Francophonie

La francophonie et la défense de notre patrimoine linguistique :

«Jamais dans toute son histoire, la langue française n’avait connu une intrusion aussi massive de mots hétérophones. […] L’adoption de mots anglais sans transformation signifie : ‘‘Nous préférons la langue du maître’’.»

Alain Borer – De quel amour blessée : Réflexions sur la langue française

Histoire langue françaiseDans son Histoire de la langue française, des origines à 1900, le linguiste et philologue français Ferdinand Brunot écrivait :

« C’est du XIIe au XIIIe siècle que l’ancien français atteint son apogée et qu’il arrive à une beauté linguistique dont il n’a fait depuis que déchoir. Il est déjà à cette époque, malgré le monopole du latin, dans une certaine mesure au moins, une langue internationale. […]
Alors le monde s’éprend d’elle, l’Allemagne, l’Italie, la Russie, l’Angleterre, l’Espagne, les pays Scandinaves apprennent à parler français. Ce serait une grande et haute tâche que de démêler, froidement, sans faux enthousiasme, comment notre langue, tant par l’ascendant de son génie propre que par l’autorité des oeuvres et de la civilisation dont elle était l’expression, en était arrivée à partager avec le latin la monarchie universelle, et pour quelles causes elle l’a peu à peu perdue ? »

Sans rentrer dans les détails historiques sur la naissance et l’évolution de la langue française, nous vous invitons pour cela à découvrir entre autre, l’œuvre de Ferdinand Brunot, nous focaliserons plutôt notre analyse sur les évènements clés et la déliquescence actuelle de notre langue nationale.
Entre le 10 et le 15 août 1539, le roi François 1er signe une ordonnance de 192 articles dans son château de Villers-Cotterêts.

Ordonnance villers cotterêt

L’ordonnance a été rédigée par le chancelier Guillaume Poyet. Elle établit que tous les actes légaux et notariés seront désormais rédigés en français. Jusque-là, ils l’étaient en latin, la langue de toutes les personnes instruites de l’époque.
(suite…)

La fin de la Nouvelle-France – Amérique (1754-1761)

Nous mettons à disposition ce texte-résumé de Guy Frégault, d’une importance primordiale pour qui veut comprendre la guerre d’Amérique. Cette « guerre de cent ans » qui mit fin à la « Nouvelle-France » après le Traité de Paris de 1763. Cette guerre fut aussi religieuse dans la mise à l’écart des « sauvages » et la chasse aux catholiques français par les puritains britanniques. La guerre de Sept ans, dont les zones de conflits, à l’échelle mondiale aura un impact lourd sur le rayonnement de la Francophonie et la destruction du peuple Canadien. Nous en subissons encore les effets aujourd’hui.
Nous y voyons dans ce conflit les intérêts de la finance, toujours dans l’ombre des conflits. La politique Anglaise de William Pitt fut efficace en comprenant la dimension géostratégique du conflit. Il savait qu’il fallait vaincre d’abord la France dans ses colonies. La destruction de la Nouvelle-France, puis la continuité du combat Britannique en Europe, afin de supprimer la dangereuse rivale : la Monarchie française, permet de comprendre comment la révolution en France allait venir. Comment l’or anglais allait servir à l’agitation dans les faubourgs parisiens et dans la poche des « lumières », qui pour le coup, n’en étaient pas…Quel aubaine pour Pitt que d’avoir aidé à renverser le trône tout en aidant après les contre-révolutionnaires. Tant que les français s’entretuaient !!! L’espoir d’un retour d’une monarchie en France s’éloignait !!! Quelle leçon empirique à méditer …

F. Winkler

Francophonie et frères d’Alliance

Régine PERNOUD disait : « Ce visage familier de la France dont les contours nous semblent avoir été tracés d’avance pour ménager à notre peuple une terre aux proportions harmonieuses, où climats et ressources s’équilibrent et se complètent, il faut connaître son passé pour apprécier le miracle qu’il représente: suite de rencontres, de luttes, de difficultés à travers lesquelles une volonté sagace et obstinée a fait choisir, parmi tous les « possibles” qui se présentaient, la solution sacré. Notre France traditionnelle n’est pas le produit d’un hasard, ni d’un accident géographique, ni d’on ne sait quelle prédestination. Elle est une longue patience; ciselant, soudant, ajustant un à un chaque coin du territoire, raccrochant à l’ensemble, ici une ville, là une province, jusqu’à ce que, sans brutalité, sans démonstrations théâtrales par le développement de possibilités naturelles dont notre peuple eut très tôt l’intuition, la France se trouvât formée. »

Nous désirons marcher avec l’histoire et celle de la France, riche et diversifiée, est illustrée par l’héroïsme. Je ne vais pas renouveler un historique que vous connaissez mais après tout… Il faut sans cesse rappeler notre présence dans cette Amérique qui fut un moment presque Française. Cette guerre de 100 ans menés par une poignée d’hommes au sang de braise sillonnant les immensités d’un territoire hostile et sans fin. Cette histoire oubliée du temps de nos rois où la France rayonnait dans le monde semble bien lointaine dans notre espace réduit par plus de 200 ans de décadence républicaine. L’espace ainsi diminué gavé de matérialisme et dépourvue de toute élévation transpire l’individualisme et l’hédonisme dans l’enfermement sur soi.

Nous avons dans l’esprit ces chevaliers de la grande période lumineuse médiévale, de ces troupes supplétives « Turcopoles » combattant à nos côtés, des « Poulains », enfants arabo-francs, sans oublier nos frères chrétiens défendant encore aujourd’hui, au prix du sang la croix du Christ en Orient. Cet icone que fut Baudouin IV, le roi lépreux, cette image de la pure chevalerie, dont nous essayons, malgré nos défauts d’être les héritiers.

Dans Paul et Virginie, Bernardin de Saint Pierre rappelait ce qu’était l’arrivée vers les côtes d’un vaisseau du Roi de France : «Nous aperçûmes dans le brouillard le corps et les vergues d’un grand vaisseau. Nous entendîmes le sifflet du maitre qui commandait la manœuvre et les cris des matelots qui crièrent trois fois : Vive le roi ! … Car, c’est le cri des Français dans les dangers extrêmes ainsi que dans les grandes joies, comme si, dans les dangers, ils appelaient leur prince à leur secours ou comme s’ils voulaient témoigner alors qu’ils sont prêts à périr pour lui. » Sentiments qui restent au profond de nous, comme un appel étouffé, comme celui du besoin des relations communautaires que plus de deux siècle d’esclavage consenti à l’argent, empêche de retrouver…

Nous vivions à l’époque les différences dans la complémentarité, la survie et les combats. Non qu’il n’y ait eu des heurts mais les caractères et les volontés ainsi que le sens des valeurs réduisaient les conflits. Nous étions loin des problèmes d’assimilation.

Il suffit pour cela de découvrir les milliers de « Pocahontas » dont la France put s’enorgueillir et dont la Baronne de St Castin était l’illustration à la Cour de France. Rappelons l’Edit de Richelieu, sous Louis XIII, stipulant que tout Amérindien christianisé était sujet du Roi de France, alors que les puritains anglo-saxons considéraient les catholiques comme des démons et les indigènes comme des sous-hommes…

La grande paix de Montréal de 1701, voyant là l’accomplissement de la diplomatie française, réussit ce que jamais les anglais ne purent, d’unir les nations amérindiennes dans une grande fraternité de paix.

Le gouverneur Frontenac se joignant avec nos frères Amérindiens dans les danses des guerriers. L’enterrement du grand chef Huron Kondiaronk qui voulut être enseveli dans sa tenue de capitaine Français, pendant que les iroquois, ennemis d’hier mais alliés grâce à cette paix française, pleuraient la mort du grand guerrier.

Imaginons un instant ce chef Amérindien porté en terre dans un mélange de tradition Amérindienne et Française, devant les officiers en grande tenue, l’armée et des milliers de représentants des Nations Amérindiennes. Jean Marc Soyez dans Historama disait : « Car il ne faut pas oublier que de tous les étrangers qui ont abordé ou aborderont en Amérique, les Français sont les seuls à y avoir été invités par les autochtones »

Nos coureurs des bois, miliciens et Compagnie Franches de la Marine, traversant les territoires hostiles, le canoë sur le dos ou dans les rapides périlleux, où souvent en plein hiver, les raquettes aux pieds, flanqués de nos frères Amérindiens, terrassant les britanniques à des centaines de kilomètres de chez eux. Nos « Compagnies sauvages » créant l’instabilité sur les frontières que les américains nomment « wilderness ».

Tous ces héros oubliés dont les noms sonnent encore à nos oreilles : St Castin, Beausoleil, Dumas, Magdeleine, Piskaret, d’Iberville, Cadillac, Tsohahisen, La Vérandrye, Boishébert, Kateri Tekakwitha, Langy,… Et toutes ces victoires, La Monongahela, Corlar, Dover, William Henry, Carillon ou Ticonderoga et St Foy… Comment ne pas rappeler Pontiac, chef Ottawa, allié des français qui failli, en unissant les tribus Amérindiennes après le Traité de Paris, mettre les anglais à la mer !!!

N’oublions pas les Illinois, dont toute la tribu désirait embarquer vers la France, plutôt que de rester face aux britanniques. Ils savaient leur fin proche après le départ des français… Un vieil Ottawa dans les reportages de Kevin Kostner disait : « Avec les français, nous n’avions pas de problème, nos filles se mariaient avec eux…»

Pour preuve la dernière grande révolte au Canada fut celle des franco-amérindiens, dite des « sang-mêlé » de Louis Riel, que les tuniques rouges réprimèrent dans le sang… C’est cela l’histoire de notre pays, car peuple et roi sont de droit divin, disait Marcel Jullian.

Nous pourrions même citer la présence de quelques soldats noirs dans les rangs français au XVIIIe siècle, le Comte de la Bassetiere en parle, concernant les Uhlands de Maurice de Saxe. Louis XV donna son accord pour la création d’un régiment le 30 mars 1743. Il n’est pas illogique d’en voir dans les troupes de marine comme le rappel si bien le film du dernier des Mohicans…

Nous pourrions aussi parler des Indes de Dupleix, où la France eut dans ses rangs la plus grande armée de supplétifs indigènes descendant des rudes guerriers Tamils et Muhammadans : les Cipahis dont ceux du chevalier de Monhi firent trembler les godons. De la prise de Madras à la résistance acharnée de 42 jours de Pondichéry, 10 000 combattants Cipayes en 1750 assuraient à la France de Louis XV, les postes et comptoirs de Pondichéry, Karikal, Mahé et Chandernagor au Bengale.

Nous avons un héritage dont nous avons des raisons d’être fier et travaillons à cette grande France que l’on nomme Francophonie. Retrouvons un véritable humanisme en rappelant celui qui pourra redonner de nouvelles espérances ; un Roi, pourquoi pas !!!

Comme dans les tirades de Cyrano, nous attendrons debout, et L’épée à la main… contre ces vieux ennemis ! Le mensonge ? Les compromis, les Préjugés, les Lâchetés !… la Sottise ! et s’il nous faut mourir il y a quelque chose, que nous emporterons, lorsque nous entrerons chez Dieu, notre salut balaiera largement le seuil bleu, quelque chose que sans un pli, sans une tache, nous emporterons malgré cette république antisociale, et c’est… Notre panache.  »

Notre Jour viendra !
Frédéric
WINKLER

Dégénération

Ton arrière-arrière-grand-père, il a défriché la terre
Ton arrière-grand-père, il a labouré la terre
Et pis ton grand-père a rentabilisé la terre
Pis ton père, il l’a vendue pour devenir fonctionnaire

Et pis toi, mon p’tit gars, tu l’sais pus c’que tu vas faire
Dans ton p’tit trois et demi bien trop cher, frette en hiver
Il te vient des envies de devenir propriétaire
Et tu rêves la nuit d’avoir ton petit lopin de terre

Ton arrière-arrière-grand-mère, elle a eu quatorze enfants
Ton arrière-grand-mère en a eu quasiment autant
Et pis ta grand-mère en a eu trois c’tait suffisant
Pis ta mère en voulait pas ; toi t’étais un accident

Et pis toi, ma p’tite fille, tu changes de partenaire tout l’temps
Quand tu fais des conneries, tu t’en sauves en avortant
Mais y’a des matins, tu te réveilles en pleurant
Quand tu rêves la nuit d’une grande table entourée d’enfants

Ton arrière-arrière-grand-père a vécu la grosse misère
Ton arrière-grand-père, il ramassait les cennes noires
Et pis ton grand-père – miracle ! – est devenu millionnaire
Ton père en a hérité, il l’a tout mis dans ses RÉERs

Et pis toi, p’tite jeunesse, tu dois ton cul au ministère
Pas moyen d’avoir un prêt dans une institution bancaire
Pour calmer tes envies de hold-uper la caissière

Tu lis des livres qui parlent de simplicité volontaire

Tes arrière-arrière-grands-parents, ils savaient comment fêter
Tes arrière-grands-parents, ça swinguait fort dans les veillées
Pis tes grands-parents ont connu l’époque yé-yé
Tes parents, c’tait les discos ; c’est là qu’ils se sont rencontrés

Et pis toi, mon ami, qu’est-ce que tu fais de ta soirée ?
Éteins donc ta tivi ; faut pas rester encabané
Heureusement que dans’ vie certaines choses refusent de changer
Enfile tes plus beaux habits car nous allons ce soir danser…

Mes Aïeux – Dégénération

Zachary Richard, Réveille

Remercions ralphzachary pour la vidéo de Zachary Richard chantant au grand rassemblement francophone d’Amérique, en Louisiane.

La chanson  » Réveille » est devenue un mythe pour les français d’Amérique. Elle retrace le périple des Acadiens déportés par les anglais. La survie pour certains avec les peuples Amérindiens et la résistance avec les partisans de Beausoleil. Le nom « Cajun » vient de la déformation du nom Acadien pour les déportés venus en Louisiane…Le 28 juillet 2005, après 250 ans et d’incessantes réclamations acadiennes, l’administration coloniale britannique reconnaissait l’acte de déportation.

N’oublions pas…

Nouvelle France, l’Amérique Française

Remercions Diodon pour cette vidéo historique, richement illustrée sur nos combats en Nouvelle France durant la guerre de 7 ans.

Les différentes scènes rappellent les combats de la Monongahéla, de fort Carillon, des chutes de Montmorency et notre défaite à Québec. Dés le début on peut voir des Compagnies Franches de la Marine, au coude à coude avec les Amérindiens, nos frères d’armes.

Écoutons l’auteur : « Je dédie cette vidéo à nos ancêtres qui ont combattus ,aux Amériques, à nos alliés Amérindiens. Aux Hurons…Aux Acadiens déportés par les anglais… Aux populations de Louisbourg et de Québec, affamés, bombardés et massacrées par les rangers américains… Aujourd’hui en France, alors que les écoliers doivent apprendre par cœur les dieux égyptiens et la civilisation musulmane, pas un mot n’est dit dans nos écoles sur ces événements essentiels de notre histoire. Heureusement, il reste une poignée de français qui se souviennent de leur passé et qui en sont fiers. Vive le Canada Français ! Vive le Québec libre ! »

Sans commentaire.

Edith Butler, le grain de mil

Remercions bingotopdog pour la vidéo sur Edith Butler chantant au grand rassemblement francophone d’Amérique, la chanson  » Le grain de mil « .

Cette chanson fait partie de notre histoire américaine, elle retrace la vie des femmes travaillant dans l’attente de leurs hommes défendant la frontière face aux intrusions perfides des anglais ne respectant aucun traités.
Les Indiens en savent quelque chose…

Carolyne Jomphe, Évangéline

Nous remercions SuzieJ2008 d’avoir publié cette vidéo retraçant l’aventure d’Evangéline et de Gabriel, contraints de se séparer en raison de la déportation des Acadiens par les Britanniques en 1755.
Cette histoire retrace, par le poème de Henry Wadsworth Longfellow la dramatique déportation dit « Le grand Dérangement » du peuple Français d’Acadie.
Celui-ci fut, éparpillé dans l’Amérique et ailleurs, dans des conditions qui préfigureront les déportations ethniques plus tard dans l’histoire…

Caroline Jomphe interprête merveilleusement cette tragédie, n’oublions jamais les Français d’Amérique…