République et démocratie

L’éducation nationale, l’usine à républicains :

Dans « La Révolution française n’est pas terminée » publié en 2008, Vincent Peillon ancien ministre de l’Education Nationale du gouvernement Ayrault écrivait :

« D’où l’importance de l’école au cœur du régime républicain. C’est à elle qu’il revient de briser ce cercle, de produire cette auto-institution, d’être la matrice qui engendre en permanence des républicains pour faire la République, République préservée, république pure, république hors du temps au sein de la République réelle, l’école doit opérer ce miracle de l’engendrement par lequel l’enfant, dépouillé de toutes ses attaches pré-républicaines, va s’élever jusqu’à devenir le citoyen, sujet autonome. C’est bien une nouvelle naissance, une transsubstantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi. » (« La Révolution française n’est pas terminée », Vincent Peillon, éd. Seuil, 2008, p. 17)

Il a au moins le mérite d’être franc et clair ! Néanmoins cela peut être et rester des propos inadmissibles, pour ceux qui pensent encore que l’école républicaine est neutre, faite pour forger des esprits indépendants, tout en transmettant un savoir riche et utile ! Mais le pire, c’est que Vincent Peillon n’invente rien dans sa vision de l’école. En bon républicain franc-maçon qu’il est et qu’il assume d’être, il ne fait que retranscrire la logique idéologique de l’école républicaine au regard de ceux qui la forgèrent, depuis l’origine de ce système.

Un petit retour en arrière s’impose…

A l’époque de la révolution de 1789, une étrange école fit son apparition. Créée par décision de la Convention nationale le 1er juin 1794, cette école avait pour nom « Ecole de Mars », et était installée dans la plaine des Sablons, à Neuilly-sur-Seine, aux portes de Paris. C’était une école dispensant un enseignement militaire et civique. L’École exerça les jeunes gens recrutés essentiellement parmi les sans-culottes « à la Fraternité, à la Discipline, à la Frugalité, à l’Amour de la Patrie et à la Haine des rois »

Quelles furent les motivations des républicains pour la mise en place d’une telle école ? L’historien Arthur Chuquet dans « L’école de Mars (1794) » nous donne quelques précisions :

« Les enfants appartenaient à la grande famille avant d’appartenir à leur famille particulière.

Le père a la direction de leurs premières années. Mais, sitôt que leur intelligence est formée, la république fait valoir ses droits : ils sont nés pour elle et non pour l’orgueil ou le despotisme de leurs parents, il est de toute justice qu’elle se saisisse d’eux à l’âge où leur âme ardente s’ouvre naturellement aux beaux sentiments, à l’enthousiasme du bien, au patriotisme. » (Arthur Chuquet L’école de Mars (1794) – 1899 – p21)

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Nos raisons contre la république – 2 :

Ce que vous allez lire dans ce document n’a rien de conformiste. Le but étant d’apporter à toute intelligence curieuse et critique, ce que les médias et l’éducation nationale vous cachent dans un but idéologique afin de mieux vous déraciner et vous manipuler.

Les dossiers présentés dans ce document sont sans logique chronologique et ont été rédigés indépendamment les uns des autres. En conséquence, ne soyez nullement surpris de la répétitivité de certains paragraphes ou citations pouvant apparaître d’un dossier à l’autre !

Ces dossiers furent traités avec sérieux et rigueur dans le cadre de la création de vidéos, afin de mieux mettre en lumière ce que l’histoire nous enseigne sur l’aspect destructeur du régime républicain en France.

Pour ceux qui seront sceptiques à la lecture de ces dossiers contenus dans ce document, nous vous invitons à faire vos propres recherches avant de formuler toute critique inutile !

La république ne ment pas toujours… :

La République nous promettait la liberté et elle nous agglomère en communautés de communes toujours plus vastes, impersonnelles, inefficaces et corruptibles.

Elle se vante d’être ce souffle nouveau de la liberté mais c’est la liberté qu’elle nous souffle. En entrant toujours plus dans notre intimité, elle est une mère abusive et perverse qui n’aime pas ses enfants mais exige qu’ils lui appartiennent exclusivement.

La République nous veut égaux de gré ou de force ! Pour cela elle nous prive d’exercer notre générosité en nous confisquant nos moyens par l’impôts. Elle fait la charité à notre place mais avec notre argent et bien mal !

Quant à la fraternité, n’en sont dignes que ceux qui se soumettent à elle sans mot dire. Malheur aux insolents qui prétendraient qu’avant elle il existait quelque chose. La République tue tout ce qui n’est pas elle et s’en nourrit, c’est sa seule façon d’exister…

Alors sur quoi n’a-t-elle pas menti ? Elle est née d’un parricide. La mort de Louis XVI, père de la grande Famille de France, était la condition sine qua non à l’avènement de la liberté, l’égalité et la fraternité !
La mère des enfants de France, Marie Antoinette, devait aussi mourir pour libérer le peuple du joug de la loi naturelle. Quant à notre dernier Roi, Louis XVII, à 8 ans il sera condamné à dépérir au cachot … Sur ce sujet, ce régime né de la Terreur n’a pas menti, nous n’aurons bientôt plus ni Père ni Mère !

Il est accablant d’assister à l’accomplissement de ce plan diabolique. Il est pire encore de constater que les détracteurs de ses attaques contre le Père et la Mère défilent aux couleurs de leurs bourreaux. Avec tambours et trompettes, ils scandent la grandeur de ce régime qui leur assène le coup ultime, celui de disparaitre du temps long, de l’Histoire par la rupture de la filiation.

Allons enfants il faut choisir : « Arrière Satan ! La France est ici, avec Dieu », pancarte brandie par un courageux manifestant de 82 ans avant sa destruction par le service d’ordre de la manifestation du dimanche 6 octobre 2019 à Paris.

Stéphanie Bignon

L’illusion démocratique de la Vè république :

Vous croyez au système républicain comme vous êtes persuadé qu’il peut encore offrir des possibilités d’actions pour résoudre nos problèmes, voir sortir la France du marasme dans lequel elle patauge depuis trop longtemps ? Et puis qu’importe, n’hésitez pas, continuez à mettre votre bulletin dans l’urne avec le nom d’un énième candidat inutile que la république vous impose. Ces candidats, vous ne les connaissez ni d’Adam ni d’Eve, mais ce n’est pas grave, candidats quand même ! Ils sont interchangeables, lavant tous plus blanc que le précédent aurait dit Coluche…

Maintenant si vous êtes sceptique quant à la viabilité de cette forme de pseudo-démocratie, scepticisme accentué par votre sens critique par exemple, alors analysons les choses : Ne croyez-vous pas que les problèmes des cités, de l’immigration, du chômage, de l’insécurité, de l’éducation, du droit des femmes comme du salaire maternel…etc. auraient pu être résolus depuis bien longtemps déjà ? En politique tout est possible ! Mais est-ce dans la logique des partis, pour qui, ces problèmes en sont le moteur. En conséquence, qu’attendre de plus de la part des partis politiques ? Croyez-vous réellement qu’un chef de parti au pouvoir, arborant de ce fait le titre de président de la république, est réellement indépendant dans ses actions pour la mise en œuvre de son programme politique pour lequel il fut élu ? (Sauf si sa victoire et le fruit d’une punition contre un autre candidat…) Un président en république est tout sauf indépendant. Il ne fait pas ce qu’il veut, mais doit au contraire se soumettre aux lobbies en tout genre qui dictent sa politique.

Danielle Mitterrand en fit l’aveu dans une interview :
« Après 1981, je demandais à François Mitterrand : Pourquoi maintenant que tu as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais promis ? Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque Mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir. J’appris ainsi qu’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant quatorze ans. […] En France, on élit, et les élus font des lois qu’ils n’ont jamais proposées et dont nous n’avons jamais voulu. » (Entretien réalisée par Hernando Calvo Ospina. vendredi 28 octobre 2005)

On se souvient également du discours de François Hollande du 22 janvier 2012 au Bourget lorsqu’il annonçait que son principal adversaire était la finance internationale. Au final après avoir été élu, sa politique allait plus dans le sens de cette finance qu’à son encontre ! Ce qui expliqua en partie son impopularité.
Sans oublier ce cher Jacques Chirac qui fit un semblant de démonstration de force et d’indépendance, en refusant de s’associer à nos chers « amis » américains dans leur guerre en Irak. Avec Dans le secret des présidents, le journaliste Vincent Nouzille raconte la manière dont l’administration Bush a fait payer 5,5 milliards de dollars (4 milliard d’euros) à la France comme prix de sa « trahison » lors du déclenchement de la guerre en Irak en 2003. Une somme lâchée sous pression par Jacques Chirac lors de la renégociation de la dette irakienne, alors qu’il l’avait initialement refusée. Un prix tenu quasiment secret et qui n’a fait aucun débat en France. On imagine l’utilité qu’aurait pu avoir ces 4 milliards d’euros pour notre pays, mais les intérêts américains ont plus de valeurs…

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Les lois libérales de 1791, ces oubliées de l’histoire officielle :

Les nouveaux manuels scolaires, désormais entre les mains des professeurs avant d’être entre celles des élèves de lycée dans quelques jours, sont toujours révélateurs des tendances idéologiques du moment comme de la plus ou moins grande implication du Pouvoir en place dans la formation des esprits et des intelligences, mais aussi des « tabous » de celui-ci. Evidemment, la période de la Révolution française, « matrice » de notre contemporanéité, attire l’œil des royalistes tout autant que celles des républicains et de la République elle-même, en tant que système idéologico-politique dominant et forme actuelle du Pouvoir en France. Or, alors que les programmes de Première (l’année d’étude de la Révolution dans les nouveaux programmes) y consacrent les premières heures d’étude de l’histoire, et qu’ils accordent une place un peu plus importante que les années précédentes aux question sociales (ouvrières comme paysannes) à partir de la seconde moitié du XIXe siècle, il est frappant de constater que ce même thème est absent des cours sur la période des années 1789-99, et cela est, tout compte fait, dans la logique de l’Education nationale héritée des « Jules », Ferry et Michelet. Car la Révolution française, c’est aussi la « naissance du prolétariat », en tant que « situation sociale » et, en conséquence, de « classes », souvent considérées comme « dangereuses » au XIXe siècle par les pouvoirs politiques comme par les possédants qui vivaient largement de leur asservissement et exploitation.

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L’histoire des deux « 14 juillet » :

Puisque nous sommes le 14 juillet, il ne me semble pas inutile de republier cette note sur l’histoire des deux « 14 juillet », ceux de 1789 et 1790 : au-delà de l’histoire elle-même, il n’est pas inintéressant de se poser quelques questions sur l’instrumentalisation des événements et sur le rôle de cette dernière dans la formation d’une certaine mythologie républicaine qui, comme toute mythologie, accorde plus de poids au sens qu’on lui donne qu’à l’exacte réalité des faits et des idées…

Le 14 juillet est devenu fête nationale au début de la IIIe République, après un débat fort animé le 8 juin 1880. Il est savoureux de lire, avec le recul, le propos du rapporteur de la proposition de loi, le dénommé Antoine Achard (député radical de la Gironde), et d’en montrer, au vu des connaissances historiques qui ne sont pas toujours en concordance avec l’idéologie, les limites et les contradictions : « Les grands, les glorieux anniversaires ne manquent pas dans notre histoire. Celui qui vous est désigné est mémorable à double titre ; il rappelle en effet la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 et la grande Fête de la Fédération célébrée le 14 juillet 1790. La prise de la Bastille qui fut le glorieux prélude, le premier acte de la Révolution a mis fin au monde ancien et, en ouvrant les portes de la rénovation sociale, a inauguré le monde nouveau, celui dont nous voyons l’aurore, celui qui s’édifie, lentement mais sûrement, le monde de la justice et de l’humanité, de l’égalité des droits et des devoirs.

La Fête de la Fédération a fait le monde moderne. En mettant en contact sympathique des populations jusqu’alors étrangères les unes aux autres, de races, d’origines différentes, distinctes par les moeurs, par le langage, par les lois ; en les groupant dans une grande manifestation pacifique, en leur apprenant en un mot à se connaître et à s’aimer, la Fête de la Fédération a fondé, sur des bases indestructibles, l’unité de la patrie ».

Quelques décennies après, l’historien monarchiste Pierre Gaxotte (1895-1982) répliquait, à sa façon, à ce discours par un texte ironique, publié dans l’été 1939, quelques jours avant le début de la Seconde guerre mondiale : « Le 14 juillet est devenu la fête de l’unité française. Devenu, ou plutôt redevenu. Historiquement et légalement en effet, notre 14 juillet ne commémore pas la délivrance des faux-monnayeurs et des satyres qui étaient emprisonnés à la Bastille, mais bien la fête de la Fédération qui eut lieu, en 1790, au Champ-de-Mars.

(…) Quoique agrégé d’Histoire, M. Daladier avait, par prudence, recouru à la science de M. le Directeur des Archives nationales (…). Je ne m’explique pas comment, à eux deux, ils ont pu commettre, dans leur reconstitution, deux énormes oublis.

1° La fête de la Fédération consista d’abord en une messe solennelle chantée par un évêque. Cette année, pas de messe. 2° Pour la présider, il y avait un roi, circonstance importante et nécessaire. Un roi, monsieur le président, un vrai roi à fleurs de lys, avec sa femme, son fils, sa fille et sa soeur. Puisque vous vouliez que votre fête révolutionnaire et commémorative de l’unité française fût exacte, il fallait y mettre le roi. Il fallait rétablir la monarchie. Sinon, ce n’est plus de l’histoire, c’est du roman ». Il est vrai que les deux « 14 juillet » se sont déroulés quelques années avant la République, en un temps où cette idée même apparaissait incongrue en France, et que, au grand dam de nos républicains, les deux se sont faits aux cris de « vive le roi », y compris pour mieux, dans celui de 1789, violer la loi…

Car, malgré les accents lyriques du député Achard, le 14 juillet 1789 ne fut pas vraiment glorieux et il n’y a pas de quoi s’en vanter. Il est d’ailleurs amusant de constater que nos officiels de la République célèbrent une émeute dont ils se seraient effrayés à l’automne 2005 ou au printemps 2016… Comment, ainsi, dénoncer les désordres des banlieues et les casseurs dans la ville quand on glorifie un épisode d’une violence aveugle et, à l’origine, si peu politique ? Je viens d’acquérir un livre fort intéressant intitulé « Les secrets de la Bastille tirés de ses archives » et écrit par l’historien Frantz Funck-Brentano dans les années 30, et qui remet un peu les choses au point : après le pillage des dépôts d’armes des Invalides (28.000 fusils et 24 canons), l’émeute se déplaça vers la Bastille pour y aller chercher la poudre qui s’y trouvait, et pas vraiment pour aller libérer les prisonniers qui y étaient enfermés (au nombre de 7 : connaissez-vous beaucoup de prisons aujourd’hui qui n’accueillent que ce petit nombre de personnes ?). Funck-Brentano écrit : « Il faut bien distinguer les deux éléments dont se composa la foule qui se porta sur la Bastille. D’une part une horde de gens sans aveu, ceux que les documents contemporains ne cessent d’appeler « les brigands » et, d’autre part, les citoyens honnêtes : ils formaient certainement la minorité qui désiraient des armes pour la constitution de la garde bourgeoise. La seule cause qui poussa cette bande sur la Bastille fut le désir de se procurer des armes. (…) Il n’était pas question de liberté, ni de tyrannie, de délivrer des prisonniers, ni de protester contre l’autorité royale. La prise de la Bastille se fit aux cris de : Vive le Roi ! tout comme, depuis plusieurs mois en province, se faisaient les pillages de grains ».

Je passe sur les différents épisodes de la journée relatés dans cet excellent petit bouquin. Mais il n’est pas inintéressant d’évoquer un élément souvent oublié dans les manuels d’Histoire (trop anecdotique, sans doute) qui montre un « autre » aspect de ce 14 juillet 1789 : « Une jolie jeune fille, Mademoiselle de Monsigny, fille du capitaine de la compagnie d’invalides de la Bastille, avait été rencontrée dans la cour des casernes. Quelques forcenés s’imaginèrent que c’était Mademoiselle de Launey (M. de Launey, ou Launay, était le gouverneur de la Bastille). Ils la traînèrent sur le bord des fossés, et, par gestes, firent comprendre à la garnison qu’ils allaient la brûler vive si la place ne se rendait. Ils avaient renversé la malheureuse enfant, évanouie, sur une paillasse, à laquelle, déjà, ils avaient mis le feu. M. de Monsigny voit le spectacle du haut des tours, il veut se précipiter vers son enfant et est tué par deux coups de feu. () Un soldat, Aubin Bonnemère, s’interposa avec courage et parvint à sauver la malheureuse enfant ».

La Bastille se rendit sans vraiment combattre et le gouverneur, malgré les promesses, fut massacré et sa tête fichée au bout d’une pique : c’était la première à tomber, la première d’une liste fort longue…

Ce livre donne d’autres indications intéressantes et qui rompent avec « l’histoire sainte » de la prise de la Bastille : en particulier les textes relatant l’événement dus à Saint-Just et à Marat, révolutionnaires insoupçonnables de tendresse pour l’Ancien Régime et qui offrent quelques surprises à leur lecture… Quant à la liste définitive des « vainqueurs de la Bastille », elle comptera environ 900 noms (863 selon Funck-Brentano, mais 954 selon d’autres décomptes), ce qui est fort loin des foules ou du « peuple de Paris » évoqués par les manuels d’Histoire (ou d’histoires ?)…

Le dramaturge Victorien Sardou, dans sa pièce « Rabagas », écrit ceci, qui résume bien l’affaire : « Mais alors à quoi distingue-t-on une émeute d’une révolution ? L’émeute, c’est quand le populaire est vaincu, tous des canailles. La révolution, c’est quand il est le plus fort : tous des héros ! » : une leçon à méditer, pour l’historien comme pour le politique…

Jean-Philippe Chauvin

 

L’intégrisme républicain contre le catholicisme :

« La laïcité française a toujours constitué à expulser l’Église de l’espace public, un projet qui a été couronné de succès en offrant aux citoyens un nouveau code moral. Et dans ce projet, l’Église est considérée comme l’ennemie de la République ».
Pierre Manent

La Révolution de 1789, faisant suite au travail de sape entrepris depuis la Renaissance par des écrivains, des penseurs et des « philosophes » (Lumières ?), afin de détruire le catholicisme, qui demeurait le rempart contre l’éclosion du capitalisme. Les « sociétés de pensée » comprirent que pour permettre à l’argent de dominer, il fallait à la différence de l’Angleterre, supprimer le Roi, garant des libertés populaires et protecteur social de son peuple (En Angleterre le roi se lia aux Lords contre le peuple !).
C’est cela que le peuple ignore. La Révolution fut faite pour asseoir le pouvoir des puissances d’argent, bref d’un « ordre » antisocial, au nom d’une idéologie prônant de fausses valeurs (liberté, égalité…). Ceci, afin d’entraîner le peuple vers une nouvelle forme d’esclavage dans l’accouchement infernal du XIXe siècle…
La révolution, ainsi que sa fille la république, commencèrent très rapidement les persécutions contre l’Église. L’Église s’occupant avant la révolution des œuvres sociales et de l’éducation, entièrement gratuite alors. Jean de Viguerie dans Christianisme et révolution (1986), mit en évidence huit formes de persécutions :

1_la nationalisation et la vente des biens du clergé,
2_la Constitution civile du Clergé instituant une église parallèle avec des évêques et des prêtres élus par les fidèles, rémunérés par l’État, tenus de prêter un serment de fidélité « à la nation, à la loi, au roi ». Ce régime avait été condamné par le Saint-Siège de sorte que s’opposaient depuis lors en France le clergé assermenté ou constitutionnel au clergé insermenté ou réfractaire, fidèle à Rome. Le 29 novembre 1791, l’Assemblée législative décréta que les réfractaires seraient tenus pour suspects : les persécutions commençaient contre les catholiques fidèles à Rome.
3_la suppression des ordres religieux
4_la circonscription des paroisses, réalisée en 1791 et 1792, et qui supprime environ 4 000 paroisses.
5_les mesures prises contre les prêtres, la proscription des réfractaires et la campagne de déprêtrisation. Les prêtres se déplacent continuellement pour éviter d’être repérés, disaient la messe la nuit en des lieux écartés, ne passaient que de loin en loin et à des intervalles irréguliers dans la même paroisse. La crainte d’une dénonciation et des peines terribles réservées aux fidèles donnant asiles aux réfractaires, refroidit le zèle de plusieurs fidèles qui voulaient les accueillir ou les appeler.

(suite…)

De quelle violence parlons-nous, Monsieur le Président ? :

La violence d’un régime qui s’est imposé par un génocide, celui des vendéens ?
La violence de ceux qui mirent en place les inventaires et la spoliation des biens de l’Eglise à la suite de la loi de 1905, envers et contre le peuple ?
La violence d’un matraquage intensif des esprits par l’éducation nationale pour désapprendre tout, y compris notre Histoire au profit de la théorie du genre et des « droits sexuels » ?
La violence des législateurs qui osent décréter la liste des sujets tabous ?
La violence du mépris de 54.8 % des français contre le traité de Lisbonne lors du référendum du 29 mai 2005 ?
La violence qui crée le déséquilibre partout et culpabilise ceux qui osent dire que l’immigration est un malheur pour tout le monde ?
La violence qui consiste à imposer ce qui serait bon pour les familles, à imposer le choix de l’école, les vaccins, le médecin et la médecine… ?
La violence qui consiste à rendre la vie des petites villes et villages impossible (loi NOTRe) ?
La violence qui consiste à ignorer, mépriser des millions de français qui manifestent pour le retour du bon sens et contre la loi Taubira ?
La violence qui consiste à défendre des hystériques aux seins nus (Femen), anges noirs de George Soros, contre des militaires français ou les gardiens de la cathédrale Notre Dame de Paris, fidèles à leur vocation de protecteur ?
La violence impliquée par la « marchandisation » de la vie à travers la PMA, la GPA, la manipulation génétique sans vergogne ?
La violence qui consiste à faire passer un chevalier pour un voyou et un voyou pour un chevalier ?
La violence qui transforme les femmes, « sentinelles de l’Invisible », en porteuses de matraques ?
La violence qui est hypocritement voilée sous le terme « plan de restructuration » des entreprises et qui masque le chômage et le déclin de l’investissement pour satisfaire les pulsions malsaines de quelques-uns ?
La violence qui installe la loi du plus gros (Uberisation) contre les petites entreprises ?
La violence qui détruit le service public ?
La violence qui est complice de la médecine qui rapporte ?
La violence qui pousse au suicide nos paysans ou à les faire tuer de deux balles dans le dos parce qu’ils s’opposent à l’industrialisation de l’agriculture, comme Jérôme Laronze le 20 mai 2017 à Sailly ?
La violence qui taxe à mort le travail pour financer l’idéologie dominante ?
La violence du soutien aux terroristes d’Al Nosra en Syrie ?
La violence qui consiste à tout faire plier devant l’argent ?
La violence qui a eu pour but de contrôler ce qui était vital (politique, économie, énergie, agriculture, santé, éducation, instruction, …) et qui maintenant a pour ambition ultime de contrôler la Vie elle-même ?
La violence qui finalement vous pousse à votre propre destruction ?

Si oui, Monsieur le Président, alors nous sommes d’accord, la violence est à combattre de toutes nos forces.

Stéphanie Bignon
Terre et Famille
Janvier 2019