite de mémoire) : « Etat-minimum, liberté maximum », et elle était collée par les jeunes militants rennais de la NAF, à la fin des années 1970.

(2) : Je ne suis pas maurrassien, mais je ne suis pas de ceux qui se bouchent le nez à son évocation : je sais ce que je dois à Maurras et, sur de nombreux sujets, je le cite sans hésitation, ce qui ne m’empêche pas d’être violemment opposé à certains de ses propos qui, à bien y regarder, ne font honneur ni à son intelligence ni à l’école de pensée dont il a été l’incomparable animateur et « excitateur d’idées ».

(3) : Un message fort actuel au moment où le président de la Région Grand-Est, création artificielle de la République hollandiste en 2015, conteste la volonté affirmée par nombre d’Alsaciens de reconstituer une véritable région d’Alsace, donc séparée de la structure Grand-Est, et où les manifestations se multiplient en Bretagne pour obtenir le retour de Nantes, ancienne capitale des Ducs de Bretagne, dans le giron de la province armoricaine, au grand dam des jacobins désormais ralliés aux concepts de « mondialisation » et de « métropolisation » et peu soucieux des racines et des terreaux historiques locaux…

(4) : Que l’on ne me fasse pas dire ce que je ne dis pas : je ne considère pas que la République actuelle soit une « tyrannie » au sens terrible et sanguinaire que l’on accole souvent à ce mot, mais au sens symbolique (et premier, en fait) d’un Pouvoir qui s’impose sans respect pour ceux qui en sont ses adversaires ou qui paraissent présenter une alternative à celui-ci. Si les oppositions existent et peuvent s’exprimer dans notre pays (et c’est heureux !), leur champ d’application et de « faisabilité » se restreint de plus en plus, et la possibilité d’un changement ne s’envisage que comme une alternance (qui ne remet pas en cause les fondements du Pouvoir contemporain) et non plus comme une véritable alternative ou « renouvellement » (retournement ?) du paysage idéologico-politique…

(5) : La Société de consommation, que le philosophe traditionaliste Marcel de Corte repérera comme menant, en définitive, à la « dissociété », est véritablement née et s’affirme dans les années qualifiées par Jean Fourastié de « Trente Glorieuses » et qu’il n’est pas déplacé de rebaptiser « Trente Ravageuses » (référence au livre de Barjavel) au regard de ses dégâts environnementaux dont nous payons, aujourd’hui mais encore moins que demain, la note particulièrement salée… Sans oublier ces nouvelles dépendances qu’elle créée et entretient, autant sur le plan technique que purement ludique : le vieil adage impérial romain « Panem et Circenses » (traduit par « Du pain et des jeux ») pourrait figurer sur les frontons des lieux de Pouvoir aujourd’hui sans choquer outre mesure la réalité…

(6) : La Seisachtheia est la politique pratiquée par Solon il y a 2.500 ans : elle signifie « la remise du fardeau » et a consisté en l’abolition des dettes des paysans pauvres d’Athènes, une mesure qui a été l’une – mais pas la seule – des principales causes de la prospérité de la cité grecque au Ve siècle avant Jésus-Christ…

LE LIVRE NOIR DES REPUBLIQUES EN FRANCE – 2

On nous enseigne que ce qui s’oppose aux dictatures et à l’oppression, c’est forcément les républiques, les démocraties et les Droits de l’Homme. Pourtant lorsque l’on fait le bilan de ce qui a été fait au nom de cette sacro-sainte trinité, on ne peut s’empêcher de constater qu’elle s’apparente cruellement, à une forme de dictature qui ne veut pas dire son nom…

Ce que vous allez lire dans ce livre n’a rien de conformiste. Le but étant d’apporter à toute intelligence curieuse et critique, ce que les médias et l’éducation nationale vous cachent dans un but idéologique afin de mieux vous déraciner et vous manipuler.
Ces dossiers furent traités avec sérieux et rigueur dans le cadre de la création de vidéos, afin de mieux mettre en lumière ce que l’histoire nous enseigne sur l’aspect destructeur du régime républicain en France.
Pour ceux qui seront sceptiques à la lecture de ces dossiers contenus dans ce livre, nous vous invitons à faire vos propres recherches avant de formuler toute critique inutile !

SOMMAIRE : L’obscurantisme des « Lumières » – Les Femmes face à l’obscurantisme des « Lumières » – 1914-1918 l’épuration républicaine – 1914-1918 la république contre les trônes – L’Homme nouveau, un projet abject des régimes totalitaires – La Vè république, fossoyeuse de la France – Architecture et urbanisme – Les ravages des idéologies de gauche – L’immigration, le néo-esclavagisme des mondialistes – La lutte républicaine contre le complotisme – France/États-Unis l’alliance impossible – Gloire et défense de notre langue française – La république expliquée par ses enfants

L’épopée miraculeuse de Jeanne d’Arc :

« Nous ne sommes qu’à l’aube des jours qui verront s’accomplir, indéfiniment, sa mission. »

      Gabriel Hanotaux – Jeanne d’Arc (1911)

« Il y a grande pitié au Royaume de France », disait l’Archange St Michel à Ste Jeanne d’Arc alors que la France paraissait perdue, entre la folie de son roi Charles VI et l’invasion anglaise devenue inéluctable. Nous sommes en pleine Guerre de cent ans en l’an de grâce 1429. A cette époque, le sort du Royaume de France ne tenait plus qu’à la ville d’Orléans. A ce stade catastrophique de la guerre, si Orléans tombe, c’est la France entière qui disparaît sous le joug de la couronne britannique et ceux-ci pouvaient envahir les territoires du sud de la Loire encore fidèles à Charles VII… D’autre part, la chevalerie française en cette année 1429 n’avait plus vraiment la fougue et le moral d’acier de jadis. La cruelle défaite française d’Azincourt, le 25 octobre 1415, avait ruiné pour longtemps tout espoir de reconquête, et les défaites successives depuis cette bataille l’ont bien démontré.

C’est dans ce contexte assez désastreux du Royaume de France que débutera la glorieuse épopée de la Sainte Pucelle. Nous n’allons pas faire un exposé sur toute sa vie, mais seulement reprendre des épisodes de son miraculeux parcours, afin de mettre en évidence les enseignements qu’elle laissa aussi bien à ses contemporains qu’aux générations futures…

A l’âge de 13 ans, elle eut une apparition de Saint Michel sous l’apparence d’un chevalier, de Sainte Marguerite et de Sainte Catherine. L’archange et ses deux saintes lui ordonnèrent de conduire le dauphin à Reims pour le faire sacrer et de « bouter les Anglais hors de France ».

Mission qui, pour être politique, n’en est pas moins, pour elle, religieuse. Ses « voix » se font de plus en plus insistantes.

D’abord traitée de folle, elle est enfin prise au sérieux. C’est alors que débute l’aventure guerrière.

(suite…)

Jehanne ou l’alouette de notre espérance :

Résumer Jehanne dans ses perceptions en quelques lignes, il suffirait de reprendre Léon Bloy, la défaite de Rouvray annoncée à Baudricourt, la désignation de l’endroit exact de l’épée dans l’église de Sainte Catherine de Fierbois, son réveil en pleine nuit, de porter secours aux Français près de la bastille de Saint-Loup… Jeanne prédisant la mort d’un soudard l’ayant insulté sur la route de Chinon, le soir même où il se noie, à Orléans la noyade de Glasdale qu’elle annonce : « il mourra sans saigner ». Elle prévoie ses propres blessures, la délivrance d’Orléans qu’elle date au dimanche 8 mai, fête de l’Apparition de Saint-Michel, en 4 jours après sept mois de siège ! De même qu’elle décrète les victoires de Jargeau, de Patay et la prise de la ville de Troyes. Sans parler de l’annonce du couronnement de Reims, de la prise de Paris, dans un délai de sept ans et du départ définitif des Anglais. Bref sans parler qu’elle comprend la première, la géniale utilisation de l’artillerie en campagne alors que celle-ci était seulement utilisée jusqu’à ce jour pour les sièges ! Elle voyait même son terrible destin, elle serait faite prisonnière avant la Saint-Jean…

Nos raisons contre la république – 2 :

Ce que vous allez lire dans ce document n’a rien de conformiste. Le but étant d’apporter à toute intelligence curieuse et critique, ce que les médias et l’éducation nationale vous cachent dans un but idéologique afin de mieux vous déraciner et vous manipuler.

Les dossiers présentés dans ce document sont sans logique chronologique et ont été rédigés indépendamment les uns des autres. En conséquence, ne soyez nullement surpris de la répétitivité de certains paragraphes ou citations pouvant apparaître d’un dossier à l’autre !

Ces dossiers furent traités avec sérieux et rigueur dans le cadre de la création de vidéos, afin de mieux mettre en lumière ce que l’histoire nous enseigne sur l’aspect destructeur du régime républicain en France.

Pour ceux qui seront sceptiques à la lecture de ces dossiers contenus dans ce document, nous vous invitons à faire vos propres recherches avant de formuler toute critique inutile !

Bernanos, pèlerin de l’absolu :

Voici quelques lignes de Bernanos, pèlerin de l’absolu :

« Il n’est aujourd’hui qu’un seul problème, rendre aux hommes une signification spirituelle, faire pleuvoir sur eux quelque chose qui ressemble à un chant grégorien » A. de Saint Exupéry, lettre au général X
« J’ignore pour qui j’écris, mais je sais pourquoi j’écris, j’écris pour me justifier. Aux yeux de qui ? Je vous ai déjà dit, je brave le ridicule de vous le redire. Aux yeux de l’enfant que je fus… » Georges Bernanos (Les enfants humiliés)

Qui est Bernanos ?


« Le scandale n’est pas de dire la vérité, c’est de ne pas la dire tout entière, d’y introduire un mensonge par omission qui la laisse intacte au dehors, mais lui ronge, ainsi qu’un cancer, le cœur et les entrailles » (Scandale de la vérité). Il fut durant toute sa vie, tourmenté par la mort, la peur de l’Enfer, conscient comme tout chrétien, que la mort spirituelle est pire que la mort physique. C’est aussi cette peur de vieillir présente dans la majorité d’entre nous avec particulièrement chez lui comme propre à de nombreux êtres aussi cet idéal de l’enfance restant à nos côtés chaque jour. Cyrano ne l’aurait pas renié dans un monde dominé par le mensonge, la veulerie, l’hypocrisie, la haine et l’ennui… « Depuis longtemps – à cause de ma jeunesse maladive et des précautions qu’on me faisait prendre- je crains la mort… » (à l’abbé Lagrange, mars 1905). On pourrait prêter d’ailleurs à Cyrano ces quelques mots : « juré de nous émouvoir, d’amitié ou de colère, qu’importe ». Bernanos est un croyant comme l’étaient ceux des temps médiévaux qui servaient l’Eglise tout en expliquant bien les limites du temporel et du spirituel, dans la continuité d’un Saint Louis par exemple. A la question de Frédéric Lefèvre en 1931 disant qu’il défendait l’Eglise tout en la critiquant il répondait qu’il était pour le règne de Dieu : « La civilisation parie pour la partie basse de l’homme. Nous parions pour l’autre. Etre héroïque ou n’être plus », « Car la sainteté est une aventure. C’est même la seule aventure » …


Bernanos est un être atypique, de ces chevaliers perdus dans une époque loin de ces idéaux : « Je crois toujours qu’on ne saurait réellement « servir », au sens traditionnel de ce mot magnifique, qu’en gardant vis-à-vis de ce qu’on sert une indépendance de jugement absolue. C’est la règle des fidélités sans conformisme, c’est-à-dire des fidélités vivantes ». Nous connaissons ces angoisses, comme ces doutes mais tout bien réfléchi, qui est dans le vrai ?


Bernanos est touché par le romantisme, somme toute comme beaucoup d’homme amoureux d’une éthique chevaleresque tournée vers le service à autrui. Son adhésion au maurrassisme lui permet de canaliser cette tendance, écoutons Serge Albouy : « Deux tendances antagonistes coexistent en effet chez lui : une tendance « virile », énergique, intransigeante, et une tendance romantique, émotive et hypersensible. Très tôt il confie à son ami, dans des lettres empreintes d’une très grande sentimentalité, ses tendances au « vague à l’âme » et à la mélancolie, sa prédilection pour les « rêveries romantiques », sa sensibilité débordante, son instabilité, sa hantise précoce et permanente de la mort. C’est d’ailleurs probablement cette hantise de la décomposition, transposée au plan des sociétés, qui devait contribuer à donner à la peinture de notre époque, une si sombre coloration. » (Bernanos et la politique).

Ce n’est pas pour rien qu’il rejoint un jeune mouvement politique comme l’Action française naissante, mouvement sans concession contre « le monde moderne », qui choque les vieux milieux royalistes, vivants dans la nostalgie comme dans l’acceptation résigné de la défaite…

Frédéric Winkler

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Libertés N°38 : Pourquoi nous ne sommes pas Bonapartistes ? :

La France vit dans l’habitude d’une contestation permanente, celle des « Gilets jaune », mais pas que. Chaque jour de nouvelles catastrophes économiques frappent notre pays, celles-ci paraissent épisodiques lorsque ce sont de grands ensembles qui sont frappés de délocalisation ou de licenciements mais oublie-t-on que chaque jour, les «petites» professions sont touchées ! Les suicides des agriculteurs, des petits commerçants, de la jeunesse et jusqu’aux forces de l’ordre, ne semblent pas inquiéter un Etat ripoublicain, bien loin des considérations sociales… Alors sur ce fond de détresse quotidienne, parmi des familles en souffrance, des retraités qui peines à vivre de peu, des SDF, bref des Français tout simplement, nous continuerons d’informer, de participer, voir d’aider ce peuple qui est le notre et que nous aimons tant, car « Peuple et Roi » sont de droits divin disait Marcel Jullian. Notre jour viendra !