Être royaliste

Au service de nos Seigneurs les pauvres…

Lundi soir, une équipe de bénévoles sympathisants ont sillonné les rues de Paris afin d’offrir aux pauvres un panier garni pour les réconforter. A une époque ou seul l’argent n’a de la valeur, l’éthique chrétienne et royaliste nous invite au contraire à ne considérer l’argent qu’au service de l’homme. Dans le cadre de la Soupe du Roi, c’est désormais chose faite. Merci à Cyril et à toute l’équipe de la Soupe du Roi :

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La prochaine distribution sera constituée de deux équipes, contacter actionroyaliste@yahoo.fr pour toute information… »La Soupe du Roi a inauguré hier soir sa nouvelle stratégie avec une distribution de paniers repas en maraude dans les rues de Paris. Ce fut un franc succès. Les paniers avaient été préparés dans la base arrière en Forêt de Rambouillet, acheminés vers Paris par ami du GAR et distribués par deux équipes de voltigeurs motocyclistes. Les bénéficiaires ont pu ainsi recevoir, poulet rôti ( Fermier, fait maison), rôti de porc mayonnaise, salade copieuse (pomme de terre, choux, oignons), filets de maquereau, sardines, fromage, fruits ( oranges et pommes), gâteaux ( faits maison), pain traditionnel, eau. Du solide, de quoi tenir deux jours. L’avantage de cette formule est multiple, la cuisine chaude difficile à transporter n’est plus nécessaire et les destinataires sont de vrais SDF trouvés sur le bitume, le rayon d’action est élargis et le calendrier est très souple. Les jeunes gens distributeurs ( les Voltigeurs du Roi) ont été partout très bien accueillis et ont pu nouer des contacts chaleureux. Tout le monde en redemande. Nous recommenceront très bientôt. Bien entendu, nos participations de La Soupe du Mardi ne sont pas interrompues pour autant, car ces deux actions sont tout à fait complémentaires.  »

Paul Turbier

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De plus, à Rennes ou en Picardie, les initiatives personnelles et autonomes se multiplient par le biais de soirées collages. Merci à Julien et à toute l’équipe de JP Chauvin :

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Un Noël pour les pauvres…

C’est aussi Noël pour nos Seigneurs les Pauvres. Face à un gouvernement se disant socialiste, mais républicain avant tout, qu’attendre de plus que de croiser de plus en plus la pauvreté dans les rues de nos villes ? Face à ce socialisme là, nous royalistes, nous nous déclarons avant tout sociaux, dans la lignée de nos prédécesseurs du XIXème siècle. En ce Noël 2014, des Camelots et Volontaires du Roi ont donc sillonné les rues de Paris et de Rennes, afin d’apporter un peu de réconfort aux SDF, en cette période de fête de Noël :

Réveillon du Roi ! 24 paniers ont été distribués à Paris avec l’aide de Julien, Lucka et Micha.

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Noël 2014 – Soupe du Roi – GAR Bretagne –

Mardi soir dernier, nuit de la Nativité, une équipe de la section bretonne du Groupe d’Action Royaliste, suivant les traces de leurs camarades parisiens, a parcouru les rues de Rennes pour offrir aux pauvres des paniers de nourritures ainsi que des boissons chaudes.

Il nous tenait à cœur depuis longtemps de réaliser cette opération.

En effet, il incombe plus que jamais aux royalistes d’agir en chrétiens et de montrer leur esprit de résistance face à cette époque où règnent en maitresses absolues les deux faces hideuses de la Révolution que sont libéralisme et socialisme.

Nous devons être exemplaires.

Nous devons prendre pour modèle Saint Louis visitant les lépreux.

Nous devons aller vers nos « Seigneurs les Pauvres » pour les soutenir de mieux que nous le pouvons et de retisser les liens sociaux démolis depuis 200 ans.

Nos actions doivent être coordinatrices, en sens inverse de la spirale désorganisatrice enclenchée par la Révolution et dont nos concitoyens mesurent aujourd’hui pleinement les ravages.

La section du GAR dans son ensemble rend un salut appuyé à notre camarade Chan pour l’organisation de cette soirée. Nous n’en n’avions jamais douté, il mérite pleinement son titre de « Volontaire du Roi ».

Souhaitons que cette première en Bretagne devienne pérenne et que beaucoup d’autres actions similaires suivent.

Notre jour viendra !
FP – GAR Bretagne.

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Faire sa révolution intérieure

« Là où il aurait fallu des chevaliers du XIIe siècle, bardés de leur bouclier sans fêlure, brandissant leur épée aux côtés de leur croix, pour forcer le nouveau monde barbare à tenir compte de leur présence salvatrice, il n’y eut souvent que des privilégiés nostalgiques, des doctrinaires hautains, des traditionalistes momifiés ou aigris, des « prophètes du passé» reclus dans l’immobilisme et surtout d’incorrigibles discoureurs, de ces hommes dont Drumont devait dire un jour «qu’ils croyaient avoir agi quand ils avaient parlé »
M-M. Martin

De toutes les époques qui ont façonné le combat royaliste, depuis les Guerres de Vendée jusqu’à aujourd’hui, en passant par l’expérience de l’Action française, les générations dissidentes en ce début du XXIème siècle sont les seules générations à devoir évoluer au sein d’une société ayant atteint un niveau élevé de dégradation générale. Jadis, à l’origine du combat royaliste, lors des Guerres de Vendée, il suffisait simplement de faire sonner le tocsin pour que les chefs chouans et vendéens se retrouvent avec une armée de 40 000 hommes prêts à leur obéir et à aller au combat. Jusqu’aux Camelots du roi au XXème siècle qui constituaient à eux seuls aussi une véritable armée prête pour un coup de force éventuel, le constat est qu’aujourd’hui, dans une France bien plus peuplée que les deux siècles précédents, l’engagement militant est devenu quasi nul.

visuonavance3Ne cherchons pas à dénoncer un adversaire potentiel dans des sectes ou sociétés, communautés ou religions, car celui-ci est en nous. L’ennemi se nomme paresse, hédonisme, subjectivisme… L’alternative est dans notre auto critique et avec humilité arriver à une remise en cause essentielle. L’attrait des biens matériels que la société de consommation agite, nous conditionne comme la carotte fait avancer l’âne. Nous avons participé à cette décadence où l’aboutissement est dans l’avilissement de l’homme. Cette corruption des mentalités paralyse toute riposte, tout réflexe sain qui ralentirait cette marche inéluctable vers le chaos et l’abîme.

Il faut bien savoir identifier son adversaire pour pouvoir mieux le combattre. Être royaliste, ce n’est pas seulement vouloir une Monarchie à la place d’une république, c’est aussi adopter une éthique et un comportement de tous les jours. Ce qu’il faut comprendre, c’est que la république ne se contente pas seulement d’être un simple système de gouvernement, incarné par des politiciens qui la font vivre. Elle incarne aussi un mode de vie imposé à tous les citoyens, et qui découle directement des valeurs qui constituent l’ossature de ce système. Nous savons pertinemment que la république n’est que l’avatar politique du libéralisme économique. Elle n’a jamais opposé une grande résistance au règne de l’argent. Dès l’origine avec le décret d’Allarde et la loi le Chapelier, votés par les révolutionnaires en 1791, la république s’est imposée comme étant le fer de lance du libéralisme économique. En somme une république du fric, par le fric et pour le fric, le tout au nom d’un peuple illusoirement souverain.

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Notre éthique d’action

«C’est pourquoi nous ne faiblissons pas, tout au contraire : si chez nous, l’homme extérieur s’en va en ruine, l’homme intérieur se rénove de jour en jour… Nous regardons non ce qui se voit, mais ce qui ne se voit pas. Ce qui se voit n’a qu’un temps, ce qui ne se voit pas est éternel.» (2 Co 4,16;18)

T-shirtNotre structure, notre réseau, les explications qui, à travers nos articles donnent clairement notre manière d’anticiper et d’agir, nous différencient des autres mouvements. Ceci autant par nos actions que par notre pensée, ceux qui ne veulent en convenir resteront de doux rêveurs en nous imaginant rattachés un jour à un mouvement. Parce que « Nous-mêmes » (Sinn Fein en gaëlique), sommes autonomes et le resterons. Ceci fut toujours mon idée, comme elle fut partagée par mes amis : Me Antoine Murat, avec fermeté aussi par Guy Steinbach, notre président d’honneur aujourd’hui disparu, comme des Camelots et volontaires du Roi du GAR, largement convaincu de cette nécessité…

On peut faire fructifier un travail commun au sein « d’ Agora», mais en gardant chacun ses spécificités. Ceux qui désirent agir ont tout sur nos sites pour comprendre afin d’entreprendre. Notre réseau s’adresse à des personnes qui après avoir pris conscience de la situation de notre pays, désirent s’investir à sa renaissance. Les étapes sont claires : prise de conscience, documentation et formation suivie d’une révolution personnelle dans la manière d’être, de penser et d’agir, investissement dans la diffusion des idées en fonction des possibilités et des moyens. Bref rayonner intelligemment autour de soi afin d’être efficace. Cela ne s’adresse pas à n’importe qui car il faut avoir des dispositions à l’action souvent autonome, sinon il faut rejoindre les mouvements faits pour vous encadrer. Les méthodes d’actions ne sont pas les mêmes suivant les époques, on peut le déplorer mais c’est ainsi, à moins d’aller vers de cruelles désillusions. L’important est de pratiquer l’empirisme, cette science géniale donnant une analyse des faits passés afin de mieux rebondir, lorsque des évènements similaires semblent se renouveler. Pour être fidèles aux troupes d’élites que furent les Camelots du Roi, il faut analyser leurs méthodes d’actions, leur esprit, la situation et la mentalité du pays d’alors. Cela permet de mieux comprendre leurs succès. On ne peut pratiquer une action aujourd’hui en disant : c’est ainsi que l’on faisait en 1910…

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Big Brother et résistance

Gustave THIBON disait : « C’est la vie même qui est en question et l’homme artificiel que nous prépare une civilisation de plus en plus minéralisée court le risque de traîner en lui un fantôme d’âme, insensible aux voix profondes de la nature comme aux appels de l’éternité et aussi incapable de vivre d’une vraie vie que de mourir d’une vraie mort ».

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Nous savons que se développe des maladies dégénératives liés à l’alimentation : obésité, cholestérols, diabète, comme celles nommées hypocritement « environnementales » ? Selon le professeur Pierre Marie Martin, l’alimentation pourrait accélérer ou ralentir un cancer sur deux ! De nombreuses études tendent à prouver que l’utilisation élevée de calmants, dont nous sommes le 4e consommateur mondial, rend les français drogués. L’accoutumance et l’habitude, voir le phénomène de mode, dans la prise régulière de certains traitements finit par transformer petit à petit, la population en un monde de « zombies ».

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Un bref résumé des propos royalistes sur l’Europe, à l’occasion des élections européennes du mois de Mai…

La campagne pour les élections européennes que je mène est l’occasion d’envoyer quelques courriers et communiqués à la presse régionale et locale, sans grand profit pour l’instant… Il est vrai que, au regard du nombre de listes présentes (25 dans ma circonscription de l’Ouest, 31 en région Ile-de-France…), la place est fort réduite pour celles qui n’ont pas une grande surface électorale : il est possible de le regretter mais c’est un fait et cela doit plutôt nous inciter à développer nos propres moyens d’expression et canaux de diffusion, sans bouder notre plaisir, néanmoins, quand les journaux, radios ou télés locaux nous invitent pour quelques lignes ou pour quelques minutes de parole. Ainsi, je suis en train de rédiger, à leur demande, quelques tribunes, souvent courtes, pour des quotidiens bretons ou manceaux, entre autres, et j’ai déjà répondu à plusieurs questions pour une télévision rennaise dans laquelle j’ai été très bien accueilli, ce qui est fort appréciable (j’en reparlerai quand les quelques minutes « royalistes » seront diffusées sur cette chaîne, car les trois questions qui m’ont été posées étaient fort pertinentes).

Bien sûr, tout cela ne provoquera pas un raz-de-marée électoral en faveur de la liste royaliste « Pour une France royale au cœur de l’Europe » à laquelle je participe activement, mais quelques vérités seront dites et quelques idées monarchistes propagées, ce qui n’est pas si mal !

Voici ci-dessous des extraits d’un communiqué envoyé cette semaine à des rédactions locales de la presse écrite et qui évoque, en quelques mots, les positions monarchistes que je défends. Chacune des phrases ci-dessous mériterait un long développement et les lecteurs de ce site ont sans doute constaté que j’ai déjà évoqué certains éléments repris brièvement ici… Mais il me faudra évidemment remettre la main et la plume à l’ouvrage pour préciser et compléter ma pensée…

« Durant cette campagne, la liste royaliste dénoncera une construction européenne qui est devenue, malheureusement, destruction du lien social et de la protection nationale, ainsi que le libéralisme sans frein qui en est le moteur ou l’alibi.

La liste royaliste dénoncera aussi l’indifférence des institutions européennes à la question de la pauvreté : aujourd’hui, selon les chiffres d’Eurostat, 125 millions d’habitants de l’Union Européenne sont pauvres et des dizaines de millions sont en voie d’appauvrissement, alors que l’UE est la zone la plus riche du monde selon les économistes !

La liste royaliste proposera que l’euro devienne une « monnaie commune » plutôt que de rester « monnaie unique » des pays qui y participent.

La liste royaliste défendra l’idée d’une France forte susceptible, avec d’autres Etats de bonne volonté, de « refonder l’Europe », pour une Europe des alliances, des projets et des différences respectées.

« Pour une France royale au cœur de l’Europe » résume notre combat : une Monarchie en France aurait l’avantage de redonner à l’Etat politique du temps et de l’énergie pour penser l’avenir en termes de politique et de justice sociales, et non pas simplement en termes économiques. »

Jean-Philippe Chauvin

Libérer la parole royaliste

Avenir aux Royalistes

« En ces temps d’imposture universelle, dire la vérité est un acte révolutionnaire » disait Georges Orwell. Mais, pour filer la métaphore, n’est-ce pas indispensable qu’en ces temps d’imposture républicaine, il y ait des actes contrerévolutionnaires qui clament la vérité ? N’est-ce pas le rôle des royalistes que nous sommes de mettre à bas ces dogmes révolutionnaires, ces dangers inhérents au système républicain qui mettent en péril notre Patrie ?
Il faut nous rappeler ce Discours de Jules Lemaître du 20 juin 1908 : « Aujourd’hui, nous savons où nous allons; nous savons ce que nous voulons ! L’Action Française a une doctrine et des certitudes. Car, Messieurs, nous sommes certains que le suffrage universel, c’est l’absurde : que la République, c’est la sottise et le mal; qu’elle aboutit nécessairement, mécaniquement à la guerre civile en permanence, à l’exploitation du pays par un parti, au gouvernement des pires. Mais, d’autre part, nous sommes certains que le meilleur régime, le plus naturel, le plus raisonnable, le plus conforme à l’observation des réalités, c’est celui où l’intérêt du pouvoir se confond avec l’intérêt public et où ce pouvoir est assuré et continu, et nous sommes certains que la royauté héréditaire remplit seule ces conditions. »
C’était la grande force des royalistes du début du siècle dernier : leur parole avait toute liberté, et pouvait assurément frapper les maux républicains sans scrupules ni gêne. Aujourd’hui, la république a posé les bases d’une tyrannie intellectuelle qui, même chez les royalistes, fait de terribles ravages : qui, même dans nos milieux intellectuels, oserait clamer dans un discours officiel les mêmes terribles vérités que Jules Lemaître il y a cent ans ? Peur de choquer, peur d’heurter les sensibilités ou même de déranger les consciences : le conformisme politique fait aujourd’hui loi, et ceux qui voudraient en sortir seront à jamais marqué du fer rouge de l’atypique, du guignolesque, du méprisable.
Pourtant, les royalistes ne doivent jamais se laisser aller au désespoir ou, pire, au conformisme. « Ne jamais renoncer, toujours avancer » : il faut avant tout libérer la parole royaliste, non pas en l’étiolant, mais en faisant sauter ces dogmes historiques, politiques et économiques qui ruinent aujourd’hui, tout réel militantisme. « Par tous les moyens, même légaux » disait le Martingale, et s’inscrivent à cette suite les bonnes initiatives de l’Alliance Royale qui, usant de la communication républicaine autour des élections, donnent de beaux porte-voix au royalisme. Jean-Philippe Chauvin par exemple, candidat aux élections européennes pour le Grand Ouest, a réussi le tour de force d’avoir plusieurs interviews (TVVendée entre autres) et des encarts dans les journaux locaux (Ouest France, etc…)… Et le discours royaliste ne s’est pourtant pas affaibli ou même aseptisé. De belles initiatives à soutenir, des candidats courageux à aider !

Augustin Debacker

Politisez vos inquiétudes : vous inquiéterez les politiciens !

Politisez vos inquiétudes2A Rennes, dans les années 1980, les murs étaient nos porte-paroles préférés et nous passions des nuits à décorer la ville de graffitis fleur-de-lysés tandis que les matinées étaient surtout réservées aux affichages, y compris sauvages : c’était un autre temps, lointain sans doute, où la liberté d’expression était beaucoup plus grande qu’aujourd’hui, ce qui n’empêchait pas certains extrémistes républicains de vouloir nous empêcher de parler ou de nous exprimer… Nos slogans n’étaient pas toujours très délicats avec la République, c’est le moins que l’on puisse dire, mais ils avaient un certain succès, comme celui que nous avions tracé à la peinture rouge sur les murs du lycée Jean-Macé, un soir de 1983, et qui avait failli être inachevé à cause du réveil inattendu du gardien des lieux : « Politisez vos inquiétudes, vous inquiéterez les politiciens ! », signé d’une immense fleur de lys que j’avais fait en moins de quatre secondes chrono.

En écoutant ce qui se disait l’autre jour dans un café de Versailles, je constatais que ce slogan que j’affectionnais tant jadis n’avait rien perdu de son actualité ni de sa pertinence : les clients accoudés au comptoir, ce « parlement du peuple » dont parlait Balzac, s’en prenaient verbalement aux hommes politiques qui, selon eux, ne pensaient qu’à occuper des places gratifiantes et dont les promesses n’étaient que tromperies. En fait, j’édulcore en un langage convenable ce qu’ils clamaient avec des termes plus verts : décidément, le pays légal n’est guère populaire en ces temps de défiance et il ne trouve guère d’avocat, même en période électorale municipale, bien que les maires, aujourd’hui en campagne pour leur réélection en de multiples villes, semblent les moins touchés par le discrédit général qui pèse sur les élus de la République, du moins si l’on en croit la dernière étude sur l’état de l’opinion faite par le Cevipof (Centre de recherches politiques de Sciences Po)… En fait, c’est tout le spectre politique qui est concerné par ce désaveu, de la droite à la gauche, sans oublier les extrêmes qui, s’ils attirent de plus en plus d’électeurs, ne franchissent jamais (ou très rarement) la barre de la majorité des suffrages exprimés dans les élections partielles ou générales.

(suite…)

Hommage à nos grands hommes politiques…

Aux fumiers d’la première heure
Qui font la loi comme elle leu plaît
Qui bourrent le mou de l’électeur
Pour s’poser l’cul dans un palais

Puisque ces gens n’s’emmerdent plus
A faire VIP pour pointer
Crois-moi s’ils se sont bougé l’cul
C’est qu’y’avait d’quoi flipper

Vous m’faites plus gerber que rire
Grands ripoux d’la nation
Les deux pieds d’dans pour en sortir
Vous avez mis l’pacson.

(suite…)

Les raisons de notre combat

projetmarianne2« Aujourd’hui, nous savons où nous allons; nous savons ce que nous voulons ! Car, Messieurs, nous sommes certains que la République, c’est la sottise et le mal; qu’elle aboutit nécessairement, mécaniquement à la guerre civile en permanence, à l’exploitation du pays par un parti, au gouvernement des pires. Mais, d’autre part, nous sommes certains que le meilleur régime, le plus naturel, le plus raisonnable, le plus conforme à l’observation des réalités, c’est celui où l’intérêt du pouvoir se confond avec l’intérêt public et où ce pouvoir est assuré et continu, et nous sommes certains que la royauté héréditaire remplit seule ces conditions. » – (1)
A l’heure où une véritable restauration nationale se fait quotidiennement attendre, où les inepties gouvernementales poussent les consciences françaises vers l’impératif sursaut nationaliste, il est important de bien comprendre et appréhender les réelles motivations royalistes.
Magnifiquement résumées par Jules Lemaître, ces certitudes qui poussent les français au choix royal se fondent sur deux constats successifs, l’intrinsèque division républicaine et le phénomène d’inversion maurrassien, auxquels la Monarchie oppose l’hérédité, l’indisponibilité du pouvoir et la conformation à la constitution naturelle de notre Patrie.

« Même corrigé par un prince, le parlementarisme apparaîtra toujours comme le régime de la compétition des partis. Il signifiera l’oppression des minorités. Les chefs du parlementarisme ne représenteront jamais que des partis, des coteries, des rivalités personnelles, des querelles de clan» – (2)
Chaque français peut avoir en tête de multiples exemples de cette compétition des partis qui, loin de poser une saine émulation en vue du Bien Commun, ne fait qu’exalter au sein des coteries l’égocentrisme et l’arrivisme les plus avilissants. Mis en exergue par les médias français, ces querelles d’ego sont aujourd’hui exacerbées par un manichéisme partisan qui, comble pour une « démocratie », inhibe même toute possibilité de véritable débat d’idées. Exit donc l’émulation politique, adieu bon sens et Droit Naturel : seules les basses manipulations et les rivalités personnelles auront droit aux faveurs politiciennes.

Cette intrinsèque division républicaine provient de la disponibilité quinquennale du pouvoir qui donne, cinq ans durant, le pouvoir pour la majorité élue de défaire toutes les réformes entamées par le gouvernement précédent et, pire encore, d’opprimer les minorités qui n’ont voix au chapitre. Les quelques mois de présidence socialiste en donne d’ailleurs de multiples exemples tant sociaux (famille, filiation) qu’économiques (heures supplémentaires, charges fiscales sur les entreprises).

Par ailleurs, Maurras soulignait en son temps le phénomène d’inversion, constitutif du suffrage universel : alors que les citoyens sont censés exercer leur liberté en votant pour tel ou tel candidat, une fois l’élection passée c’est comme s’ils s’étaient livrés pieds et poings liés aux élus. L’exploitation du pays par un parti, légitimée par une pseudo « volonté générale », n’est que la résultante de ce phénomène d’inversion. Si la république avait gardé pendant quelques temps l’illusion d’un contrôle démocratique des réformes par la voie du référendum, elle l’a aujourd’hui abandonné et ne voile plus son « gouvernement des pires ».

Face à la division républicaine, les royalistes opposent l’hérédité comme pilier politique du système, l’indisponibilité du pouvoir rendant vaines les querelles d’ego. Les partis y sont donc renvoyés à leur juste place : comme foyers d’idées et de propositions politiques, mais pas en tant que gouvernants. Comme disait Maurras : « Le roi de France ne peut être le roi d’un parti. Il est l’ennemi des factions »
Mais l’hérédité n’est qu’une facette de l’ensemble de la pensée royaliste, à laquelle il faut adjoindre l’indispensable décentralisation comme gage de préservation des libertés populaires et de respect de la constitution naturelle de notre pays. Toujours en citant Maurras :
« Pour sauver le patriotisme, il faut réformer la patrie, comme il faut réformer l’État pour sauver la notion de gouvernement. L’État français sera conçu non pas moins « un », sans doute, mais uni suivant des principes plus souples, plus conformes aux richesses de sa nature, plus convenables à nos mœurs, et qui établiront une meilleure division du travail politique. Aux communes les affaires proprement communales, les provinciales aux provinces ; et que les organes supérieurs de la nation, dégagés de tout office parasitaire, président avec plus d’esprit de suite et de vigueur à la destinée nationale.»

De ce fait, la politique gouvernementale serait également remise à sa place, rendant les affaires locales aux corps compétents, celle-ci pouvant dès lors se focaliser sur les réformes réellement du ressort national.
Voilà les raisons de notre combat royaliste : l’espoir d’unité sociale et de préservation de nos libertés, de continuité politique et d’autonomie de nos provinces. Comme disait enfin René de la Tour du Pin :
« Tout se tient : tant que l’unité politique sera l’homme asocial, l’individu dépouillé de tout ce qui le place dans la société, l’ordre politique sera uniquement démocratique, c’est-à-dire sans rapport avec l’ordre social, donc absurde en principe et tyrannique en fait. Mais lorsque la conception sociale se sera traduite dans l’ordre politique selon l’heureuse formule qui en pose le principe, une dynastie nationale incarnant à la fois la famille et la profession ne paraîtra plus une anomalie dans l’ordre social, et donnera facilement à l’ordre politique le couronnement historique d’une monarchie vraiment sociale. »

Augustin Debacker

1 – Jules Lemaître, Discours du 20 Juin 1908 à la salle Wagram
2 – Charles Maurras