Être royaliste

Le monde traditionnel face au monde moderne :

« Il y a eu l’âge antique, (et biblique). Il y a eu l’âge chrétien. Il y a l’âge moderne. Une ferme en Beauce, encore après la guerre, était infiniment plus près d’une ferme gallo-romaine, ou plutôt de la même ferme gallo-romaine, pour les mœurs, pour le statut, pour le sérieux, pour la gravité, pour la structure même et l’institution, pour la dignité, (et même, au fond, d’une ferme de Xénophon), qu’aujourd’hui elle ne se ressemble à elle-même. Nous essaierons de le dire. Nous avons connu un temps où quand une bonne femme disait un mot, c’était sa race même, son être, son peuple qui parlait. Qui sortait. Et quand un ouvrier allumait sa cigarette, ce qu’il allait vous dire, ce n’était pas ce que le journaliste a dit dans le journal de ce matin. Les libres-penseurs de ce temps-là étaient plus chrétiens que nos dévots d’aujourd’hui. Une paroisse ordinaire de ce temps-là était infiniment plus près d’une paroisse du quinzième siècle, ou du quatrième siècle, mettons du cinquième ou du huitième, que d’une paroisse actuelle.

(…)  Il y a des innocences qui ne se recouvrent pas. II y a des ignorances qui tombent absolument. Il y a des irréversibles dans la vie des peuples comme dans la vie des hommes. Rome n’est jamais redevenue des cabanes de paille. Non seulement, dans l’ensemble, tout est irréversible. Mais il y a des âges, des irréversibles propres.

(suite…)

Le dernier Adieu à Jean-Marie Keller :

Journée du 3 avril 2018
En cette journée de messe pour le repos de l’âme de Jean Marie Keller, le Groupe d’Action Royaliste était présent pour accompagner la famille dans la douleur de sa disparition. Deux gerbes de fleurs étaient déposées parmi les autres autour de son cercueil. On pouvait y lire « Souvenir des Camelots du Roi » et « Groupe d’Action Royaliste ». La famille, entourée des Camelots du GAR, par l’intermédiaire de son petit-fils Fabien, autorisa Frédéric Winkler à dire quelques mots sur le parcours politique de Jean Marie, ces dernières années. Frédéric par ses quelques paroles fort appréciées fut remercié chaleureusement par l’assistance présente. Il termina en disant que Jean Marie devait être désormais entre Jehanne et Du Guesclin, non loin de notre bon roi Baudouin IV, le roi lépreux, puis il déposa un œillet blanc qu’il avait à la boutonnière, sur le cercueil. Cette fleur, comme le rappela Frédéric était le signe de reconnaissance des royalistes durant l’occupation. Une personne glissa cet œillet sous la croix fixé sur le cercueil afin de ne pas la perdre. Les drapeaux du GAR firent la haie d’honneur à la sortie de l’Eglise pour le cercueil et la famille émue. C’est avec grande émotion que la famille remercia les Camelots du Groupe d’Action Royaliste saluant une dernière fois Jean Marie. Frédéric confia au fils de Jean Marie un drapeau que celui-ci déposa sur le cercueil de notre Président d’honneur avant que celui-ci soit déposé dans le caveau…
Adieu Jean Marie

 

Adieu Jean Marie Keller,
Tu avais 16 ans en 1934 et 18 en 1936, puis ce fut la « Drôle de guerre », mal préparée où les Français payèrent une nouvelle fois de leur sang les trahisons de la ripoublique. Ce fut l’emprisonnement pour toi dans les camps de concentration Allemands où nombreux de tes compagnons moururent. Guy Steinbach, ancien du 7e Bataillon des chars légers (BCL) de 1940, disait qu’il était arrivé pour vous délivrer, lorsqu’il vint à l’est avec l’armée de Patton…
Tu entras aux Camelots du Roi et tour à tour dans la 27e équipes du Quartier Latin, à la 37e du 8e Ardt de Pitard au 4e Groupe de Peret Gentil, la période était chaude et tu faisais partie des vaillants défendant les lys dans la rue.
Dès nos débuts du Groupe d’Action Royaliste, tu fus présent à nos nombreux banquets où nous fêtons, cette année les 10 ans. Tu vins chez moi avec Axelle ta fille, à notre « Table ronde camelot » de juin comme à l’enterrement de Guy en 2013 (1917-2013). Tu devins notre président d’honneur et comme Guy, les jeunes vous réclamaient car votre présence était toujours agréable de rires et souvenirs. Tu n’as jamais manqué pour chanter fièrement…

Lorsque nous avions célébré Jehanne avec les cornemuses, tu voulus te tenir fièrement en tête, fanion Camelot rivé entre tes mains sur cette longue marche du Carrousel à la statue de Jehanne, de la statue à l’Opéra puis de l’Opéra où nous avions rallié le cortège royaliste à de nouveau la statue de Jehanne pour déposer les fleurs. Tout cela sans montrer aucune fatigue malgré ton âge avancé, fanion devenu lourd par la longue marche mais déterminé dans le regard. Camelot parmi les Camelots, doyen donnant l’exemple aux jeunes dont l’esprit chevalier se reflétait en toi, suivant ton digne exemple dans les rangs. Tu accompagnas, nombre de nos banquets durant sept années sans faillir, t’amusant et partageant avec nos jeunes tes souvenirs et tes rires. Tu pris la parole quelquefois avec Guy Steinbach, ton vieil ami qui aussi comme toi, nous accompagna comme président d’honneur du GAR et doyen des Camelots du Roi. Tu étais avec Guy, toujours de bon conseil et je suis désormais votre route que vous avez bien voulue nous tracer. Nous savons la tache difficile, en ces temps de superficialité et d’indifférence dans le manque d’engagement. Mais qu’importe, nous continuons « Nous-mêmes », comme toujours humblement cette route dans la rénovation des idées. Du Chevalier d’Orgeix approché aux longues discussions avec Maître Antoine Murat, vieil ami sur le domaine social et économique, Guy Steinbach fut l’animateur dans l’organisation, désignant la succession de l’esprit des Camelots du Roi pour continuer cette tradition en notre sein. François Marie Algoud saluait en nous, larmes aux yeux les successeurs, tu fus Jean Marie le dernier à nous accompagner, doyen comme président, dans cette longue chaîne de tradition.

Le départ d’Arielle en 2015 entraîna par la peine subit, ton absence puis ton effacement, malgré nos conversations téléphoniques et nos gars te réclamant. Notre seul souhait par empirisme nous désigne la monarchie comme salutaire pour la France et nous donne l’espérance nécessaire car notre jour viendra pour ceux à naître demain…

Tu resteras à jamais dans nos cœurs comme dans nos pensées, Camelot tu fus, chevalier de toujours, la foi bien ancrée. Je te sais bien entouré là-haut, autour des plus grands, précédemment désignés avec Jehanne, Du Guesclin et notre bon roi Baudouin IV de Jérusalem, roi lépreux. Nous savons notre place réservée près de vous…

F. Winkler

 

Adieu Jean-Marie Keller fidèle Camelot du Roi :

Adieu Jean Marie….
Jean Marie Keller, doyen des Camelots du Roi vient de nous quitter. c’est avec une profonde tristesse que je viens de l’apprendre. Il fut, après Antoine Murat, Guy Steinbach celui qui accompagna nos pas au sein du Groupe d’Action Royaliste, depuis maintenant 10 ans. Comme Guy toujours alerte et de nombreux jeunes gardent des souvenirs avec lui, devant la statue d’Henri IV où lors de nos présences à la Jeanne, comme lors de nos nombreux Banquets… Nos archives débordent de moments de complicités et d’ententes sur ce dure chemin de la renaissance que nous avons entrepris et que nous continuerons de mener. il avait, depuis le décès de sa fille si présente et appréciée de nos banquets, perdu le goût des sorties et s’était retiré de nos activités… nous garderons de lui cette vivacité et cet entrain comme sa présence parmi nous et savons que de là-haut il nous regarde désormais… Sachons garder le sens de son esprit et montrons, chaque jour notre fidélité par notre détermination. Gardes-nous Jean Marie, une place près de Jehanne et Du Guesclin, lorsque nous te rejoindrons…

Frédéric Winkler

https://soundcloud.com/user5994089/jean-marie-keller-doyen-des

 

Les enseignements des Guerres de Vendée :

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Faisons un survol rapide des évènements : le 14 juillet 1789 éclate une révolution à Paris, pendant la nuit du 4 août 1789 c’est l’abolition des privilèges et des droits féodaux, le 26 août 1789 c’est la signature de la déclaration des Droits de l’Homme, le 12 juillet 1790 la Constitution civile du clergé est adoptée, le 21 septembre 1792 c’est l’abolition de la Monarchie, le 21 janvier 1793, Louis XVI est exécuté par les révolutionnaires.

La convention déclare la guerre à l’Europe afin de propager les idées révolutionnaires et « libérer » soi-disant les peuples du joug des Rois et des aristocrates. De 1792 à 1797, une première coalition militaire est formée par plusieurs États européens contre la France. Le 1er février 1793 la Convention déclare la guerre à l’Angleterre et aux Provinces-Unies.

Pour faire face à cette formidable coalition, la convention décide la levée en masse de trois cent mille hommes, pris parmi les célibataires ou veufs de 18 à 25 ans, le 23 février 1793. C’était la première fois qu’une mobilisation générale était décrétée. Car aux yeux des révolutionnaires, tous les citoyens se devaient d’être égaux devant la guerre. Surtout si cette guerre se fait en faveur de la république et de ses idéaux ! Principe totalitaire issu du rousseauisme : Jean-Jacques Rousseau écrivait : « Tout citoyen doit être soldat par devoir, nul ne doit l’être par métier. »
« Considérations sur le gouvernement de Pologne et sur sa réformation projetée » par J.-J. Rousseau, en avril 1772, Collection complète des œuvres de J.-J. Rousseau, Citoyen de Genève, tome second Contenant les Ouvrages de Politique, À Genève, 1782, p. 380.)


Alors que cette révolution avait été bien accueilli au départ dans les provinces françaises, les persécutions religieuses, ainsi que toutes les fautes, toutes les vexations, l’assassinat du Roi et maintenant la levée en masse imposant d’aller se battre obligatoirement au service de la république, ont été autant d’étincelles pour mettre le feu aux poudres. Et ce sera surtout les campagnes de l’ouest qui s’illustreront formidablement dans la résistance face à ce régime totalitaire incarné par la Convention. C’est le 3 mars 1793 avec les premières émeutes à Cholet que débuteront ce que l’histoire nommera : « Les Guerres de Vendée », associées à la Chouannerie…

(suite…)

Les chevaliers de la Foi :

L’ordre des Chevaliers de la Foi est une société secrète qui a été fondée en 1810 pour défendre le catholicisme et la monarchie légitime. Durant la période du Premier Empire, il avait pour objectif le rétablissement de la monarchie française. Puis durant la Restauration, les Chevaliers se sont organisés dans la tendance parlementaire des ultra-royalistes, avant de se disperser d’eux-mêmes en 1826.

La société des chevaliers de la foi ont pour modèle organisationnel la franc-maçonnerie. Ils utilisent eux aussi des mots d’ordres et des signes de reconnaissance. Les simples chevaliers ont tous un anneau béni, à l’intérieur duquel était gravé le mot caritas, les chevaliers hospitaliers avaient un chapelet avec une croix d’ébène et les chevaliers de la foi en avaient un avec une croix d’argent. Ils pratiquaient donc aussi les cérémonies initiatiques. À genoux devant un crucifix, entourés de luminaires, les chevaliers jurent sur les évangiles le secret, l’obéissance, et la fidélité à Dieu, à l’honneur, au Roi, et à la Patrie. Ils recevaient finalement un coup d’épée sur l’épaule et une accolade des autres chevaliers, pour enfin être de vrais chevaliers…

Un Roi immédiatement ! :

Critique littéraire à la célèbre « Revue des Deux Mondes », chargé d’enseignement à Sciences-Pô, Marin de Viry est l’auteur de plusieurs essais parmi lesquels « le Matin des abrutis » et « Mémoires d’un snobé » . Il vient de publier un ouvrage intitulé « Un Roi, immédiatement » . Considérant que la République a atteint son stade terminal, l’auteur-narrateur veut nous faire prendre conscience de la nécessité impérieuse d’un monarchie catholique pour la France : « J’associe la monarchie à l’idée d’une alliance entre la loyauté et l’indépendance ou la liberté . Le Roi est garant d’une harmonie transcendante ». Marin de Viry, ami de Houellebecq et de Frederic Beigbeder manie un style vif et mordant et pratique l’auto-dérision sans concession. Celui qui fut le conseiller en communication de Dominique de Villepin pour l’élection présidentielle de 2012 s’attaque dorénavant au monde politique et fait une peinture acerbe des communicants et de leur agitation frénétique. Cependant, la charge la plus vigoureuse est réservée à François Hollande « obscène de normalité » et à la tête d’un quinquennat pathétique. Il ne fait aucun doute que, pour l’écrivain, seul l’idéal chevaleresque est le moyen de nous sauver du narcissisme contemporain.

COMMANDEZ SON LIVRE :

 

L’Anti-Libéralisme et l’École Anti-Libérale :

L’école anti-libérale exposée par Louis-Hubert Remy.

En 2005, LHR nous fait une rétrospective du Libéralisme et de l’École Anti-Libérale.

A lire avec attention avant visionner cette vidéo

Cette vidéo, j’ai hésité à la diffuser sur internet, car pour le grand public elle ne me semblait pas assez probante. Sur l’insistance de quelques amis, je me résous à la proposer tout de même. Elle résume de plus de vingt heures de conférence sur ce sujet primordial qu’est l’antilibéralisme. En novembre 2003, pendant une semaine je fis le point de trente ans de travaux et d’études consacrés à ce sujet. Après avoir « traqué », redécouvert, lu et médité les auteurs antilibéraux, j’en vins à bien cerner cette affaire et pouvoir en transmettre l’essentiel… Sommaire :

– 1). Qu’est-ce qu’un anti-libéral ?
– 2). Qu’est-ce qu’un auteur anti-libéral ?
– 3). Pourquoi les étudier ?
– 4). Histoire de l’école anti-libérale
– 5). La liste des anti-libéraux
– 6). Les livres de base des anti-libéraux
– 7). La différence entre un VRAI anti-libéral et un FAUX anti-libéral
– 8). Comment reconnaître un libéral d’un catholique
– 9). Échecs, Succès, Leçons de cette école antilibérale
– 10). La liste des grands libéraux
– 11). Le bêtisier anti-libéral
– 12). Les différentes phases pour passer du VRAI au FAUX, du BIEN à L’ERREUR
– 13). Les personnes qui font partie des Œuvres
– 14). Les thèmes étudiés par les anti-libéraux
– 15). L’homme anti-libéral

LHR, août 2005,

Eloge de la virilité :

On vous fait croire que la vision féministe correspond aux désirs profonds de la majorité des femmes. C’est faux. Voici un point de vue véritablement féminin sur la virilité et un éloge de toutes les qualités masculines pour encourager les hommes à agir en accord avec leur nature et reprendre leur place dans la société. Il est temps que les femmes s’expriment dans l’espace public pour faire contrepoids aux idées féministes, qui sèment la division entre nos deux sexes, complémentaires par essence.

Français n’oublie jamais ce que tu es :

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Le chevalier Charette s’exclamait en 1793 :

« NOTRE PATRIE à nous, c’est nos villages, nos autels, nos tombeaux, tout ce que nos pères ont semé devant nous. Notre Patrie, c’est notre Foi, notre Terre, notre Roi. Mais leur patrie à eux, qu’est-ce que c’est ?… Ils veulent détruire les coutumes, l’ordre, la tradition. Alors, qu’est-ce que cette patrie narguante du passé, sans fidélité, sans amour ?… Pour eux, la patrie semble n’être qu’une idée ; pour nous, elle est une terre. Ils l’ont dans le cerveau ; nous, nous l’avons sous les pieds, c’est plus solide !… On nous dit que nous sommes les suppôts des vieilles superstitions… Faut rire ! En face de ces démons qui renaissent de siècle en siècle, sommes une jeunesse, Messieurs ! Sommes la jeunesse de Dieu, la jeunesse de la fidélité ! Et cette jeunesse veut préserver, pour elle et pour ses fils, la créance humaine, la liberté de l’homme intérieur. »

Interrogeons l’Histoire :

Français, souviens-toi que vers l’an 496, tu étais un Franc et tu te fis baptiser auprès de celui qui était ton Roi : Clovis 1er. Ce jour-là tu adoras ce que tu avais brûlé, et brûlas ce que tu avais adoré, tu étais un de ces fiers Sicambres qui allaient engendrer ce qui deviendra la France.

De gaulois, comme des celtes, gallo-romain, ou arrosé du soleil de Grèce dans les colonies du sud, Burgonde ou Wisigoth, ton sang est déjà le creuset de plusieurs peuples…

Tu ramassas la Corne de Roland, mort près d’Olivier, dans la passe de Roncevaux, à l’endroit où sa forte épée Durandal brisa le rocher, les vers de sa chanson raisonnent encore au creux de nos oreilles, sous les mailles de nos casques d’acier…

Avec Charles Martel, tu avais la francisque à la main lorsque tu mis un terme à l’expansion musulmane en Europe en 732 à la bataille de Poitiers face à l’armée d’Abd al-Rahman.

Tu sortais de St Denis ta bannière rouge immaculée à chaque péril rencontré et jamais celle-ci ne sera tachée du sang de tes semblables comme le sera celle des trois couleurs de la révolution…

Tu étais la détermination lorsque de 885 à 886 tu défendis la ville de Paris des assauts répétés Vikings, qui deviendront bientôt tes alliés avec Rolon.

(suite…)

L’éthique de la reconquête :

« Les plans de l’économiste distingué sont, à chaque instant, modifiés et remis en question par le soldat qui donne sa vie pour son drapeau, par le laboureur qui chérit sa terre par-dessus tout, par le fidèle qui observe les règles et les défenses dictées par sa religion, toutes gens qu’inspirent non des calculs mathématiques, mais une vision intérieure » (Chesterton)

 

La chevalerie apparaît lorsque les temps s’y prêtent : « La Chevalerie n’est pas née d’une crise d’optimisme ; elle a fleuri sur l’égoïsme, la férocité, le désespoir du monde. Et demain, peut être… », plus loin : « … nous sentons que le monde tel que l’a transformé l’homme moderne est un monde mal fait, on y étouffe ou il faut changer de manière de respirer, s’inventer des branchies et faire le poisson dans l’eau sale. Il n’en a pas toujours été ainsi… » (Jean Louis Lagor, Une autre Chevalerie naitra).

 

Ces temps sont ceux d’un système écrasant la France réelle, « entrée en agonie. Et les volontés perverses qui ont organisé, avec une savante technique, la défiguration de la France par la France au moyen d’institutions contre nature, du tam-tam publicitaire de presse et d’affiches, et de terreur policière renouvelée de la Convention…ces volontés perverses n’ont jamais été aussi bien placées dans les avenues du pouvoir, n’ont jamais aussi solidement tenu les deux leviers de commande du monde moderne, l’Etat et l’Argent, l’Argent qui corrompt et l’Etat qui digère. Quelle voie s’ouvre encore à l’initiative privée en ces temps d’étatisation ? L’éducation, l’enseignement eux-mêmes sont annexés ou étranglés ! Quel lieu géographique, hors le désert de l’anachorète, permet une vie pure de compromissions, de marchandages, de combinaisons délétères ? L’homme libre et qui veut le rester doit d’abord assumer la liberté de mourir de faim, ou presque. Le couteau sur la gorge, la société contemporaine veut faire du citoyen un mouton (dans tous les sens), du chrétien un démocrate, du professionnel un trafiquant, de l’écrivain un rédacteur ministériel, de l’homme une machine, de la conscience une matière plastique. De quelque côté que nous nous tournions, tout paraît bouché. Bien sûr, nous ne marchons pas, cela va sans dire. Mais l’obstacle est immense…parce qu’il est total : la bureaucratie tyrannique, la propagande de masses, la police politique, l’idéologie matérialiste, étroitement unies, sont universelles et toutes puissantes. Nous nous sentons faibles devant l’obstacle, et nous rêvons d’une nouvelle Chevalerie comme de la force qui pourrait surmonter ou briser l’obstacle, qui pourrait faire revivre un climat, des institutions, une société ou s’épanouiraient normalement des vies normales, des vies humaines. L’appel à une nouvelle Chevalerie est l’appel de notre faiblesse devant la toute puissance et l’universalité diabolique du Mal. » (Jean Louis Lagor, Une autre Chevalerie naitra)

 

Loin de s’attacher à des rêves ou faire ressurgir un passé idyllique, arrangé, afin de justifier des idées, il s’agit de trouver ou retrouver le fil, la voie, le précieux jus, la quintessence de nos racines afin de nous libérer d’une orientation macabre d’une société marchande entraînant l’homme vers sa destruction. Il faut que chacun prenne conscience de l’avenir que nous prépare les financiers du Nouvel ordre Mondial. Le « prêt à penser » couplé par le matérialisme que nous avons, par faiblesse accepté nous entraînent vers l’abêtissement et l’abaissement de l’esprit humain. Ce système mène l’homme vers un monde de robots numérotés, sans racines, délocalisable à merci, sans plus aucunes valeurs. Ce chemin « doux » ne peut être évité que par l’effort sur soi-même, la révolution intérieure, comme le sens communautaire des relations sociales. Retrouver l’humanisme de notre sang par l’éthique chevaleresque que nous défendons, courtoisie, sens du service, respect et honneur, voilà ce qui fera la différence demain. Alors qu’importe et puisque nous désirons vous éclairer, rouvrons et reprenons ce chemin…