Frères d’alliance

Gloire et défense de la langue française :

VIDEO DISPONIBLE SUR ODYSEE : CLIQUEZ ICI

« Jamais dans toute son histoire, la langue française n’avait connu une intrusion aussi massive de mots hétérophones. […] L’adoption de mots anglais sans transformation signifie : « Nous préférons la langue du maître ». » (Alain Borer – De quel amour blessée : Réflexions sur la langue française)

Dans la préface de son « Histoire de la langue française, des origines à 1900 », le linguiste et philologue français Ferdinand Brunot écrivait :

« C’est du XIIe au XIIIe siècle que l’ancien français atteint son apogée et qu’il arrive à une beauté linguistique dont il n’a fait depuis que déchoir. Il est déjà à cette époque, malgré le monopole du latin, dans une certaine mesure au moins, une langue internationale. […]

Alors le monde s’éprend d’elle, l’Allemagne, l’Italie, la Russie, l’Angleterre, l’Espagne, les pays Scandinaves apprennent à parler français. Ce serait une grande et haute tâche que de démêler, froidement, sans faux enthousiasme, comment notre langue, tant par l’ascendant de son génie propre que par l’autorité des œuvres et de la civilisation dont elle était l’expression, en était arrivée à partager avec le latin la monarchie universelle, et pour quelles causes elle l’a peu à peu perdue ? » (Ferdinand Brunot – Histoire de la langue française des origines à 1900. Tome I – pXII et XVI.)

(suite…)

Cérémonie en souvenir des Armées blanches :

Белая армия
Instant émouvant lors de la cérémonie en souvenir des Armées blanches samedi 7 décembre 2019 au cimetière de St Geneviève des Bois… Ces Résistants à la terreur bolchévique se battirent jusqu’au bout dans un dénouement comme un sacrifice qui n’est pas sans rappeler notre chouannerie lors de la Révolution française. Inutile de parler des trahisons comme des complicités qui permirent au système révolutionnaire de s’installer, aux goulags qui suivirent comme aux massacres, bref à l’immense souffrance du peuple russe. La part de responsabilité est lourde pour les soi-disant « bonne consciences » mondiales. Pour la France, la honte d’une ripoublique abandonnant son allié n’est plus à raconter, notre vidéo sur la guerre de 14 est assez explicite sur le sujet… Je me souviens ! (https://www.mouvementblanc.com/photos-panixida-19)

Ce samedi 23 novembre à 15h je suis invité au cimetière St-Geneviève des Bois pour commémorer l’armée blanche de Wrangel, « En 1917, il est commandant de la 2e brigade de la division des Cosaques de l’Oussouri, dit le « Baron Noir », craint des rouges. Au cours de l’hiver 1918-1919, il conquiert à la tête de l’armée du Caucase le Kouban et le bassin du Terek, prend Rostov-sur-le-Don puis s’empare de Tsaritsyne en juin. Ses rapides victoires prouvent qu’il est très à l’aise dans cette nouvelle façon de faire la guerre, tentant de limiter les violences et sévissant contre le vol et les exactions. Malgré une stricte discipline, il parvient à se faire respecter. Le 4 avril, à Sébastopol, Wrangel participe au grand Conseil des généraux blancs et reçoit les pleins pouvoirs. À la tête de l’Armée russe, il combat les bolcheviks au sud de la Russie. En trois jours, il réussit à évacuer 146 000 personnes dont 70 000 soldats, casés sur 126 bateaux. La flotte française de la Méditerranée a même décidé d’aider à l’évacuation en envoyant le croiseur cuirassé Waldeck-Rousseau. Tous ces gens sont dirigés vers la Turquie, la Grèce, la Yougoslavie, la Roumanie et la Bulgarie. Parmi les évacués, des fonctionnaires, des intellectuels, des savants, qui trouvèrent asile à Gallipoli, puis en Yougoslavie. Parmi les exilés russes qui choisirent la France, beaucoup s’installèrent à Boulogne-Billancourt. Installés à Boulogne-Billancourt, les hommes du général Wrangel entrèrent à l’usine Renault où ils travaillaient à la chaîne. Parmi les ouvriers exilés, on pouvait reconnaître des ex-diplomates, des ex-soldats de l’armée impériale russe. À Boulogne-Billancourt, les Wrangel vivaient dans des baraquements occupés lors de la Première Guerre mondiale par des Chinois remplaçant les Français mobilisés sur le front. Les ouvriers en exil étaient encadrés par les officiers du général. Wrangel décide de s’établir à Belgrade d’où il dirige l’émigration russe et tente de réorganiser des forces, fondant l’Union générale des combattants russes. Il abandonne la lutte en 1925 et s’établit comme ingénieur à Bruxelles. Il s’éteint le 25 avril 1928. Selon sa famille, il aurait été empoisonné par le frère de son majordome, qui était un agent de la Guépéou. Il a laissé des Mémoires. « (wikipedia) Gloire et honneur à cet homme, dans le froid et la famine, marchaient les bataillons blancs, je me souviens…

Frédéric Winkler

Fontenoy 1745 – Quand la France dominait l’Europe…

Concrétisez votre soutien à nos activités vidéos : https://www.tipeee.com/sacr-tv

En ces temps de défaite pour la France, il est toujours bon de rappeler la grandeur de la France à une époque où elle dominait l’Europe. En cette date anniversaire de la Bataille de Fontenoy du 11 mai 1745, SACR TV vous propose un petit documentaire retraçant cette glorieuse victoire que l’on doit à ce grand Roi que fut Louis XV…

Hommage a Sainte Jeanne d’Arc a Orléans, Célébration de 720eme anniversaire de l’Auld Alliance

Ce vendredi 6 mai et samedi 7 mai, le GAR Bretagne s’est rendu dans la région Centre Val-de-Loire, à Orléans afin de rendre un hommage à Sainte Jeanne d’Arc.
Le 8 mai 1429, Jeanne d’Arc libéra Orléans de l’occupation anglaise avec l’aide de sa garde Écossaise, fruit de la plus ancienne alliance entre deux pays au monde : l’Auld Alliance, lien fraternel franco-écossais depuis 1295, sujet majeur de l’Histoire de France et de l’Ecosse malheureusement méconnu des Français et oublié des livres d’histoires, bien qu’elle fut enseignée jusqu’au XIX eme siècle. Mais a cause de « L’Entente Cordiale » avec l’Angleterre, des raisons politiques reléguèrent aux oubliettes ces six siècles d’alliance. La garde écossaise des Rois de France et les soldats écossais venus combattre sur le sol français furent relégués au rang de mercenaires, et l’Écosse fut considérée comme une province anglaise, adversaires lors des rencontres du tournoi des six Nations. Bien plus présent à l’esprit des Écossais, le sujet avait aussi tendance a s’effacer. Cependant des siècles de coopération ne peuvent totalement disparaître, et l’on constate souvent, que même inconsciemment que les Écossais aiment la France, et que les Français aiment l’Écosse alors qu’ils ont souvent de l’aversion pour les Anglais. Des associations sont présentes en France comme « 1295 Auld Alliance, le lien franco-écossais » ou « les chardons d’Orléans »… entre autres. DSC_0103 DSC_00901280x720-mT9
Nous sommes arrivés le vendredi dans la soirée, le temps de manger des grillades sur la place principale, face à la statue de Jeanne. Pour l’anecdote cette statue fut détruite pendant la seconde guerre mondiale, mais grâce aux dons bienfaiteurs d’habitants de la Nouvelle Orléans, capitale de notre ancienne Louisiane aujourd’hui simple État des États-Unis, elle a été reconstruite en 1950 – geste symbolique et génial.
Nous avons ensuite déambulé dans les rues du centre ville de la très belle ville d’Orléans, devant la cathédrale des répétitions pour les festivités de la fin de semaine, chorales, cornemuses, illuminations sur la façade de la cathédrale Sainte Croix en vue du spectacle « Jeanne, visages universels », une œuvre son et lumière dévoilant la vision étrangère de notre Sainte.

Le samedi 7 mai, nous nous sommes rendus devant la magnifique statue , place du Martroi, improvisant une petite session photos avec nos drapeaux fleurdelisés pour l’immortalisation. DSC_0075 DSC_0073
Non loin de la cathédrale se tenait un marché médiéval, nous avons pris notre repas sur place remplissant nos panses de ripaille d’autrefois : saucisses lentilles, saucisses d’autruche, lard, porée médiévale (généreuse tranche de pain complet garnie de viande de porc bien dorée sur lequel un coulis onctueux de fromage a été délicatement posé), le tout arrosé de bières artisanales de la blonde à la rousse.
Repus, les ventres bien remplis, vint le temps de la ballade dans ce dédale de tavernes, échoppes, tanneurs, forgerons, animé de chants et danses d’époque, jeux et contes, farces, farfadets, joyeux lurons écossais abreuvés de bon whisky bien de chez eux. Sur place nous rencontrons nos frères d’alliance d’ancienne Calédonie, ils acceptèrent chaleureusement de se prendre en photographie avec nous, visiblement satisfaits de voir nos fiers drapeaux flotter au vent. Un stand de l’association « 1295 Auld Alliance » était au centre d’un camp reconstitué d’une compagnie écossaise du XVème siècle avec la présence de Highlanders de Ardblair, contrée d’Ecosse non loin du Ben Nevis, région que j’eus la chance de visiter en 2011, magnifique et mystique Écosse ! Ces fameux Highlanders roulant les « rrrr » en photos avec nous ! 20160507_131155_Richtone(HDR) 20160507_132146_Richtone(HDR) 20160507_121233_Richtone(HDR) 20160507_121302_Richtone(HDR) 20160507_121443_Richtone(HDR) 20160507_121720_Richtone(HDR) 20160507_121811_Richtone(HDR) DSC_0188 DSC_0207 DSC_0210 DSC_0213 DSC_0216DSC_0217DSC_0211
A 14h c’était l’hommage des villes jumelles a Jeanne d’Arc, avec le renouvellement des serments de jumelage en présence de la délégation de Dundee et de St-Flour dans le cadre des 70ème et 30ème anniversaires de jumelage avec la Mairie d’Orléans, tout ça devant l’Hotel Groslot, lieu de départ de la marche vers la cathédrale, pour célébrer le 720ème anniversaire de la Auld Alliance. Un magnifique cortège haut en couleur, sous des airs magnifiques de cornemuses du « Mackenzie Caledonian Pipe Band » se dirigea vers le lieu saint, avec les Highlanders et leurs drapeaux Croix de Saint André (Saltire croix blanche du martyr Chrétien Saint André sur fond bleu ) et celui jaune avec lion rouge, le Lion Rampant. Après un bref arrêt devant la cathédrale Sainte Croix, le cortège entre dans l’édifice pour se recueillir devant les plaques écossaises à l’intérieur de la cathédrale sous l’air sublime de « Amazing Grace », hymne chrétien du monde Anglo-Saxon et particulièrement d’Ecosse. DSC_0170 DSC_0104 DSC_0099 DSC_0119 DSC_0179 DSC_0123 DSC_0128 DSC_0131 DSC_0166 DSC_0136 DSC_0144 DSC_0155DSC_0224DSC_0037DSC_0033DSC_0068DSC_0003DSC_0226DSC_0245DSC_0257DSC_0276DSC_0324DSC_0311DSC_0297DSC_0248DSC_0276DSC_0286DSC_0289
Après s’en suit une traversée de la ville d’Orléans avec des escales devant chaque lieu historique de la libération de la ville par Jeanne d’Arc, rue de la Poterne avec une plaque commémorative en l’honneur de l’Auld Alliance pour se terminer Place du Martroi, face à l’imposante statue équestre de la Pucelle d’Orléans, le tout au son des cornemuses. Une délégation d’Espagnols de la région d’Aragon étaient également présents et jouèrent une musique hispanique.
A 18h il fallut repartir pour notre Bretagne, les Fêtes Johanniques d’Orléans sont à conseiller à tout les amoureux de la France éternelle. Nous renouvellerons l’expérience car sans nous vanter, grâce a nos très beaux drapeaux, nous avons apporté une véritable valeur ajoutée a l’événement : nous étions les seuls à brandir les couleurs de l’Ancien Régime et ensuite les gens étaient agréablement surpris d’assister a notre défilé de bannières fleurdelisées, avec des gens venant nous demander ce qu’étaient nos drapeaux, des sympathisants royalistes qui s’ignorent, des enfants ayant appréciés ces couleurs chatoyantes, les gens prenaient beaucoup de photos (dont des touristes Japonais visiblement heureux de voir des fleurs de lys), des photographes officiels nous ont même mitraillé devant la cathédrale. Nous n’avons pas suscité de haine ou de réprobation.  Nous avions pris le parti cette année de nous afficher clairement au milieu de la France populaire et les avis furent globalement positifs, et même un bonapartiste de passage nous encouragera à continuer !

Vive Sainte Jeanne d’Arc !
Dieu Premier Servi.

Notre jour viendra !

Mathieu Corvez

Roy Dupuis : «Iñarritu insulte l’Histoire avec The Revenant»

Je ne peux que reprendre ces mots, merci Oriane : « Désavouons, en refusant d’aller le voir, « The revenant », cette nouvelle entreprise de « French Bashing », une des plus odieuses et menteuses depuis « Soldat Ryan » ou « Master and Commander ».
Les trappeurs français y sont dépeints comme des violeurs et des tueurs d’Indiens, à l’inverse absolu de la vérité historique. Jusqu’à preuve du contraire ce sont bien les Anglais et les Américains libérés de la couronne britannique qui ont éradiqué les Indiens alors que les Français avaient en général de meilleurs rapports avec eux, en partie du fait de l’absence chez les français de toute idéologie messianique puritaine. »

F. Winkler

 

L’acteur québécois a avoué avoir renoncé à jouer dans le film d’Alejandro Gonzàlez Iñarritu. Il reproche au réalisateur de ne pas respecter l’Histoire et de faire une fausse réputation aux trappeurs francophones.

C’est la première voix discordante à The Revenant de Alejandro Gonzàlez Iñarritu. Les propos de Roy Dupuis, relayés par l’édition québécoise du Huffington Post, mettent à mal la crédibilité du scénario du réalisateur mexicain. L’acteur canadien lui reproche notamment de donner une fausse image des trappeurs francophones, comparés sans vergogne à des êtres violents et sans une once d’empathie.

«J’ai bien fait de ne pas m’impliquer dans une œuvre pareille. Quand j’ai réalisé la façon dont les trappeurs français sont traités, j’ai trouvé cela tout simplement insupportable. Ils ont le pire des rôles!» L’acteur originaire de l’Ontario aurait dû intégrer le casting du long-métrage aux côtés de Leonardo DiCaprio. Il n’en sera rien. Il reproche au réalisateur de déformer un pan de cette période du XIXe siècle.

«Il a préféré insulter l’Histoire»

«Pourquoi le cinéaste n’a-t-il pas montré les meurtres commis par les Américains?», s’est-il insurgé avant de partager son avis sur la question. «C’est sans doute pour ne pas pas les choquer ou les blesser (les Américains), il a préféré insulter l’Histoire.»

La trame du film se déroule dans le Grand Nord canadien, au XIXe siècle, et retrace l’histoire du trappeur Hugh Glass en quête de vengeance après avoir été laissé pour mort par les siens. Trappeurs anglophones et francophones se côtoient parfois, ces derniers étant présentés comme sanguinaires, violeurs et meurtriers. D’après Roy Dupuis, c’est là où le bat blesse.

À cette époque, «les Français sont arrivés avec la mission de faire des alliances avec les Premières Nations. Je ne dis pas qu’il n’y avait pas de brutes parmi eux, mais la plupart d’entre eux ont épousé des Amérindiennes (…) Par contre les Américains qui avaient pour mission de conquérir les terres, eux n’ont rien à se reprocher. C’est complètement stupide!», a-t-il ironisé, visiblement au fait de ce pan de l’Histoire.

Roy Dupuis devait incarner le trappeur Toussaint (inspiré du vrai Toussaint Charbonneau, célèbre pour sa participation à l’expédition Lewis et Clark), un trappeur canadien d’origine française qui apparaît à deux reprises dans le film. On le voit saoul, brutal et violant une Amérindienne.

Le Figaro

Pour rétablir un minimum de vérité historique :

A nos frères Irlandais

Vidéo traduite en anglais :

« Ils n’ont rien dans leur arsenal impérial tout entier qui puisse briser l’esprit d’un Irlandais si celui-ci ne veut pas être brisé. » (They have nothing in their whole imperial arsenal that can break the spirit of one Irishman who doesn’t want to be broken)… Bobby Sands

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Société clanique issue de migrations d’Europe du Nord. Sa particularité essentielle restera dans cette culture celtique dominante pendant plus de 1000 ans. Des druides à St Patrick, la religion chrétienne transformera bon nombre de traditions païennes dont certaines perdurent encore aujourd’hui. Les clans donneront naissance à 4 royaumes, dont L’Ulster, encore Britannique… Les dures razzias et invasions Vikings marquèrent durement l’histoire de cette île. L’indépendance, fleur fragile arrivera en 1014 avec la victoire de Brian Boru à Clontarf. Dès le XIIe siècle, l’Angleterre entreprend la conquête de l’île, ainsi commence pour les Irlandais une longue souffrance, colonisation, violences, vols et confiscations des terres deviennent le lot quotidien sous Henri VIII. Déjà, sous Élisabeth Ière, il y eut trois soulèvements irlandais, la cruauté anglaise n’eut pas d’égal dans la répression et la moitié de la population d’Irlande disparut… Selon l’historien britannique Lecky, « ces guerres sont en réalité des guerres d’extermination. On massacre les Irlandais comme des bêtes féroces. Délibérément, systématiquement, on fait boucherie non seulement des hommes, mais encore des femmes et des enfants ».

En 1649 la révolte de l’Irlande excédée de l’occupation brutale est réprimée, le débarquement des « têtes rondes » de Cromwell laissa des souvenirs atroces de ce que l’on peut nommer « les manières anglaises »…Wexford, Drogheda, 3000 habitants sont massacrés, suivent les déportations vers l’ouest du pays : « To Connacht or to Hell », disait-il, là où « il n’y a pas assez d’eau pour noyer un homme, pas assez d’arbres pour le pendre, pas assez de terre pour l’enterrer ». Les terres du nord voient s’installer des colons pro-anglais, expulsant les natifs d’Irlande, ce que les termes modernes nomment « l’épuration ethnique »

Après la défaite de la Boyne en 1690, où s’étaient battus les Écossais, les Français et les Irlandais ensemble, Guillaume d’Orange dicta, au traité de Limerick, symbole de la duplicité anglaise, les conditions de la soumission. Ecoutons l’historien anglais Green : « L’histoire de l’Irlande, pendant les cinquante années qui avaient suivi sa conquête par Guillaume III, est un sujet de honte éternelle pour les Anglais ». Les massacres de femmes et d’enfants par les soudards de Guillaume III en Irlande sous l’œil complaisant du Parlement de Londres avaient laissés des traces dans l’esprit de ce peuple d’insoumis. Pour l’Irlandais, considéré comme un sous homme, pas de liberté et pas de propriété, comme disait Paul Del Pérugia : « Ici se présente, sous le visage de la haine, un des aspects inhumain, un sinistre retour en arrière dont la vérité demeure soigneusement passée sous silence…». Les persécutions anglaises successives au pays de Cuchulainn envoyèrent sur nos rives plus de 30.000 Irlandais auxquels s’ajouteront annuellement 40.000 autres durant le XVIIe siècle.

(suite…)

Limérick

Au moment où l’Europe impose un nouveau vote à l’Irlande , il serait bon de rappeler quelques faits historiques…
Le Sinn Fein (Nous-Mêmes) votera « NON »

LIMERICK

« Cuimhnigi ar Luimneach agus ar feall na Sasanach » (Souvenez vous de Limerick et de la perfidie des saxons)

CRUAUTE ANGLAISE

L’armée Française comprenait depuis Louis XIV, une brigade Irlandaise composée de catholiques fuyant les persécutions « anglaises » et brûlant d’en découdre avec eux…Il faut relater quelques événements pour comprendre la souffrance des peuples. Il suffit de rappeler que le 22 juin 1728, un soldat catholique, pour avoir refuser d’assister à l’office protestant britannique, fut durant 2 jours fouetté à mort en suppliant qu’on l’achève…Le code pénal en Irlande s’appelait le code du sang. L’intolérance, les persécutions et les massacres que durent subir les populations irlandaises, avaient exacerbé la haine de l’anglais. Les « Stuart », héritiers légitimes, étaient remplacés par une couronne allemande venant du Hanovre venue avec ses régiments, payés en livre sterling avec la complicité du Parlement de Londres. Les familles des volontaires partis en France, subissaient des persécutions terribles faisant de cette Angleterre libérale, vantée des « Lumières » une terre de gibets et de terreur. Faudrait-il parler de la misère ouvrière, subissant bien avant nous la Révolution industrielle que les philosophes amèneront dans leur valises avec les théories révolutionnaires de 1789…Les massacres de femmes et d’enfants par les soudards de Guillaume III en Irlande sous l’œil complaisant du Parlement de Londres avaient laissés des traces dans l’esprit de ce peuple d’insoumis. Les fourberies et traités violés comme celui de Limerick, écoutons l’historien anglais Green : « L’histoire de l’Irlande, pendant les cinquante années qui avaient suivi sa conquête par Guillaume III, est un sujet de honte éternelle pour les Anglais». Pour l’Irlandais, considéré comme un sous homme, pas de liberté et pas de propriété, comme disait Paul Del Pérugia : « Ici se présente, sous le visage de la haine, un des aspects inhumain, un sinistre retour en arrière dont la vérité demeure soigneusement passée sous silence…». Les emplois publics sont interdits, spoliation des terres, tortures, destructions, vols, viols et incendies, pendant que des soi-disant philosophes présentaient en France les institutions anglaises libérales, comme un exemple…

LOUIS XV, UN ROI EUROPEEN

Le peuple Anglais d’alors attendait de Louis XV, une salutaire libération des hanovriens par un débarquement. La victoire de Fontenoy sur les anglais fut symbolisé par l’immense croix celtique apportée par les Irlandais en 1907, pour commémorer la victoire Française, composée de régiments irlandais sur les britanniques et portant comme inscription : «Limérick le 13 octobre 1691-Fontenoy le 11 mai 1745.A la mémoire des soldats de la Brigade Irlandaise qui, sur le champ de bataille de Fontenoy, se vengèrent de la violation du Traité de Limérick ». Sous Louis XV, la Révolution en Angleterre se préparait contre la dynastie étrangère avec l’Ecosse et l’Irlande et même des protestants ralliés, c’est pour dire… « Au cours de cette deuxième « guerre de 100 ans », Louis XV situait le conflit avec une sûreté géniale que Napoléon ne possédera qu’un instant. Ce n’était en aucun cas sur le Rhin, ce n’était plus sur l’Escaut qu’il contrôlait, mais sur la Tamise que pesait la guerre de Louis XV » (Paul Del Perugia, Louis XV).
Le prince Stuart voulait tenter un débarquement pour faire cette libération. Louis XV, toujours très renseigné des échecs de la politique libérale imposée avec violence, restait prudent, évitant de s’immiscer dans la politique intérieur anglaise. Les succès de Louis XV à Fontenoy, après les soins promulgués à tous les blessés et l’attention aux civils, l’avait propulsé en arbitre européen et en monarque exemplaire. Il était devenu à la suite de St Louis, un humaniste concret. Il voulait rester à l’écoute…
Il était d’ailleurs à ce moment, épaulé par Voltaire dans cette initiative d’un éventuel débarquement sur la Tamise. Notre marine de guerre était trop faible pour une campagne d’envergure. Il savait le coût d’une guerre de succession, étant sorti de celle de Pologne. Il était aussi impliqué dans la succession d’Autriche et ne se voyait pas lancé dans celle d’Angleterre. Louis XV était soutenu par le peuple dans cette entreprise contre les Salons parisiens intellectuels vendus aux Parlements britanniques. Ces salons dans lesquels ces soi-disant philosophes s’écoutaient parler, n’avaient comme audience qu’eux-mêmes et une partie de l’élite corrompu et aveugle, qui va quelques années plus tard déclencher la machine infernale révolutionnaire…Les solutions aux problèmes européens se trouvaient pour l’heure sur la Tamise et non sur le continent, Louis XV en était conscient.

Ecoutons Paul Del Perugia : « Louis XV n’interviendra à Londres que pour se montrer Roi très Chrétien, en parlant encore en faveur de l’humanité…La « philosophie », les idées londoniennes, la politique qu’avait tenté d’acclimater en France le Régent Philippe d’Orléans, parurent sans racines et brusquement balayées. Le peuple s’enthousiasmait, comme Voltaire, pour la bataille de Libération sous les murs de Londres. Ses vœux montaient bruyamment vers le Prétendant Stuart. ».
En Angleterre, la couronne du Hanovre, tenait dans la dictature et les fourberies. Cumberland quitta le continent européen et se alliés en toute hâte, durement étrillé dans les Pays-Bas. Il paya des mercenaires allemands pour assurer la sécurité à Londres, plus sûrs que les régiments anglais, dont la plupart espéraient la libération salvatrice…Le Parlement Whig tremblait et George II sentait sa couronne fragilisée. Louis XV le menaçait à la fois sur le continent dans sa Maison du Hanovre, sur la Tamise ou en Ecosse avec un débarquement Stuart légitime. Quand Charles Edouard débarqua, il fallut aller chercher George II en Allemagne où il festoyait… « Le déroulement des événements révéla mieux que toute l’Encyclopédie et tous les philosophes réunis comment fonctionnaient réellement des institutions libérales. Leurs réflexes sanglants n’incitèrent nullement Louis XV à les acclimater en France » (P.Del Perugia).

Leçons qui malheureusement ne seront pas suivies…

Frédéric WINKLER

Irish Republican Media, O’Connell Street

Nous remercions CptSternn d’avoir publié cette vidéo de musique représentant la résistance irlandaise de Belfast, face aux provocations annuelles des colons protestants irlando-britanniques (orangistes) traversant les quartiers catholiques sous protection de la police. Cette célébration du 12 juillet, pour fêter la victoire sur les français de Louis XIV et les irlandais, ravive les tensions et rappelle aux catholiques qu’ils ont été écrasés à la bataille de la Boyne en 1690.

N’oublions pas le peuple frère Irlandais qui fournit jusqu’à la Révolution de 1789, la célèbre « Brigade Irlandaise » dont nous devons en grosse partie, la victoire de Fontenoy…