Le 4 juillet 2017, Olivier Tournafond, assisté de Caroline, recevait Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme, président d’honneur du Mémorial de France à Saint-Denys ; Frédéric Winkler, président du Groupe d’Action Royaliste ; Jean-Philippe Chauvin, professeur d’histoire-géographie, ainsi que l’historien spécialiste des Guerres de Vendée, Reynald Secher, afin de traiter du thème des massacres lors des Guerres de Vendée…
Je ne fêterai pas votre révolution. On ne célèbre pas le vol, le viol, le crime. Mais je prendrai le deuil de vos pauvres victimes. Elles seules ont droit à ma vénération.
Je ne fêterai pas l’espérance trahie Du peuple demandant l’arbitrage royal Jusqu’alors rendu juste, équitable et loyal Mais au nom d’une foi par votre orgueil haïe.
Je ne célèbrerai pas votre intolérance. Ni vos sacrilèges, ni vos profanations. Ni les grands mots ronflants de vos proclamations Prônant la liberté dont vous priviez la France.
Je ne fêterai pas l’infâme Cordelier Faisant assassiner, par sa triste colonne, En l’Eglise du Luc, près de six cents personnes Dont cent cinquante enfants réunis pour prier.
On ne pardonne pas les Oradours-sur-Glane Et vous seriez fondés d’en tarer les nationaux-socialistes Si vous n’aviez, chez nous, fait pire aussi Vous êtes précurseurs, Messieurs, et non profanes.
Quand vous jetiez aux fours, par vous chauffés à blanc, Les mères, les enfants, les vieillards, les mystiques, Vous disiez faire le pain de la République… Mais Amey, mieux qu’Hitler, les y jetait vivants !
Car c’est bien cet Amey, de sinistre mémoire, L’un de vos généraux prétendu glorieux, Qui fut l’instigateur de ce supplice odieux… Vous avez, aussi vous, eu vos fours crématoires.
Et Turreau trouvait tant de plaisir à ces jeux Qu’il faisait ajouter, quand manquaient les dévotes, Et malgré tous leurs cris, les femmes patriotes… Votre fraternité les unissait au feu.
Je ne fêterai pas vos tanneries humaines Dont votre chirurgien, Pecquel, fut l’écorcheur, Ni son ami Langlois, de Meudon, le tanneur… Ni votre grand Saint-Just disant qu’en ce domaine
Peau d’homme vaut bien mieux que celle du chamois Que celle de la femme plus souple et plus fine… Vous étiez sans culottes, alors ça se devine Vous vous en fîtes faire en peau de villageois.
Quand vous abominez les gardiens sataniques De l’affreux Buchenvald écorchant de leur peau Nos morts, les laissant nus en leurs chairs en lambeaux Avez-vous des remords ou restez-vous cyniques ?
Je ne fêterai pas les enterrés vivants Dans les puits de Clisson et ceux de mon bocage Ni du fameux Carrier les célèbres mariages Voulus républicains mais surtout révoltants.
Attachant l’un à l’autre, une fille et son père, Une mère et son fils, un prêtre et une sœur, Et nus, bien entendu, pour que leurs massacreurs Aient, humiliant leur mort, à rire et se distraire.
Quand, en les entassant dans barques à sabords On les faisait sombrer dans les eaux de la Loire. Et le fleuve royal garde encore leur mémoire, Il apparaît plus triste à l’approche du port.
Je ne fêterai pas, non plus, la guillotine, Ce symbole attitré de la révolution. Ce moyen fraternel d’abreuver nos sillons, Comme vous le chantez d’un sang que moi j’estime.
Je ne chanterai pas votre révolution. Elle a fait trop couler de sang, de pleurs, de larmes. De notre vieux royaume elle a rompu le charme Et fait perdre, au pays, sa noble vocation.
Vous avez tout brûlé, chez nous, châteaux, chaumières, Etables et clochers. Vous traîniez les enfers Pour faire du bocage un immense désert Sans une âme qui vive et sans pierre sur pierre…
Vous n’aviez pas pensé que tout le sang versé Au terroir de l’amour serait semence vive. Il germe en attendant nos prochaines métives ; Il fleurira, demain, épi de liberté.
La liberté de croire en un Dieu qui pardonne. En un ordre qui met, au sommet, le devoir Le courage et la foi. Qui veut que le pouvoir Ne dépende jamais du nombre et de la somme…
Aujourd’hui nous pouvons vous juger à vos faits. Votre révolution a incendié notre terre. Elle a porté, partout, la misère et la guerre, Quand le monde a jamais plus désiré la paix…
Je ne peux pas fêter votre révolution. On ne célèbre pas le vol, le viol, le crime. Je porterai le deuil de toutes ses victimes. Elles seules ont droit à ma vénération.
Dans son dernier livre, l’ancien ministre des Finances grec lève le voile sur les coulisses européennes. Un témoignage décapant. En voici deux épisodes.
Isabelle COUET
Deux ans après avoir été poussé à la démission, Yanis Varoufakis, ancien ministre grec des Finances, réputé pour son anticonformisme a publié un livre choc révélant les dessous des négociations entre son pays et la Troïka pendant ses six mois au gouvernement. Il décrit notamment sa rencontre avec Michel Sapin et son premier Eurogroupe vécu comme une expérience kafkaïenne.
MICHEL SAPIN, l’HOMME AUX DEUX DISCOURS
En préparation de son premier Eurogroupe, le nouveau ministre des Finances grec Yanis Varoufakis fait la tournée de plusieurs capitales européennes. Il rencontre Michel Sapin à Paris pour lui expliquer son plan pour la Grèce.
Le Grec et sa petite délégation sont accueillis à Bercy par un homme jovial et chaleureux, « typiquement latin dans sa gestuelle et son langage corporel ». Tout le monde s’assoit, y compris les traducteurs appelés en renfort car Michel Sapin est « le seul ministre de l’Eurogroupe ne parlant pas anglais », rapporte Varoufakis. Le ministre d’Alexis Tsipras est invité à exposer ses idées : il évoque son plan de restructuration de la dette grecque et, espérant sans doute faire mouche, propose de bâtir « une nouvelle relation entre son pays et l’Union européenne inspirée du contrat social de Jean-Jacques Rousseau ».
La réponse de Michel Sapin le comble au-delà de ses attentes : « Le succès de votre gouvernement sera aussi le nôtre. Il est important que nous changions l’Europe ensemble et que nous remplacions cette obsession de l’austérité par un agenda pro-croissance. La Grèce en a besoin, la France en a besoin, l’Europe en a besoin ». Encouragé, Yanis Varoufakis se met à détailler des mécanismes un peu complexes par lesquels la BCE et BEI pourraient efficacement soutenir l’économie européenne, en réduisant la dette et encourageant l’investissement. Son interlocuteur acquiesce et réaffirme avec emphase la promesse de François Hollande « Ensemble, nous devons redémarrer l’Europe.»
Victoire ! Yanis Varoufakis sent un vent de révolution se lever dans l’enceinte de Bercy. « C’est tout juste si Michel ne m’a pas attrapé la main pour qu’on aille prendre la Bastille en chantant la Marseillaise », raconte-t-il avec une pointe d’ironie.
Mais l’atmosphère va rapidement changer et le souffle révolutionnaire retomber….
Une « insincérité » à 11 milliards d’euros (si l’on en croit la presse économique qui avance ce chiffre), peut-être plus encore : c’est le petit cadeau d’adieu du gouvernement de M. Cazeneuve et particulièrement de son ministre des Finances M. Sapin, révélé par Le Canard enchaîné et la Cour des comptes dans son audit des finances publiques du pays. Cela mettrait ainsi le déficit de la France à 3,2 % du PIB quand M. Hollande avait promis qu’il serait à 2,8 % en 2017, pour se conformer aux exigences de l’Union européenne et plus exactement des règles issues du traité de Maëstricht, mais aussi aux promesses faites par la France à ses partenaires européens. Comme le signale dans son édition du 29 juin le quotidien libéral L’Opinion : « Pour la première fois, elle sera le seul et unique pays de la zone euro à être en déficit excessif », alors que les autres pays de la zone euro annoncent des déficits moins élevés, voire des excédents budgétaires comme le voisin allemand qui prévoit environ 15 milliards d’excédent (quand la France est, chaque année, à environ 70 milliards de déficit, qui se rajoutent à la dette actuelle)… Peut-on mieux résumer par ces quelques chiffres le désastre budgétaire de la République française en Europe ?
Cette situation, qui complique encore le travail de l’actuel gouvernement, affaiblit la France au moment même où elle cherche à retrouver sa place sur la scène internationale, et elle nous menace d’une situation « à la grecque », même s’il s’agit, pour l’heure, d’une menace plutôt que d’un risque avéré et immédiat.
Il serait bon et très pédagogique que les responsables du dernier dérapage budgétaire, de cette « insincérité », soient traduits en justice, au moins pour le principe et pour le symbole : après tout, n’est-ce pas ce qui arrive quand un Kerviel est accusé d’avoir fait perdre « quelques » milliards à la Société Générale ? Sa condamnation à 5 milliards d’euros, remise en cause depuis, avait été applaudie, à l’époque, par certains milieux économiques, alors que sa manœuvre financière ne concernait, à l’origine, que la banque dans et pour laquelle il travaillait. Quant à M. Cahuzac, il a été condamné à deux ans de prison pour une fraude de quelques centaines milliers d’euros qui en a fait perdre à l’État quelques dizaines de milliers, loin des 11 milliards d’aujourd’hui. La politique passée de M. Sapin, elle, affecte le pays tout entier, aujourd’hui, ses finances comme ses contribuables : pourquoi s’en tirerait-il à si bon compte, avec seulement quelques articles vengeurs qui ne l’affectent guère et ne provoquent, jusqu’à cette heure, aucune réaction de sa part, ni contestation ni regret ? Un grand procès qui permette de comprendre les mécanismes des dérives budgétaires et de « l’insincérité » financière serait aussi une occasion de responsabiliser ceux qui nous gouvernent.
Bien sûr, il ne s’agit pas de punir toute politique économique gouvernementale qui échouerait à atteindre ses objectifs initiaux et d’empêcher toute prise de risque qui, parfois, peut s’avérer utile, plus à moyen et long termes qu’immédiatement. Mais il s’agit d’en finir avec des pratiques irresponsables et surtout malhonnêtes et fort coûteuses pour les contribuables français.
Je suis surpris, je l’avoue, par la discrétion des médias et des politiques devant cette véritable « fraude en bande organisée » dont, à mon sens, les principaux coupables, peut-être plus que le Président ou le Premier ministre, sont le ministre des Finances et, plus encore, un système plus sensible aux quelques dizaines de milliers d’euros acquis immoralement par MM. Fillon et Ferrand (mais légalement, semble-t-il, et jusqu’à plus ample informé) qu’aux milliards pris dans la poche des Français…
En 1934, l’escroquerie de M. Stavisky, favorisée par les milieux politiques de la République et ses usages malvenus, dénoncée par Le Canard enchaîné et L’Actionfrançaise, avait provoqué une crise de la République qui ne s’en était sortie qu’en faisant tirer sur la foule des indignés du moment et en jetant le discrédit sur les protestataires, qualifiés de « fascistes » ou de « factieux » : « qui veut noyer son chien l’accuse de la rage », dit le proverbe. En 2017, la République, en ses autorités les plus importantes et forcément temporaires, peut voler des milliards aux contribuables, rien ne semble devoir se passer… Où sont les justes colères du pays contre les voleurs ?
M. le Président de la République s’honorerait en appelant les protagonistes de « l’insincérité » à assumer leurs responsabilités et leurs fautes. Le fera-t-il ? Il est vrai qu’en République, la morale est brandie plus qu’elle ne règne, en somme… Mais, en ce cas particulier, il s’agit de faire œuvre, plus encore que de morale, de justice. De justice sociale, pourrait-on ajouter…
Tandis que la grande ombre de l’abstention s’étendait sur les urnes et que le soleil inondait la France, le Groupe d’Action Royaliste faisait banquet ce dimanche 18 juin pour la dernière fois de l’année scolaire, au terme d’une longue période électorale épuisante et fort déstabilisante pour les anciens équilibres politiques, désormais obsolètes. En présence d’une cinquantaine de convives, Jean-Philippe Chauvin a déroulé quelques éléments de réflexion sur le thème de « la Monarchie pour une vraie démocratie », dont voici le résumé ci-dessous :
La République s’est donnée un nouveau président, à l’issue d’élections plus animées par les affaires et les juges que par les vrais débats économiques, sociaux ou tout simplement politiques : on peut le regretter, mais c’est ainsi… Il est vrai que nous vivons à l’ère de la communication, et le règne de la transparence ressemble de plus en plus à celui des juges. Sommes-nous désormais les sujets d’une République des juges qui s’imposerait au Politique et ordonnerait ses décisions et l’orientation du Pouvoir d’État ? Peut-être pas encore, mais certains en rêvent, et ce n’est pas sain pour la qualité du discours et de la discussion politiques…
Et c’est ainsi, en définitive, que M. Macron a profité des circonstances autant que du soutien, fort peu discret, des grands médias et de l’Union européenne (en ses institutions et commensaux) qui, désormais, s’invite sans vergogne dans nos élections et débats français, décidant pour nous de ce qui est bien et de ce qui est mal. Ainsi, selon la Commission européenne, il ne pouvait y avoir que deux candidats acceptables, viables et, surtout, « eurocompatibles », MM. Fillon et Macron, ce dernier devenant son favori après les ennuis judiciaires du candidat de la Droite républicaine, et son « chouchou » quand il revendiquait haut et fort son europhilie et sa modernité.
« Loi du nombre, suffrage universel. – Etre « élu aux voix »… Mais parmi ces voix, combien ne sont que des échos ? »
Gustave Thibon,
in « Parodie et mirages ou la décadence d’un monde chrétien »
Ed. du Rocher – 2011, p. 126
Elections = aliénation.
Je trouve absolument incroyable qu’il y ait encore tant de gens qui s’imaginent que c’est en votant qu’ils exercent leur liberté. C’est justement tout le contraire ! En allant urner, ils aliènent totalement leur liberté.
En « donnant leur voix » – peu importe à qui, en l’occurrence – ils se plient à la règle du « jeu démocratique » (sic), c’est-à-dire qu’ils acceptent à l’avance le « verdict des urnes », et qu’en conséquence ils remettent de fait leur liberté entre les mains de celui qui sortira vainqueur du suffrage, qu’il ait été leur « candidat » ou pas.
Quel que soit le candidat d’ailleurs, on se rend compte que – sauf pour une toute petite minorité de « militants » dont le dévouement inconditionnel confine à l’hystérie – les électeurs qui votent pour lui ne lui accordent jamais une pleine confiance. Si vous n’en êtes pas convaincus, allez écouter les conversations du tout-venant : vous verrez bien qu’à l’évidence les électeurs sont généralement assez désabusés et votent rarement parce qu’ils sont convaincus qu’un candidat est le « meilleur », mais seulement parce qu’ils pensent qu’il est le « moins mauvais ». La nuance est d’importance.
Le « moins mauvais » : c’est celui dont ils s’imaginent, ou dont ils font semblant de croire, ou encore dont ils espèrent (sans trop d’illusions souvent), qu’il les trompera un peu moins que les autres, qu’il abusera un peu moins que les autres du crédit qu’ils lui accordent au travers de leur suffrage, qu’il lèsera leurs intérêts un peu moins que les autres… peut-être (car on n’en est jamais complètement sûr).
C’est dire que par ce système électoral tel qu’il est aujourd’hui pratiqué, l’immense majorité des citoyens a conscience de se remettre pieds et poings liés aux décisions d’élus sur lesquels ils ne pourront plus exercer aucun contrôle, qui ne leur rendront aucun compte, et contre lesquels le seul et unique recours sera de ne plus voter pour eux à l’élection suivante, après les avoir subis pendant un certain nombre d’années (ce qui leur permet de jouir jusqu’à leur mort de retraites et de prébendes en comparaison desquelles les privilèges de l’Ancien Régime sont peu de choses)… Et avec en arrière-plan la quasi certitude que celui pour lequel ils voteront alors ne vaudra sans doute pas mieux !
Néanmoins ils continuent de prétendre que voter leur permet d’exercer leur liberté ! Ils continuent de donner à cela le nom quasi magique de démocratie !
Je me demande s’il s’agit d’un aveuglement volontaire ou bien d’un manque de réflexion qui, à un tel niveau, doit être appelé ilotisme absolu, aliénation mentale, esclavage consenti, bêtise, stupidité, crétinerie et abrutissement.
A ce jour, la république est en France le système de gouvernement incarnant la conséquence de la rupture avec Dieu depuis la désastreuse révolution de 1789. Cette révolution ne fut que la phase terminale de la trinité infernale de notre déclin, à savoir les 3 R : la Renaissance, la Réforme et la Révolution.
« Ces fameux « 3 R » sont la marque de la Révolte, du Refus, du Rejet, du Ressentiment, … de l’Homme face à Dieu, de la créature face à son Créateur. Ces trois évènements théologico-politico-historiques forment comme des repères, et sont autant de ruptures, de cassures, et de fractures dans la longue durée de l’Histoire humaine. » écrivait Christophe Lacroix dans « Ripostes au politiquement correct » Tome 3 – p36
Ces fameux « 3 R » ont au final donné naissance à une autre société n’ayant plus rien à voir avec celle qui émergea du Sacre de Clovis. Car ce qu’il faut bien comprendre, c’est que s’il est totalement faux de dire que la France est née en 1789, comme aime à le rappeler certains révolutionnaires, il n’en demeure pas moins qu’UNE certaine France est bel est bien née cette année-là ! Le remplacement de la vie communautaire dans toute l’acceptation du terme avec la société matérialiste et superficielle, ce que nous résumerons dans l’abandon de l’invisible au profit du visible ! Voir pour cela les travaux de Marie Madeleine Martin et Régine Pernoud…
Mais l’erreur des révolutionnaires a été justement de garder le nom de France comme représentatif de leur idéologie, alors que la France n’a pas attendu 1789 pour exister, bien loin de là ! Les révolutionnaires de 1789 ont voulu faire table rase du passé, et dans cette logique, il fallait tout changer. C’est ce qu’ils firent mais pas pleinement. Ils avaient changé les noms des Provinces d’Ancien Régime tout en redécoupant ces dernières en départements. Les noms de ces départements n’avaient plus une connotation historique, mais étaient et sont toujours, ceux de rivières, de fleuves, de reliefs géologiques etc. Pour la première fois également, ces départements étaient, et sont toujours, numérotés. Les premières formes de déshumanisations administratives apparaissaient, avant que ce ne soit les habitants de ces départements qui soient également numérotés administrativement… Ce que Proudhon bien plus tard dénoncera dans sa révolte : « … endoctriné, contrôlé, censuré, exploité, pressuré, volé ; puis, à la moindre résistance, au premier mot de plainte, réprimé, amendé, vilipendé, vexé, traqué, emprisonné, fusillé, jugé, condamné, trahi… Voilà le gouvernement, voilà sa justice, voilà sa morale ! »
Et voilà ! Nous avons un enfant de la finance internationale à la tête de notre pays. Emmanuel Macron, le petit banquier hystérique en réunion et habile en débat, qui est en quelque sorte l’antithèse parfaite d’un Saint Louis. D’un autre côté, qu’attendre de plus comme gouvernant pour une démocratie qui a renié toute espérance spirituelle pour se complaire en une société matérialiste et hédoniste ?
Néanmoins, le vote Macron suscite une multitude d’interrogations. Emmanuel Macron est apparu du jour au lendemain sur la scène politique au sein du gouvernement Hollande, alors que personne n’en avait entendu parler jusqu’à présent, du moins sur la scène proprement politique. Le 6 avril 2016, il créé son propre parti « En Marche », dont les initiales rappellent les siennes personnelles. Et à peine un an plus tard, lors d’une présidentielle 2017 qui semblait promise à d’autres, il passe le premier tour aux côtés de Marine le Pen, et est élu président au second tour ! Etrange et fulgurante ascension. Surtout lorsque l’on voit la campagne médiocre qu’il a fait. Lui qui qualifiait la Guyane, « d’île », lui qui se disait un jour socialiste et le lendemain avouait qu’il ne l’était plus. Il n’a d’ailleurs aucune réelle expérience politique. Diplômé de l’ENA en 2004, il devient inspecteur des finances avant de commencer en 2008 une carrière de banquier d’affaires chez Rothschild & Cie. Membre du Parti socialiste entre 2006 et 2009, il est nommé secrétaire général adjoint au cabinet du président de la République française auprès de François Hollande en 2012 puis ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique en 2014 dans le gouvernement Manuel Valls II. Bref, voilà un personnage qui ne connaît rien à la vie quotidienne des Français en général, de ce « pays réel » dont il semble être l’antithèse même.
Pour qui faut-il voter pour les présidentielles ? Notre réponse à cette question va être très claire. Vous croyez au système et êtes persuadé qu’il peut encore offrir des possibilités d’actions pour résoudre nos problèmes et sortir la France du marasme dans lequel elle patauge depuis trop longtemps déjà ? Si c’est le cas, alors n’hésitez pas, continuez à mettre votre petit bulletin dans l’urne avec le nom d’un des onze candidats que la république vous impose. Candidats que vous ne connaissez ni d’Adam ni d’Eve, mais ce n’est pas grave, candidats quand même !
Maintenant si vous êtes sceptique quant à la viabilité de cette forme de pseudo-démocratie, scepticisme accentué par votre royalisme par exemple, alors analysons les choses : Ne croyez-vous pas que les problèmes des cités, de l’immigration, du chômage, de l’insécurité…etc. auraient pu être résolus depuis bien longtemps déjà ? En politique tout est possible ! Mais ça ne sera jamais dans la logique des partis, pour qui, ces problèmes en sont le moteur. En conséquence, qu’attendre de plus de la part des partis politiques ? Croyez-vous réellement qu’un chef de parti au pouvoir, arborant de ce fait le titre de président de la république, est réellement indépendant dans ses actions pour la mise en œuvre de son programme politique pour lequel il fut élu ? (Sauf si sa victoire et le fruit d’une punition contre un autre candidat…) Un président en Vè république est tout sauf indépendant. Il ne fait pas ce qu’il veut, mais doit au contraire se soumettre aux lobbies en tout genre qui dictent sa politique.
Danielle Mitterrand en fit l’aveu dans une interview :
« Après 1981, je demandais à François Mitterrand : Pourquoi maintenant que tu as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais promis ? Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque Mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir.
J’appris ainsi qu’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant quatorze ans.
En France, on élit, et les élus font des lois qu’ils n’ont jamais proposées et dont nous n’avons jamais voulu. »
On se souvient également du discours de François Hollande du 22 janvier 2012 au Bourget lorsqu’il annonçait que son principal adversaire était la finance internationale. Au final après avoir été élu, sa politique allait plus dans le sens de cette finance qu’à son encontre ! Ce qui expliqua en partie son impopularité.
Sans oublier ce cher Jacques Chirac qui fit un semblant de démonstration de force et d’indépendance, en refusant de s’associer à nos chers « amis » américains dans leur guerre en Irak. Avec Dans le secret des présidents, le journaliste Vincent Nouzille raconte la manière dont l’administration Bush a fait payer 5,5 milliards de dollars (4 milliard d’euros) à la France comme prix de sa « trahison » lors du déclenchement de la guerre en Irak en 2003. Une somme lâchée sous pression par Jacques Chirac lors de la renégociation de la dette irakienne, alors qu’il l’avait initialement refusée. Un prix tenu quasiment secret et qui n’a fait aucun débat en France. On imagine l’utilité qu’aurait pu avoir ces 4 milliards d’euros pour notre pays, mais les intérêts américains ont plus de valeurs….
Mais ça n’a rien d’étonnant, quelque-soit les présidents qui viendront dans l’avenir, et ce, jusqu’à l’abolition de la cinquième république, ils seront tous soumis aux divers lobbies et grandes puissances mondiales qui contrôlent en partie notre pays. Il n’y a rien à attendre d’une république en France, envisager une VIè, VIIè, VIIIè république etc…, ne servira à rien ! Ce système est trop faible et inadaptée.
Voter pour un candidat en Vè rèpublique, c’est voter pour une marionnette qui ne sera que le valet des vrais puissances qui nous gouvernent réellement depuis bien trop longtemps déjà ! A force de lâcheté, de trahison et de soumission, c’est devenu une pratique constante ! Et c’est certainement pas les candidats qui n’ont jamais été au pouvoir qui changeront la done, justement parce que novice en la matière ils en seront d’autant plus manipulables. La mascarade des présidentielles n’est que du vent, un peu comme une mauvaise pub, vous présentant une belle cabane de jardin pour enfants et lorsque vous la recevez chez vous, on est plus proche de la vieille niche à chien !
Alors pour qui faut-il voter ? Tout simplement pour personne ! Ce n’est pas d’un vote dit « utile » dont nous avons besoin, mais d’un réel changement de régime politique. Mais ce changement ne se fera que tardivement si tous les contestataires cherchent encore vainement à mettre de l’essence pour alimenter le moteur d’une voiture qui n’a plus de roues…
L’abstention c’est faire le jeu du système disent certains, car ça permet aux candidats traditionnels de perdurer. Certes, mais entre nous, si c’est seulement 2 millions de personnes qui votent pour un candidat accédant au pouvoir, sur une population de 65 millions d’habitants, il est clair que sa légitimité disparaîtra totalement, car on ne pourra plus parler de « loi de la majorité ». Et il suffira que le gouvernement de ce candidat-président fasse passer une mauvaise loi pour que ça tourne au vinaigre…
L’abstention, quand elle est massive, c’est faire perdre toute légitimité et toute crédibilité au gouvernement au pouvoir. Ce gouvernement devient de ce fait totalement fragilisé, et tout ne tient qu’à un fil ! Mais continuer à voter, comme s’apprêtent à le faire beaucoup de ceux se disant « antisystèmes », c’est légitimer le gouvernement qui en découlera et renforcera par la même la république. Car au final, ils se diront : « Les français y croient encore ! », donc autant continuer ! Et pendant ce temps, le pays s’effondre un peu plus chaque jour….
Victimes de ce syndrome que l’on rencontre si souvent dans les casinos, où un joueur persuadé qu’il gagnera le « Jackpot », met sa pièce dans la machine à sous, tire sur le manche et….perd ! Mais ce n’est pas grave, se dit-il, la prochaine sera la bonne ! Il se motive à volonté, mais la prochaine, il perd aussi ! Il ne voit pas le temps passer et au final, après s’être littéralement ruiné, il constate qu’il a bel et bien perdu ! Mais ce n’est pas grave, se dit-il, la prochaine fois sera la bonne, attendons la fin du mois, histoire de se renflouer…
Malheureusement ce genre de scénario est très courant dans les jeux d’argent des casinos, et nous savons pertinemment où peut mener ce sinistre cercle infernal basé essentiellement sur l’espoir éventuel d’un hypothétique « jackpot » !
Ce qui est d’autant plus triste dans ce symptôme d’addiction aux jeux, c’est qu’il apparaît également parmi les électeurs ! Ils se persuadent que le parti pour lequel ils ont voté passera, ils mettent alors leur bulletin en encourageant un maximum de personnes autour d’eux à en faire de même. Mais malheureusement, leur parti ne gagne pas ! Tant pis se disent-ils, on remettra ça dans cinq ans ! Tout en se satisfaisant malgré tout du score élevé de leur parti ! Mais le FN, car c’est bel et bien de ce parti qu’il s’agit car incarnant un éventuel espoir, celui-là même qui revendique concentrer « toutes » les forces nationalistes et patriotiques ; le FN depuis 1972, n’a jamais fait mieux que franchir, presque par accident, le cap d’un 1er tour de présidentielle en 2002 ! Mais ce n’est pas grave, disent ses zélateurs ! Dans cinq ans, on remet ça ! Et puis si ça ne passe pas, et bien on recommencera dans cinq ans ! Et ainsi de suite jusqu’à la fin des temps… Et si le FN passe un jour, peut-être en 2017, que constaterez-vous ? Et bien que Marine ne vaudra pas mieux que les autres parce que Marine sera comme les autres, soumise à ceux dénoncé par Danielle Mitterrand dans son interview. Et lorsque vous demanderez à Marine (ou un autre candidat) pourquoi maintenant que vous avez le pouvoir ne faites-vous pas ce que vous aviez promis ? Elle vous formulera la même réponse que François Mitterrand à sa femme !
Cette démocratie est obsolète, nous devons passer à une vraie démocratie. Quelle démocratie ?
Une démocratie qui sera l’émanation de ce qui fut de tout temps chez les peuples libres, de la Grèce antique où naquirent toutes les réflexions sur les systèmes humains de gouvernement au canevas historique de notre nation. Il faut bien comprendre que nous sommes à un carrefour de notre destin. Les modes de communication moderne, l’évolution des peuples par l’assujettissement naïf aux ordres d’un mondialisme plus manipulateur que jamais, entraînent les peuples vers l’esclavage. Il est donc important qu’une libération comme d’une reprise en main du pouvoir citoyen intervienne avant qu’il ne soit trop tard. Donc c’est au sein des petites communautés, où les gens se connaissent que la démocratie reprend son efficacité pleine et entière. Ainsi toute nomination, toute décision locale devra-t-elle être décidé en direct par une convocation de la population afin d’éviter toute lenteur administrative polluante et fatigante. Dans ce type de consultation, disparaitront naturellement les parasites politiques (droite et gauche) qui avant manipulaient l’opinion. Ce qui n’empêchera nullement l’existence des partis politiques, qui deviendront plus des clubs ou associations politiques, et se cantonneront à une sphère d’influence éventuelle dans la population. Pourquoi, parce que les citoyens décideraient directement ce qui les concerne et ne seraient plus à choisir un programme politique restrictif et étouffant pour plusieurs années. On déciderait du réel et non plus en fonction d’une planification partisane. Le maire qui avant pouvait être d’une tendance, se verrait alors renforcé par une considération nouvelle, faite sur ses qualités, sur l’homme et plus sur sa couleur éphémère de carte partisane !
De ce fait des bulletins de doléances seront disponibles dans chaque Mairies (Ou téléchargeable sur internet sur le site de la mairie et devant être remis ensuite en main propre à la mairie). Nous proposons trois types de bulletin :
– Un bulletin pour les propositions à l’échelle de sa commune ou de son quartier ou son arrondissement.
– Un bulletin à l’échelle de la région. Chaque région sera représentée par une assemblée qui constituera une sorte de gouvernement régional décentralisé. Il y aura autant de régions que d’assemblées régionales localisées dans les plus importantes villes de chaque région. (Lyon pour la région Rhône-Alpes, Bordeaux pour la région Aquitaine…etc.)
Les régions de l’actuelle république, identités bureaucratiques et sans âmes, devront laisser place aux provinces réelles. Les départements, inventions de la Révolution et d’ailleurs aujourd’hui moribonds, devront être supprimés et remplacés par des « districts de régence » regroupant les principales intercommunalités. Enfin les communes, en nombre extravagant (35 000 !) doivent être regroupées en fonction des actuelles communautés d’agglomération. Tout l’actuel millefeuille politico-administratif de la république doit être très sévèrement épurés et réformés. Il faut alléger l’administration devenue étouffante et finalement inefficace.
Des assemblée provinciales pourront être crées sous le contrôle d’un intendant du Roi. Les préfets, valets de la république, doivent être abolis.
– Et un dernier bulletin pour les propositions à l’échelle nationale, pouvant aboutir à des référendums si besoin.
Voilà en gros ce que pourrait être une vraie démocratie dans notre pays au sein d’un Royaume. Plutôt que de voter inutilement pour un candidat à la haute fonction de l’état sur lequel on n’aura aucun contrôle une fois qu’il sera au pouvoir !
ABSTENTION AUX PRESIDENTIELLES ET ABOLITION DE LA Vè REPUBLIQUE !