Un remaniement pour rien…


Le gouvernement n’a pas changé de tête et le président n’a pas changé de politique : Mme Borne se succède à elle-même et des politiciens remplacent des techniciens de la société civile maladroits à leur poste, qu’il s’agisse de M. Pap N’Diaye ou M. François Braun. La République, fidèle à elle-même et dans la continuité du précédent gouvernement, montre le pitoyable visage d’un désordre sans fin qui se donne, sous la mine sévère de M. Darmanin, des apparences de fermeté : c’est confondre l’autorité légitime avec l’autoritarisme qui a le défaut de ne rien régler, ni dans les banlieues ni dans les centres-villes, désormais dévastés à chaque (ou presque) manifestation protestatrice ! Les vitrines de Rennes comme celles de Paris ou de Marseille portent les stigmates en contreplaqué de cette situation scandaleuse du « chaos toléré » faute d’être combattu efficacement… Quel échec !!


Pendant que la République fait joujou avec les maroquins ministériels, l’inflation alimentaire atteint les 13% sur un an, tandis que les prix de l’électricité augmentent encore de 10% au 1er août après avoir augmenté de 15% au 1er février, et que les prix des loisirs estivaux et des locations explosent allégrement ! Et M. Macron et Mme Borne discourent et paradent à la télévision en vantant le succès (sic !) des « Cent jours » de l’après-réforme des retraites… Quelles inconvenance et indécence sociales !


Pourtant, la France a tous les atouts pour réussir à passer le cap des difficultés actuelles : un territoire riche de ressources agricoles et d’un patrimoine à nul autre pareil ; un espace maritime qui est le 2ème mondial ; une matière grise d’une très grande qualité ; une inventivité formidable ; etc. Mais la République, aujourd’hui, gâche tout (ou presque), prisonnière des lourdeurs administratives et des taxes sans fin, mais aussi des féodalités politiciennes et financières, et toujours coincée entre deux élections, surtout présidentielles.


Une Monarchie royale, héréditaire donc libre des factions qui font l’élection parce que la naissance, elle, ne s’achète pas, pourrait valoriser toutes les qualités françaises, dans leur pluralité et leurs domaines d’application respectifs : sans être un « sceptre magique », la Monarchie royale a l’immense mérite de garantir l’indépendance de la magistrature suprême de l’Etat et la continuité d’Etat par la succession dynastique. C’est une proposition politique crédible pour répondre à la crise de confiance démocratique contemporaine : pensons-y !!