Écologie & énergie

Pour une écologie chrétienne :

À Noël, le Christ vient « pour redonner à la création, au cosmos, sa beauté et sa dignité » a déclaré Benoît XVI. Au cœur de la nuit et de l’année solaire, cette nuit de Noël renferme une théologie de « l’écologie humaine ». Que faut-il penser de la prédilection avec laquelle le pape évoque l’urgence écologique. Est-il, ce faisant dans sa fonction de pape. Nous avons posé cette question à Alexis Arette.

Jardin d'Adam

Alexis Arette, cela fait des années que le paysan béarnais que vous êtes parle d’écologie à qui veut l’entendre. Quels sont vos titres pour évoquer cette question ?

C’est par l’effet d’une vocation contrarié que je suis devenu écologiste. Dans la famille, on était tous militaire ou paysan. Personnellement, j’aurais préféré l’armée, mais, après une expérience militaire en Indochine, je suis redevenu paysan. Il fallait bien reprendre la terre ! J’habite aujourd’hui, à Momas, ce qui est sans doute la plus vieille maison béarnaise : 1194 est la date inscrite au fronton de la porte. Dans cette maison, j’ai fait longtemps de l’élevage biologique. C’est en tant qu’agrobiologiste que je peux parler d’écologie.

Vous vous revendiquez comme écologiste ?

Je crois que dans l’écologie, il y a deux écoles rivales. Il y a d’abord une école matérialiste dont le fondateur est Ernst von Haeckel, célèbre biologiste allemand, mort en 1919, qui pensait que « la politique c’est de la biologie appliquée ». Darwinien résolu, ses théories ont été récupérées pour justifier le racisme ou l’eugénisme. Et puis il y a une autre école à laquelle je m’honore d’appartenir. Si l’on se réfère à l’étymologie, oikos désigne l’habitat. Et logos, c’est la science bien sûr, mais pour nous chrétiens, c’est aussi le logos. Le Verbe, « par qui tout a été fait » et qui est présent dans la création. Il nous faut raisonner selon ce logos, en sachant que la création nous ramène toujours au Créateur. Je préférerais d’ailleurs parler d’écosophie : il s’agit d’examiner avec sagesse la nature de manière à l’empêcher de déchoir. Lorsque je parle de la nature, j’envisage bien sûr d’abord la nature qui nous entoure, mais j’y inclus notre propre nature. Qu’on le veuille ou non, il y a une dimension morale de l’écologie, qui consiste à aimer ce qui nous fait vivre et à détester ce qui nous fait mourir. Toute la Bible, la Loi et les Prophètes, c’est cela !

Pourquoi faut-il tant tenir à la nature ?

La création telle qu’elle se présente à nous est réglée par une loi homéostatique et on peut dire que la nature, c’est cela. Lorsqu’il y a un coup de chaleur par exemple, on constate que ce sont plutôt des fleurs claires qui poussent et qui repoussent la chaleur. Au contraire, dans le froid, on a plutôt une végétation sombre. C’est lorsque l’homme ne respecte pas cette autorégulation qu’apparaît le désert, que ce soit au Sahara ou au Negueb. C’est le professeur Louis Kervran, qui, à la fin des années 1950, a découvert cette propriété de la matière vivante, que sont les transmutations biologiques à faible dégagement d’énergie, à partir d’éléments naturels stables pour aboutir à d’autres éléments naturels. Il a observé par exemple que dans un sol où manque le calcium, on voit proliférer les ravenelles, qui en contiennent beaucoup et qui, en mourant le lui restituent. Il fait la même remarque à propos des prêles, qui apportent de la silice. Les plantes sont de véritables laboratoires, qui sont capables de transmuter certains éléments du sol en d’autres. Elles peuvent aussi apporter beaucoup à notre organisme. On peut dire qu’on touche du doigt le rêve des alchimistes, qui était de transformer le plomb en or : en ajoutant ou en retirant une particule à un atome, on change un corps. Les travaux du professeur Kervran n’ont pas encore été exploités selon leur véritable portée !

Vous croyez vraiment qu’il est question de cette régulation homéostatique dans la Bible ?

Non bien sûr, ce n’est pas à la Bible de nous parler de cela. Mais la Bible (comme d’ailleurs le livre iranien de l’Avesta) nous présente Adam, au commencement, sous les traits d’un jardinier. Son rôle est d’entretenir la création et Dieu le prévient que dans le jardin, il y a un fruit venimeux. Le Créateur le prévient qu’il ne faut pas le manger, mais lui ne veut pas l’écouter. Il croit que le Jardin, c’est sa chose à lui. Et du coup aujourd’hui, il ne nous reste plus que le souvenir de cet état bienheureux, alors que sur la terre en ce moment la ronce est plus fréquente que l’arbre à pain. Cette image d’Adam comme jardinier de l’univers est corroborée dans le Nouveau Testament. Lorsque le Christ apparaît après sa résurrection à la personne qui nous ressemble le plus, cette pécheresse de Marie-Madeleine, il lui apparaît sous les traits du jardinier. Il est le nouvel Adam, qui est là pour rédimer la création qu’Adam a perdue.

Vous voulez dire que nous devons nous aussi cultiver notre jardin ?

Je crois que c’est à partir de notre service de la nature que nous revenons au Créateur de la nature, pour lui rendre ce qu’il nous a donné. C’est le circuit de l’amour, qui est toujours la restitution du don. Rendre à Dieu ce qui nous a été donné par Dieu. Pour nos ancêtres, qui étaient des agriculteurs itinérants, le circuit de l’amour a pu commencer par la méditation d’une bouse de vache. On constate que la touffe d’herbe qui sort de la bouse de vache est plus vigoureuse que celle qui sort du sol. En rendant ce qu’on lui a donné, la vache contribue à l’amélioration du sol. Eh bien ! Nous aussi, il nous faut rendre tout ce que Dieu nous a donné et c’est lui qui va nous transmuter dans la résurrection. Regardez la résurrection du Christ : n’est-ce pas une transmutation atomique du corps physique du Christ en un corps de gloire ?


 

Alexis Arette en huit dates :

Né en 1927. Part en Indochine en 1949 (blessé, légion d’honneur médaille militaire). 1953 : reprend la ferme de ses parents. 1957 : premier paysan de France, interviewé à ce titre par Jacques Chancel. 1967 : crée le festival de Siros, dédié à la chanson béarnaise. 1970 : vice-président de l’Académie de Béarn. 1984 : président de la Fédération Française de l’Agriculture. 1988 : conseiller régional d’Aquitaine.

Objection

Ils veulent nous détruire…

Ecoutons le biologiste Konrad Lorenz dans son livre L’agression : une histoire naturelle du mal :« Dans la pensée occidentale, il est devenu courant de considérer comme étranger au monde des valeurs tout ce qui peut être expliqué par les lois de la nature. Être scientifiquement explicable équivaut à une dévalorisation ».

La société de consommation, aux ordres du mondialisme néglige notre environnement, dans un silence complice. Cette volonté du profit à outrance, détruit le monde rural et agricole, au nom d’un soi-disant progrès industriel, afin d’éliminer en assouvissant les derniers métiers encore libres. Les  » ripoux » qui nous gouvernent, falsifient l’histoire en faisant de notre passé « des temps obscurs » pour ainsi installer leur « prêt à penser » dans une société d’esclaves, délocalisables pour un enfer mondialiste. Il ne faut pas que le peuple comprenne la lente robotisation qui s’installe. Notre écologisme est fondé sur le drame de l’homme déraciné, la dégradation des rapports humains, l’inhumanité des villes, la destruction de la nature n’est que la partie visible de cette tragédie…
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Energie Libre et Technologies

Tesla

“Ceci pourrait être un des livres les plus importants que vous ayez jamais lus. Il décrit l’évolution rapide des progrès faits pour rendre utilisable une source d’énergie, dont beaucoup d’entre nous pensent qu’elle va radicalement changer la face du monde. Il s’agit de l’énergie du point zéro, issue des fluctuations quantiques dans le vide de l’espace. Beaucoup de gens l’appellent « énergie de l’espace » ou énergie libre.

Certains d’entre nous pensent qu’une révolution se prépare, parce que l’énergie libre qui nous entoure est un immense réservoir d’énergie propre et décentralisée ; ce qui fera que les sources d’énergie actuellement utilisées seront considérées comme des cauchemars préhistoriques qui encombraient nos paysages de déchets et polluaient notre air. Cette  évolution pourrait sonner l’heure de la naissance d’un nouveau paradigme dans la science et la technologie, à côté duquel les révolutions coperniciennes et industrielles paraîtront anodines. Ce sera un bouleversement sans précédent d’investir les deux billions $ qui, jusque-là, étaient investis dans des systèmes d’énergie obsolètes, dans d’autres systèmes respectueux de l’environnement, qui ne seront même pas onéreux.
Des systèmes électriques, basés sur des dispositifs compacts sans parties mobiles, remplaceront probablement les fusibles et les disjoncteurs dans les maisons et bâtiments. Nous pourrons enfin nous déconnecter du réseau électrique. Les nouveaux distributeurs d’énergie seront aussi portables et les condensateurs, comme les batteries, seront superflus. Ils remplaceront les moteurs à combustion interne dans nos voitures et dans les autres systèmes de transport ou dans l’industrie. Et ils pourront servir à la campagne, pour accroître de manière radicale le rendement des machines agricoles (par exemple, le pompage pour l’irrigation), et, partant, ils contribueront à l’élimination de la famine dans les pays du Tiers Monde.

Mais il nous faudra développer une politique du bon usage de ces appareils à énergie, définissant les justes mesures pour des applications finales intelligentes, afin d’éviter tout usage excessif ou leur utilisation en tant qu’arme de guerre. À plus long terme, je pense que nous découvrirons comment l’énergie de l’espace peut aussi être mise en pratique dans des systèmes de propulsion antigravitationnelle.

Alors qu’est-ce qui nous empêche de tout mettre en œuvre pour le faire ? Il semble que depuis l’époque de Nikola Tesla il y a un siècle, nous avons passé l’énergie « libre » sous silence. Nous avons tous développé quelques peurs qui sont bien enracinées, et qui nous empêchent d’avancer – des peurs qui n’ont pas encore atteint la conscience publique. Pourtant, malgré toute la répression, le bon génie de l’énergie est finalement sorti de la bouteille ; c’est ce que nous révèle clairement Jeane Manning dans ce livre.
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La guerre secrète contre les peuples :

« On nous dit que ce sont de simples avions de ligne… Dormez bien, braves gens, il ne se passe rien ! De ces traînées blanches laissées par des avions qui pulvérisent sur nos têtes des produits toxiques, transformant nos beaux ciels bleus en plafonds laiteux, au programme Haarp, officiellement destiné à permettre les communications longue distance, mais qui sert à bien d’autres fins… on nous ment sur tout. Le temps qui se détraque, les catastrophes météorologiques à répétition, dus au CO2 vraiment ? Des documents déclassifiés de l’armée, des experts repentis, des scientifiques intègres parlent, eux, de guerre climatique. Quelles meilleures armes que celles qui se dissimulent sous des phénomènes naturels !

Beaucoup d’entre nous ont entendu parler des diverses expériences de la CIA, toutes plus horrifiantes les unes que les autres. Mais combien savent qu’elles touchent le commun des mortels, que nous sommes tous victimes des armes bactériologiques, des implants, des nanoparticules, des mutations génétiques, des manipulations mentales, exposés aux perspectives terrifiantes ouvertes par le transhumanisme et l’eugénisme qui sont le but de nos élites ? Si nous ne nous y opposons pas, demain, ces nouvelles technologies au service des puissants feront de nous au mieux des pions, au pire des esclaves.

Plus ou moins tenus secrets, ces projets revêtent tous un alibi humanitaire : la faim dans le monde, le réchauffement climatique, la santé, l’écologie, la sécurité… En réalité, ils obéissent tous au plan d’une oligarchie qui n’a plus besoin de toutes « ces bouches inutiles », comme ses membres nous appellent en privé, et qui se donne ouvertement comme objectif de réduire l’humanité à 500 millions d’individus. Le plus grand génocide de l’histoire est en marche dans la désinformation la plus totale.

Pendant trois ans, Claire Séverac a mené l’enquête autour de ces questions inquiétantes pour l’avenir de l’Homme. Elle a décrypté pour nous des centaines de documents, recoupé des discours, fouillé dans les archives et les sites d’organisations internationales, d’ONG ou encore d’institutions gouvernementales. Elle a accumulé les témoignages et les preuves pour les livrer ici à notre jugement. Afin que chacun réagisse avant qu’il ne soit trop tard. »

Commandez : La guerre secrète contre les peuples

L’esprit de préservation de l’environnement avant l’encyclique du pape François. (partie 1)

Je ne suis pas théologien et, si j’avoue aisément un catholicisme revenu il y a quelques années, je m’exprime d’abord en politique, en royaliste, et non en croyant ou en fidèle du pape. Ce qui est certain, c’est que l’encyclique « Laudato si’ » publiée officiellement jeudi 18 juin, quand nous avions les yeux encore tournés successivement vers la « morne plaine » de Waterloo et vers les colonnes du Parthénon, constitue non seulement un événement mais aussi un véritable manifeste civilisationnel et, en fait, éminemment politique, et qu’il appelle l’engagement d’une réflexion plus large sur les conditions de la vie en société, au sein d’un monde de plus en plus instable et éprouvé par les dérèglements climatiques et environnementaux, et sur les moyens nécessaires pour rétablir les équilibres de notre planète, entre les hommes et les animaux, les végétaux, les paysages, les milieux, etc. Moyens que j’évoque, pour mon compte, à tous les niveaux du politique, du plus local, familial, professionnel, à ceux plus généraux, régionaux et nationaux en particulier, et au-delà.

Le baiji, ce dauphin d’eau douce chinois disparu définitivement dans les années 2000…

Mais auparavant, sans doute faut-il rappeler, comme le fait le pape lui-même, que cette encyclique, la première consacrée exclusivement à l’écologie, n’est pas, pour autant, la première évocation par l’Eglise de ce souci environnemental, ce qu’écrivent, faute de culture historique en ce domaine, de nombreux journalistes ou éditorialistes français. D’ailleurs, ainsi que le souligne Frédéric Rouvillois dans son excellent article du Figaro publié ce vendredi 19 juin, c’est celui dont le pape porte le nom qui, dès le Moyen âge, se faisait le chantre de la préservation de la nature et de la biodiversité : « Saint François d’Assise (1181-1226), en particulier, écrit des saynètes, les Fioretti, où il invite les fidèles à prendre soin des fleurs ou encore à ne pas tuer sans raison des animaux. Alors qu’un fidèle s’apprête à écraser une araignée, saint François d’Assise l’en dissuade. L’araignée, lui explique-t-il, est une créature de Dieu. (…) Il y a, dans l’enseignement franciscain, tous les éléments d’une pré-écologie. Ce n’est pas pour rien que le Pape a choisi de s’appeler François. »

La période de l’humanisme, en revanche, et plus encore celle des Lumières, auront tendance à privilégier l’Homme en tant que figure centrale et dominatrice de la Création, au risque d’oublier celle-ci et les conditions de sa bonne pérennité… C’est « l’Homme d’abord » (ce qui peut se défendre, bien sûr, à condition de respecter quelques règles de simple respect des choses et des réalités du monde qui nous accueille et nous environnent (1)…) et, surtout et malheureusement, l’Homme sans limites qui se croit, non pas seul au monde, mais sans devoirs à son égard, exerçant sa liberté « une et indivisible » sans l’accorder aux conditions de la vie et de ce qui la permet ou la soutient : la Révolution française, en ce sens, s’avéra extrêmement destructrice et, comme le faisait remarquer avec ironie l’historien Roger Dupuy lors d’un cours de DEA au milieu des années 1990, celle-ci entraîna d’abord un véritable « génocide des pigeons », accusés de ruiner les récoltes et, à travers les colombiers seigneuriaux, de perpétuer la domination féodale sur les campagnes… Mais ce furent aussi les forêts et leur gibier qui eurent à souffrir d’une privatisation des propriétés ecclésiastiques et des prés communaux et d’une libéralisation maladroite ou trop hâtive (sans négliger les simples effets d’une anarchie consécutive aux événements révolutionnaires eux-mêmes), dans les années 1790, des droits de chasse et d’usage des bois : les destructions furent telles que les écrivains et administrateurs de l’époque s’en émurent, comme Cambry, ancien écrivain de la Marine Royale, en parcourant la Bretagne en 1795, ou comme l’ancien parlementaire breton Pélage de Coniac en 1804, et bientôt, Chateaubriand lui-même, dans son discours du 21 mars 1817 devant la Chambre des Pairs de la Monarchie restaurée, se fit l’avocat de ces forêts si malmenées dans les premiers temps d’une Révolution qui n’étêta pas que des hommes… (2). Quelques-unes de ses phrases pourraient aisément trouver place dans un manifeste écologiste contemporain : « Messieurs, on n’ignore plus l’utilité des forêts. (…) Partout où les arbres ont disparu, l’homme a été puni de son imprévoyance. » Mais il se référait aussi à l’histoire du christianisme quand il les complétait en déclarant : « Les peuples dans tous les temps les ont mises sous la protection de la Religion et des Lois. Et le Christianisme qui connut mieux encore que les fausses religions la destinée des œuvres du Créateur, plaça ses premiers monuments dans nos bois. »

Le roi Harald de Norvège : un soutien fort des Indiens d’Amazonie et un militant de la préservation de la forêt amazonienne.

Frédéric Rouvillois souligne que, au XIXe siècle, ce ne sont pas les héritiers intellectuels de la Révolution qui s’intéressèrent le plus et le mieux à l’environnement, sans doute parce que le principe moteur de cette Révolution se résumait à la formule « Du passé, faire table rase », et que « le progrès est illimité et ne doit pas s’arrêter » pour les révolutionnaires du moment, comme le rappelle l’universitaire. « Balzac, très marqué par la pensée contre-révolutionnaire, écrit : « Une génération n’a pas le droit d’en amoindrir une autre » en bouleversant ce qu’on appellerait aujourd’hui son cadre de vie. Pour un conservateur au sens noble, le patrimoine reçu de ses parents doit être transmis intact à ses enfants. Cela vaut dans tous les domaines, et englobe donc la protection de la nature. Un conservateur considère qu’il a des devoirs à l’égard de ceux qui le précèdent et de ceux qui lui succéderont. » Ce conservateur-là, celui qui donne son nom à la revue éponyme qui paraît au début de la Restauration sous l’égide de Chateaubriand, c’est le « traditionaliste », le royaliste et non le libéral au sens idéologique du terme…

Le drame des monarchistes du XIXe siècle fut peut-être, d’une certaine manière (bien inconsciente…), de douter de leur propre cause, entraînés malgré eux dans le courant d’un progrès qui semblait inéluctable et intarissable et qu’ils combattaient sans croire à leur propre victoire : Chateaubriand n’était-il pas de ceux-là, justement, qui pensaient intérieurement que leurs bonnes raisons ne suffiraient pas à inverser un « sens de l’histoire » qui n’était pas, apparemment et visiblement, favorable au respect de la nature (l’industrialisation, l’exploitation des ressources fossiles, les pollutions, le machinisme…) et à celui des hommes, en particulier des plus faibles ? Et pourtant ! A relire Chateaubriand, Balzac ou Barbey d’Aurevilly mais aussi Tocqueville (pour ne citer qu’eux), l’on constate que leurs inquiétudes n’étaient pas infondées et leurs prédictions pas forcément fausses… Quand les économistes libéraux et socialistes pensaient l’industrialisation et la société industrielle en construction, il a manqué une véritable pensée organisée (une théorisation et une doctrine ?) des « limites » de la nature, une pensée qui aurait pu concilier les progrès techniques et la tradition politique monarchique (3) : les républicains, eux, promettaient un paradis terrestre et temporel offert par la technicisation du monde quand les catholiques et les monarchistes (souvent les mêmes, en fait…) en pressentaient, de façon instinctive plus que raisonnée, le caractère risqué, autant pour l’environnement et les hommes que pour les libertés concrètes de ceux-ci. Au XXe siècle, Georges Bernanos et, de l’autre côté de la Manche, Tolkien dénoncèrent, par l’essai et par la féerie les conséquences et l’essence même d’une technomorphie progressiste qui ne pouvait que ruiner la liberté des personnes en les déracinant et en les anonymant : mais il fallut attendre encore quelques décennies après leur mort pour que le souci environnemental devienne un élément important du débat politique. Le succès éphémère d’un Nicolas Hulot en 2007 ne permit pas vraiment d’asseoir durablement l’écologie dans le paysage politique : l’encyclique pontificale, puisant ses racines dans une tradition multiséculaire, va-t-elle y parvenir ? Si cela n’est pas complètement évident, c’est néanmoins à la fois nécessaire et urgent…

 

(à suivre)

 

Notes :

1. : il n’y a pas de faute d’accord, le monde nous accueillant et les choses et réalités de celui-ci nous environnant…

2. : à lire, sur ce sujet, le livre de Michel Duval, « Forêts bretonnes en Révolution, mythes et réalités », 1996, qui dresse un bilan fort détaillé et nuancé sur ce sujet écologique méconnu.

3. : La Tour du Pin a bien vu tout l’intérêt de rapprocher les termes de tradition et de progrès, mais, pour autant, pense-t-il le rapport (et éventuellement les conflits possibles) entre préservation de l’environnement et activités industrielles ? Il faudrait y regarder de plus près, sans doute, mais les quelques lignes qu’il consacre à ces questions environnementales dans le processus de l’industrialisation ne me semblent pas former, malgré tout, une réflexion d’ensemble suffisante ou assez marquante pour être qualifiée de pensée environnementaliste. Une étude plus approfondie des textes de La Tour du Pin pourrait peut-être me démentir, mais elle reste à faire…

 

Jean-Philippe Chauvin

La Monarchie, une nécessité écologique

Monde écologique

Je suis en train de préparer mon intervention au colloque « Dessine-moi un roi », organisé par l’Action Française samedi prochain, intervention qui portera sur ce que pourrait faire la Monarchie en matière d’écologie : sujet passionnant qui permettra, je l’espère, de démontrer aussi qu’elle est le régime le plus à même de comprendre le « souci environnemental » et d’y répondre, concrètement.

Car aujourd’hui, il y a une urgence écologique : le dérèglement climatique inquiète ; l’artificialisation des terres progresse quand la déforestation et l’asséchement inconsidéré des zones humides se poursuivent et, parfois, s’accélèrent, y compris dans notre pays ; la biodiversité, végétale comme animale, s’effondre malgré les efforts de nombre d’associations de protection de la nature ; les pollutions se multiplient et le nombre de décès annuels liés à celles-ci semblent augmenter, jusqu’à atteindre, en France, 40.000, soit une centaine de personnes chaque jour ; etc. La liste est longue des atteintes à l’environnement, à notre environnement, et elle n’a pas fini de s’allonger, malgré les annonces multiples et variées de « développement durable » faites par le gouvernement ou les municipalités qui se réfugient derrière cette formule magique mais peu crédible au regard des réalités environnementales…

Alors, désormais, la présence d’écologistes (ou prétendus tels…) au gouvernement ne suffira pas pour inverser une tendance lourde (et néfaste) qui entraîne notre pays vers un dramatique stress environnemental par le simple fait de la poursuite de cette société de consommation trop énergivore et trop pollueuse. Un gouvernement écologiste lui-même serait insuffisant, prisonnier des contingences électorales et des féodalités économiques et financières qui auraient tôt fait de rappeler leur existence et leurs exigences, pas forcément appropriées à l’exercice d’une politique environnementale crédible et durable…

En fait, au-delà d’un gouvernement forcément de passage si l’on suit la logique électorale de nos démocraties contemporaines, c’est, véritablement, un État écologique qu’il faut promouvoir et installer dans la durée : n’est-ce pas justement la Monarchie qui peut le mieux répondre à cette exigence de la durée, « renouvelée » par le mode de succession du père au fils, mode le plus naturel et le plus humain qui soit ?

Jean-Philippe Chauvin

Big Brother et résistance

Gustave THIBON disait : « C’est la vie même qui est en question et l’homme artificiel que nous prépare une civilisation de plus en plus minéralisée court le risque de traîner en lui un fantôme d’âme, insensible aux voix profondes de la nature comme aux appels de l’éternité et aussi incapable de vivre d’une vraie vie que de mourir d’une vraie mort ».

malbouffe

Nous savons que se développe des maladies dégénératives liés à l’alimentation : obésité, cholestérols, diabète, comme celles nommées hypocritement « environnementales » ? Selon le professeur Pierre Marie Martin, l’alimentation pourrait accélérer ou ralentir un cancer sur deux ! De nombreuses études tendent à prouver que l’utilisation élevée de calmants, dont nous sommes le 4e consommateur mondial, rend les français drogués. L’accoutumance et l’habitude, voir le phénomène de mode, dans la prise régulière de certains traitements finit par transformer petit à petit, la population en un monde de « zombies ».

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L’énergie libre : Illimitée et non polluante, disponible pour tous

nikola-tesla

Imaginez un monde avec une énergie abondante, propre, peu coûteuse, les centrales nucléaires, de gaz, les puits de pétrole, les mines de charbon… ont été mises hors d’usages. Un type inhabituel de l’énergie rend tout cela possible. Elle ne vient pas du soleil, du vent, de la pluie ou des marées, ce n’est pas un combustible fossile ou nucléaire prit dans le sol ou par synthèse chimique.
« Encore quelques générations qui passent, et nos machines seront conduites par la force obtenue à n’importe quel point dans l’univers… C’est une simple question de temps et les hommes réussiront à connecter leurs machines aux rouages mêmes de la nature. » – Nikola Tesla

En effet, il a été démontré que le vide contient une énorme quantité d’énergie, proche du zéro absolu (le point zéro), une énergie utilisable en abondance : L’énergie libre, ou énergie du vide (éther).
C’est une source d’énergie renouvelable disponible gratuitement appelée aussi « énergie du point zéro ». C’est l’énergie électromagnétique contenue dans la trame de l’Univers. Elle est présente dans l’espace et dans la matière. L’énergie libre occupe tout le « vide » qui nous entoure. L’énergie libre représente un paradoxe pour la science contemporaine : ou il existe
dans l’univers une force gravitationnelle supérieure aux masses répertoriées, ou il y a une énergie invisible libre qui subirait l’effet d’une pression que l’on pourrait appeler cosmique. La physique quantique tend aujourd’hui à démontrer que chaque mètre cube d’espace autour de nous contiendrait une quantité phénoménale de cette énergie. À ce jour, toutes les techniques qui nous ont été rapportées pour la capter font appel à un principe de déséquilibre temporaire de la structure des ondes électromagnétiques, causant ainsi une transmutation matière/énergie et/ou transfert énergie/énergie…

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Réconcilier l’écologie et le Christianisme

INTERVENTION DE BENJAMIN GUILLEMAIND AU JOURNAL DES ENJEUX ACTUELS, D’ARNAULT GUYOT JEANNIN SUR RADIO COURTOISIE, LE MARDI (21 H.30) 30 AOUT 2011

visubernarddeclairvauxC’est la question que certains se posent, devant l’apparente inertie des chrétiens, face à un problème qui semble avoir été pris en main par des milieux païens ou socialisants.
A vrai dire il n’y a jamais eu d’opposition. Depuis St-Benoit, St-François d’Assise, le scoutisme, les milieux catholiques ont toujours intégré le respect de la nature dans leurs comportements. La dégradation de la nature est un phénomène récent qui a son origine dans les théories économiques libérales, qui, depuis la Révolution, ont orienté l’économie vers l’industrialisation, la production de masse, le rendement et le profit, cela dans tous les secteurs de production.

En quelques décades on est passé d’une société rurale, à base de petites fermes agricoles familiales et d’un important réseau d’artisans et de petits commerces, à une société très urbanisée, composée de grandes entreprises où les salariés étaient coupés de leurs racines territoriales à taille humaine et culturelles, riches de solidarités de proximité. Et de nombreux milieux catho se sont laissés éblouir aux mirages des progrès techniques, que leurs offraient cette nouvelle économie productiviste, et ont cédé à la jouissance matérielle de produits obtenus à faible coût en abondance. Il s’est ainsi créé une conception matérialiste de la vie, qui a fait passer en second rang les considérations culturelles et spirituelles qui primaient auparavant.

On a été long à prendre conscience des effets malfaisants de cette économie libérale. Cependant on observe que les premières réactions sont venues des milieux proches du catholicisme traditionnel. La Cité Catholique fut un élément moteur de ce courant, qui s’ancra résolument sur la doctrine sociale de l’Eglise.
Un des précurseurs de l’écologie alimentaire fut dans les années 40/50 Henri Charles Geffroy qui fonda La Vie Claire. D’autres personnalités dans l’Ouest gravitaient dans ce courant : l’ingénieur agronome Boucher, l’agriculteur Lemaire. Racineux avait créé un réseau autour de sa publication : le Paysan Biologiste. Mais ils eurent beaucoup de peine à se faire entendre : leur anti-libéralisme les a fait passer pour des arriérés, des culs-terreux, attachés à des traditions dépassées. L’avenir était à une économie dynamique, en opposition à une économie statique.
De son côté le mouvement Poujade fut dans les années 50 une réaction vigoureuse contre cette conception libérale de l’économie. Malheureusement après son effondrement, le Front National et J.M. Le Pen furent des admirateurs du libéralisme de Mme Thatcher et de Reagan et ne reprirent pas le flambeau.
Ce n’est qu’à partir des années 80 que l’on prit vraiment conscience des ravages de cette économie libérale productiviste, grâce à des émissions dues à des producteurs de talent comme N. Hulot. Puis les premiers contestataires du système, qui menèrent des actions spectaculaires vigoureuses se retrouvèrent à la F.F.A. autour du leader A. Arette, qui publia les Damnés de la terre.

Quant aux milieux typiquement catholiques, c’était l’inertie : les conciliaires avaient perdu la boussole de la D.S.E., qui n’était plus enseignée ; quant aux tradis ils firent passer le combat social après le combat spirituel pour la messe, le catéchisme, les séminaires, qui leur parut prioritaire. Et progressivement les milieux socialistes se servirent de la défense de la nature comme d’un levier politique débouchant sur la mondialisation, pendant que d’autres échafaudaient des thèses qui déifiaient la Terre-Mère, à laquelle les hommes devaient se soumettre. P. Bernardin dénonça cette dérive extrême de l’écologie, mais son ouvrage s’avéra comme une sorte de plaidoyer contre toute considération écologique et fut très démobilisateur.

Au même titre les milieux issus ou proches des économistes libéraux tiennent un discours aussi démobilisateur et critiquent systématiquement l’écologie ; on l’observe par exemple à Radio-Courtoisie où certaines émissions ne manquent pas une occasion de dénigrer au prétexte de quelques erreurs d’appréciation comme les éoliennes ou le réchauffement climatique. Cela sans se rendre compte que c’est le libéralisme qui est la cause première de ces dérives.
Je crois avoir été un des premiers, à la fin du siècle dernier, avec S. de Beketch à inviter des agriculteurs biologiques, comme Mme Florian à traiter des sujets sensibles sur la santé, avec les conséquences de la malbouffe, contre laquelle l’artisanat constitue un rempart, tant il est vrai qu’artisanat et écologie mènent un même combat. Puis d’autres patrons d’émission ont petit à petit traité ces sujets, comme G. Marin ou D. Rochard…

Mais je tiens à signaler au passage tout le travail effectué par l’Homme Nouveau pour faire connaître des auteurs qui ont été des prophètes, comme Chesterton ou Schumacher et encourager quelques auteurs qui comme P. de Plunkett ou votre invité de ce soir, Falk van Gaver, qui ont traité d’une écologie chrétienne.

Alors : conclusion. Comment réconcilier Ecologie et christianisme ?

A vrai dire, il n’y a jamais eu de rupture réelle. Mais seulement quelques milieux égarés, qui se sont laissé berner par le discours libéral. Il faut donc réagir et se réapproprier ce combat pour une écologie chrétienne et une économie sociale. D’autant plus que nous avons deux Papes, Jean-Paul II et Benoît XVI qui ne manquent pas une occasion de nous rappeler l’importance primordiale du respect de la nature et de la troisième voie. L’Encyclique Sollicitudo rei socialis parue en 1987 sur la question sociale est une véritable charte pour, non pas revenir aux lampes à huile et aux bateaux à voile, mais s’engager résolument dans une économie de développement intégral de l’Homme, dont il définit les conditions et les limites. C’est dans ce document qu’il dénonce les structures de péché engendrées par le libéralisme économique et le collectivisme marxiste.

Benjamin Guillemaind
www.alliance-sociale.org

Intervention au Journal des enjeux actuels, d’Arnault Guyot Jeannin sur Radio Courtoisie, le Mardi (21 h.30) 30 Août 2011