Alors qu’une récente étude de trois chercheurs états-uniens et mexicain évoquent l’accélération de la sixième extinction de masse des espèces animales sur la Terre,étude sur laquelle il nous faudra revenir et qui appelle des réactions appropriées qui, pour l’heure, ne viennent pas ou restent trop timides, y compris en France malgré la bonne volonté de nombre d’associations et de particuliers, et malgré les tentatives de M. Hulot, il n’est pas inutile de rappeler qu’il n’y a sans doute pas d’écologie constructive ni efficace sans la prise en compte par le politique de cet enjeu vital qu’est la préservation de la nature et de ses différents éléments : c’est ce que, très tôt et malgré la priorité donnée alors à d’autres problématiques, quelques royalistes ont compris et développé à travers des articles et des réflexions dont il n’est pas inutile, en définitive, de rappeler les termes, non seulement pour alimenter les archives du royalisme mais surtout pour en tirer quelques leçons et en montrer toute l’actualité, parfois de toute éternité…
Ainsi, au début 1971, le Bulletin d’AF Reims, supplément local de la revue royaliste étudiante AFU (AF-Université, anciennement Amitiés Françaises Universitaires, fondée en 1955 et disparue en 1973), publiait en première page un grand article titré « L’environnement », article qui résume la pensée écolo-royaliste avant même que le mot d’écologie ne connaisse le succès qu’on lui reconnaîtra ensuite et que Jean-Charles Masson ne théorise, dans les colonnes du mensuel Je Suis Français, publié par l’Union Royaliste Provençale dans les années 1970-1980, la notion de « l’écologisme intégral ». Cet article mérite d’être reproduit intégralement, avec quelques commentaires (en notes), et en rappelant bien qu’il n’est pas écrit aujourd’hui, mais il y a 46 ans…
« Environnement est, ô combien, le terme à la mode ; traduction directe de l’américain, il rassemble en un seul vocable tout ce qui a trait au milieu naturel en relation avec la société humaine. La préservation de ce milieu naturel est indispensable à la survie de l’homme. Le combat pour la défense de l’environnement est le nôtre ; il s’intègre parfaitement dans notre contestation globale du système démo-libéral.
Pendant longtemps, les déchets industriels de toute sorte ont été déversés dans l’atmosphère, dans les cours d’eau, les océans, considérés comme des gouffres sans fond. Aujourd’hui, en bien des points du globe, ces poubelles sont pleines et commencent à déborder. Ainsi les grands lacs américains sont biologiquement morts. L’émotion provoquée par le désastre du Torrey Canyon (1) n’a pas empêché la plupart des pétroliers à vidanger leur soute en pleine mer (2). Des milliers d’espèces animales et végétales ont disparues au cours de ces dernières années (3). Les insecticides utilisés par milliers de tonnes se révèlent être de puissants poisons (4). Les emballages en plastique qui font fureur aujourd’hui ne sont pas réintégrables dans le cycle naturel et continueront à flotter sur les océans pendant des millénaires (5). Tout ceci n’est guère réjouissant et conduit en général le lecteur non informé aux limites de l’angoisse. Essayons d’analyser le problème d’une façon scientifique. On distingue à la surface de la terre deux mondes différents : tout d’abord la biosphère antérieure à l’homme qui est capable de se suffire à elle-même et d’absorber ses propres déchets ; d’autre part, la technosphère bâtie par l’homme qui vit en parasite de la biosphère dont elle se sert à la fois comme source de nourriture et comme dépotoir. Or le délai nécessaire à la transformation des équilibres naturels s’exprime en unité géologique ; la biosphère mourra empoisonnée bien avant de pouvoir « digérer » la technosphère. Pour éviter cette issue fatale, il est nécessaire de favoriser sans retard l’action des mécanismes régulateurs existants et d’arrêter la pollution. Plus précisément, les sources d’énergie propres (nucléaire (6), hydraulique, solaire etc. (7)) doivent être totalement substituées à celles qui conduisent à augmenter le pourcentage de gaz carbonique dans l’atmosphère (8) ; les forêts doivent être reconstituées dans l’état du début de notre ère ; toutes les productions humaines (plastiques, etc.) doivent être biodégradables, c’est à dire pouvoir réintégrer le cycle naturel de transformations. »
Non, vous ne rêvez pas : c’est bien en 1971 que ces lignes ont été écrites et publiées dans la presse royaliste ! Considérez, en les relisant lentement, le temps que la République a fait perdre à la nécessaire préservation de l’environnement, de notre environnement français en particulier… Et que l’on ne nous dise pas, une fois de plus, que l’on ne savait pas ou que rien n’avait été vu, ni proposé comme remèdes : la simple reproduction de cet article royaliste prouve à l’envi que le souci environnemental, souci éminemment politique, était bien présent, en particulier dans les milieux royalistes « traditionalistes »…
Depuis que je suis né, si j’en crois la récente étude du Conservatoire botanique de Brest, « 16 % des espèces de la flore bretonne ont disparu ou sont menacées » : ainsi, une part des couleurs de ma province natale n’est plus que souvenir et certains pourraient croire que je vais me contenter d’une nostalgie rassurante pour apaiser l’angoisse d’un lendemain de moins en moins fleuri. Si, effectivement, je regrette cette jeunesse qui fut la mienne, dans une campagne littorale où l’on pouvait encore trouver quelques tortues dans les champs (qui s’en souvient ?) et des fossés pleins de petites fleurs aujourd’hui remplacés par des trottoirs souvent fort inesthétiques, il faut évidemment voir plus loin, et passer du constat au combat.
Les raisons du dépérissement floral sont bien connues et il n’affecte pas que la Bretagne mais toutes les régions du monde, de façon plus ou moins brutale. Développement d’une agriculture très uniformisatrice par volonté productiviste et pour raison exportatrice, et très chimique, au risque de tuer toute nature sauvage considérée souvent comme inutile ou non commercialisable (donc non rentable) ; drainage des zones humides très riches en biodiversité (et dont les fleurs ne sont à la fois qu’un aspect et un maillon) et disparition des marais ; urbanisation, en particulier touristique et littorale, et surtout rurbanisation et grignotage des campagnes par un béton toujours plus envahissant, accompagné d’un gazon qui ne tolère pas les « mauvaises herbes » et éradique ces multiples petites fleurs qui troublent l’harmonie verdâtre de ces pelouses sans âme…
Que faire face à cette situation ? D’abord, prendre conscience qu’il est possible d’agir et de freiner cette dégradation de la biodiversité florale, et les associations de préservation de la nature comme les pouvoirs publics, locaux ou nationaux, peuvent jouer un rôle d’avertisseur et de protecteur. Cette prise de conscience a déjà eu lieu dans de nombreux endroits de Bretagne où, comme à Lancieux, existent des zones protégées, exemptes d’habitation ou de routes goudronnées, que survolent nombre de papillons multicolores, reflet des fleurs du lieu. Mais il faut évidemment augmenter le nombre de ces zones et inciter agriculteurs et particuliers à conserver des espaces un peu sauvages dans lesquelles fleurissent ces plantes : la replantation de haies, un petit carré de céréales préservé de tout herbicide ou la création (ou la préservation) d’un petit étang, ces choses simples et mille fois répétées en tous les endroits de Bretagne sur de petites ou moyennes surfaces, sans même gêner les activités humaines (mais peut-être plus quelques activités spéculatrices et immobilières…), peuvent permettre une meilleure préservation de la flore locale et, dans le même temps, favoriser le maintien, voire le (re)développement d’une faune aujourd’hui tout autant menacée par les aspects envahissants de la société de consommation.
Le Conservatoire donne lui-même quelques conseils, que Le Télégramme publie dans son édition du 29 juin : « « Nous savons que les prairies naturelles ou les zones humides abritent pas mal d’espèces menacées. Il faut tout mettre en œuvre pour en faire des zones protégées ». A ce titre, le conservatoire de Brest a établi plusieurs stations où des plantes rarissimes sont préservées. « Ces zones sont faciles à gérer. Il suffit de prévenir les propriétaires des terrains. En général, ils se sentent concernés et font tout pour nous faciliter la tâche. Ce qu’on leur demande est simple. Parfois, ça se résume à un coup de volant de tracteur, pour éviter d’écraser la zone ». » Cette responsabilisation sans culpabilisation des agriculteurs, et une bonne information des habitants comme des touristes sont les gages d’une heureuse diversité naturelle.
Sans négliger le rôle que peuvent jouer l’État et les autorités publiques locales dans l’achat et la gestion de zones plus vastes (et pas seulement littorales) destinées à mettre en œuvre des politiques de réintroduction et de reproduction d’espèces aujourd’hui en grand danger de par leur proximité avec des zones trop urbanisées ou trop polluées. S’il est bien certain que la Monarchie disposerait d’un atout privilégié pour l’écologie en enracinant une politique environnementale dans le temps long de la continuité dynastique, n’attendons pas pour agir et soutenir toutes les initiatives qui favorisent le maintien et le renouveau de la biodiversité florale comme animale !
Et gardons à l’esprit que « le désespoir en botanique est une sottise absolue » : une leçon d’espérance qui peut être étendue à d’autres domaines, bien sûr…
Bernard de Clairvaux disait : « Je n’ai d’autres maîtres que les hêtres et les chênes. Les arbres et les pierres vous apprendront ce que les maîtres ne sauraient enseigner. »
A ce jour malheureusement, c’est l’homme qui impose à la nature sa logique liée pour sa part à celle de l’argent-roi ! L’homme imprégné d’anthropocentrisme depuis la chute du christianisme, s’est cru obligé de mettre en esclavage la nature elle-même. Mais à trop vouloir jouer les apprentis sorciers, tôt ou tard cela se retournera contre nous. Car comment lutter face à plusieurs millions d’années d’instinct de survie et d’adaptation ?
Notre combat à tous doit se faire dans la mise en œuvre de la future révolution énergétique de notre France de demain, celle du lys écologique. Et au-delà même de notre pays, au service de notre mère la Terre !
La question environnementale n’a pas été beaucoup évoquée durant cette campagne, encore moins peut-être qu’il y a cinq ans et beaucoup moins, bien sûr, qu’en 2007, apogée de la préoccupation écologique en France grâce à l’activisme de Nicolas Hulot et à son Pacte pour l’environnement qu’il avait fait signer aux principaux candidats. Certes, quelques prétendants à l’Elysée revendiquent une part d’écologie dans leurs programmes mais les grands médias n’ont guère insisté sur ce thème, et la question fut proprement éludée lors des débats majeurs de la présidentielle, hormis, peut-être, sur le sujet du projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et sur ceux de l’énergie nucléaire et des énergies renouvelables.
Ainsi, l’artificialisation des terres et des littoraux peut continuer dans la plus grande indifférence, les candidats prônant une « croissance » qui, par nature, ne peut que poursuivre son grignotage rapide des terres arables et des espaces sauvages au nom de l’emploi ou de la « nécessaire attractivité des territoires » censée être un moteur de l’économie du pays dans la mondialisation, alors qu’elle n’en est plus que l’alibi facile à l’efficacité pas exactement démontrée… C’est bien le piège de cette mondialisation qui enlaidit le local au nom d’un global dont on peut légitimement s’inquiéter des tenants et des aboutissants, et qui sert des intérêts privés, « capitalistiques », formes contemporaines du nouvel âge féodal qui profitent de l’affaiblissement des États, de leurs moyens d’action et de leur autorité politique. Même chose pour la question des semences et des OGM, rappelée dans un livre récent cosigné par Pierre Rabhi et Juliette Duquesne (1), et qui devrait être un véritable thème de campagne si nos candidats voyaient plus loin que le simple quinquennat à venir : il s’agit là du nécessaire maintien de la biodiversité végétale et agricole face à la standardisation et à la privatisation du vivant par de grandes sociétés multinationales qui produisent des semences à l’obsolescence programmée, dégénérant dès la deuxième génération et obligeant les agriculteurs à les racheter chaque année. Mais non, nos « grands candidats » ne s’en soucient guère, et la grande presse, celle qui désormais décide (y compris électroniquement et sur la toile, par le biais d’une nouvelle censure peu sympathique) de ce qui est vrai et de ce qui ne l’est pas, au risque d’étouffer certaines informations dérangeantes et quelques contestations naissantes, n’a pas l’intention de soulever le problème. « Dis-moi qui te paye, et je saurai ce que tu penses », pourrait-on ironiser…
Ces quelques exemples prouvent à l’envi que le souci environnemental ne trouve pas vraiment sa place dans le choc de la présidentielle qui agite notre pays, et il nous faut le regretter. Mais la République peut-elle vraiment être « écologiste » ? En fait, le temps court du quinquennat n’est pas adapté aux enjeux ni aux stratégies à mettre en place qui, dans le domaine de l’environnement, nécessitent le temps long d’une ou de plusieurs générations : en somme, c’est la continuité (qui n’est pas l’immobilisme) d’une dynastie qui n’a pas à se soucier des lendemains électoraux, qui apparaît la mieux à même d’enraciner le souci environnemental dans la durée et dans l’État lui-même.
Si nous sommes royalistes, c’est aussi parce que nous sommes logiques en politique et que nous considérons que l’écologie ne peut être intégrale que par son inscription dans une politique qui n’est pas celle du simple « moment » mais de « l’éternité » humaine : pour que les générations qui nous suivent puissent respirer librement et vivre sur une planète encore vivable, tout simplement.
La France, si elle veut agir chez elle et donner l’exemple d’une écologie efficace au monde, a tout intérêt à renouer avec la tradition monarchique : qu’une fleur, le lys, soit son symbole historique, n’est-ce pas, en définitive, révélateur et, surtout, prometteur ?
Jean-Philippe Chauvin
Notes : (1) Pierre Rabhi, Juliette Duquesne, « Les semences, un patrimoine vital en voie de disparition », Presses du Châtelet, 2017.
L’Inde ne supprimera pas la génératrice d’énergie libre TEWARI,
L’Inde considère que son propre programme d’énergie libre, est une question de fierté nationale, et est tout à fait disposé à risquer de se mettre à dos les pays du pétrodollar, en apportant son support au générateur AC sans réaction synchrone (RLG) inventé par son propre citoyen, Paramahamsa Tewari, un ingénieur électricien, et ancien directeur exécutif du Nuclear Power Corporation of India.
Il y a des années, Tewari a également démontré les théories à l’intérieur du moteur homopolaire de Bruce de Palma, qui le premier a exposé cet écrivain dans le monde des technologies de l’énergie libre.
De toute évidence, un pays ne peut pas mettre en œuvre son propre programme d’énergie libre, sans tenir compte de toutes les conséquences possibles, y compris une intervention militaire des pays du pétrodollar, par exemple l’Arabie Saoudite, le Royaume-Uni, les États-Unis. Voilà pourquoi l’Inde a aligné son propre programme militaire avec celui de la Russie qui actuellement se tient debout, avec les pays du BRICS, contre la cabale Nazioniste qui impose toutes sortes de sanctions pour le détruire.
L’alliance BRICS dans le passé, a promis de libérer toutes les technologies supprimées, par exemple, l’énergie libre, pour notre utilisation responsable. On dirait qu’ils respectent leur parole.
Dernière nouvelle : un générateur «over-unité» sans réaction inventé en Inde
« Une ère de nombreuses générations passe; nos machines seront alimentées par une puissance disponible à tous les points de l’univers « . – Nikola Tesla
( Évolution Collective) Un générateur synchrone AC sans réaction (RLG), a été inventé par Paramahamsa Tewari, ingénieur électricien et ancien directeur exécutif de Nuclear Power Corporation of India. Son expérience comprend la gestion de projets d’ingéniérie, pour la construction de centrales nucléaires.
L’efficacité des modèles qu’il a construits, et qui ont également été construits et testés de façon indépendante, est aussi élevée que 250%.
L’écologie c’est transmettre comme finalement la Monarchie. C’est le respect de l’environnement dans l’ordre naturel. La monarchie est un système héréditaire respectant le principe de la famille et qu’y a-t-il de plus naturel ? Jamais aucun système politique n’a plus respecté l’environnement dans ses constructions et son urbanisme se mariant harmonieusement avec son entourage.
Les actions pour demain :
– Commencer un démantèlement des installations nucléaires, voir étudier le moyen de rendre ces structures inoffensives et agréables à la vue (pollution visuelle).
– Développer des énergies ne mettant pas en péril la civilisation et l’avenir de notre peuple, à commencer par rattraper notre retard sur l’énergie libre de Tesla et la voiture électrique.
– Un rapport de l’Agence Internationale de l’Energie daté de 2004, montre la répartition historique, année par année, entre 1985 et 2002 des dépenses pour le développement des énergies en France. On constate que le nucléaire a bénéficié de 85 à 90% des ressources publiques. Et les énergies renouvelables ? Moins de 2% ! Il faut inverser la tendance !
– Penser à une politique basé sur l’indépendance énergétique (eau, soleil, vent, thermique, biogaz, énergie libre…) tout en ne sacrifiant pas nos paysages (éoliennes)
– Reprendre son pouvoir citoyen de décision, comment accepter de se laisser imposer une source d’énergie polluante et dangereuse près de soi, sans pouvoir de décision démocratique local ? Nous devons plus que jamais reprendre aux institutions de l’Etat, ce qu’il a usurpé du pouvoir de décision qui nous incombait…
– Certes une prise de conscience citoyenne est nécessaire, la population est-t-elle prête à cela ? Le conformisme ambiant et l’abandon des responsabilités sont plus dans l’air ambiant.
– Il est clair qu’un tel apprentissage doit se faire de bonne heure par l’éducation, des mesures incitatives et une réelle volonté réformatrice. D’ailleurs il serait bon de l’appliquer à d’autres formes de gaspillages sans fins de notre société de consommation
– Il est inadmissible que notre argent finance des projets sans notre consentement étant donné les graves conséquences que cela entraîne pour notre santé et l’avenir de notre pays…
A nous de concourir à la future révolution énergétique !
La francophonie ce n’est pas seulement une langue et une pensée que les siècles d’antiquité grecs déposèrent sur nos plages du midi policée par l’apport de la romanité. C’est aussi des paysages et des jardins, c’est aussi un peuple, une histoire, un art de vivre, une façon d’être, un comportement ancré dans les origines. C’est aussi une tradition courtoise, sortit d’un rude passé guerrier, domestiqué par un profond respect des femmes, une spécificité sculptée et modelée par la civilisation chrétienne. Cette francophonie dont nous sommes les héritiers est vivante, elle grandit chaque jour par empirisme dans le travail de chacun et le souhait des autres. Elle se fructifie par les ans, dans le sang des familles comme l’arbre aux racines symbolisant le père comme les ancêtres et dont les branches qui s’étendent vers le ciel sont les enfants qui naissent et naitront. La francophonie c’est tout cela, la manière d’être d’un peuple dans sa tradition de vie. C’est ce mélange d’apport par la succession des siècles, du monde celte rencontrant la culture gréco-romaine, dont les strates furent burgondes, wisigoths, franques, vikings. Il manquerait l’exotisme du fruit des échanges de culture et tradition culinaire, amenés par des rivages aussi divers que ceux d’Afrique ou d’Asie, comme les Indes ou d’Amérique amérindienne que l’histoire nous fit rencontrer et dont nos peuples furent mélangés…
Comment laisserions-nous détruire notre culture à l’heure où ceux qui prétendent nous gouverner, représentent la honte d’une histoire déchue. Comment laisser aller tant de siècles vers une telle déchéance. Mais laissons courir la plume encore, alors que des peuples aussi divers que l’Inde et la lointaine Asie, ceux d’Afrique du Nord au Sud comme nos frères oubliés d’Amérique réclament de la France, un rayonnement oublié. La langue de notre peuple serait bien fade, si l’on y mettait de la poésie. Si l’on reprenait pour le plaisir les vers de Rabelais, où quelques satyres de La Fontaine. Comment oublier à travers nos mots l’esprit de Madame de Sévigné, de Corneille et cela jusqu’aux écrits de Rimbaud et Verlaine, mais combien en ai-je oublié sur le chemin. Sans oublier que depuis la république nos poètes et écrivains meurt sur les champs de bataille, oh Alain-Fournier, oh Saint-Exupéry. Relire pour le plaisir de la moquerie : Cyrano afin de demeurer libre et escrimer sans cesse contre les pleutres qui détruisent notre cher héritage francophone. Il est temps hélas de faire le bilan de cette désastreuse république se fourvoyant dans un nouvel ordre mondial. Combien Marianne est usée a force de s’être vendue ! Notre peuple retrouvera le chemin des pavés du roi, avant de disparaitre complètement, car selon Maulnier cela reste la dernière chance de la liberté…
Vous connaissez sans doute, ou du moins avez-vous déjà entendu parler du film « Total recall » réalisé par Paul Verhoeven en 1990, avec comme vedettes principales Arnold Schwarzenegger et Sharon Stone ? Si ce n’est pas le cas, nous vous invitons à le découvrir. Dans ce film il est question d’un futur ou Mars est colonisée et exploitée pour le turbinium enfoui dans son sous-sol. La planète est tyranniquement administrée par un homme d’affaire, qui contrôle les mines et l’approvisionnement en oxygène. Il s’enrichit en fournissant cet oxygène aux colons alors que dans les sous-sols de Mars se trouve une technologie millénaire pouvant à elle seule redonner de l’oxygène gratuitement à toute la planète entière. L’homme d’affaire le sait bien, mais l’argent à plus de valeur pour lui, alors il condamne l’accès à cette technologie. La suite à vous de la découvrir ou la redécouvrir…
Pourquoi citons-nous ce film ? Tout simplement parce qu’à ce jour, notre situation se présente un peu à la manière des colons sur mars du film de Verhoeven. A la différence que le problème n’est pas l’oxygène, que nous pouvons respirer encore gratuitement sur toute notre planète, mais plutôt l’énergie électrique. Savez-vous par exemple qu’en 1899, alors que la technologie automobile ainsi que la maîtrise de l’électricité n’en étaient qu’à leurs balbutiements, ce fut cette année-là qu’une voiture électrique, la « Jamais contente », en forme de torpille sur roues, établi le record de vitesse ? La vitesse atteinte fut de 105,98 km/h, le 29 avril 1899 à Achères. C’était la toute première voiture à franchir les 100km/h, et elle était électrique ! Avec l’évolution logique des technologies au fil des années, on imagine parfaitement le genre de voitures électriques dont nous aurions pu bénéficier alors, si les constructeurs et les financiers avaient misé sur la motorisation électrique plutôt que le moteur à combustion interne. On aurait des voitures 100% électriques non polluantes et ayant les mêmes capacités que nos véhicules diesel ou à essence actuel. C’était sans compter le pétrole ! Il était plus facile de s’enrichir avec cette matière première indispensable pour les moteurs à combustion, plutôt que de se soucier d’écologie ou d’énergie propre, pour un avenir plus sain !
Mais le pire reste à venir… Nous allons maintenant vous parler du cas Nikola Tesla.
Ce mardi 26 avril 2016 cela fera exactement trente ans que la catastrophe nucléaire de Tchernobyl se produisit, le 26 avril 1986. En août 2014 je m’y suis rendu et je souhaitais depuis longtemps écrire mon ressenti de cette visite hors norme ; ce triste anniversaire m’en donne l’occasion. Autre élément qui m’a poussé a témoigner, le visionnage d’une vidéo du bien connu et excellent Aldo Sterone.
Dans cette vidéo intitulée « Interdisez le nucléaire à la Belgique »Aldo expose son point de vue sur la situation de la Belgique, le royaume étant en proie aux attentats islamistes en ce moment, mais cela va plus loin. « De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves », écrira Jules César dans ses « Commentaires sur la Guerre des Gaules »… S’il voyait les Belges actuels…
Par ses choix migratoires, la Belgique devient peu à peu un khalifa musulman et ce n’est pas être un dingue extrémiste de l’affirmer ; à tout les sceptiques je leur conseille de visiter Bruxelles où vit une majorité d’immigrés maghrébins musulmans. Les sectes apocalyptiques islamistes trouvent un terreau fertile parmi ces populations pour y semer leur radicalisme, les attentats ne sont que le bras armé de la conquête démographique. A la vue de ce changement de peuple, le fameux et morbide « Grand Remplacement », arrivera un moment ou il faudra nous poser la question sur le potentiel danger de laisser le khalifa de Belgique exploiter l’énergie nucléaire, car en effet, les pays arabo-musulmans surtout les sunnites, ne sont pas des nations stables, et vu ce qui se profile ici au contact de ces populations, cela confirmera cette instabilité.
Les entités de l’islam politique, comme en ce moment Daesh, peuvent se servir des masses musulmanes d’Europe comme de leviers afin de déstabiliser les régimes qui lui sont hostiles, nous l’avons vu avec les nombreux attentats. Et cela ne fera qu’empirer. Pour l’instant les islamistes ne font que s’attaquer à des civils, mais ils peuvent s’en prendre aux installations nucléaires. Avec l’atome il ne faut pas plaisanter, les « droits de l’homme » ne s’appliquent plus. Il faudrait d’ors et déjà que l’Association internationale des autorités de sûreté nucléaire, l’INRA, prenne des mesures concernant la Belgique, mais pas seulement : l’Angleterre, la France, l’Allemagne, la Suède représentent aussi des dangers.
Concernant la France, bien que que nous possédions la meilleure technologie nucléaire du monde et le réseau le plus sécurisé, nous sommes aussi la nation dotée du plus de réacteurs dans le monde par rapport à notre superficie. Mais par nos choix d’immigration déments, à cause de nos politiques anti-France, nous sommes extrêmement exposés aux attentats industriels. D’ailleurs l’année dernière de nombreux survols de centrales nucléaires ont été détectés, il s’agissait de drones et, étrangement nous n’avons pas eu d’échos depuis. Lorsque l’on connait les dégâts d’une explosion atomique il y’a de quoi s’alarmer. Si la catastrophe de Tchernobyl était due à au matériel défectueux et obsolète, une erreur humaine et une bureaucratie soviétique opaque, celle de Fukushima les conséquences d’une catastrophe naturelle, en France, en Europe de l’ouest cela pourrait être la séquelle d’attentats couplé à l’incurie criminelle de nos politiciens véreux. Il faudrait dès a présent, commencer à chercher d’autres sources d’énergie, et c’est tout l’intérêt de ne pas négliger la conquête spatiale, plutôt que de mettre des moyens énormes dans des projets utopistes, des idéologies meurtrières, il faut les mettre dans l’exploration de l’univers. Plutôt que la diversité, le multiculturalisme, le vivre ensemble, le métissage, choisissons l’astrophysique, la mécanique quantique, la nucléosynthèse interstellaire, l’ascenseur spatial !
Plutôt « Interstellar » que « Qu’est ce qu’on a fait au bon Dieu ! ». Plutôt le boson de Higgs que le boxon du Crif !
Il est grand temps de sortir de l’Age Atomique et d’entrer pleinement dans l’Age Cosmique !
Les conséquences d’une catastrophe nucléaire sont dramatiques pour les êtres humains, des lieux comme les zones d’exclusion de Tchernobyl et Fukushima hostiles à la vie pour l’éternité, les effets des radiations qui causent des milliers de cancers, de déformations génétiques, comme en Biélorussie sur les enfants, mêmes ceux qui naissent actuellement. C’est une calamité.
Pour la biosphère et la biodiversité, c’est un désastre écologique c’est certain, néanmoins ce n’est pas tout à fait la vérité, Tchernobyl par exemple devenu une… réserve naturelle !
Des animaux qui ne vivaient plus ici depuis que l’homme y était, reviennent s’épanouir dans la « zone interdite », les grands mammifères y prospèrent, des meutes de loups gris croissent rapidement, les hordes de sangliers se multiplient très rapidement, on y trouve un grand nombre de wapitis, des chevreuils, des élans, des cerfs, chevaux de Przewalski… En 2015, une étude internationale a été réalisé à Tchernobyl afin d’y étudier les populations de mammifères, les résultats démontrent pour la première fois que, sans tenir compte des effets potentiels des radiations sur les animaux à titre individuel, la zone d’exclusion de Tchernobyl permet à une communauté abondante de mammifères de survivre, après près de trois décennies d’exposition chronique aux radiations. D’après les décomptes effectués par ces scientifiques, le nombre de gros mammifères, dont les élans, chevreuils, cerfs, sangliers et loups, serait aujourd’hui similaire à celui de quatre réserves naturelles non contaminées de la région (en Biélorussie). Les données étudiées ne comprennent cependant pas d’éléments concernant la santé ou le taux de reproduction des animaux, mais les chercheurs ont exclu que les populations actuelles de mammifères soient influencées par d’éventuels afflux en provenance d’autres zones. Cela ne veut pas dire que les radiations sont bonnes pour la vie sauvage, juste que les effets des habitations humaines, y compris la chasse, l’agriculture et l’exploitation forestière, sont bien pires. De plus la faune et la flore ont la capacité de s’adapter a un environnement irradié, contrairement à l’homme. Ce qui nous laisse a penser que l’homme n’est pas un simple animal, pas seulement un bipède, pas de la simple matière en mouvement auto-évolutive comme le laissait a croire Karl Marx.
Tchernobyl c’est aussi le cauchemar de Darwin, la théorie de l’évolution est mise a mal dans cette sphère irradiée : en effet pourquoi les animaux n’ont-ils pas évolués à proprement parler, leur métabolisme s’est adapté aux nouvelles conditions de vie, alors que celui de l’homme non ? Pourquoi l’homme n’a-t-il pas réussi à s’adapter à l’environnement chargé de nucléons en furie ? Parce que l’homme est plus qu’un simple animal, l’homme a une âme.
Dans l’Apocalypse de Saint Jean : « Et le troisième ange sonna de la trompette, et il tomba du ciel une grande étoile qui brûlait comme une torche. Et elle tomba sur le tiers des fleuves et sur les sources des eaux. Et le nom de l’étoile se dit : Absinthe. Et le tiers des eaux tourna en absinthe, et beaucoup d’hommes moururent de ces eaux, parce qu’elles étaient devenues amères ». Beaucoup de chrétiens, des protestants particulièrement ont pensé que l’étoile Absinthe c’était Tchernobyl, car Tchernobyl signifie en russe… absinthe. Ajoutons la radiation qui pollue les eaux, mais cela reste de la spéculation, cela serait trop simple.
Le 11 mars 2011 au Japon, suite au séisme et tsunami meurtrier ravageant les cotes nord-est, eu lieu l’accident nucléaire de Fukushima classé au rang 7 sur l’échelle internationale des événements nucléaires, soit au même degré de catastrophe que le cataclysme de Tchernobyl. Les dommages sur la centrale et ses réacteurs furent dramatiques, d’énormes quantités de fumées radioactives s’échappèrent, contaminant de grandes zones au Japon et dans des pays environnants, le panache de césium 137 s’etant déplacé dans tout l’hémisphère Nord. Des fuites importantes d’eau contaminée se sont répandus dans l’Océan Pacifique. Comme a Tchernobyl, une immense zone de sécurité fut crée, de vingt kilomètres de circonférence autour de la centrale, les autorités nippones évacuèrent cette zone ou plus aucun civil ne doit habiter, des villages entiers sont devenus du jour au lendemain des villages fantômes, comme la ville de Namie, municipalité de 23 000 habitants, aujourd’hui déserte, et cela pour très longtemps… Et comme pour Tchernobyl, le fléau de l’atome n’en a pas terminé avec Fukushima…désastre écologique et humain pour l’éternité.
Après cette calamité Japonaise, je me suis renseigné plus sérieusement sur l’accident de Tchernobyl, j’ai lu sur ce sujet et regardé quelques reportages – comme celui-ci, véritablement excellent.
En août 2014, avec un ami et mon frère nous décidions de nous rendre une semaine en Ukraine, pays alors ravagé par la guerre civile entre pro-russes et pro-UE, la « Guerre du Donbass », conflit meurtrier dont je ne vais pas m’attarder sur les causes – je laisse cela aux spécialistes. Les combats avaient lieu dans l’est et sud-est de l’Ukraine, nous étions nous dans la capitale, Kiev. Avant notre départ pour l’ancienne République Socialiste Soviétique, nous avons décidé, puisque Kiev n’est qu’a deux heures de route de Tchernobyl, de nous renseigner sur la possibilité de » visiter » le lieu de la catastrophe. La réponse était positive… Nous n’y allions pas par voyeurisme, ni pour la laideur dramatique de ce sanctuaire isotopique, mais pour constater de la désolation qui suit après un accident nucléaire, et en quelque sorte, rendre hommage aux héros qui sauvèrent l’Europe, en maîtrisant les stigmates immédiats de ce grand bouleversement. Je décidai donc de prendre contact avec une agence spécialisée dans les visites de la Zone Interdite. http://www.ukrainianweb.com/chernobyl-tour/
A partir de ce moment, l’on se rend compte qu’il ne s’agit pas d’une destination anodine, ce n’est pas un séjour dans un club Belhambra ou Club Med, il s’agit du lieu le plus pollué de le planète, du lieu le plus radioactif au monde. Tout le monde ne peut y aller, c’est très clair. Nous étions trois à vouloir aller à Tchernobyl, et rien ne nous garantissait d’avoir ou non l’autorisation de pénétrer dans la Zone. Il fallu s’occuper des formalités, en premier envoyer une photocopie de notre passeport à l’agence nationale qui collecta des informations à notre sujet je présume, pour savoir si nous étions « fiables ». L’organisation des visites de la Zone d’exclusion est directement du ressort du gouvernement ukrainien, l’unique opérateur exclusif, le seul moyen légal et sûr d’entrer dans la Zone. Tout autre moyen d’y entrer est formellement interdit et passible de peines d’emprisonnement. Et cela me parait logique, encore une fois ce lieu ce n’est pas n’importe quoi. Le ministre ukrainien en charge de ce dossier délivre lui même les autorisations via son cabinet et c’est également son ministère qui distribue les accréditations aux guides spécialisés, fonctionnaires de l’état mais également garants d’autorité en cas de manquements aux règles de conduite sur place, et elles sont strictes même si elles relèvent du simple bon sens.
Quelques temps après l’envoi de nos passeports, je reçoit un email d’un certain « Youri ». Il s’agissait de la personne en charge de notre dossier et me certifia que nous avons reçu les autorisations pour entrer à Tchernobyl. Grand moment. Suite a cette annonce, s’en suit une longue discussion par mail et deux coups de téléphone où je me renseigne sur le déroulement de la visite. Enfin je procède au paiement qui n’est pas excessif du tout, 150 € la journée par personne avec moyens de transport, nourriture du midi compris. Parmi les trois, je suis le seul a décider de prendre l’option « une journée de plus », et donc une nuit à Tchernobyl… pour 50 € de plus. Tout était en ordre pour l’exploration de l’ enfer atomique ».
Arrivés a Kiev, après la visite de la superbe capitale cosaque, la contemplation des femmes aux profils angéliques toutes plus belles et coquettes les unes des autres, de longues marches dans cette ville sure car non défigurée par l’immigration et le multiculturalisme, de visites de monuments orthodoxes richement décorés de dorures et icônes,de l’admiration de Laure des Catacombes, haut lieu Saint de l’orthodoxie où reposent en paix des moines vénérables, du recueillement devant le mémorial à l’Holodomor, de l’observation panoramique de Kiev au niveau de la statue de la « Mère Patrie », monumentale avec son bouclier orné du marteau et de la faucille Soviétiques.
En milieu de semaine aux alentour de 7h du matin, non loin de la place Maïdan , espace architectural stalinien où eurent lieu les événements de l' »EuroMaïdan » et le prêche cosmopolite du talmudiste vénéneux sans phylactère, Bernard-Henri Levy, ré-agençant et redistribuant le réel selon son rêve messianique, nous avions rendez vous avec notre chauffeur qui devait nous amener à Tchernobyl. Nous étions quatre « touristes » à faire le déplacement, nous quittions Kiev traversant le centre ville suivi de banlieues de condominiums soviétiques. Au bout de deux heures de route à travers la magnifique campagne ensoleillée d’Ukraine, de ses champs de blés dorés, des fermes perdues au milieu de nulle part, de petits hameaux aux isbas rustiques, nous arrivions enfin à une route barrée, un croisement avec une route sur la droite amenant vers d’autres lieux de la région, et celle que nous étions sur le point d’emprunter, Dytyatky, vers la zone post-apocalyptique interdite. Il était dix heures du matin, le soleil était déjà haut au Zénith, il faisait chaud. un militaire s’approche du véhicule et nous demande nos passeports, car c’est directement l’armée ukrainienne qui gère la zone, elle qui contrôle les entrées et sorties. Le temps de la vérification de nos identités et si nous avions toutes les conditions requises afin de pénétrer dans le funeste territoire, nous descendîmes du véhicule pour nous dégourdir les jambes. la première chose que nous constations c’est la sévérité du lieu, les militaires n’étant guère la pour plaisanter.
A la droite de l’entrée une pergola protégeant une statue de la Vierge Marie érigée en souvenir des victimes de la catastrophe, face a la barrière d’entrée deux panneaux d’alerte, avec les fameux trèfles rouges indiquant aux visiteurs en cyrillique et en anglais de ne pas pénétrer dans la zone radioactive depuis la route d’ou nous venions. Il n’y abait rien, pas d’âmes qui vive, des champs à perte de vue tout autour de la Zone Interdite, des kilomètres de barrières barbelés sur lesquels sont ajoutés des écriteaux « Attention ! Zone irradiée » .
Au bout d’une vingtaine de minutes, nous obtenions l’accord pour s’engouffrer dans la contrée hostile radioactive, les militaires levèrent la barrière, et nous entrions…
La sensation lors de notre insertion dans cette région inhospitalière n’est pas descriptible, il y a une véritable atmosphère de lourdeur, et qui s’accentue plus l’on avance vers le réacteur numéro 4.
Petit historique de cette catastrophe avant d’aller plus loin :
Le 26 avril 1986, il y a trente ans, le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire « Lénine » de Tchernobyl, explosa suite à une augmentation incontrôlée de sa puissance, entraînant la fusion du cœur. Des quantités effroyables d’éléments radioactifs se dispersèrent dans l’atmosphère, contaminant des milliers d’hectares. Ce fut un désastre pour l’environnement, et des milliers de gens moururent de cancers et de maladies dues aux irradiations. Ce fut la plus grande catastrophe nucléaire de l’histoire, avant celle de Fukushima. Le jet surpuissant de matières radioactives qui s’étaient échappées du cratère du réacteur, formèrent un panache atomique qui contamina une bonne partie de l’Europe, y compris la France contrairement à ce que les autorités de l’époque racontaient aux français… Des tonnes d’uranium et de graphite irradiés ont été projeté dans l’environnement immédiat de la centrale, notamment dans une forêt proche complètement brûlée par les radiations, la forêt rousse.
Personne n’était préparé à cette catastrophe, les 29 pompiers envoyés pour éteindre l’incendie y allèrent sans protection particulière. La première nuit deux moururent, suivis de tous les autres les jours suivants : ce seront les premières victimes de Tchernobyl. 7 mois après la catastrophe, 500 000 hommes vont se battre contre la furie de l’atome libéré par l’homme, 500 000 héros qui sauvèrent l’Europe et les Européens de l’extinction pure et simple, et évitèrent que le vieux continent deviennent inhabitable pour l’éternité. Les armées de Napoléon, lors de sa campagne en Russie, n’étaient pas si nombreuses…
Parmi cette armée déployée contre « l’ennemi invisible », il y avait les liquidateurs, des gens qui ont donné leurs vie pour nettoyer, liquider tout les éléments radioactifs de la zone. Une seconde explosion, bien plus terrible que la première, a été évité grâce au sacrifice d’un bataillon de pompiers chargé de vider l’eau stagnante sous le magma en fusion, lequel s’il était entré en contact avec l’eau, aurait créé une explosion comparable à dix bombes atomiques lancées sur Hiroshima… Les soldats de l’Armée Rouge, balancèrent 2500 tonnes de plomb, par hélicoptère de combat, dans le cratère du réacteur, afin de le sceller plus efficacement. L’eau stagnante fut vidangée, mais le magma en fusion continua de s’enfoncer inexorablement : il fallait trouver une solution car sous le sol de la centrale se trouve une gigantesque nappe phréatique, et si le magma la rencontrait c’était l’explosion thermonucléaire et la contamination de tout les cours d’eau d’Europe, d’Asie et des océans… Terrible.
Dix mille mineurs furent envoyés sur place afin de creuser un tunnel sous la centrale, destiné à construire ensuite une cavité équipée d’un système de refroidissement à l’azote liquide pour le réacteur mais qui ne sera jamais installé… A la place fut construite une chambre souterraine remplie de béton pour consolider la structure. A trois kilomètre de la centrale nucléaire, se trouvait la ville modèle soviétique de Prypiat, comptant 50 000 âmes. La plupart des gens habitant cette ville travaillaient dans la centrale nucléaire ou dans le complexe militaire à 10 km de là. Trois écoles, un supermarché, une piscine, des crèches, des hôpitaux, bibliothèques, restaurants… existaient dans la ville. C’était une ville vivante, récente, construite en 1970 comme étant une ville modèle pour le régime d’URSS.
En une journée, peu de temps après la catastrophe, elle fut évacuée grâce aux mille bus mis en place pour les autorités,
Les gens quittèrent le fruit de toute leur vie sans aucun espoir de revenir. Prypiat devint soudainement une ville fantôme, à jamais figée dans l’histoire. Seuls restèrent sur place des scientifiques et militaires, ces derniers détruisirent les habitations afin de réduire à néant l’envie des habitants de revenir sur place. Les civils évacués, une zone de trente kilomètres fut crée autour de la centrale « Lénine », zone complètement irradiée, que l’armée de l’atome – 500 000 hommes – devra nettoyer. La machine baptisée « liquidation de l’accident de Tchernobyl » fut mise en place. Pendant que les mineurs creusaient le tunnel sous le réacteur, que l’armée rouge grâce aux Hind de combat revenus de l’Afghanistan, larguaient des tonnes de plomb dans le réacteur et dans toute la zone un liquide collant appelé « Burba » afin de fixer les éléments radioactifs au sol, des milliers de brigades de liquidateurs étaient occupés a nettoyer la zone, maison par maison, à éliminer la poussière radioactive qui recouvraient tout. Des brigades de chasseurs furent envoyés exterminer tous les chiens et les chats irradiés, la majorité des maisons furent détruites et ensevelies, la terre souillée d’uranium fut recouverte de terre saine.
Des robots furent déployés sur la centrale afin de collecter les barres de graphite et d’uranium, mais au bout d’un moment les atomes les rendirent inexploitables, il fallut recourir aux » bio-robots », des humains recouverts de plomb envoyés ramasser la matière hautement radioactive… à la pelle. Ces héros sont les fameux « Nettoyeurs ».
Pour sceller le réacteur définitivement un immense sarcophage fut construit autour – censé durer un demi-siècle. (photo de gauche)Pourtant au bout de 25 ans des fuites ont été détectés, ce qui nécessitera l’installation d’un nouveau sarcophage devant durer un demi-millénaire….(photo de droite) Quoi qu’il en soit, peu de gens savent qu’ils doivent leur vie à ces milliers de héros, qui se sont sacrifié pour sauver le continent européen de l’apocalypse et de l’extinction de masse, car Tchernobyl est le plus grand désastre technologique-écologique de toute l’histoire de l’humanité. C’est un désastre humain également avec des milliers de morts de cancer, de contaminés, des enfants difformes notamment en Biélorussie, des vies détruites, une zone inhabitable pour l’éternité. Il faut leur rendre hommage et c’est ce que nous avons fait en nous rendant sur place.
Nous voici roulant sur la route principale, celle qui traverse l’immense et sordide sphère radioactive de 30 kilomètres, appelée « Zone Interdite » ou « Zone d’exclusion de Tchernobyl » ou juste « La Zone » (Чорнобильська зона, Chornobyl’s’ka zona en Ukrainien), ou officiellement « Zone d’aliénation de la centrale nucléaire de Tchernobyl » ( Зона відчуження Чорнобильської АЕС, zona vidchuzhennya Chornobyl’s’koy en Ukrainien). Il s’agit d’un pélagique territoire de 2600 km2 à cheval sur la Biélorussie et l’Ukraine mis en place par l’Armée Soviétique juste après la catastrophe et l’évacuation des civils, contaminé de manière inégale et hasardeuse par la radioactivité et dont les éléments les plus dangereux, ceux renvoyant les rayons ionisants les plus féroces, n’atteindront leur demi-vie que dans neuf siècles…. Il faudra 48 millénaires pour espérer que cette zone redevienne propice à la vie, autant dire une éternité…
Deux arrondissements ont été découpé dans cet espace sectorisé, le premier cercle, celui des dix kilomètres autour de la centrale Lénine, le plus infecté par l’ennemi invisible, et le deuxième cercle, celui des 20 kilomètres juste après le premier, titanesque décor de film post-apocalyptique. Nous progressions dans ce deuxième cercle. Tout autour de nous, nous distinguons ce monde irradié aux travers des forêts de bouleaux, d’anciens kolkhozes d’où les moujiks généreux ont été chassé par l’atome, des petits hameaux en ruine, des champs d’herbes balayés par les vents chargés de radio-nucléides : une véritable scène d’ombres crépusculaires, d’une mystique sévère. Pour ceux qui connaissent le film « La Route » avec Viggo Mortensen, les séries de jeux vidéos Stalker ou Fallout, vous pouvez aisément imaginer l’atmosphère de ténèbres qui règne en ces lieux bien réels, malheureusement…
Au bout de quelques kilomètres, nous arrivâmes au niveau d’une ville, Tchernobyl City, l’unique ville au monde sans enfants, d’une tristesse absolue. Ici ne vivent que des scientifiques et militaires, au nombre de 3000, présents sur place deux semaines par mois, afin de ne pas absorber de doses mortelles de sieverts (unité de mesure pour mesurer l’impact des rayonnements sur l’homme). Nous fîmes une escale de quelques minutes, et y reviendrions pour se restaurer le midi et moi pour y dormir le soir…
Nous repartîmes en continuant vers la route principale, Tchernobyl City n’étant seulement qu’à 18km du réacteur numéro quatre. Huit kilomètres plus loin nous pénétrâmes le premier arrondissement, dans la zone des 10 kilomètres, le plus inhospitalier.
A la frontière des deux espaces en quarantaine perpétuelle, nous fîmes une halte d’un quart d’heure dans ce qu’il reste du hameau de Leliyov, autrefois habité par environ mille personne ; aujourd’hui tout est en ruine ou enterré. Ce sera notre première sensation de lourdeur, d’ambiance pesante, comme si une chape de plomb nous écrasait.
Un peu à l’écart du village nous vîmes une stèle commémorative sur laquelle était gravée la Vierge Marie, en hommage aux anciens habitants de Leliyov obligés de fuir cette petite localité. A l’entrée se trouvait un bâtiment qui servait de salle communale, de lieu de vie avec un théâtre en son sein : le sol était détruit, en putréfaction. En sortant on voyaient encore plusieurs bâtiments, dont une école et une crèche, avec des lits superposés, rouillés, garnis de poussière, avec les peluches des enfants et autres jouets dispersés sur le sol. L’aura en ce lieu était sordide, de quoi donner aux visiteurs des stigmates psychosomatiques. L’école est le lieu qui marqua le plus les esprits, nous qui sommes habitués à voir cet endroit habituellement remplis du rire d’enfants, ici c’était le calme et la noirceur des abysses. A l’extérieur, dans les anciens parcs de jeux hautement radioactifs, le sol étant imbibé de poussières d’uranium et plutonium, de poupées et de voiturettes pour garçons éparpillés, nous ne pouvions pas trop explorer car des trèfles rouges nous indiquaient « no pasaran ». De toute façon le guide nous demanda de monter dans le véhicule, pour continuer notre chemin.
La frontière du premier cercle des dix kilomètres vient d’être franchie, nous ne voyons que des bouleaux, des érables, des platanes, quelques conifères, mais également des genres de petites collines surmontées de pancartes avec des trèfles rouges. Le guide nous expliqua qu’il s’agissait d’anciens villages, de maisons, de fermes, qui ont été enterrés par les liquidateurs… Puis au loin nous commencions à distinguer ce qui ressemblait à des usines, un capharnaüm de ferraille rouillé saupoudré de poussière nucléique.
Nous fîmes un bref arrêt au niveau d’un cours d’eau, un canal en réalité qui permettait d’acheminer l’eau de la rivière Prypiat vers les réacteurs, afin de les refroidir. Sur notre gauche nous apercevions le monstre d’acier, la fameuse centrale nucléaire « Lénine », le centre névralgique de la catastrophe. C’est vers ce terrifiant léviathan d’acier abritant le magma d’uranium que nous nous rendions.
Arrivés aux pieds du colosse, les réacteurs numéros 3 et 5 de la centrale nucléaire, nous faisions une courte escale au niveau d’un pont passant par dessus le canal d’approvisionnement de l’eau aux réacteurs, c’était une passerelle ferroviaire permettant le transport de marchandises de la centrale aux blocs de stockage de l’autre coté, le fameux enchevêtrement de métal rubigineux. De ce point de vue, nous observons des poissons agglutinés à la base du pont : il s’agissait de siluriformes, des poissons-chats ou silures, visiblement en excellente santé, assez gros et peu impactés par les effets des radiations. Puis nous repartîmes, pour nous rendre devant le réacteur numéro 4…
Nous nous tenions devant le Gargantua de fer, le ventre rassasié du magma en fusion d’uranium, sur lequel a été édifié un sabot noir insolite, le fameux sarcophage construit en six mois par les liquidateurs pour confiner le cœur du réacteur numéro 4, pour l’empêcher de régurgiter son mortel contenu dans l’atmosphère. C’était véritablement impressionnant. Nous étions seulement à une centaine de mètres de l’épicentre d’ou a commencé l’apocalypse atomique la plus grave de l’histoire, devant le Méphistophélès nucléonique. La radiation était cent fois supérieure à celle mesurée à Kiev, qui est de 0,24 ms/h (en France la radiation est de 0,12 ms/h) soit de 24 ms/h, ce qui est très important. Néanmoins nous ne restions devant le sarcophage que 20 minutes – pas de quoi être inquiété – car sur place des ouvriers travaillaient à la construction d’un nouveau cénotaphe, une gigantesque Arche destinée à être mise sur l’ensemble du réacteur 4, ainsi que par dessus le sarcophage, une oeuvre pharaonique qui doit être achevée et posée en 2017. Cette nouvelle protection est censée durer plusieurs siècles. Les dimensions de cette « Arche de Tchernobyl » sont spectaculaires : 108 mètres de haut, 165 mètres de long. Elle doit remplir trois rôles : le confinement des matières radioactives, la préservation du premier sarcophage dégradé contre les agressions climatiques et la protection des travailleurs sur site ; ce second sarcophage abritera des ateliers destinés à décontaminer, démanteler et conditionner les matériaux radioactifs en vue d’un futur stockage, plus sûr. Notre temps sur place était révolu, et à vrai dire, nous n’avions pas vraiment envie d’y rester plus longtemps.
Il est midi, il nous fallu retourner à Tchernobyl City afin de prendre un copieux déjeuner cosaque. En chemin, nous traversâmes la forêt rousse, laquelle, lors de l’explosion en 1986, a été littéralement cramée par le souffle radioactif, les particules d’iode 131, d’uranium, de plutonium et césium 137 retombant directement sur elle. En quelques jours cette unique partie de la forêt prit une teinte rousse, brûlée par le souffle de la centrale éventrée. La radiation était très élevée ici, de 15 ms/h, nous passions rapidement, et arrivions au restaurant pour manger. Le repas est fut bon, tout les produits venant de l’extérieur de la Zone, inutile de le préciser.
Une fois le ventre plein, avant la seconde partie de la journée, nous visitâmes sommairement la ville, passâmes devant un monument dédié au 29 pompiers morts le premier jour du cataclysme, ensuite devant des véhicules et robots totalement irradiés. Le guide nous demanda de monter dans le véhicule, c’était le moment d’aller à Prypiat.
Sur la route vers Prypiat, nous repassions devant le dragon cracheur d’uranium, et faisions un petit stop photo devant le panneau d’entrée de la ville, Припять 1970, date où cette ville d’URSS de l’Oblast de Kiev, sorti de terre. Elle se trouve à 3 km de la centrale nucléaire de Tchernobyl et à une dizaine de kilomètres au nord de Tchernobyl City. Elle est donc située dans la zone d’exclusion de 10 km, la plus irradiée.
Tout en conservant le statut de ville, elle est désormais une ville fantôme, inhabitée (selon les autorités Ukrainiennes), tout comme les villages proches de Novochepelytchi, Kotcharivka et Kopatchi, situés à 7 km de Prypiat. La forte radioactivité ambiante empêche le repeuplement de la ville et les bâtiments dégagent une poussière toxique qui, potentiellement, peut irradier mortellement un homme en une semaine.La ville tient son nom de la rivière éponyme qui arrose la ville et qui rejoint le Dniepr. Ce cours d’eau a été gravement contaminé lors de la catastrophe. Prypiat fut construite, à l’origine afin d’héberger les employés de la centrale nucléaire. Sa population s’élevait à 21 711 habitants en 1979. La ville était alors considérée comme une «ville modèle» de l’architecture soviétique, possédant des logements de bonne qualité, une voirie dans un état correct, ainsi que des équipements culturels : jardins publics, installations sportives, cinémas, théâtres et un parc d’attractions qui devait être inauguré 4 jours après l’accident. À la veille de la catastrophe, Pripiat comptait 49 360 habitants. Voici une vidéo montrant la ville avant 1986
Imaginez une ville comme Laval ou Anneçy, deux cités d’environ 50 000 habitants, qui auraient été vidés de leurs populations en 1986, comme Prypiat…
Prypiat est aujourd’hui une ville abandonnée, devenue un musée témoignant de la fin de l’ère soviétique. À ce titre la ville est souvent comparée à Pompéi.
Nous nous préparions à entrer en URSS. La visite de Prypiatfut certainement ce qu’il y’a de plus marquant, l’effet d’un accident nucléaire massif se faisait redoutablement sentir ici, tout était détruit, dévasté, plus d’âmes qui vivent. C’était le silence ou l’on entend que les animaux, les murs qui craquent, la ferraille qui grince, les gouttelettes d’eau empoisonnée tombant sur le sol, le bruissement du vent sur les feuilles… l’abomination atomique crée une atmosphère d’outre tombe, de souffrance, de profonde mélancolie, de calamité, de tourment, de désespoir… Il nous fallait avoir l’esprit solide pour se rendre dans un lieu comme celui-ci. Nous arrivâmes sur la place centrale. La place, où autrefois une foule se massait, était désormais remplie de bouleaux s’enracinant dans le bitume, face à nous se trouvait un ancien restaurant, « ресторан » en russe, sur la gauche un supermarché ravagé, les caddies et rayons renversés et nous l’explorâmes d’étages en étages.
Nous sortîmes de ce bâtiment pour nous rendre au parc d’attraction, en réalité une fête foraine installée en 1986 pour préparer les festivités du Travail qui devaient avoir lieu le premier mai. La grande roue et les auto-tamponneuses ne bougeaient plus, elles rouillaient et pourrissaient sous la végétation. C’est aussi à cet endroit que le taux de radiation est le plus élevé (72 fois supérieur au taux maximal de sécurité). Les arbres sauvages ont envahi les bords de route. Cet endroit destiné à l’amusement glace le sang. Tout est figé, cryogénisé par le courroux de l’Atome. Après ce terrible endroit, nous explorâmes successivement différents lieux parmi lesquels, des appartements dans lesquels les pillards ont tout dérobé, ce qu’il restait de souvenirs des habitants déplacés à jamais disparus. S’en suivi la déambulation dans la ville, la visite d’une serre, de la piscine municipale réellement impressionnante, de cafés, restaurants, opéra, école de musique dans laquelle des pianos attendent des pianistes qui ne reviendront plus, de gymnases, terrain de baskets au parquet défoncé… Ce qu’il y a de plus bouleversant, lors de cette promenade lugubre, était la visite des crèches, maternités, hôpitaux… mais surtout des écoles, où le silence a définitivement remplacé le rire des enfants, les tableaux noirs sur lesquels la date de 27 avril 1986 est écrite à la craie pour l’éternité, les cahiers nominatifs des écoliers, les livres d’histoire et géographie, pleins d’iconographie Soviétique, ou le sourire carnassier du boucher Lénine et du tyran Staline sont omniprésents.
Les centaines de classes, les longs couloirs sont vides pour toujours, le mobilier et tout le matériel pédagogique restera là, se dégradant avec les années. Lors d’un vagabondage dans l’une des école, si je me souviens bien l’école numéro 2, une véritable scène d’apocalypse s’offrit à nous : dans la cantine de celle-ci, des milliers de masques à gaz éparpillés sur le sol, quelque chose de dramatique s’était passé ici… Et pourtant non, tout ces masques ont été mis sur le sol après avoir été dépouillés par des vandales souhaitant récupérer un précieux métal qu’ils contenaient. Quant au nombre important de ceux-ci, en 1986 l’URSS était en pleine guerre froide avec les USA. Les russes, mais aussi les américains de leur coté, craignaient une guerre atomique entre les deux blocs superpuissances et tout les lieux communs étaient largement approvisionnés en matériel de protection contre les retombées radioactives.
Avec une végétation croissante au bord comme à l’intérieur même des bâtiments et l’infiltration de l’humidité due à la pluie et la neige, certains bâtiment présentent une menace de s’effondrer. Beaucoup ne sont pas possibles à visiter, trop dangereux ou trop irradiés. Le danger y est très grand, en particulier pour les enfants. Les plus hauts taux de radioactivité sont d’ailleurs atteints à Prypiat (et non à Tchernobyl où sur le site de la centrale, en partie décontaminés : les autorités ont notamment enterré à un mètre de profondeur les souches les plus sensibles, comme l’herbe ou la mousse, ce qui n’est pas le cas à Prypiat). Le danger peut toutefois évoluer en fonction de la météo et des endroits : ainsi par temps de pluie, les poussières (qui transportent la radioactivité) restent au sol et l’endroit est «plus sûr».
Immeubles, piscines, hôpitaux : tout est resté tel quel et même les objets les plus anodins (jouets d’enfants, journaux, etc.) ont été abandonnés dans l’urgence.On trouve aussi beaucoup de véhicules de l’armée et de pompiers qui ont été abandonnés dans les alentours de la ville car leur exposition les avait rendus trop radioactifs pour pouvoir être réutilisés. Prypiat étant devenue hautement radioactive, l’armée a été amenée à détruire un grand nombre d’objets présents au sein des appartements et des bâtiments pour éviter qu’ils soient ensuite récupérés et que des personnes s’aventurent dans cette zone. Mais cette mesure avait également pour but de dégoûter les anciens habitant de Prypiat de s’y reloger illégalement. Depuis la catastrophe et la mise en place de la zone interdite, Prypiat a fait l’objet d’opérations ayant pour but de limiter la propagation des particules radioactives dans l’air en nettoyant les sols des rues avec de l’eau sous haute pression, comme cela se fait aux abords de la centrale. Notre journée en Enfer arrivant a son terme, nous quittions Prypiat et reprenons la route vers la sortie de la Zone d’exclusion.
Sur la route, deux « checkpoints », deux points de contrôle de détection de la radioactivité nous furent imposés, c’était obligatoire et logique de toute façon. A chaque arrondissement son contrôle, nous passions le premier sans problème, la mesure se faisant à l’aide d’appareils datant de l’époque Soviétique. Nous entrâmes dans une cavité, posâmes nos mains face à nous, chaque partie du corps étant ainsi analysée afin de détecter si de la poussière radioactive s’est immiscée sur notre corps ou nos vêtements – un cas sur 100 est positif… Pour nous c’était bon, la lumière était verte. Premier test réussi.
A la sortie même protocole avec une deuxième contrôle, identique, lumière verte ; c’était bon pour nous, nous pouvions quitter Tchernobyl… sauf moi, mes deux compères retournant à Kiev. Ayant prit l’option deux jours dans la Zone Interdite, je fus reconduit à Tchernobyl City. A mon arrivé, le guide me fit une visite approfondie de la ville, et je constatai que les 3000 personnes vivant ici, vivaient dans une ville qui est pour moitié une ville fantôme : des centaines de isbas sont vides, avec toujours le mobilier à l’intérieur. Certains vieux sont retournés vivre chez eux après avoir été évacués. Nous fîmes un petit tour dans l’ancien stade, d’où j’aperçu au loin les toits dorés de l’église orthodoxe locale, derrière une statue de Lénine trônait. Il fut l’heure du dîner, je rentrais me doucher, manger, et passer une soirée à boire des bières et de la vodka avec des soldats ukrainiens, dont un vieux bougre parlant quelques mots de français. La journée du lendemain s’annonçant chargée je me couchai à minuit. Je dormais à Tchernobyl, étrangement je passe une bonne nuit, bercé par le césium 137 surement…
Réveil à 7h du matin pour ce deuxième jour à Tchernobyl, il faisait déjà très beau. Après quelques syrniki (beignets à base de fromage frais et d’œufs, spécialité slave), des fruits, café et jus d’orange avalés, il était 8h. Youri, le guide, vint me chercher pour le départ. Nous partîmes pour un ancien site militaire de l’URSS, un point hautement stratégique, à environ 15 kilomètres de Tchernobyl City. La petite route que nous empruntions était très étroite, seulement un véhicule pouvait y circuler, ce qui est étonnant vu la longueur de celle-ci jusqu’au site de l’armée. Elle était chaotique du fait qu’il s’agit en fait d’énormes plaques de bétons mises les unes à cotés des autres, sans entretien depuis trois décennies qui plus est. Ce chemin était entouré de forêts de conifères tempérées et Youri m’indiqua que nous étions sur le territoire des loups gris de Tchernobyl. Beaucoup de meutes vivent ici, ils sont assez peureux et disposent de nourriture en quantité non négligeable dans la Zone, néanmoins il n’est pas conseillé de descendre. Après ce long trajet sinueux sous les ombres de pinèdes obscures, nous arrivâmes à un grand portail vert avec deux grandes étoiles argentées. Le guide descend et entre dans un bâtiment délabré mais habité, à l’entrée, un colosse en treillis avec son molosse sort pour nous ouvrir. Nous entrâmes, déjà au loin je distinguai une immense masse métallique. Après une longue marche à travers des casernes, armureries, cinéma, salles techniques… nous parvenions aux pieds du Titan de fer rouillé, l’ancien radar Soviétique Duga-3.
Petite histoire.
Surnommé à l’époque le « Pic Vert Russe » ou « Mitraillette à caviar », Duga-3 était un radar trans-horizon faisant partie du système soviétique de veille lointaine des antimissiles balistiques. Son surnom vient des occidentaux, à l’époque un signal radioélectrique célèbre de l’Union Soviétique était reçu sur les ondes courtes dans le monde entier de juillet 1976 à décembre 1989. Son bruit ressemblait à un claquement sec et répétitif à une fréquence de 10 Hz d’ou la référence au comportement du pic vert qui claque son bec frénétiquement sur les troncs d’arbres.
Les sauts de fréquence aléatoires perturbaient gravement la réception des stations de radiodiffusion, le service radioamateur et les liaisons radio de service, si bien qu’il a généré des milliers de plaintes émanant du monde entier. Ce n’est qu’a la chute de l’URSS que la masse apprit qu’il s’agissait d’un radar antimissiles – bien que l’Otan connaissait son existence depuis plus longtemps et lui avait donné le nom de « Surface d’Acier », « Steel Yard ». Les systèmes Duga étaient les dernières innovations des Soviets en matière de détection et d’interception de missiles balistiques ou nucléaires, à l’époque nous étions en pleine guerre froide et de terreur nucléaire, les américains et soviétiques craignaient chacun de leur coté un déluge de bombes atomiques. Les russes disposaient en plus de leur coté de la monstrueuse « Tsar Bomba »…
Le premier système expérimental, le Duga-1, fut construit près de Mykolaïv en Ukraine et détectait avec succès des tirs effectués sur le cosmodrome de Baïkonour à 2 500 km. Ensuite vint le prototype Duga-2, construit sur le même site et capable de suivre des tirs depuis l’extrême-orient et à partir de sous-marins dans l’Océan Pacifique alors que les missiles volaient en direction de la Nouvelle-Zemble (Archipel de l’océan Arctique Russe). Ces deux prototypes dirigés vers l’Est émettaient avec une puissance relativement faible, mais la technique s’avérant bonne, on mit en œuvre la construction d’un modèle véritablement opérationnel.
Le nouveau Duga-3 était doté d’un émetteur et d’un récepteur séparés d’environ 60 km. Le problème de ce dernier est qu’il était détecté dans le monde entier, à cause du fameux claquement répétitif. Le signal radio était tellement puissant qu’il s’immisçait même dans les téléphones filaires. Pour combattre ce brouillage, des radioamateurs eurent l’idée de générer un signal «inverse» synchronisé sur le signal original, mais l’idée, ne fonctionnant pas, fut vite abandonnée. On remarqua cependant qu’en émettant un signal du pic vert enregistré à l’avance on arrivait à le faire changer de fréquence, ce qui amena à penser que la station réceptrice du radar était susceptible de différencier la signature vraie du radar d’une «imitation». Par triangulation on a rapidement déterminé que les signaux venaient d’Ukraine. En raison des petites erreurs instrumentales inévitables sur les différentes mesures exécutées par les militaires, on hésitait entre les abords de Kiev, Minsk, Tchernobyl, Gomel et Tchernihiv. Tous les rapports décrivaient le même type d’installation avec l’émetteur à seulement quelques kilomètres au Sud-Ouest de Tchernobyl (au Sud de Minsk et au Nord-Ouest de Kiev) et le récepteur à environ 50 km au Nord-Ouest de Tchernobyl (à l’Ouest de Chernihiv et au Sud de Gomel). Il existait, bien sûr, d’autres théories allant du brouillage volontaire des stations de radiodiffusion occidentales jusqu’au brouillage des communications avec les sous-marins. Ces théories du brouillage s’effondrèrent rapidement lorsqu’on s’aperçut que Radio Moscou et d’autres stations pro-soviétiques étaient également fortement brouillées par le «pic-vert». L’imagination ne manquant pas, on est allé encore plus loin dans la spéculation en avançant que ce pouvait être un système de contrôle de la météorologie, ou même de manipulation mentale. Nous étions en pleine Guerre Froide, et à la chute de l’URSS, début des années 1990, les radars Duga furent peu à peu abandonnés, désactivés et démantelés, remplacés par des systèmes satellitaires beaucoup plus performants, les satellites de veille lointaine US-KS.
Pour ce qui est du site du premier Duga-3 qui se trouve dans la Zone d’exclusion de Tchernobyl , il semble bien avoir été définitivement désactivé car aucun ordre de maintenance ne figure dans les négociations entre la Russie et l’Ukraine concernant les radars de veille lointaine. En revanche, l’antenne est toujours en place, elle a été largement photographiée et a été utilisée par des radioamateurs comme pylône de transmission pour y installer leurs propres antennes mais elle devrait être également démontée dans un avenir proche, le chantier est toujours en attente.
La structure est irradiée, à l’époque les liquidateurs n’eurent pas le temps de la démembrer. Les travaux avaient commencés, d’ailleurs beaucoup de tas de ferrailles gisants sur le sol en témoignent. Mais détruire Duga-3 coûterait une véritable fortune, du fait que la structure est très instable, rouillée, irradiée et surtout de ses proportions éléphantesques très impressionnantes, un énorme mammouth d’acier et de tubes.
Après Duga-3, nous pénétrâmes dans un couloir d’une profondeur inouïe, rempli de part et d’autres de centaines de pièces, bureaux, dortoirs, incroyable. Au bout du corridor, un grand bloc, avec plusieurs étages, beaucoup de pièces remplies de déchets, de bazar en tout genre, de papiers. Au dernier un bureau du KGB, jonché d’icônes Soviétiques, portraits de Staline et Lénine, marteau et faucille. L’atmosphère était vraiment stupéfiante. La suite de la visite, je grimpai de mon propre chef sur le toit de ce bâtiment et profitai d’un panorama extraordinaire. Le paysage était lunaire, malgré les forets de feuillus, j’aperçu au loin la centrale « Lénine », plus à gauche la ville fantôme de Prypiat en arrière plan du disproportionné Duga-3. Je restai ici une dizaine de minutes puis il fallu descendre.
Nous entrâmes dans une pièce de stratégie militaire, avec des panneaux qui devaient être lumineux à l’époque, il s’agissait d’un bureau de tests de missiles atomiques, s’en suivi une succession de bureaux, de zones de stockage, d’immenses salles informatiques, zones de montages, salles de conférence, une pièce remplies de pièces électroniques, de matériel informatique, d’ampoules. Cet endroit me semblait tout droit sorti de la quatrième dimension, j’étais bouche bée. Encore une fois, incroyable.
Nous ressortîmes. Il faisait toujours beau dehors tout près de ce bâtiment militaire, une école et crèche pour les enfants d’officiers, dehors un parc de jeu rouillé, avec des panneaux de propagande bolchevique tout autour. Nous arrivâmes ensuite à un bâtiment qui servait de centre d’entrainement de troupes spéciales Russes, les spetsnaz. Je vis leur caserne, salle de musculation, cantine, vestiaires, dortoirs, armureries avec de nombreuses boites de munitions pour fusils-mitrailleurs AK-47. Nous continuâmes à marcher dans ces méandres militaires, nous entrions dans l’ancien cinéma et midi s’approchant nous repartîmes pour Tchernobyl City pour manger. Après le café c’était reparti pour une dernière demie journée dans la Zone.
Le programme classique des visites indiquait normalement une seconde visite à Prypiat, chose que nous ferions plus tard, mais pour l »heure, nous étions en avance visiblement, Youri me proposa alors de nous rendre sur les bords de la rivière Prypiat dans une ancienne ferme piscicole qui abritait également un laboratoire de recherche. C’est dans la zone de stockage, face au réacteur numéro 4, de l’autre coté de la passerelle à silures. Sur les rivages de la rivière Prypiat, cours d’eau qui abreuvait la centrale pour refroidir les réacteurs, il y a énormément de carcasses rouillés, de bateaux échoués, tout est très pollué et d’ailleurs les taux de radiations dans cette eau saumâtre sont épileptiques. Tout comme la Locuste de la Rome antique, Prypiat empoisonne les rivières alentours et surtout le Dniepr, fleuve qui passe notamment par Kiev. Près de l’ancienne ferme à poissons, le guide approcha son dosimètre du sol et me montra les ondes alpha-beta émanant d’un squelette de renard. Le compteur Geiger s’emballa, les ossements étaient hautement radioactif, les taux de strontium énormes, et j’appris que toute la faune et la flore contenaient en dose élevée du strontium et césium, et que même si lorsque nous marchions dans la Zone, et que de visu nous ne trouvions rien d’anormal, la moindre chose est chargé de corpuscules irradiantes. La radiation n’est pas phosphorescente, ce n’est pas pour rien que ce phénomène est appelé ennemi invisible.
En entrant dans le laboratoire je remarquai une grande quantité de bocaux étranges, à l’intérieur des poissons entier, des morceaux non identifiés baignant dans du formol. Le guide ignorait quel était la nature des recherches ici. Nous sortîmes, traversâmes une voie de chemin de fer, pour nous rendre sous une cheminée nucléaire. Youri me prévint que les taux de radiations sont énormes à l’intérieur ; nous ne resterons que deux minutes, le compteur Geiger sonnant frénétiquement, affichant 300ms/h. Colossal, l’intérieur de la cheminée de refroidissement était gigantesque.
Il est déjà quatorze heure, Prypiat nous attendai pour le reste de l’après midi.
De retour dans l’ancienne cité Soviétique, au lieu de visiter le centre ville comme la veille, nous allâmes vers l’est, et là je me rendis compte de la grandeur de la ville, des dizaines et dizaines de kommounalka (appartements bolcheviques en commun) défilaient.
Le premier bâtiment à explorer était le commissariat ; à l’entrée était accroché une carte de la ville, derrière le comptoir d’accueil une cellule ouverte, à l’intérieur un instrument qui ressemblait à une guitare, Youri dit « balalaïka ». Dans un couloir d’autres cellules, mon guide post-apocalyptique entra dans l’une d’elle, il sorti sa lampe torche et commença à lire une lettre de prisonnier : ça n’était pas une cellule en réalité mais une genre de salle de correspondance, la missive de l’interné était émouvante et extrêmement bien écrite. Il y en avait des centaines d’autres. En sortant du commissariat, on voyait sur le toit beaucoup de carcasses de véhicules rouillés. D’ailleurs, contrairement au centre ville, il y a beaucoup de véhicules ici, un véritable cimetière. Après la police, vint le tour des pompiers, la caserne était presque vide, il n’y avait que des établis, des fosses à vidange, le matériel des soldats du feu.
Nous allâmes ensuite vers l’ancienne zone industrielle, à l’orée d’une usine avec une passerelle reliant deux bâtiments. Dans la frénésie de l’exploration, je me précipitai à l’intérieur, mais je fus vite stoppé, le guide hurla et me dit de ne pas me rendre n’importe où, il me dit que le sous-sol du bâtiment dans lequel je m’apprêtais à pénétrer était hautement radioactif, qu’un homme peut y mourir en quelques minutes – terrifiant ! En fait dans le sous sol les liquidateurs ont entreposé des quantités monstrueuses d’objets contaminés, et n’ont pas eu le temps de les traiter. J’entrais avec lui dans les anciennes usines « Jupiter », immenses hangar de chaines de montage. Suite de la visite, la poste, avec les anciens guichets, les zones de tri du courrier, les bureaux, sur un mur une fresque murale d’art socialiste en très bon état de conservation, pour glorifier la conquête spatiale de l’URSS. Pour terminer la journée nous entrions dans une ancienne clinique pour enfants. Ce lieu était d’une tristesse absolue, les jouets d’enfants jonchaient le sol, les lits, les poupées sur lesquelles des masques à gaz ont été posés sur le visage, dans une des pièces une piscine de rééducation, décor de film d’épouvante.
Derniers instants à Prypiat dans la bibliothèque municipale, où quasiment tout les livres sont intacts, comme des témoins d’une époque révolue. Mon séjour dans la Zone Interdite touchait a sa fin, Youri me raccompagnai à Tchernobyl City, nous buvions une bière, échangions nos coordonnées et faisions les adieux. Le chauffeur qui me ramène a Kiev m’attendait, je montais dans le véhicule, passais les checkpoints de radioactivité sans problème. A 17h30 ma villégiature à Tchernobyl était terminée, je sortais de la bulle temporelle et quittais l’URSS post-apocalyptique.
Ce lieu est tellement gravé dans ma mémoire que je me souvient des moindres détails, j’ai vu énormément de splendeur dans le monde : le Grand Canyon, la Baie de San Francisco, les Everglades, Venise, Prague, La Grande Muraille de Chine, le Colisée de Rome… Tchernobyl est le lieu qui m’a le plus marqué, pourtant ce n’est pas du tout une destination touristique, pas de paysages de carte postale, c’est laid et lugubre, tout est pollué, irradié, hostile, dangereux… Et pourtant cela m’a profondément « stigmatisé ». Ce n’est pas vraiment descriptible. Et aussi fou que cela puisse paraître, j’espère un jour y retourner, avant que le temps n’efface les derniers vestiges de cette capsule temporelle coincée dans une URSS de l’Age Atomique.
Diplômé au MIT en Ingénierie Aéronautique-Astronautique, le Dr Eugene Mallove, obtînt en 1975 un Doctorat à Harvard sur les Sciences de la Santé de l’Environnement (Ingénierie de Contrôle de la Pollution de l’Air). Il fut rédacteur en chef du magazine Infinite Energy et directeur du Laboratoire de Recherche sur la Nouvelle Energie au New Hampshire. Il acquit une large expérience en ingénierie de haute-technologie dans des compagnies comme Hughes Research Labs, TASC (The Analytic Science Corporation), et le MIT Lincoln Laboratory. Il fut le Chef écrivain science au MIT lorsque l’histoire de la fusion froide apparut en mars 1989, et il en démissionna en 1991 après que sa demande d’investigation sur les données de la fusion froide au MIT (ce qui a aidé à discréditer le sujet entier) n’ait pas été faite correctement. La marginalisation par l’establishment scientifique du sujet de la fusion froide offre une forte ressemblance avec la marginalisation similaire du sujet extraterrestre/OVNI: les deux ont été ridiculisés parce qu’ils rompaient les paradigmes établis.
Le Dr Mallove pensait que les preuves de la fusion froide existaient et que la production de l’énergie d’une puissance comme celle du soleil sans la radioactivité par l’électrolyse de l’eau lourde était possible. En 1991 une cabale scientifique et journalistique est lancée contre tous ceux qui croient à cette théorie car le gouvernement américain, alors sous le Président Bush, venait d’investir énormément d’argent dans la recherche de fusion nucléaire classique. Ensuite, il créa sa fondation à but non lucratif New Energy Foundation.
Eugene Mallove est abattu le 14 mai 2004 à Norwich (Connecticut). Mais la police conclut vite à un braquage. Après avoir arrêté deux hommes, débuta la théorie du complot mais pourquoi attaquer un scientifique ? Le dossier reste ouvert et non résolu. En 2008, la justice du Connecticut mit définitivement hors de cause les deux suspects et le 11 février 2009 la police de l’État du Connecticut offrit une prime de 50 000 $ pour tout indice sur le meurtre…
Comme le fait état le Dr Mallove dans une interview, « Il n’y a rien de pire… que suggérer aux physiciens académiques en particulier, et aux académiciens en général, qu’ils n’ont pas seulement faux; qu’ils sont totalement dans le faux, qu’ils ont catastrophiquement torts. » Dans son magazine, le Dr Mallove nous invite à nous souvenir des sentiments de Michael Faraday: « Rien n’est plus magnifique que d’avoir raison ».
Le verrouillage des autorités scientifiques américaines concernant la fusion atomique froide et non polluante est scandaleux. Pour illustrer la mainmise abusive et nuisible des autorités dirigeantes mondiales au service des forces conservatrices et d’enfermement, voici une excellente vidéo sur l’histoire de la fusion atomique froide et non polluante: