Écologie & énergie

La grande question de l’énergie

hydrolienne

L’industrialisation et la mondialisation n’ont pu être possibles depuis le XIXe siècle que grâce à la découverte scientifique et à la maîtrise, puis à l’usage varié et massif, des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) : dans le même temps, les énergies renouvelables traditionnelles (eau, vent, soleil) étaient, sinon totalement abandonnées, du moins reléguées à un rang quasi anecdotique sauf, en particulier en France, l’énergie hydraulique fournie par les moulins, eux-mêmes remplacés par les barrages hydroélectriques.

Conjuguées à l’apparition, puis à la diffusion du modèle de la société de consommation, l’industrialisation et la mondialisation, de plus en plus invasives dans les pays européens et sur le continent nord-américain puis s’étendant au reste du monde, ont entraîné un véritable pillage, puis gaspillage des ressources fossiles que la nature avait mis plusieurs centaines de millions d’années à fabriquer : en moins de quatre siècles, si l’on en croit les géologues, c’est la quasi-totalité de ces richesses terrestres qui aura été consommée, c’est-à-dire consumée ! Déjà, certains affirment que le fameux « pic pétrolier » (en anglais, « peak oil ») serait atteint (ou sur le point de l’être), et qu’il n’est désormais plus possible de produire demain encore plus de pétrole qu’aujourd’hui…

Cette consumation a eu d’autres conséquences, moins bénéfiques que celles du développement technique des sociétés et de l’amélioration des conditions de transport ou de chauffage : la pollution atmosphérique, déjà dénoncée à la fin du XIXe siècle par l’écrivain royaliste Paul Bourget après son voyage dans le Londres enfumé par les cheminées d’usines et le chauffage au charbon, et qui, aujourd’hui, poursuit ses ravages d’une autre manière, sans doute, mais avec des conséquences sur la mortalité loin d’être anodines (40.000 morts par an en France ?) et sur la qualité de l’air, sans oublier ce qui pose le principal problème à la planète, c’est-à-dire le dérèglement climatique qui semble s’orienter vers un réchauffement accéléré et anormal de notre planète et se manifeste, concrètement, par un accroissement certain des « accidents » climatiques et la fonte de la banquise.

Mais il n’y a pas que la consommation des énergies fossiles qui entraîne des pollutions : la production elle-même s’avère souvent coûteuse pour l’environnement, comme au large de la Floride et dans le golfe du Mexique en 2010 avec l’explosion de la plate-forme pétrolière Deepwater Horizon qui a provoqué une terrible marée noire destructrice d’une partie de la biodiversité marine et lagunaire locale, ou la dévastation de la forêt boréale au Canada, au nord de l’Alberta principalement, sur une superficie de 140.000 km2, pour exploiter des mines de sable bitumineux qui, elles-mêmes, polluent les rivières avoisinantes et provoquent des pluies acides… Même chose pour le transport des hydrocarbures : les côtes de Bretagne et de Vendée se souviennent des marées noires de l’Amoco Cadiz en 1978 et, plus proches de nous, de l’Erika et du Prestige autour de l’année 2000, qui ont entraîné la mort de millions d’oiseaux, de poissons et crustacés, mais aussi de mammifères marins, et qui ont souillé pour plusieurs années le littoral français.

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De la solution de l’énergie hydraulique

Hydraulique

Depuis quelques années maintenant, la rupture de stock des réserves de pétrole et les intrinsèques dangers de l’énergie nucléaire semblent devenir les problématiques principales des industries énergétiques, remettant en cause l’actuel système consumériste parce qu’exclusivement basé sur l’énergie issue des combustibles fossiles. Ainsi, si quelques aménagements et développements technologiques se basent sur d’autres sources d’énergies (sables bitumineux de l’Athabasca par exemple), l’inéluctable épuisement de ces énergies combustibles exigerait pourtant de véritables changements de paradigmes énergétiques, en se tournant notamment vers les énergies dites « renouvelables » ou « propres ».

Si la quasi-majorité de ces énergies se fondent sur l’ancienne formule latine sol lucet omnibus (Le Soleil éclaire partout), les énergies hydrauliques forment, par leur pluralité et leur potentiel, une solution pertinente au problème énergétique qui s’annonce dans quelques années. On distingue donc, dans la transformation de l’énergie hydraulique en énergie hydroélectrique : les centrales hydroélectriques, les centrales marémotrices (issues des marées), les hydroliennes (issues des courants marins) ainsi que l’exploitation de l’énergie des vagues, l’énergie houlomotrice, encore en développement en France (système Searev).

La France, attirée par l’énergie hydraulique depuis la loi du 16 Octobre 1919 jusqu’aux années 1960, a depuis délaissé ces énergies propres pour leur préférer la dangereuse énergie nucléaire et amorce donc tardivement l’impératif changement paradigmatique : alors qu’en Norvège l’énergie hydroélectrique représente 95.7% (127 Terawattheure) de leur production nationale, au Brésil 84% (391 Terawattheures), la France stagne à une faible moyenne de 10 %, arguant pourtant la présence de plus de 60 000 seuils et barrages identifiés (chiffres Ministère de l’Environnement) mais uniquement 2000 ouvrages (microcentrales pour la plupart) réellement en activité, ce qui explique partiellement l’impossibilité pour la France d’obtenir les 21% d’électricité d’origine renouvelable demandé par la directive « Sources Energies Renouvelables » n°2001/77/CE du 27 Septembre 2001.

Si l’énergie hydroélectrique est limitée par l’inéluctable impact des constructions artificielles sur l’environnement et par les aléas météorologiques, de nombreuses études montrent le potentiel réel de cette énergie en France. Ainsi, l’une des plus complètes, datée de 2006 pour le Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie corroborait les conclusions du rapport Pintat de 1975 qui, à la suite du choc pétrolier, avait déterminé les différents potentiels d’exploitation pour l’énergie hydraulique : près de 100TWh/an, soit 50 % de plus qu’aujourd’hui (potentiel de 23,4 TWh supplémentaires selon une étude de 1992).

Pourtant, peu de réelles avancées furent observées dans ce domaine depuis la publication de ce rapport en 2006 : les 6 propositions ne furent pas réellement mises en place car il manquait le moteur essentiel, la volonté politique (ce fut d’ailleurs la 5°proposition de l’étude).
Or, cette volonté politique absente, l’avance considérable qu’avait la France dans le domaine de la Recherche et du Développement sur l’exploitation de l’énergie hydraulique ne put porter ses fruits. L’exemple le plus flagrant à ce niveau reste l’étude de l’énergie hydrothermique, définie par l’Union Européenne comme « l’énergie emmagasinée sous forme de chaleur dans les eaux de surface ». Non seulement l’idée d’utiliser les différences de température marine avait été conçue par le Français Jules Verne dès 1869, mais elle fut également conceptualisée par le physicien français Arsène d’Arsonval une dizaine d’année plus tard et concrétisée par l’ingénieur Georges Claude, fondateur d’Air Liquide, dans les années 1930 dans la baie de Matanza, à Cuba. Mais faute de volonté politique et d’investissements, l’idée fut laissée à d’autres, notamment aux Etats-Unis et au Japon qui ont depuis repris (1963), développé et concrétisé leurs avancées technologiques et scientifiques.

L’exemple n’est pas unique, mais représentatif des lacunes françaises : aujourd’hui, certaines entreprises, pôles de compétitivité ou laboratoires tentent seuls l’aventure de l’énergie hydrolienne par le biais de projets de développement, comme Marenergie en Bretagne par le Pôle de Compétitivité Mer de Bretagne ou HARVEST, par un conglomérat de plusieurs laboratoires français. Exemplaires par les résultats, il ne manquerait plus qu’une véritable volonté politique pour développer ces solutions proposées à l’échelle nationale ou, pourquoi pas, développer d’autres technologies telles que l’exploitation de l’énergie osmotique, actuellement en vogue en Norvège. Selon l’entreprise Statkraft, leader sur l’exploitation de cette énergie, 50% de la production électrique de l’Union Européenne pourrait être osmotique…

La volonté politique est la pierre angulaire des évolutions sociales et énergétiques. Républicaine, cette volonté reste à court terme, centralisatrice et peu attentive aux véritables enjeux énergétiques, se retrouvant donc dans l’énergie nucléaire en délaissant le choix à long terme des énergies «propres». Il faut donc, pour amorcer cet essentiel changement de paradigme énergétique, une vision politique à long terme, décentralisatrice, soucieuse du Bien Commun et attentive aux véritables enjeux sociaux : une volonté royale.

Augustin DEBACKER

Les énergies renouvelables

Nature et idéologie

champ lavande4La Tour du Pin disait : « N’oubliez pas que vous êtes les usufruitiers de la terre que vous devez transmettre…» L’écologie fait parti de la doctrine traditionnelle qui n’est pas conservatrice car elle est empirique. Cette doctrine ne garde que le positif en vue du progrès, c’est la différence avec le conservatisme, qui lui garde tout, même le passif et le progressisme qui tire un trait sur le passé pour reconstruire éternellement…

L’écologie, c’est transmettre comme la Monarchie. Le respect de l’environnement dans l’ordre naturel. La Monarchie est un système héréditaire respectant le principe de la famille, quoi de plus naturel. Jamais aucun système politique n’a plus respecté l’environnement dans ses entreprises humanistes.
Qu’a fait la République depuis plus de deux cent ans ? Elle a soumis la France à un système d’élection qui, par le jeu des minorités additionnés, donne une majorité finissant par gouverner dans un mécontentement général accepté et pour le plus grand profit du parti victorieux : « A nous, toutes les places ». Elle a détruit au nom d’un soi-disant progrès et pour éliminer un métier encore libre, le monde paysan. Elle a falsifié l’histoire à son profit faisant de notre passé, des « temps obscurs » et nos rois, des « rois fainéants » et intrigants…Elle a couvert, au nom du progressisme nos villes de banlieue, de tours immondes, véritables «cages à lapins » où s’entassent le peuple désargenté. Alain Paucard parle du règne des « Criminels du béton ».

Cette république a autorisé les cultures intensives, favorisé le regroupement des terres (SAFER) de triste mémoire, pour le profit des plus gros. Les destructions massives des haies qui protégeaient la faune et la flore des cultures de l’Ouest. Etait-ce pour décourager de nouveaux « Chouans » pour s’y cacher ? Comme le dit la vieille chanson de Gilles Servat « Madame la Colline », véritable plaidoyer contre les bulldozers et les tronçonneuses… La République aurait elle peur d’une autre révolte à l’Ouest, n’a-t-elle pas déjà fait tout ce qu’il fallait déjà, pour bien éliminer les Bretons : de la Révolution à la Guerre de 14-18 (1 300 000 victimes dont 20% de Bretons) en passant par le Camp de Conlie !!! Le bilan est lourd pour « la Gueuse ».
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Fukushima : Le désastre continu…

« La seule chose nécessaire au triomphe du mal, c’est que les hommes de bien ne fassent rien »
E. Burke

« J’aurais préféré qu’il n’y ait pas de centrale dans ma région…Gardez le courage face au nucléaire, ne tombez pas comme moi. ».

dosimètre

Ces quelques mots sont les derniers d’un paysan japonais avant de se suicider le 11 juin 2011, après avoir jeté son lait contaminé et tué ses 30 vaches… Nous avions diffusé une vidéo sur la catastrophe japonaise et le témoignage de français résidant sur place et tentant d’alarmer notre pays sur les conséquences terribles de l’événement… La France ne semble pas s’alarmer outre mesure, les médias se concentrent sur le pauvre DSK, persécuté par la vilaine justice américaine…Nous vivons en pleine féerie inconsciente, le gouvernement du Japon a distribué aux enfants de Fukushima, 35 000 dosimètres , appareil calculant la radiation accumulé par le porteur. Imaginez un instant que demain on vous donne la même chose pour vos enfants, qui seront comme ceux là, probablement condamnés… « La presse Japonaise rapporte aujourd’hui que les enfants de Koriyama City, dans la Préfecture de Fukushima, commencent à souffrir de diarrhées, de saignements de nez, de manque d’énergie… »(16 juin 2011)
Le nucléaire, un tabou… Imaginez même si ce n’est pas encore chez nous, mais rassurez vous, on va y arriver, que vos enfants seront condamnés, parce que des lobbies auront décidés à votre place d’une ressource d’énergie qui détruira toute perspective d’avenir… Ayez une pensée pour ces milliers de parents, qui vont assister à la mort lente de leurs enfants, parce qu’on leur a fait croire à la nécessité du développement nucléaire !! Ces dosimètres ne peuvent qu’affoler les familles devant l’extrême dénouement face à ce fléau de l’atome et puis que fera t-on de ces milliers d’enfants et familles, lorsque la dose supporté sera insupportable ??? Comme le disait J. Anouilh :
« Les économistes, on les appellera à l’heure des comptes, pas pour parler de l’homme ».
De multiples questions se posent qu’a-t-on fait de toute l’eau servant à refroidir les réacteurs ? Alors que l’on sait que 720 000 milliards de becquerels sont partis dans l’océan contaminer la faune et la flore et que cela continu…

Faut il rajouter les milliers de tonnes d’eau et 2000 mètres cubes de boue radioactives dont on ne sait que faire…Que fera-t-on des 33 tonnes de Mox contenant du plutonium, qui refroidit dans les piscines, situées en hauteur et dont la solidité est mis en doute, sachant qu’un microgramme suffit pour tuer un homme…Les cuves isolant le combustible nucléaire furent percés, les 17 premières heures du tremblement de terre. Longtemps cette vérité fut cachée ? Pourquoi ? Avait-on peur de parler des conséquences, lorsque ce combustible en fusion atteindra les nappes phréatiques ? Qu’arrivera – t-il alors ? Qui peut répondre ? Ecoutons l’experte Australienne en nucléaire, Helen Caldicott :
« Jamais auparavant, six réacteurs nucléaires d’une centrale n’ont été gravement endommagés au même moment. Ces réacteurs sont condamnés…Il ne faut pas oublier la dangerosité de ces barres : elles sont tellement radioactives que si vous les approchez, vous décédez en quelques minutes. Vos cheveux tombent, des hémorragies internes se déclarent et vous mourrez comme un malade du sida…Mais Tchernobyl n’est rien par rapport à ce qui s’est passé à Fukushima. L’un des éléments les plus meurtriers est le plutonium…Un millionième de gramme vous donne le cancer, si vous l’inhalez. Si vous répartissez un demi-kilo de plutonium à travers le monde, c’est toute la population mondiale qui souffrira d’un cancer. Fukushima contenait 250 kilos de plutonium…C’est suffisant pour dire adieu à l’hémisphère nord. »
Bref il est difficile d’imaginer que cela et sera pire que Tchernobyl !!! Politique de Gribouille Une inconscience totale mais des profits certains continue de nous vendre du développement technologique « soi-disant » fiable, mais de qui se moque t-on ? Ichiro Ozawa déclarait le 29 mai 2011 :
« Il est ridicule de mettre en place une équipe qui soit exclusivement composée de personnes qui dépendent professionnellement du nucléaire. Avez-vous vu tous ces experts à la télévision qui affirment que la « crise n’est pas si terrible » et que « cela ne représente aucun danger pour la santé ». Ils font tous partie de la mafia nucléaire. Ce qu’ils affirment est du non sens car leur vie dépend de l’industrie nucléaire. Mais les medias Japonais et les gens ne comprennent pas ce qui se passe. Les media Japonais sont impuissants. » Ce qui n’est pas clair n’est pas français, s’exclamait Rivarol, alors comment imaginer l’incidence, voir la catastrophe sur l’écosystème et la chaîne alimentaire qui sera fortement perturbée…

L’eau, le plancton, les plantes et crustacés, les oiseaux qui transporteront l’atome et le rejetteront sous forme de déjection sur nos côtes, les poissons contaminés et les algues que nous mangerons, bref une succession de drames. «Deux baleines ont été découvertes à 650 km de Fukushima, vers la fin avril, avec des niveau de radiation de 31 et 24 becquerels de césium par kilo de viande (16 juin 2011) » «…Iode 131 découvert dans du poisson à Hong-Kong, à 3036 km de Fukushima »
La dictature du prêt à penser Pourquoi les médias ne parlent pas du taux de radioactivité qui semble augmenter sur notre territoire ? Ne serait ce pas une conséquence de la catastrophe du Japon ? Croirait-on que le “nuage” passé, tout serait, comme par enchantement, rentré dans l’ordre… Bref à t-on peur de dire que la radioactivité continuerait de sortir des réacteurs japonais et se répandrait nonchalamment dans le monde entier, cela expliquerait que certaines sources indiquent que le taux de radioactivité augmenterait en Ile de France…

Nous venons d’entendre qu’un four à explosé dans une centrale française, faisant un mort mais il n’y a pas de radiations disent les médias… Quand on pense qu’au Japon, les vieux retraités, par réflexe citoyen, se portent volontaires pour intervenir au lieu des jeunes, se sentant un peu “coupable” d’avoir laissé s’installer la terreur nucléaire sur leur territoire. Quelle dignité et quelle résolution chez ce peuple en souffrance…Allons-nous laisser le lobby du nucléaire continuer, pour le fric, à répandre sous prétexte d’énergie, la mort…A quoi servira une autonomie énergétique dans un cimetière. Les journaux japonais avancèrent le chiffre de 10 euros par famille en plus sans le nucléaire, mais qu’attends-on, demandons l’avis des familles dont les enfants portent le dosimètre !!! Il y a de multiples raisons pour se battre, mais il en est une plus que d’autres, c’est celle qui menace nos enfants et les vies futures. Il arrivera un moment ou il faudra bien nommer ces tripoteurs d’atomes par leurs noms, celui de “criminels” et que justice soit faîte… Nous sommes monarchistes d’abord et surtout parce que le roi représente un gouvernement équilibré et minimum nous octroyant par nécessité de continuité des libertés étendues dans la gestion de nos communes, familles et professions. Bref moins de contraintes et plus de libertés.

Tiocfaidh àr là – Notre jour viendra

Frédéric Winkler

J. Behaghel écrivait en 1987, sur Tchernobyl, dans le “Paysan Biologiste” : ”…il y eu 140 000 habitants évacués, 700 000 km2 empoisonnés…On estime à 100 000 environ le nombre de cancers supplémentaires…jusqu’en 2030 !” L’Iode 131 se fixe dans la Thyroïde (période 8 jours). Le Strontium 90 se fixe dans les os (période 28 ans). Il attaque la mœlle où se forme le sang. Le Tritium se fixe dans les glandes génitales (période 12 ans). Le Césium 137 se fixe dans les muscles (période 30 ans). Le Plutonium 239 se fixe dans les os (période 2300 ans). Mutations génétiques dans la descendance…

Le nucléaire est mort, vive Jérémy Rifkin

dechets-nucleairesSARKOZY : « La France doit se montrer à la hauteur de ses responsabilités de pays ayant fait le choix de l’énergie nucléaire. Pour la France, le nucléaire civil est un élément essentiel de son indépendance énergétique et de la lutte contre les gaz à effet de serre. »
JEREMY RIFKIN : L’industrie nucléaire était arrêtée pendant 25 ans après les catastrophes de Three Mile Island et de Tchernobyl. On en trouvait encore en France, car la France était une puissance nucléaire assez importante. Mais la raison pour laquelle le nucléaire a connu une renaissance et à cause du réchauffement climatique. Et donc l’industrie nucléaire est réapparue avec des personnes disant, nous faisons partie de la solution. Nous sommes écolos, nous n’émettons pas de CO2. Une technologie propre. Je vais vous donner la raison commerciale qui explique pourquoi le nucléaire ne sert plus à rien. Il ne reviendra pas. C’est terminé. Certains viendront débattre sur le côté idéologique. Je préside un groupe des 120 compagnies les plus importantes du monde. Et l’informatique, la logistique, les transports, l’énergie, les utilitaires, les constructions, nos compagnies savent très bien que tout cela est terminé. J’ai vu quelques politiques se faire avoir.

Voici les arguments : il existe 443 centrales nucléaires dans le monde aujourd’hui. Elles sont vieilles. Et elles ne représentent que 6% de toute l’énergie que nous produisons. Pour avoir un impact minime sur le changement climatique, selon le Groupe d’experts sur l’évolution climatique de l’ONU, 20% de notre énergie aurait du être nucléaire pour avoir un impact minimum, ce qui est irrationnel pour la renaissance de ce secteur. Ce qui voudrait dire que nous devrions remplacer les 443 anciennes centrales, en construire un millier et avoir environ 1500 centrales en service pour les 25 prochaines années pour des milliards et des milliards de dollars. Quelqu’un pense vraiment que ça va marcher ?

Deuxièmement. On ne sait toujours pas quoi faire des déchets nucléaires. 60 ans que l’on se sert de cette technologie, et pendant 60 ans l’industrie nucléaire a déclaré qu’elle trouverait un moyen de stocker les déchets nucléaires. On ne sait toujours pas quoi en faire. Dans mon pays, on dépense 8 milliards de dollars de taxes. 18 ans pour construire un voûte dans une montagne appelée la montagne Yucca, pour stocker ces déchets nocifs et se serait sans danger au bout de 10 000 ans. Mais voilà le problème, on a terminé la construction de la voûte et avant même d’y déposer les déchets nucléaires on a eu des problèmes de construction dans les fondations, car la planète est perpétuel mouvement à cause des plaques tectoniques. On ne peut les stocker nulle part. Quand Fukushima a explosé et je sais que la France n’a même pas parlé de Fukushima. Ca dérange, les journaux n’en ont même pas parlé. Le véritable problème était en fait les barres nucléaires qui ont causé les fuites radioactives. Elles sont exposées, pas les cœurs, les réacteurs. La France entière et dans le monde entier il y a des barres nucléaires dans les sites nucléaires qui sont totalement exposées le moindre petit accident peut provoquer un nouveau Fukushima.

Troisièmement, l’Agence internationale de l’énergie atomique a déclaré que nous ferons face à un déficit en uranium entre 2025 et 2035, comme pour les 400 centrales que nous possédons mais le prix de l’uranium va encore augmenter il ne diminuera jamais.

Et quatrièmement, la France à une génération de centrales nucléaires qui peuvent recycler l’uranium en plutonium. Voulons-nous du plutonium sur toute la planète ? Ainsi que des centaines de centrales nucléaires à l’heure du terrorisme ? C’est de la folie.

Pour finir, et je veux que toute la France l’entende, 40% de toute l’eau potable consommée dans toute la France est utilisée pour refroidir les réacteurs nucléaires. J’espère que tout le monde a bien entendu cela. Quand cette eau est rejetée, elle est chaude et déshydrate l’écosystème nécessaire à un secteur agricole vivant et durable. Il y a aussi des centrales nucléaires à base d’eau salée. Malheureusement elles sont sur les côtes où l’on trouve les plaques tectoniques, les tsunamis et où les populations urbaines se trouvent. Il n’y a pas suffisamment d’eau pour faire tout cela.

L’énergie nucléaire est intéressante car elle est le reflet d’une pensée du 20è siècle centralisée. Je vais faire une analogie, et dire pourquoi c’est vieux et dépassé et n’aura aucun rôle même pas en France dans 34 ans. Ce n’est pas comme si il demain il n’y avait plus d’énergie nucléaire. Mais vous n’allez plus construire de centrales nucléaires et voilà pourquoi : l’industrie musicale n’a pas compris le partage des fichiers musicaux. Des milliers d’enfants ont créé des logiciels de façon latérale afin de partager la musique. Les maisons de disques ont rigolé, puis se sont inquiétées, puis ont fait des démarches judiciaires pour légiférer ce phénomène et en 5 ans tout s’est effondré. Les journaux n’ont pas compris la blogosphère. Des millions de personnes créaient leurs propres informations et l’on partagé de façon latérale. Et maintenant les journaux se retirent des affaires ou créent des blogs. L’encyclopaedia Britanica se moquait de wikipedia. Des milliers de personnes qui partageraient leur savoir ? Avec la même précision que l’encyclopédie Britanica ? Maintenant l’encyclopaedia Britanica est quasiment en train de faire faillite. Bill Gates n’avait pas compris Linux. Des milliers de personnes qui s’aident avec des codes des milliers de personnes qui s’entraident. Linux est un acteur mondial. Ce que je veux dire par là, c’est la même chose avec l’énergie. Quand des millions et des millions de millions de millions d’immeubles collectent leurs propres énergies, les stockent, les hydrogènent et les partagent avec les autres continents, le pouvoir latéral de millions et de millions de petits acteurs qui partagent cette énergie latéralement, cela écrase tout ce que vous pouviez faire avec le nucléaire. Tout comme des millions personnes qui ont une bonne connaissance de la technologie qui se connectent sur de tout petits ordinateurs, l’énergie distribuée amoindrit ce que l’énergie centralisée peut faire.

Maintenant, ce que les jeunes devraient imaginer en France : c’est l’année 2050.
Quatre générations qui grandissent avec internet habilités à créer leurs propres informations et a les partagées dans des lieux ouverts et communs. Vous croyez vraiment qu’ils vont êtres entourées par des centrales nucléaires peu sûres, du 20 è siècle, centralisées, hiérarchisées et démodées ? C’est une blague ! Vous souriez, moi aussi. Les politiques doivent se rendre compte de ce que la nouvelle génération est en train de faire.

Le Royalisme et la question nucléaire

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°16)

Lys contre radioactif
Il y a quelques mois, l’explosion de la centrale nucléaire japonaise Fukushima devait marquer un tournant dans l’évolution de l’énergie nucléaire dans le monde. L’immense majorité des habitants de cette planète se rendait compte, de la manière la plus cruelle qui soit, du potentiel danger inhérent à l’exploitation de l’énergie nucléaire.

Malheureusement, la grande remise en question tant attendue ne se fit pas. En tout cas, pour la plupart des pays. Seule l’Allemagne a, pour l’instant, décidé d’abandonner l’énergie nucléaire avant la fin de l’année 2022, en se laissant 11 ans pour adopter des sources d’énergies complémentaires et moins dangereuses. A contrario, les autorités françaises adoptent pour l’instant une attitude purement défensive, considérant la catastrophe de Fukushima comme un épiphénomène, arguant et répétant tel un leitmotiv que « le risque zéro n’existe pas »…

Pourtant, force est de constater que le nombre exponentiel d’incidents nucléaires aurait dû alerter les consciences et freiner cette « course en avant » frénétique. Rien que dans les années 2000, plus de 10 incidents nucléaires ont été signalés, de la mort de 5 personnes dans la centrale de Mihama (Japon) en 2004 au déclenchement du système européen d’échange d’informations en cas d’urgence radiologique (ECURIE) en 2007, suite à un incident nucléaire slovène… Il suffit de prendre l’échelle internationale des évènements nucléaires (INES) pour se rendre compte de l’instabilité et des dangers du nucléaire : plus de 19 évènements ont été classés de la catégorie 3 à 7 (incident grave à rejet majeur) en moins de 40 ans.

Parce que le nucléaire est le paradigme de cette « science sans conscience » rabelaisienne, il est capital d’abandonner et de substituer cette énergie nucléaire par une énergie plus propre, plus saine et plus respectueuse de l’écologie. Mais cette importante décision ne peut voir le jour sans courage politique, sans véritable engagement personnel de nos gouvernants, et force est de constater que la couardise de la quasi totalité de nos politiciens n’a d’égal que leur exécrable arrivisme !

Parce qu’il est évident que cette substitution du nucléaire serait lourde de conséquences, sur le plan économique notamment. Ne nous voilons pas la face : la France républicaine a fait le choix du nucléaire il y a bien des années, et repose à plus de 70 % sur cette énergie. Substituer le nucléaire, c’est faire le choix de l’écologie contre la chrématistique commerciale, du moral contre le matériel, de la vertu contre l’arrivisme : c’est changer complètement de paradigme économique même.

A cette sempiternelle quête de croissance annihilatrice, à cette « insatiable soif d‘innovations » que dénonçait SS le Pape Léon XIII, il s’agit d’opposer la quête du Bien Commun. Et c’est un truisme que de dire que ce choix est le parfait contre-pied de notre actuelle politique républicaine, celle ci étant uniquement basée sur la catalyse du consumérisme capitaliste et de l’individualisme rampant.

Alors, en poussant à peine plus loin notre réflexion, l’évidence appelle à la sagesse, et surtout, à la Monarchie. Seul un Roi, parce qu’il est au dessus de ces querelles ambitieuses et individualistes, aura cet engagement politique qui fait tant défaut à nos politiciens arrivistes. Seul un Roi pourra s’engager personnellement, avec la force et le courage nécessaires, pour engager ce tournant économique, politique et social tant nécessaire pour la France.

« La soif d’innovations qui depuis longtemps s’est emparée des sociétés et les tient dans une agitation fiévreuse devait, tôt ou tard, passer des régions de la politique dans la sphère voisine de l’économie sociale »

Rerum Novarum de SS le Pape Léon XIII

Augustin DEBACKER
http://franceroyale.e-monsite.com/

La voiture électrique, une nouveauté ?

(Article paru dans l’Action Sociale Corporative n°10)

jamais contente

Dans le cadre de la préparation d’un sujet de khôlle sur « l’automobile », j’ai trouvé il y a quelques jours un article extrait de la grande revue «L’Illustration», daté du 25 juin… 1898!, ce qui ne nous rajeunit pas… S’il est intéressant et utile, sans doute, à reproduire, c’est qu’il montre à l’envi que, dans le domaine automobile comme dans beaucoup d’autres, ce sont des choix qui déterminent la suite des événements (constatation qui n’a rien de particulièrement exceptionnel en soi…) et qui expliquent parfois aussi les inquiétudes, les difficultés actuelles ou les malentendus, les erreurs, parfois même les fautes. Ce qui rappelle que «tout choix engage » et qu’il n’est pas inutile d’en peser les conséquences mais aussi d’en voir les suites dans la durée, la longue (à échelle des générations humaines) étant plus importante encore que la courte ou l’immédiate.

Cet article de 1898 porte sur le premier salon de l’automobile à Paris et il présente les différentes énergies nécessaires au fonctionnement de ces « voitures sans chevaux » : je n’en garde ici que les deux principales évoquées pour les automobiles individuelles :

Le Pétrole. – Nous sommes ici dans le domaine du tourisme ; quand les puits d’énergie électrique seront assez nombreux le long des routes, ou que l’on aura trouvé – oh, rêve ! – le générateur pratique, le pétrole baissera pavillon partout devant l’électricité, comme il va le faire bientôt pour Paris ; mais en attendant, le pétrole est le maître incontesté de la locomotion automobile, car il est l’énergie qui se débite en bidons chez tous les épiciers du monde…

L’Electricité. – Les voitures électriques exposées ont prouvé qu’elles pouvaient faire face à toutes les exigences de la circulation dans Paris. Mues par des moteurs de 5 chevaux, elles sont capables de fournir des trajets de 70 à 100 kilomètres, ce qui est plus que suffisant pour Paris. Les frais de consommation sont, approximativement, de 3 francs par jour. Reste à voir ce que coûtera le changement d’une batterie… »

Ainsi, la voiture électrique était déjà évoquée et vendue il y a plus d’un siècle, et semblait alors particulièrement adaptée à la circulation urbaine quand le pétrole semblait mieux adapté au « tourisme », comme le signale l’article ! Il paraît, avec le recul, particulièrement dommage que l’on n’ait pas suivi ce qui paraissait alors le plus logique, la voiture électrique pour les villes et les trajets courts, la voiture à essence pour les trajets longs et « touristiques » : cela aurait évité, sans doute, bien des problèmes de pollution… et de taxe carbone ! Et puis, que de temps perdu pour la recherche d’énergies propres ou relâchant moins de gaz carbonique dans l’atmosphère : au bout d’un siècle, sous la contrainte quand il aurait mieux valu prévoir dans le temps de la facilité, la voiture électrique réapparaît… Au début du XXe siècle, c’est plus une logique économique (voire financière et spéculative…) qui a prévalu que la pensée du long terme, alors même que l’on savait que les ressources pétrolières n’étaient pas renouvelables et, donc, à plus ou moins long terme, étaient condamnées à se tarir (ce qui est en train d’arriver pour de nombreux gisements aux Etats-Unis mais aussi dans les pays arabes…).

Cela étant, il ne faudrait pas refaire la même erreur qu’il y a un siècle en fondant tous nos espoirs sur la seule voiture électrique, ne serait-ce que parce que le lithium qui sert à la fabrication des batteries électriques de ces voitures est, lui aussi, une ressource non-renouvelable et donc épuisable à plus ou moins long terme (deux à trois décennies, semble-t-il, selon le niveau de consommation considérée). Il paraît donc nécessaire de penser aux énergies alternatives et renouvelables, aux techniques permettant de les exploiter au mieux et sans risques ni nuisances environnementales mais aussi aux nouveaux modes de transports susceptibles de se déplacer avec le moindre impact écologique possible, et sans provoquer ces engorgements et encombrements qui sont bien trop encore la caractéristique des grandes métropoles.

Des questions qui méritent réflexion et des solutions proposées qui méritent évaluation…

Jean-Philippe CHAUVIN