République et démocratie

La glorieuse révolution vue par un Britannique

Monsieur Lewis Russel est un ancien éditorialiste du Daily Mail et du Daily Telegraph. Il a publié dans le Wall Street Journal Europe, à l’occasion de la fête nationale, ses réflexions sur la révolution.

En voici quelques bons extraits.

fraternitéLes français ont célébré dimanche (2002) le 213ème anniversaire de ce fameux jour de 1789 où le peuple de Paris s’est emparé de la Bastille. La prise de la prison royale symbolise le début de la révolution française. Elle est aujourd’hui considérée comme « une bonne chose ». La tyrannie féodale fut renversée et ce fut le début de la démocratie moderne. Pourtant, ce n’est pas ce que disent les faits. La révolution et les guerres napoléoniennes qui suivirent ont affaibli la France à un point tel que le pays n’a jamais retrouvé la prédominance qui fut la sienne en Europe sous la royauté. (…)

Il peut sembler étrange de dire que la France s’est engagée sur la voie du déclin alors même qu’elle se trouvait à la veille de ses plus grands succès militaires. Certes, Napoléon Bonaparte remporta de nombreuses victoires, mais il finit par perdre la guerre et le prix payé par le pays fut exorbitant. Dans la période qui comprend la révolution, la guerre civile et l’Empire, deux millions de français furent tués, en majorité des hommes jeunes. Presque autant qu’au cours des guerres mondiales, mais, à l’époque, la population était bien moins nombreuse.

L’adoption de la loi sur l’égalité successorale, consolidée dans le Code Napoléon, eut un effet encore plus désastreux : les paysans eurent moins d’enfants, pour éviter d’avoir à partager leurs terres. La France, qui avait été la nation la plus peuplée d’Europe, hormis la Russie, perdit la course démographique qui accompagna la révolution industrielle. A la fin du siècle, elle se retrouva loin derrière l’Allemagne, de taille équivalente. Les pertes de la France se mesurent également en termes de territoire. L’Empire français, florissant à une époque, perdit la Louisiane, qui était la dernière possession du pays en Amérique du Nord et représente aujourd’hui un gros morceau du Midwest américain.

Sans culotte 9Napoléon la vendit au président Thomas Jefferson (en 1803). Pendant ce temps, la Grande Bretagne, l’ennemie jurée de la France, se relevait de la perte de ses colonies américaines en 1776 et posait les fondations d’un empire voué à devenir le plus grand de l’histoire du monde. Les dégâts économiques que connut la France pendant la révolution et la période qui suivit furent irréparables. On pourrait croire que l’acquisition de terres par les paysans était une bonne chose, mais, comme ils n’avaient ni les outils ni le capital pour se développer, l’agriculture française n’évolua pas. Pendant ce temps, les propriétaires terriens britanniques menaient à bien une révolution agricole qui apporta les capitaux nécessaires à la croissance dans le reste de l’économie.
La France rata aussi le coche de la révolution industrielle. Certains historiens pensent qu’avant 1789 l’industrie française se développait plus vite que celle de la Grande-Bretagne. Le prix de la fièvre révolutionnaire, de l’effondrement de la monnaie et de la guerre fut si élevé qu’il fallut vingt ans aux manufactures pour retrouver leurs taux de production de 1789. L’industrie britannique, elle, connut une croissance de 23% entre 1800 et 1810 et de 39% entre 1810 et 1820. Il est notoire que Napoléon méprisait l’Angleterre, qu’il considérait comme une nation de commerçants. Le mépris pour les activités commerciales des meneurs révolutionnaires qui le précédèrent fut encore plus virulent.
Ceux-ci envoyèrent d’ailleurs à la guillotine bien plus de négociants que d’aristocrates (…) Le blocus (de plusieurs ports européens, dont celui de Cadix, qui entraîna la bataille de Trafalgar) mené par l’amiral Nelson ruina les ports français et fit sombrer le commerce du pays, qui dut attendre 1825 pour retrouver son niveau de 1789. Les pertes de la France firent le profit de la Grande-Bretagne.

En 1815, 90% des navires marchands de la planète battaient le pavillon rouge britannique, et la Grande-Bretagne avait établi des bases navales partout dans le monde. Le même constat s’applique à l’intérieur du pays. En 1789, la France possédait le meilleur réseau routier du monde. En 1815, le nouveau roi, Louis XVIII, pleura en voyant l’état dans lequel se trouvaient les routes de son royaume. Pendant ce temps, la Grande-Bretagne avait créé un magnifique réseau de routes à péage et un système de transport en diligence.

Certes, beaucoup continueront malgré tout à défendre la thèse que la révolution française a indiqué le chemin de la liberté aux peuples du monde entier et leur a montré comment briser les chaînes de la superstition et de l’oppression féodale. Or il s’agit là d’une interprétation erronée de l’Histoire. Les figures de proue de la révolution étaient aussi hostiles à la liberté d’opinion que les talibans. Lavoisiers, le brillant chimiste qui avait découvert la composition de l’air et le rôle de l’oxygène, fut condamné à mort par un tribunal révolutionnaire (en tant que fermier général sous la royauté). Lorsqu’il demanda un report de son exécution pour avoir le temps de terminer des expériences importantes, le président du tribunal refusa avec une sentence digne du mollah Omar : « La république n’a pas besoin de savants. » Dans le domaine politique, la principale création de la révolution fut un régime encore plus absolutiste que celui de Louis XIV : certes, les paysans furent libérés du poids des droits féodaux et des dîmes, et nombre d’entre eux devinrent propriétaires de leurs terres. Mais ils perdirent par la même occasion les droits de glaner dans les champs après la récolte.

Les paysans les plus riches et les spéculateurs en sortirent gagnants, et les plus pauvres encore plus pauvres qu’avant. Bien entendu, toutes les classes étaient égales devant l’appel aux armes et devant la guerre. Cette sujétion fut bien plus tyrannique que n’importe laquelle de celles qu’avait pu imposer cet Ancien Régime que l’on calomniait tant. De nombreuses autres nations l’adoptèrent, ce qui accéléra la marche vers la guerre totale. Pourtant, le legs le plus néfaste de la révolution française réside ailleurs. C’est l’idée que le recours à la violence est le meilleur moyen de résoudre les difficultés politiques et, dans ses pires implications, la doctrine selon laquelle une élite juste ou éclairée a le droit – pour le bien du peuple, bien entendu – d’imposer ses vues par la terreur. Un legs que nous regrettons tous encore aujourd’hui.

Lewis Russel

https://soundcloud.com/user5994089/la-r-volution-de-1789-et-le-r

La république c’est le règne de l’étranger

visutrahisonVoilà qui est fort inquiétant et je vous demande de diffuser partout autour de vous ce sondage terrible. Souvenez-vous, en 2004 Jean Raspail avait publié un article prophétique dans le Figaro qui s’intitulait « La Nation trahie par la République ». Nous y sommes arrivés hélas…!

En 1973 le même écrivain avait écrit « Le camp des saints », ouvrage qu’une de mes éminente collègue de Paris l’a qualifié « d’ouvrage le plus raciste qui ait jamais été écrit » (SIC). Mais dans certains milieux bourgeois, dire la vérité c’est forcément être raciste et extrémiste….

Depuis bien des années ma femme et moi nous expliquons, passant souvent pour des illuminés dans ces milieux « bourgeois », que notre pays allait être confronté à deux périls mortels: la dette publique crée par une oligarchie irresponsable et l’emballement de l’immigration, cette dernière étant également l’oeuvre de cette même oligarchie. Que n’avons nous pas entendus chez nos interlocuteurs depuis 10 ans ! Au mieux: … « c’est la vérité, mais il n’est pas de notre intérêt de la dire, vous allez vous attirer des ennuis »… et au pire …« vous êtes comme les Témoins de Jéhovah, vous passez votre temps à annoncer la fin du monde et elle ne vient jamais… ». Le problème c’est que la « fin du monde » ou plutôt la fin de notre monde commence justement à venir…

Ce n’est ni plus ni moins qu’une question d’années, de mois peut-être… Inutile de mettre la tête dans le sable. Partons des faits, c’est la seule manière de faire de la politique intelligemment. D’abord la République a ruiné l’Etat; elle pratique un gaspillage éhonté à tous les niveaux et compte bien continuer, M. Hollande ayant refusé catégoriquement toute idée d’économie. La charge fiscale et parafiscale va donc augmenter inexorablement pour atteindre des taux confiscatoires… Par ailleurs la disparition possible de l’euro risque de provoquer le retour à une monnaie fortement dévaluée. Les patrimoines privés des français seront donc laminés.

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De l’actuelle dictature de l’opinion…

enchainéIl n’est pas un de nos actuels politiciens qui, usant de la candeur et de la verve que n’auraient guère renié les antiques sophistes, s’évertue à démontrer l’ineptie profonde des trop nombreux sondages de notre temps, dès lors que l’idée qu’ils défendent se trouve affaiblit ou pire, donnée perdante. Diatribes souvent pitoyables et peu crédibles car une fois élus, ces mêmes politiciens n’auront de cesse de regarder avec la juvénile fébrilité de l’adolescent boutonneux ces sondages, ajustant leur politique et leurs décisions sur l’opinion majoritaire, cette doxa vulgus qu’exécrait Platon pour sa volatilité et sa fragilité.

L’objectif quasi-affiché de cet « ajustement » politique est évident : ramener le maximum de voix, user encore et toujours de manipulations démagogiques pour s’assurer une majorité relative d’électeurs et donc, conserver le poste et ses privilèges. L’exemple présidentiel est à ce propos édifiant : depuis le véritable commencement des instituts de sondages au début des années 1970, chaque président de la république a décidé de fixer sa politique non plus sur le Bien Commun, non plus sur un réel programme politique, mais sur les résultats des sondages et sur l’idée qu’ils avaient de « l’opinion publique ». Si les récents quinquennats (Sarkozy, Chirac) pullulent littéralement d’exemples, force est de constater cette constance chez leurs prédécesseurs : par exemple, la Loi de 1973 sur l’avortement fit écho à un « sondage » manipulateur de l’Institut SOFRES où une majorité des françaises interrogées « aideraient une amie en cas de grossesse non désirée, dans des conditions matérielles, sociales ou psychologiques très mauvaises ». Entre l’entraide à une amie et l’avortement de l’enfant à naître, il n’y a qu’un pas que de nombreux malthusiens s’étaient empressés de franchir…

Or, ce changement complet de ligne directrice politique, cette « dictature de l’opinion », revêt aujourd’hui un caractère particulièrement dangereux pour notre pays : parce qu’elle est intrinsèquement volatile et manipulable au niveau national, l’opinion publique n’est à l’évidence pas garante de la vérité. Loin de l’utopique «volonté générale éclairée» décrite par Rousseau dans son livre Le Contrat Social, la majorité est aujourd’hui, à l’heure où le pouvoir médiatique est à son paroxysme, un ensemble malléable et informe, incapable de poser une réelle pensée objective et intelligible.
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Les lendemains de la présidentielle

visudehorsbouffonsJ’ai tenu une conférence jeudi 19 avril 2012 à Rennes sur les lendemains de l’élection présidentielle, sur cette sorte de « gueule de bois » qui attend sans doute la France, au petit matin du 7 mai et dans les semaines et mois à suivre, quel que soit le malheureux élu le 6 mai au soir…

En voici les principales lignes, en trois parties : (Il n’y a que les deux premières parties sur ce N° de l’ASC.)

1. Programmes et promesses des candidats, et montée des colères françaises.

Les programmes et les promesses des différents candidats à l’élection présidentielle, et en particulier ceux des deux principaux favoris, semblent négliger les réalités de la crise et les données actuelles de la mondialisation, ce que soulignent avec une certaine condescendance malsaine les journaux économiques des pays étrangers (en particulier anglo-saxons et germaniques), comme le New York Times, ou des éditorialistes français comme Claude Imbert dans Le Point, entre autres : certains parlent, non sans raison, d’une « campagne hors-sol»…

Ces critiques sont bien sûr largement fondées mais elles ne sont pas non plus sans arrière-pensées : le New York Times ou les principaux médias économiques, dont BFM business en France, sont souvent très représentatifs de ces milieux d’affaires mondialisés, de ces grandes institutions financières et économiques qui animent les Bourses et les échanges internationaux, représentatifs de ce que l’on pourrait appeler « la finance anonyme et vagabonde », jadis dénoncée par le duc d’Orléans dans les années 1900 avant de l’être par M. François Hollande dans son fameux discours-programme du Bourget… Je cite ses extraits qu’il conviendrait de retenir et de lui rappeler lorsqu’il sera aux commandes du pays (s’il est élu, naturellement) :
« Je vais vous dire qui est mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera jamais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. Cet adversaire, c’est le monde de la finance. »

https://soundcloud.com/user5994089/les-pr-sidentielles-2012-la

S’ils sont sévèrement jugés par les médias européens et internationaux, voire français, les propos et programmes des grands candidats répondent aussi, et en cela ils vont à l’encontre des réalités (même s’il n’est pas impossible de vouloir les changer, d’ailleurs : encore faut-il reconnaître d’abord ce qui est avant d’envisager de le modifier…), à un besoin de « rêver », d’imaginer « autre chose » que ce qui existe et fait souffrir… En somme, les programmes et les promesses, nombreuses même si, chez les grands candidats elles restent « prudentes » et plutôt minimales au regard de l’enjeu présidentiel, entretiennent une sorte d’illusion rassurante sur l’état de la France et son avenir.

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La fatigue démocratique et les abstentions…

présidentielles3A quelques jours du premier tour de l’élection présidentielle, le bilan que l’on peut tirer de la campagne électorale est mitigé : si nombre d’idées intéressantes ont été développées par les uns ou par les autres, leur intérêt et leur crédibilité dépendent évidemment de la possibilité de leur application d’une part, de la volonté de les mettre effectivement en pratique d’autre part… Et je ne suis pas sûr que les candidats, quels qu’ils soient, croient toujours en ce qu’ils avancent ! Cette démagogie est agaçante même si elle est sans doute inhérente au jeu électoral lui-même qui force à promettre plus que l’on ne peut effectivement tenir, l’important étant, en fait, de faire le meilleur score possible pour pouvoir espérer exercer le Pouvoir ou peser, d’une façon ou d’une autre, sur lui.

Cette désagréable impression d’une grande tromperie, même si on peut parfois la trouver exagérée et, dans certains cas, déplacée, peut permettre de mieux expliquer la montée de l’abstention qui corrode sérieusement la légitimité démocratique des postulants et de celui qui sortira vainqueur de la confrontation des deux tours. Bruno Frappat évoquait jadis « la fatigue démocratique » et celle-ci ne se dément pas ces dernières années, surtout depuis le déni gouvernemental, parlementaire et européen du scrutin référendaire de mai 2005 : j’entends souvent cette récrimination contre les partis et contre l’Union européenne qui n’ont pas respecté le vote (officiellement…) souverain des électeurs français (et néerlandais aussi par la même occasion), et l’ont contourné quelques années après par la ratification simplement parlementaire d’un « mini-traité » (sic !) quasi identique au traité constitutionnel rejeté en 2005.

Ce discrédit de la démocratie « légale » est une réalité qui, pourtant, ne doit pas empêcher de faire de la politique et de s’exprimer, y compris par le vote. Si je peux comprendre l’abstention, je n’en fait pas pour autant la promotion, comme je n’en fais pas non plus la dénégation systématique : je distingue d’ailleurs « l’abstention de confort » (souvent liée à une certaine paresse civique ou à un tout aussi certain fatalisme politique) de « l’abstention de combat » qui est l’aboutissement d’une réflexion politique et qui est revendiquée et argumentée, comme celle du royaliste Lorant Deutsch, par exemple.

Quant à moi, puisque la question sur mes intentions de vote m’est régulièrement posée, je rappelle que, depuis 1981 et pour la seule élection présidentielle je glisse toujours le même bulletin éminemment symbolique (et personnel, car cela n’engage que moi et non ceux qui partagent les idées royalistes que je prône aussi…) : un bulletin fait à la main, orné d’une belle fleur de lys et portant juste l’inscription « vive le roi »… Ma parole politique, ceux qui me lisent le savent bien, ne se limite pas à un carré de papier et, pour cette élection si particulière et qui touche au coeur même du système, je préfère le symbolique au choix du « moins pire »…

Ce qui ne m’empêche pas, aux autres élections (législatives, cantonales, municipales, régionales, professionnelles, etc.) de choisir entre les différents noms ou listes proposés…

Un royaliste n’est pas un exilé de l’intérieur, mais un citoyen actif, « par tous les moyens même légaux »

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Quel régime pour la France ?

dernière heureNotre grand poète Alfred de Vigny, à qui on demandait quel est le meilleur gouvernement possible, avait répondu : « C’est celui dont on entend le moins souvent parler et qui coûte le moins cher au citoyen ».
Une telle définition correspond aussi bien à une monarchie qu’à un système comme la Suisse où les institutions fonctionnent d’elles-mêmes pour rechercher le bien commun au-delà des clivages idéologiques. Et quand il y a des difficultés, la population et ses élites se concertent pour trouver une solution acceptable pour tous. Si c’est impossible de trouver un compromis, le Roi arbitre ou soumet la question au référendum.
Voilà le régime qu’il faudrait à la France.

Comme un tel régime marche bien (voir la Suisse), on n’en parle guère et chacun vaque à ses occupations.
Par contre le système que nous connaissons pourrait, à l’aune de la réflexion de Vigny, est considéré comme le pire gouvernement possible.
C’est un gouvernement extraordinairement coûteux et totalement inefficace. Le pays va de plus en plus mal et tout s’aggrave. Mais on en entend parler à longueur de journée et tout le monde est énervé au dernier degré.
Dans cet Etat, qui porte le nom de Cinquième République, une clique d’arrivistes forcenés et de dangereux démagogues sont parvenus à accaparer le pouvoir au nom de la « Démocratie », érigée au rang de divinité des temps modernes. Pour détourner l’attention du Peuple, qui est à la fois accablé, dépressif et impuissant, on organise périodiquement avec l’aide des médias, grands prêtres de cette nouvelle religion, d’immenses jeux de rôle nationaux. Ces jeux de rôles qui rappellent les jeux du cirque à Rome, portent le nom « d’élections ».

Personne ne sait trop bien pourquoi il vote, mais il espère surtout obtenir l’éviction de l’oligarque au pouvoir détesté et méprisé. Ainsi le système repose essentiellement sur la haine de celui qui dirige, haine qui est constamment attisée par les clans rivaux, adversaires en apparence, mais en réalité complices. Encore une fois, c’est un jeu de rôle, une scène de théâtre. Comme dans une corrida, l’attention de la proie (ici le Peuple) est dirigée vers quelque chose de secondaire, un chiffon rouge que l’on agite devant lui.
Du coup l’électeur ne prend pas garde au fait qu’un autre oligarque le remplacera nécessairement, parfois pire encore. Mais paradoxalement, l’échec entretien le système car tout est organisé pour que le peuple ne puisse pas véritablement secouer ses chaînes.
Pendant ces campagnes électorales, périodiques, ruineuses et inutiles, chaque clan met en accusation une autre partie du pays : les pollueurs, les riches, les fonctionnaires, les « marchés », les immigrés, etc… Chaque clan jure qu’il résoudra les problèmes à sa façon et qu’il punira les méchants, notamment les méchants contribuables de la classe moyenne. Il les punira financièrement par la taxation à outrance. Il promet aussi de donner aux victimes de la société : les étrangers, les homosexuels, les délinquants, etc…La place qui leur revient et les droits dont ils ont été injustement privés pendant des siècles, voire des millénaires…

En réalité tout le monde sait pertinemment qu’il ne résoudra rien du tout et que tout ira encore plus mal après. Mais cela soulage sans doute sur le moment l’électeur irrité…
Une fois les élections passées, comme après la prise d’une drogue, le peuple découvre avec consternation qu’il a été encore une fois berné. Mais on lui explique doctement que c’est de sa faute et que tous les autres systèmes sont pires encore. Churchill l’a dit il y a 70 ans, donc c’est forcément vrai…Et la descente aux enfers continue…Et les oligarques ricanent de plus belle, se réjouissant entre eux de l’incroyable stupidité des français !
Telle est la République dans ses pompes et dans ses oeuvres !

Tout cela est évidemment grotesque. On en rirait si nous n’étions pas pris en otage dans cette machination perverse.
Les solutions existent; elles sont simples au fond. Il faut d’un coté de vraies élites et une autorité, de l’autre une implication du peuple dans la gestion politique, en particulier au niveau local.
Mais dans l’état actuel des choses, les oligarques au pouvoir n’ont aucun intérêt à mettre en oeuvre des solutions. L’objectif de la République n’est pas de sauver le pays, mais d’assurer sa survie.
Un médecin avait écrit un ouvrage célèbre dans les années soixante qui s’intitulait « Le silence des organes ». Il montrait que dans l’état de santé, on ne prête même pas attention aux organes de son corps, tandis que dans la maladie on les entend souffrir et grincer on est à l’écoute de toutes les réactions du corps, on note tout…
De ce point de vue il est évident que la France est un pays gravement malade et drogué par des charlatans.

Olivier Tournafond

Questions à M. Tournafond

Voici une petite série de questions que nous avons envoyé au professeur Olivier Tournafond,
au sujet des élections présidentielles.

Nous remercions M. Tournafond pour avoir eu l’amabilité d’y répondre :

tournafond1GAR : Que pensez-vous globalement du principe démocratique consistant seulement à nommer un président de la république ?

O. Tournafond : Il n’y a pas que le Président de la République qui soit élu. Toutes les fonctions politiques donnent lieu à une élection. Mais la manière dont ces élections sont organisées a permis progressivement à une oligarchie d’arrivistes de confisquer le pouvoir à son profit et l’élection du président est seulement la plus médiatisée. Elle permet de transformer en dictateur temporaire un chef de parti, qui souvent ne représente guère plus que 15% de l’ensemble du corps électoral. C’est un système pervers et artificiel, une « démocratie d’apparence », ce qui explique le taux d’abstention massif actuellement constaté.

GAR : Tous les « démocrates » de la république qui sont si prompts à donner des leçons de démocratie au monde entier, quelle leçon de démocratie leur donneriez-vous ?

O. T : Je leur conseillerai de mettre en place des mécanismes de démocratie directe comme en Suisse permettant au peuple de contrôler véritablement la vie politique. Sinon la prétendue démocratie n’est qu’une oligarchie de mafieux. Une fois mis en place ces mécanismes (votations populaires, référendums vétos, mandat impératif, etc…) on pourra y voir plus clair et on essaiera de dégager des autorités arbitrales reposant sur la compétence et le respect de la tradition française. Le peuple souhaite lui-même être encadré par des autorités légitimes. Un roi sera nécessairement plus légitime et représentatif qu’un ambitieux qui ne représente qu’un français sur dix…

GAR : Comment expliquez-vous l’engouement que peut susciter les présidentielles chez les français ?

O. T : On touche là à l’inconscient collectif. C’est un spectacle assez sordide, assez malsain, comparable aux jeux du Cirque à Rome. Sauf qu’ici ce ne seront pas les gladiateurs qui seront mis à mort, mais les citoyens minoritaires qui se verront obligés de subir la dictature implacable du parti gagnant. La démocratie suisse ignore ce genre de mise en scène à grand spectacle et la Suisse est le pays le plus prospère du monde.

GAR : Le vote blanc fait-il parti selon vous du jeu démocratique ou faut-il effectivement l’ignorer ?

O. T : Le vote blanc doit évidemment être pris en compte et on doit considérer que si les votes blancs l’emportent il n’y a pas de quorum. Le vote blanc est une manière d’indiquer que l’offre politique n’est pas satisfaisante.

GAR : Quel avenir donnez-vous à la cinquième république avec son principe actuel de fonctionnement ?

O. T : Peu de temps en vérité, mais « peu de temps » peut-être encore long à l’échelle de l’histoire : 2 ans ? 5 ans ? 10 ans ?
Ce régime devrait tomber malgré tout tant il est usé et (justement) méprisé par la population. Il tient par sa seule force d’inertie et par la complicité de ceux qui en profitent. Mais sa chute est à terme inéluctable car les forces d’érosion qui le travaillent sont plus fortes. Un philosophe à dit « Tôt ou tard les forces de la Nature l’emporteront ».

Lettre ouverte aux patriotes et nationalistes

jackpotAujourd’hui le système bipartisan UMPS est encore victorieux !
Rien de nouveau sous le soleil, « Sarkollande », désormais un peu plus Hollande que Sarkozy, continuera son travail de destruction de la France et le Français moyen, dans la logique de la société de consommation et de distraction, continuera à ne s’intéresser qu’au dernier match de foot ou autres séries de télé réalité.

Et qu’en est-t-il des forces qui se disent nationalistes ou se veulent patriotes, après ces présidentielles ? Tout ce petit monde si fier d’avoir mis un petit bulletin « Le Pen » lors du premier tour. Et après avoir constaté que les deux candidats sortant ne sont ni plus ni moins que les représentants de la dynastie UMPS anti-France, que font ces patriotes-là ? Rien ! Pour beaucoup, ils se disent « à dans cinq ans : on revotera le Front et cette fois-ci j’en suis sûr, on passera ! »… Illusions, comme d’habitude : les cimetières de l’histoire en sont remplis !

Et pendant ces cinq années avant les élections de 2017, hormis grogner devant son poste de TV en guise de commentaire face à l’actualité, que feront les forces patriotiques, qu’elles suivent une Le Pen ou telle autre personnalité comme un Dupont-Aignan ou, même, un Chevènement ? Rien !

Une fois de plus, encore, le sortilège des élections a frappé d’inertie ceux qui, par leur amour ardent de la France et au-delà même des étiquettes, seraient pourtant les seuls à même d’incarner le salut pour la France. Victimes de ce syndrome que l’on rencontre si souvent dans les casinos, où un joueur persuadé qu’il gagnera le « Jackpot », met sa pièce dans la machine à sous, tire sur le manche et….perd ! Mais ce n’est pas grave, se dit-il, la prochaine sera la bonne ! Il se motive à volonté, mais la prochaine, il perd aussi ! Il ne voit pas le temps passer et au final, après s’être littéralement ruiné, il constate qu’il a bel et bien perdu ! Mais ce n’est pas grave, se dit-il, la prochaine fois sera la bonne, attendons la fin du mois, histoire de se renflouer…

Malheureusement ce genre de scénario est très courant dans les jeux d’argent des casinos, et nous savons pertinemment où peut mener ce sinistre cercle infernal basé essentiellement sur l’espoir éventuel d’un hypothétique « jackpot » !

Ce qui est d’autant plus triste dans ce symptôme d’addiction aux jeux, c’est qu’il apparaît également parmi les électeurs dits « populistes » (étiquette appliquée parfois sans aucune nuance, et même, à tort, par les médias…) ! Ils se persuadent que le parti pour lequel ils ont voté passera, ils mettent alors leur bulletin en encourageant un maximum de personnes autour d’eux à en faire de même. Mais malheureusement, leur parti ne gagne pas ! Tant pis se disent-ils, on remettra ça dans cinq ans ! Tout en se satisfaisant malgré tout du score élevé de leur parti ! Mais le FN, car c’est bel et bien de ce parti qu’il s’agit, celui-là même qui revendique concentrer « toutes » les forces nationalistes et patriotiques ; le FN depuis 1972, n’a jamais fait mieux que franchir, presque par accident, le cap d’un 1er tour de présidentielle en 2002 ! Mais ce n’est pas grave, disent ses zélateurs ! Dans cinq ans, on remet ça ! Et puis si ça ne passe pas, et bien on recommencera dans cinq ans ! Et ainsi de suite jusqu’à la fin des temps…

Et pendant ce temps là, le pays se désagrège sous la poussée d’une mondialisation débridée ! Pendant cinq années, les forces nationalistes et patriotiques restent et resteront, comme d’habitude, inertes ! Pas de grandes activités salvatrices car tous les espoirs sont mis dans un simple bulletin de vote, distraction démocratique coutumière, et ce système joue avec les électeurs comme la machine à sous joue avec l’espoir d’un jackpot !

Nous espérons seulement qu’un jour, si possible proche, les nationalistes, ou patriotes, ou royalistes et autres amoureux de la France, quelles que soient leurs autres convictions politiques, philosophiques ou religieuses, cessent de rester les bras croisés en regardant le « circus politicus » pendant cinq ans ou en mettant (en vain) tous leurs espoirs dans un parti dont on n’aura jamais l’assurance qu’il puisse passer un jour ou l’autre. La roulette russe n’est pas la meilleure des politiques et si la solution n’est pas ou n’est plus dans les urnes, alors elle ne peut être que dans le quotidien de vos actions.

A vous, enfants de France perdus dans une mondialisation qui n’est heureuse que pour les puissants, cessez de mettre tous vos espoirs sur les seules élections, c’est un cercle vicieux qui vous rend inoffensifs, vous désarme face aux forces de l’anti-France !

Vous voulez le bien effectif de votre, de notre nation ? Alors, agissez concrètement pour elle, soyez militants 24 heures sur 24 ! N’attendez rien de ce système qui « promet pour mieux trahir »…

Seule l’action quotidienne, humble mais motivée, politique et éminemment royaliste parce que véritablement française, peut changer le cours des choses… Alors, en parodiant le slogan du nouveau président : Continuons le changement, travaillons à instaurer la Monarchie !

Groupe d’Action Royaliste

Un système à faire désespérer les hommes

Marianne déchue3« En démocratie, la politique est l’art de faire croire au peuple qu’il gouverne ». Ce constat, clair et sans circonvolutions politiciennes, n’est évidemment pas de notre temps. Dressé par Louis Latzarus dans son livre La Politique (1928), il décrit pourtant parfaitement l’actuelle « démocratie d’apparence » française, cette lamentable hypocrisie bicentenaire qui ôte au peuple toute possibilité de participation effective à la vie politique, qu’elle soit locale ou nationale d’ailleurs, en lui faisant croire l’inverse par d’habiles et odieuses manipulations.

Georges Bernanos écrivait :
« Les démocraties ne peuvent pas plus se passer d’être hypocrites que les dictatures d’être cyniques ».
Il apparaît donc évident que les manipulations politiciennes forment le socle même de notre système, Démagogie, Populisme et Xyloglossie se partageant le podium des procédés rhétoriques les plus exécrables et les plus usités.
Si odieux qu’ils puissent paraître, ces exercices ne sont pourtant que les arbres qui cachent la forêt, l’actuelle déformation intellectuelle française se chargeant de faire taire les imprudents qui auraient l’outrecuidance d’élever une quelconque protestation face à cette lamentable hypocrisie politique. Dogmatisation de la « démocratie salvatrice des peuples », annihilation complète de tout libre-arbitre, ce « sapere aude » qu’il clame officiellement et méprise officieusement, mise à l’index de tout auteur ou livre « politiquement incorrect» (Maurras, Brasillach et Céline en ont notamment fait les frais récemment) : tout semble bon pour faire taire la voix de la résistance française, la voix de l’intelligence et du bon sens.

L’affligeante «valse d’ego» quinquennale, véritable paroxysme de cette politique, est le point central de ce système : gardant l’apparence d’une démocratie, elle préserve l’oligarchie dirigeante de toute réelle menace, notamment par les « sacro-saintes » 500 signatures, et surtout, met en place le procédé d’inversion tant décrié par Maurras : alors que les citoyens sont censés exercer leur liberté en votant pour tel ou tel candidat, une fois l’élection passée c’est comme s’ils s’étaient livrés pieds et poings liés aux élus. Ils deviennent impuissants à empêcher les décisions prises en leur nom ou les lois votées par leurs représentants.

De ces hypocrisies républicaines, de ces promesses démagogiques et ces lamentables manipulations politiques, il n’en découle évidemment qu’une profonde désespérance politique du pays réel, un réel désaveu et dégoût pour ce régime qu’il n’a pas le courage de remettre en cause, dogmatisation oblige. Qui n’a pas entendu son voisin s’énerver face aux hypocrisies et promesses démagogiques des candidats à la présidentielle ? Qui n’a pas vu ses amis résignés, se demandant entre eux pour qui ils allaient voter et en sachant pertinemment la futilité de ce geste qu’ils se sentent néanmoins obligés de faire, formatage intellectuel oblige ? Camus ne disait il pas à son époque que « La société politique contemporaine est une machine à faire désespérer les hommes » ?

C’est à ce niveau que le combat royaliste prend tout son sens, et seul le manque de courage ou de formation peut nous empêcher de profiter de l’avenue qui s’offre ainsi à nos idées : en s’appuyant sur les écrits de Maurras, Bainville, Daudet et tant d’autres, n’hésitons pas à faire entendre la voix royaliste autour de nous, à sensibiliser notre entourage à la pertinence royale au XXI°Siècle. Face à cette démocratie d’apparence, face « à cette oligarchie gouvernementale qui sait ce qu’elle veut et qui le veut bien » comme disait le Maître de Martigues, opposons avec la force et la vigueur propres aux Camelots du Roi notre espérance pour la France et notre espoir de redressement national pour notre Patrie.

Augustin DEBACKER

Des mots, des maux, démocratie

visudémocratie2La Démocratie dans l’Etat, est le privilège des hommes qui veulent dilapider leur patrimoine et leurs libertés. Selon même Rousseau, c’est un système pour des demi-dieux… Suivant l’observation de la vie, parfaitement antinaturelle. En fait, pour un Etat, c’est l’argument des manipulateurs de foule, pour leur seul profit ?
N’est-elle pas finalement, l’excuse à la plus grande fumisterie de l’histoire permettant à des « Ripoux » de s’approprier le pouvoir afin de « s’engraisser » sur le dos du Peuple gavé de matérialisme. Bernanos disait que « La Démocratie est la forme politique du Capitalisme ». Ce peuple que l’on façonne, que l’on écrase, que l’on haït et dont on « suce » la sève jusqu’à la limite de la révolte mais qui est devenu tellement individualiste et anesthésié, qu’il en a perdu quelquefois le bon sens qui faisait de lui jadis le phare du monde…Démocratie égal Ploutocratie disait Charles Maurras, grand Helléniste en arrivant à la conclusion, après une longue observation historique et politique, que tout compte fait, la Démocratie c’était le mal et la mort…

La démocratie dans l’Etat, devient en fait le tombeau des peuples. Comme le disait Paul Valery : « L’art de la démocratie c’est d’empêcher les hommes de s’occuper de ce qui les regarde et de les faire décider de ce à quoi ils n’entendent rien » Au contraire nous réclamons plus de démocratie dans la commune et la gestion de nos métiers, comme cela existait dans l’Ancienne France. Le peuple d’alors votait beaucoup et décidait directement, forme de démocratie directe, de l’organisation de tous ce qui touchait la proximité de sa vie sociale. Tout cela, avec évidemment les imperfections et la rusticité d’alors, mais l’esprit y était, ce n’est pas les femmes qui votaient avant de perdre ce droit avec nos libertés réelles en 1789, qui me contrediront !!
Nous préférons une saine organisation aristotélicienne humaniste voir Démophile, véritable amour du Peuple, ce qui pour les chrétiens rappels l’esprit des Saints Evangiles. Selon nous, il faut aller vers l’équilibre entre les droits et les devoirs et éviter ainsi le déclin de notre civilisation vers les temps obscurs de la barbarie….

L’histoire est un puits d’expérience où toute mauvaise loi donne telle conséquence. Où tel acte gouvernemental donne tel effet. Où tel système donne tel résultat…La démocratie dans la Grèce antique fut grande parce qu’elle puisait l’héritage monarchique savamment accumulé au fil du temps puis sombra dans le chaos…
Le monde Romain mourra dans un étatisme étouffant… La Révolution détruisit l’Europe monarchique en donnant l’unité à l’Allemagne. Cette paix européenne tissée depuis longtemps par nos rois avec les mariages et le Traité de Westphalie… Avec la république, nous eûmes les conséquences et les invasions de notre sol suivirent…En 1914, la république s’acharna a envoyer, une année de guerre en plus, dans les charniers sanglant, notre jeunesse de France, parce qu’elle désirait détruire la monarchie Autrichienne. Ce n’est plus un secret aujourd’hui et nous savons que depuis 1917, l’Autriche voulait négocier !!
Depuis 1789, nous sommes les « supplétifs » des anglo-saxons, quand aurons-nous une politique française…La république déclencha les guerres d’enfer dont le Golfe aurait pu être un nouveau début. Nous avons d’ailleurs servi une nouvelle fois « Sa très gracieuse Majesté britannique » en garantissant avec nos soldats ses stocks de pétrole. Aujourd’hui, supplétifs du nouvel ordre mondial, en désirant imposer nos modèles de gouvernements, nous jouons aux gendarmes du monde et nos soldats se font tuer en Afghanistan, en Syrie et en Libye, parce que l’on s’estime le droit de s’immiscer dans la politique des autres pays !! Notre diplomatie comme toute notre politique d’ailleurs est au service de « Lobbys » internationaux.
La Démocratie n’existe pas pour les pauvres et les faibles que l’on redécouvre pendant la période de Noël. La société du spectacle se maquille, une fois l’an, de la grâce du « bon Samaritain ».

Revenons à la nature qui nous offre tout sauf une société égalitaire, les espèces vivent dans un équilibre complexe et réglé comme une horloge. Point de gâchis car tout y est mangé et biodégradable. Les animaux ont un chef naturel comme les éléphants ou le cerf de nos forêts, d’égalité point…Une autre règle régie la vie animale, c’est l’incontournable loi de l’espace de vie où plus exactement le territoire d’évolution et de survie de chaque espèce. On s’aperçoit selon certaines études que l’homme est aussi soumis à cette règle fondamentale. Ainsi chaque peuple est fait pour évoluer, vivre et prospérer dans un espace donné. Les études de l’ethnologue Konrad Lorenz ont apportés des lumières sur le comportement animal et humain : « Tout ce que l’homme vénère et révère par tradition, ne représente pas une valeur éthique absolue, mais n’est sacré que par rapport au cadre de référence de telle ou telle culture […] Si les normes sociales et les coutumes ne développaient pas leur vie et leur pouvoir autonomes particuliers, si elles n’étaient pas haussées à la valeur de fins sacrées en soi, il n’y aurait pas de vie commune basée sur la confiance, pas de foi, pas de loi ». Dehors toutes les théories cosmopolites destinées à détruire l’identité d’un peuple, n’oublions pas que Dieu n’a pas voulu de Babel dans la Genèse.

« Le contraire donne irrémédiablement des conflits et les cultures viennent s’affronter pour amener comme résultat la soumission du perdant. La lutte collective d’une communauté contre une autre existe lorsqu’elles comportent trop d’individus pour que ceux-ci puissent se connaître tous individuellement. »
K. Lorenz.

Eloignons nous des dangereuses utopies intellectuelles.

Frédéric Winkler