Journée du 3 avril 2018
En cette journée de messe pour le repos de l’âme de Jean Marie Keller, le Groupe d’Action Royaliste était présent pour accompagner la famille dans la douleur de sa disparition. Deux gerbes de fleurs étaient déposées parmi les autres autour de son cercueil. On pouvait y lire « Souvenir des Camelots du Roi » et « Groupe d’Action Royaliste ». La famille, entourée des Camelots du GAR, par l’intermédiaire de son petit-fils Fabien, autorisa Frédéric Winkler à dire quelques mots sur le parcours politique de Jean Marie, ces dernières années. Frédéric par ses quelques paroles fort appréciées fut remercié chaleureusement par l’assistance présente. Il termina en disant que Jean Marie devait être désormais entre Jehanne et Du Guesclin, non loin de notre bon roi Baudouin IV, le roi lépreux, puis il déposa un œillet blanc qu’il avait à la boutonnière, sur le cercueil. Cette fleur, comme le rappela Frédéric était le signe de reconnaissance des royalistes durant l’occupation. Une personne glissa cet œillet sous la croix fixé sur le cercueil afin de ne pas la perdre. Les drapeaux du GAR firent la haie d’honneur à la sortie de l’Eglise pour le cercueil et la famille émue. C’est avec grande émotion que la famille remercia les Camelots du Groupe d’Action Royaliste saluant une dernière fois Jean Marie. Frédéric confia au fils de Jean Marie un drapeau que celui-ci déposa sur le cercueil de notre Président d’honneur avant que celui-ci soit déposé dans le caveau…
Adieu Jean Marie
Adieu Jean Marie Keller,
Tu avais 16 ans en 1934 et 18 en 1936, puis ce fut la « Drôle de guerre », mal préparée où les Français payèrent une nouvelle fois de leur sang les trahisons de la ripoublique. Ce fut l’emprisonnement pour toi dans les camps de concentration Allemands où nombreux de tes compagnons moururent. Guy Steinbach, ancien du 7e Bataillon des chars légers (BCL) de 1940, disait qu’il était arrivé pour vous délivrer, lorsqu’il vint à l’est avec l’armée de Patton…
Tu entras aux Camelots du Roi et tour à tour dans la 27e équipes du Quartier Latin, à la 37e du 8e Ardt de Pitard au 4e Groupe de Peret Gentil, la période était chaude et tu faisais partie des vaillants défendant les lys dans la rue.
Dès nos débuts du Groupe d’Action Royaliste, tu fus présent à nos nombreux banquets où nous fêtons, cette année les 10 ans. Tu vins chez moi avec Axelle ta fille, à notre « Table ronde camelot » de juin comme à l’enterrement de Guy en 2013 (1917-2013). Tu devins notre président d’honneur et comme Guy, les jeunes vous réclamaient car votre présence était toujours agréable de rires et souvenirs. Tu n’as jamais manqué pour chanter fièrement…
Lorsque nous avions célébré Jehanne avec les cornemuses, tu voulus te tenir fièrement en tête, fanion Camelot rivé entre tes mains sur cette longue marche du Carrousel à la statue de Jehanne, de la statue à l’Opéra puis de l’Opéra où nous avions rallié le cortège royaliste à de nouveau la statue de Jehanne pour déposer les fleurs. Tout cela sans montrer aucune fatigue malgré ton âge avancé, fanion devenu lourd par la longue marche mais déterminé dans le regard. Camelot parmi les Camelots, doyen donnant l’exemple aux jeunes dont l’esprit chevalier se reflétait en toi, suivant ton digne exemple dans les rangs. Tu accompagnas, nombre de nos banquets durant sept années sans faillir, t’amusant et partageant avec nos jeunes tes souvenirs et tes rires. Tu pris la parole quelquefois avec Guy Steinbach, ton vieil ami qui aussi comme toi, nous accompagna comme président d’honneur du GAR et doyen des Camelots du Roi. Tu étais avec Guy, toujours de bon conseil et je suis désormais votre route que vous avez bien voulue nous tracer. Nous savons la tache difficile, en ces temps de superficialité et d’indifférence dans le manque d’engagement. Mais qu’importe, nous continuons « Nous-mêmes », comme toujours humblement cette route dans la rénovation des idées. Du Chevalier d’Orgeix approché aux longues discussions avec Maître Antoine Murat, vieil ami sur le domaine social et économique, Guy Steinbach fut l’animateur dans l’organisation, désignant la succession de l’esprit des Camelots du Roi pour continuer cette tradition en notre sein. François Marie Algoud saluait en nous, larmes aux yeux les successeurs, tu fus Jean Marie le dernier à nous accompagner, doyen comme président, dans cette longue chaîne de tradition.
Le départ d’Arielle en 2015 entraîna par la peine subit, ton absence puis ton effacement, malgré nos conversations téléphoniques et nos gars te réclamant. Notre seul souhait par empirisme nous désigne la monarchie comme salutaire pour la France et nous donne l’espérance nécessaire car notre jour viendra pour ceux à naître demain…
Tu resteras à jamais dans nos cœurs comme dans nos pensées, Camelot tu fus, chevalier de toujours, la foi bien ancrée. Je te sais bien entouré là-haut, autour des plus grands, précédemment désignés avec Jehanne, Du Guesclin et notre bon roi Baudouin IV de Jérusalem, roi lépreux. Nous savons notre place réservée près de vous…
F. Winkler