« Nous ne sommes qu’à l’aube des jours qui verront s’accomplir, indéfiniment, sa mission. »
Gabriel Hanotaux – Jeanne d’Arc (1911)
« Il y a grande pitié au Royaume de France », disait l’Archange St Michel à Ste Jeanne d’Arc alors que la France paraissait perdue, entre la folie de son roi Charles VI et l’invasion anglaise devenue inéluctable. Nous sommes en pleine Guerre de cent ans en l’an de grâce 1429. A cette époque, le sort du Royaume de France ne tenait plus qu’à la ville d’Orléans. A ce stade catastrophique de la guerre, si Orléans tombe, c’est la France entière qui disparaît sous le joug de la couronne britannique et ceux-ci pouvaient envahir les territoires du sud de la Loire encore fidèles à Charles VII… D’autre part, la chevalerie française en cette année 1429 n’avait plus vraiment la fougue et le moral d’acier de jadis. La cruelle défaite française d’Azincourt, le 25 octobre 1415, avait ruiné pour longtemps tout espoir de reconquête, et les défaites successives depuis cette bataille l’ont bien démontré.
C’est dans ce contexte assez désastreux du Royaume de France que débutera la glorieuse épopée de la Sainte Pucelle. Nous n’allons pas faire un exposé sur toute sa vie, mais seulement reprendre des épisodes de son miraculeux parcours, afin de mettre en évidence les enseignements qu’elle laissa aussi bien à ses contemporains qu’aux générations futures…
A l’âge de 13 ans, elle eut une apparition de Saint Michel sous l’apparence d’un chevalier, de Sainte Marguerite et de Sainte Catherine. L’archange et ses deux saintes lui ordonnèrent de conduire le dauphin à Reims pour le faire sacrer et de « bouter les Anglais hors de France ».
Mission qui, pour être politique, n’en est pas moins, pour elle, religieuse. Ses « voix » se font de plus en plus insistantes.
D’abord traitée de folle, elle est enfin prise au sérieux. C’est alors que débute l’aventure guerrière.
Le 25 février 1429, lorsque Jeanne se présenta devant Charles VII à Chinon, après une traversée périlleuse du territoire, elle fut mise à l’épreuve pour voir si elle allait reconnaître le vrai Charles VII du faux qui lui fut présenté. Mais elle sut reconnaître le vrai Charles VII, s’approchant de lui, elle lui dit : « J’ai nom Jeanne la Pucelle, et vous mande par moi le roi des cieux que vous serez sacré et couronné dans la ville de Reims et serez lieutenant du roi des cieux qui est roi de France ! »
Comme Charles VII restait sceptique, elle lui rappela alors une prière qu’il fit à la Toussaint et que lui seul savait :
« Sire, n’avez-vous pas bien mémoire que le jour de la Toussaint dernière, vous, étant en la chapelle du Chatel de Loches, en votre oratoire, tout seul, vous fîtes trois requêtes à Dieu ».
Et c’est elle-même qui apporta la réponse à ces requêtes : « Je te le dis de la part de messire : tu es le vrai héritier de France et fils du roi et il m’envoie pour te conduire à Reims y recevoir ton sacre et ta couronne ».
Lors de son interrogatoire à Poitier, un des examinateurs, Guillaume Aymeri, lui demanda : « Jehanne, vous prétendez que c’est plaisir de Dieu que les Anglais s’en aillent en leur pays et vous demandez des gens d’armes. Si cela est, il ne faut pas de gens d’armes, car le seul plaisir de Dieu peut les déconfire et les faire aller en leur pays »
Elle répondit : « En nom Dieu, les gens d’armes batailleront et Dieu donnera la victoire »
Tout est dit dans sa réponse, et à ce jour, cela doit être pour nous le mot d’ordre pour toute action victorieuse de la part de ceux voulant œuvrer au service du Royaume de France. Agir sur le terrain mais au nom de Dieu si nous souhaitons la victoire de notre combat. S’il fallait adapter sa réponse à notre époque pour notre combat, nous dirions : « En nom Dieu, politique d’abord et Dieu donnera la victoire ! » La prière seule ne sert à rien, ni l’action seule !
Interrogée sur la raison pour laquelle elle appelait Charles VII « Gentil Dauphin » et non pas par son titre de Roi, elle fit cette magnifique réponse, qui est une splendide leçon de théologie politique : « Je ne lui donnerai le titre de roi qu’après qu’il aura été sacré et couronné à Reims où j’ai mission de le conduire ». Voilà une mise au clair que bien des royalistes ont oublié à ce jour. Le R.P. dom Besse écrivait dans son Église et monarchie en 1910 : « il y avait aux yeux de nos pères, autre chose qu’un acte de foi par lequel un souverain s’inclinait respectueusement devant Dieu, implorait Sa bénédiction et lui faisait hommage de sa puissance. C’était, en France du moins, la consécration nécessaire de l’autorité royale. L’héritier du trône devenait roi par le Sacre. L’histoire de Charles VII en donne la preuve… La naissance désignait en quelque sorte le souverain ; elle lui conférait le droit de régner. Il prenait possession de son trône le jour du Sacre. »
Après son interrogatoire de Poitiers, elle fit chercher sa mystérieuse épée qui fut déterrée de l’Eglise de Sainte Catherine de Fierbois, et qui fut pour elle son Excalibur…
Lorsque Jeanne se retrouva à la tête de sa petite armée de renfort en partant de Blois pour aller délivrer Orléans, Jeanne se comporta d’une façon étonnante, mais somme toute en cohérence dans la logique d’une reconquête. Lisons la description qu’en fait l’historien allemand Guido Görres :
« Ainsi précédée de ses prêtres, l’armée ressemblait plutôt à un pacifique pèlerinage qu’à une expédition guerrière, et le cœur des farouches hommes d’armes était de plus en plus pénétré de respect pour leur sainte conductrice. Elle les exhortait sans relâche à la pénitence et à la confiance en Dieu et en sa miséricorde infinie, les assurant qu’il leur donnerait la victoire s’ils étaient en état de grâce. Elle-même communia solennellement au milieu d’eux en plein air, et l’amour qui brûlait son âme enflamma bientôt celle des autres. Le plus grand nombre d’entre eux allèrent à confesse, toutes les femmes de mauvaise vie durent quitter l’armée par ordre de la Pucelle, et elle observa, pour sa part, une si sévère discipline, qu’elle coucha la première nuit revêtue de son armure, ce dont elle fut incommodée. »
« Jeanne d’Arc : d’après les chroniques contemporaines » par Guido Görres – 1843 – p128-129
On se rend bien compte à travers ces quelques lignes décrivant l’armée de Jeanne, que la situation de la France de cette époque (début XVème siècle) avait engendré des hommes n’ayant plus d’espoir et perdant foi en toute victoire. L’enjeu était énorme pour la Sainte pucelle. L’enseignement de Jeanne, face à cette déréliction, fut pourtant simple : pas de reconquête sans une armée irréprochable devant Dieu ! Elle ne fit pas de discours guerriers comme on aurait pu s’y attendre de la part d’un chef de guerre. Elle fit un discours d’humilité et de repentance devant Dieu. On devine au regard de cette logique qui l’anima, à quel point les hommes de guerre qu’elle devait guider vers la victoire avaient perdu la foi. Elle chassa les prostitués de son armée, et imposera la présence permanente de prêtres. Le symbole est fort : elle chasse le vice pour y inclure la vertu. Elle interdira à ses soudards de blasphémer et les obligea à assister à toutes les messes, sans oublier l’obligation de se confesser. Elle prescrit aux soldats de se mettre « en état d’être en la grâce de Dieu ; que s’ils sont en bon état, avec l’aide de Dieu, ils obtiendront la victoire car c’est le péché qui fait perdre les batailles ». Et nous pourrions aussi rajouter que de par sa présence en tant que jeune fille à la tête de l’armée, elle imposa aux hommes de guerre l’humilité d’être conduit par une gamine et non pas par un chevalier aguerri. Pour l’époque, ce symbole est fort. En somme elle chassa l’orgueil et l’arrogance qui avaient déjà coûté très cher…
Et c’est dans ces conditions que l’armée de Jeanne quitta Blois pour se rendre à Orléans, en ressemblant plus à un pacifique pèlerinage qu’à une expédition guerrière !
Et oui nous le répétons encore une fois, l’enseignement de Jeanne veut qu’il n’y ait de reconquête sans une éthique ! Cela peut paraître purement symbolique aux yeux de certain, mais le résultat est là : la ville d’Orléans fut libérée et par la suite Charles VII sacré à Reims !
Le chanoine Coubé écrira sur cette victoire : « Rarement le monde a vu une campagne militaire aussi brillante. Ce qui étonne tout d’abord…C’est la pauvreté ou plutôt la nullité des ressources dont Jeanne dispose. Elle n’a rien où s’appuyer. Autour d’elle le néant : néant des finances qui ont été gaspillées, néant des soldats qui ont perdu toute confiance…Elle parle à ce néant et son verbe en fait éclore l’espérance et jaillir la victoire. »
« L’âme de Jeanne d’Arc » de l’Abbé Stephen Coubé – Paris, P. Lethielleux , (1910) p84
Là encore est un miracle de Jeanne, d’évoluer dans le néant pour aboutir à la victoire. L’espoir fut son arme redoutable et elle nous enseigne de ne jamais baisser les bras même lorsque l’on pense que la situation est perdue.
Après la victoire d’Orléans, les troupes françaises poursuivirent l’ennemi et le chassèrent de Jargeau (prononcer « jarjo »), Meung-sur-Loire puis Beaugency. Lors de la prise de Jargeau une anecdote nous est parvenue par le duc d’Alençon, lors de son témoignage en justice. Il raconta que Jeanne lui cria : « Jetez-vous de ce côté, sinon une pièce qu’on s’apprête à tirer de là-haut va vous tuer. » Et en effet, à peine d’Alençon eut-il suivi son conseil, qu’un coup de canon retentit et le projectile enleva la tête d’un gentilhomme, le sire de Lude, à l’endroit même que le duc venait de quitter sur ordre de Jeanne… Le duc d’Alençon se rappela alors du frisson involontaire qui l’avait saisi !
Remontant vers le nord, les troupes françaises se heurtèrent à une armée anglaise venue de Paris pour secourir la garnison de Beaugency.
Le choc eu lieu près du village de Patay, à 25 kilomètres au nord-ouest d’Orléans, le 18 juin 1429. L’affrontement fut terrible pour les anglais. Leurs pertes s’élevèrent, selon certaines estimations, de 2 à 3000 morts, alors que côté français on déplore, toujours selon diverses estimations, de 2 à 100 morts maximum. Cette victoire française qui clôtura la campagne de la Loire, fut un véritable miracle et fut considérée comme la revanche d’Azincourt ! Et ce fut Jeanne elle-même qui voulue cette bataille, malgré le conseil de guerre qui en avait décidé autrement. C’est elle qui a commandé l’assaut : « Frappez hardiment, ils ne tiendront pas longtemps ! » « ce sont eux qui vont fuir ; ils ne se défendront pas et seront battus et il vous faudra de bons éperons pour les poursuivre.» disait-elle avant la bataille…
Ce témoignage historique de l’épreuve de la Sainte Pucelle, ainsi que celui du peuple français en générale, en pleine guerre de Cent-ans, montre à quel point le sort de la France est lié à sa vocation d’origine.
C’est Saint Remi qui scella cette vocation en faisant cette prédiction à Clovis, la veille de son sacre à Reims vers 496, et qui marquera la naissance du Royaume chrétien en France :
« Apprenez mon Fils que le Royaume de France est prédestiné par Dieu à la défense de l’Eglise Romaine, qui est la seule véritable église du Christ. Ce Royaume sera un jour grand entre tous les royaumes et il embrassera toutes les limites de l’Empire Romain et il soumettra tous les peuples à son sceptre, il durera jusqu’à la fin des temps. Il sera victorieux et prospère tant qu’il sera fidèle à la loi romaine, mais il sera rudement châtié toutes les fois qu’il sera infidèle à sa vocation. »
On ne peut que constater avec l’expérience de la Guerre de cent ans et surtout avec l’arrivée de Jeanne d’Arc, la véracité de cette mission énoncée par Saint Rémi. Jeanne dû en être consciente, et son rôle fut, entre autre, de renouer le Trône des Lys avec celui du Ciel. D’ailleurs face au projet d’aller reconquérir la Normandie après la victoire d’Orléans, voici ce qu’elle répondit :
« Ce n’est pas en Normandie qu’il faut aller, c’est à Reims pour faire sacrer le roi ! Voulez-vous savoir la raison de cet avis ? La voici. Aussitôt que Charles VII sera couronné et sacré, la puissance de ses adversaires ira toujours en diminuant, et, finalement, ils ne pourront plus nuire ni à notre prince ni à son royaume.»
La suite des événements montrera qu’elle avait vu juste.
Jeanne fit bien comprendre dans sa réponse que la cérémonie du Sacre n’a rien de folklorique. Le Sacre est avant tout une protection du Royaume de France par le Ciel. Le Journaliste contre-révolutionnaire Pierre Virion écrivait : « Le Royaume de France, en effet, n’appartient pas au roi ; cela est juridiquement vrai. Celui-ci ne le possède pas en propriété. Il a seulement un droit d’accession à la couronne par ordre successif de primogéniture. Le royaume est un bien de Dieu qui en possède le haut domaine, et c’est en conséquence de ce domaine suzerain, parce qu’il est le « Droicturier Seigneur », c’est-à-dire celui dont découlent tous les droits, qu’il en concède à Charles la Royauté. »
Constatant que Charles VII hésitait encore à suivre ses conseils, elle lui dit : « Je ne durerai qu’un an, ou guère plus, il me faut donc bien employer. » Avant de devenir le corps brûlé de la Chevalerie, Jeanne avait conscience que son périple ne durerai pas et qu’elle allait à une mort certaine…
L’alliance entre le Trône des Lys avec celui du Ciel avait été brisée par le traité de Troyes signé le 21 mai 1420 faisant du Roi d’Angleterre le futur Roi de France après la mort de Charles VI ! Jeanne renoua donc cette alliance sacrée le 21 juin 1429 à Saint Benoît-sur-Loire. Cet acte notarié s’appelle la Triple Donation :
Voici comment elle s’est déroulée : Le 21 juin 1429, à l’abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire, Jehanne dit à Charles : « Sire, me promettez-vous de me donner ce que je vous demanderai ?» Le Roi hésite, puis consent. « Sire, donnez-moi votre royaume ». Le Roi, stupéfait, hésite de nouveau ; mais, tenu par sa promesse et subjugué par l’ascendant surnaturel de la jeune fille : « Jehanne, lui répondit-il, je vous donne mon royaume ». (1ére donation) Ainsi, en vertu de cet acte, Jeanne a été quelques instants seulement sans doute, mais très réellement Reine de France. Cela ne suffit pas : la Pucelle exige qu’un acte notarié en soit solennellement dressé et signé par les quatre secrétaires du Roi ; après quoi, voyant celui-ci tout interdit et embarrassé de ce qu’il avait fait : « Voici le plus pauvre chevalier de France : il n’a plus rien ». Puis aussitôt après, très grave et s’adressant aux secrétaires : « Écrivez, dit-elle : Jehanne donne le royaume à Jésus-Christ » (2éme donation). Puis s’adressant à tous les assistants : « A présent, c’est Jésus-Christ qui parle : Moi, seigneur éternel, je donne la France au roi Charles ». (3ème donation)
Cette Triple Donation annula littéralement le Traité de Troyes plus que ne le fera le Sacre de Charles VII le mois suivant. Elle avait aussi pour objectif de rappeler que le vrai Roi de France, c’est le Christ lui-même, le Christ Roi de France. Nos Rois depuis Clovis ne sont que ses Lieutenants. Jeanne, dont le village natal a pour nom Domrémy, en référence justement à Saint Rémi dont il est consacré, avait bel et bien pour mission de rappeler la vocation divine de la France en plus de la sauver.
Le comte de Chambord ira aussi dans le sens de la Triple Donation lorsqu’il déclara à Albert de Mun le 20 novembre 1878 :
« Il faut pour que la France soit sauvée, que Dieu y rentre en maître pour que j’y puisse régner en roi. »
La Triple Donation étant faite, Jeanne et Charles VII entrèrent solennellement dans la ville du Sacre, Reims, le 16 juillet 1429
La cérémonie du sacre eu lieu dès le lendemain dans la cathédrale. Jeanne se tint à côté du roi avec son étendard sur lequel figurent le Christ en majesté et les mots Jhesus Maria. « Il avait été à la peine, c’était bien raison qu’il fût à l’honneur », déclarera-t-elle plus tard.
Lorsque Monseigneur Regnault de Chartres eut prononcé la formule rituelle : « Je te sacre Roi de France, au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ! », au milieu des cris enthousiastes de tous les assistants : Noël ! Noël ! Vive le Roi, Noël !, Jeanne en larmes de joie et de suprême émotion se jette aux pieds du Roi :
« Gentil Prince, maintenant est exécuté le plaisir de Dieu qui voulait que vous vinssiez à Reims pour y recevoir votre digne sacre, montrant que vous êtes le vrai roi et celui auquel le royaume doit appartenir ! »
Jeanne avait mené à terme sa mission et la poétesse Christine de Pisan avait raison de dire dans son Ditier de Jehanne d’Arc :
« L’an mille quatre cent vingt-neuf,
Reprit à luire le soleil. »
Jeanne d’Arc fut donnée à la France pour sa délivrance et son salut comme l’avait été Judith pour le Salut d’Israël face à l’envahisseur Assyrien.
Certes, la situation de la France à cette époque n’est pas vraiment comparable à celle du début du XXIème siècle. Mais cette France de 1429 était pourtant toute autant imprégnée de désespoir. A ce jour nous avons tous conscience que la France a encore une fois de plus brisé cette alliance entre le Trône des Lys et celui du Ciel. L’acte qui brisa ce lien c’est la proclamation par le tiers état, le 17 juin 1789, de l’Assemblée constituante faisant rupture avec le baptême de Clovis. Cette proclamation de l’Assemblée constituante intervient un siècle jour pour jour, après la demande du Christ à Sainte Marguerite-Marie Alacoque de faire consacrer le Royaume de France au Sacré Cœur par Louis XIV. Ce dernier ne le fera pas malheureusement. D’une certaine manière, avec la proclamation de l’Assemblée constituante, c’est le Christ qui fut détrôné au profit d’une souveraineté populaire incarnée à ce jour par une sinistre oligarchie. Cet acte-là est en quelque sorte notre traité de Troyes, et la guerre de 14, notre bataille d’Azincourt. Mais nous n’avons pas encore eut notre Jeanne…
Pour conclure, il ne sert à rien à ce jour de crier « Jeanne au secours » tout en prétextant redresser la France au sein d’une république laïcarde qui a déjà causé bien des malheurs… Si nous voulons que Jeanne vienne à notre secours, alors imprégnons-nous de son enseignement intemporel, celui de Dieu, la France et le Roi. Elle s’est battue pour cette Trinité qui constitue l’essentiel même de notre combat, comme le feront 360 ans plus tard les Chouans et les Vendéens lors des Guerres de Vendée.
Le 20 mars 2016, l’anneau de Jeanne d’Arc qui lui fut confisqué lors de sa capture, fit son retour officiel en France, avec une cérémonie célébrée au Puy du Fou organisé par Philippe de Villiers à la gloire de l’anneau et de Jeanne à travers lui. M. de Villiers avait réussi à obtenir cette seule relique qu’il nous reste de Jeanne grâce à une vente aux enchères organisée en Angleterre.
Est-ce un signe pour nous tous français ? Certainement !
Le message essentiel de Jeanne et de ses Voix, celui de la Royauté du Christ sur la France et sur les nations, a traversé les siècles jusqu’aux apparitions du Sacré-Cœur à Paray-le-Monial et à ses quatre demandes au Roi de France, du 17 juin 1689, qui attendent encore d’être accomplies : lorsqu’elles le seront, la mission posthume de sainte Jeanne d’Arc sera achevée.
Méditons ces paroles de Pie XII :
« Et s’il peut sembler un moment que triomphent l’iniquité, le mensonge et la corruption, il vous suffira de faire silence quelques instants, et de lever les yeux au ciel pour imaginer les légions de Jeanne d’Arc qui reviennent, bannières déployées, pour sauver la patrie et sauver la foi. »
Notre Jour Viendra !
P-P Blancher et Frédéric Winkler